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ÇA MANQUE PAS D'R : épisode 20 (14/06/2019)

motivation confiance bien-être

La motivation des élèves : enjeux d’une problématique sous-estimée

De la motivation, de la motivation, encore de la motivation : voilà ce que tout chef d’établissement qui se respecte exige aujourd’hui de ses élèves. Faire preuve de motivation, c’est une manière d’enjoindre les élèves à manifester un certain sérieux, une certaine assiduité dans leur travail. C’est aussi une manière de responsabiliser l’élève dans sa réussite ou dans son échec : « votre enfant n’est pas motivé, s’il échoue, nous ne pouvons rien y faire ! » C’est enfin la promesse d’une certaine impartialité dans le processus d’apprentissage : peu importe son sexe ou son origine sociale, il est communément admis que l’élève motivé est promis à la réussite.

Cette notion dans le cadre pédagogique est donc en théorie centrée sur l’idée d’un élève sujet de sa propre instruction, dont il serait le facteur primordial. La motivation, c’est donc cette part de l‘éducation dans laquelle l’élève s’exprime par opposition à l’apport du professeur qui serait uniforme et impartial.

Ce présupposé comporte deux paradoxes.

Le premier, c’est que, si le véritable enjeu pour que les élèves apprennent efficacement s’opère dans leur motivation, le fait de susciter la motivation chez l’élève ne devrait-elle pas faire partie intégrante du travail de l’enseignant ? Il y a dans ce discours un possible déni de l’influence que le milieu, que les pratiques d’enseignement ont sur le degré de motivation de l’élève. La motivation, ne serait-ce finalement pas quelque chose qu’il faudrait insuffler à l’élève au même titre que sa leçon de grammaire ?

Le second paradoxe, c’est qu’une absence de motivation, lorsqu’elle est constatée chez l’élève, aboutit généralement à un renforcement des structures enseignantes et des impératifs auxquelles l’élève doit répondre – l’Accompagnement Personnalisé, mis en place par la réforme de 2010, consiste par exemple à répondre à une faiblesse de l’élève sur tel ou tel point par des heures de cours supplémentaires. Donc finalement, comment peut-on prétendre renforcer la motivation, l’intérêt que porte l’élève aux contenus pédagogiques, en le rendant de plus en plus passif ? Derrière cette question de la motivation, n’y a-t-il pas aussi une question d’autonomie ?

Ce mois-ci les deux chercheurs qui échangent au micro de Kadékol sont : Julien Masson, maître de conférences à l’École Supérieure du Professorat et de l’Éducation (ESPE), rattaché à l’Université de Lyon 1 et Pascale Montpied, docteure en neurobiologie, chargée de recherche au CNRS au sein du laboratoire Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentation (ICAR).

Et pour aller plus loin ...

Émission préparée par ...

  • Production — Rédaction : Marie-Claire Thomas et Anatole Bernet
  • Réalisation technique : Sébastien Boudin
  • Mixage : Laurent Gaillard, réseau Canopé
  • Habillage sonore :  Simon Gattegno, réseau Canopé
  • Musique : Franck Molder, Orbital movement
  • Remerciements : Julien Masson et Pascale Montpied

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