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#12 - Jade : de l'insomnie à la paix, ou comment changer une pensée

Comment Jade a pu transformer une pensée qui l'empêchait de trouver le sommeil…

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13 min / Published

L’épisode d’aujourd’hui va parler à beaucoup d’entre vous je pense… car qui un jour n’a pas été confronté à l’insomnie ?

C’est précisément la raison qui a amené Jade à me  consulter : cela fait des années qu’elle a des difficultés à bien dormir, et surtout à s’endormir une fois au lit. 

 

J’ai intitulé cet épisode « de l’insomnie à la paix ou comment changer une pensée », parce qu’on va aborder ce sujet : comment fait-on pour changer ses pensées ? 

…c’est une question qui m’est très souvent posée, alors je vais tâcher d’y répondre aujourd’hui. 

Le Journal d'une thérapeute, un podcast qui relate les transformations des personnes qui me consultent, et qui propose des clefs concrètes de connaissance de soi. Je m'appelle Angéline Leroux et j'accompagne les personnes qui souhaitent être en paix avec elle-même et avec les autres à comprendre leur mode d’emploi intérieur et à développer leur sagesse, pour vivre simplement.

 

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Show notes

Bonjour à toutes et à tous, vous écoutez l’épisode 12 du Journal d’une thérapeute, un podcast qui relate les transformations des personnes qui me consultent, et qui propose des clefs concrètes de connaissance de soi. 

 

Je m'appelle Angéline Leroux, j'accompagne les personnes qui souhaitent être en paix avec elle-même et avec les autres, à comprendre leur mode d’emploi intérieur et à développer leur sagesse, pour vivre plus simplement.

 

L’épisode d’aujourd’hui va parler à beaucoup d’entre vous je pense… car qui un jour n’a pas été confronté à l’insomnie ?

C’est précisément la raison qui a amené Jade à me  consulter : cela fait des années qu’elle a des difficultés à bien dormir, et surtout à s’endormir une fois au lit. 

 

J’ai intitulé cet épisode « de l’insomnie à la paix ou comment changer une pensée », parce qu’on va aborder ce sujet : comment fait-on pour changer ses pensées ? 

…c’est une question qui m’est très souvent posée, alors je vais tâcher d’y répondre aujourd’hui. 

 

Jade et l’insomnie, c’est une histoire qui dure depuis de  nombreuses années !     

Pour déterminer la source du problème, je demande à Jade de m’expliquer ce qui se passe pour elle. En l’écoutant, je vais percevoir si le problème se situe au niveau physique, au niveau émotionnel, au niveau cognitif ou au niveau spirituel. 

 

Jade me dit ressentir une tension intérieure avant d’aller au lit et également une fois qu’elle est couchée, elle se sent crispée, elle angoisse ! Elle a peur de ne pas dormir. Elle m’explique toutes ces années d’insomnie, avec tous les effets délétères qu’elle a bien connus, l’inconfort d’être dans un état second, la peur de rentrer dans le cercle vicieux où plus on est fatigué et moins on dort.

 

M’ayant donc partagé ce qu’elle ressentait, je demande à Jade ce qu’elle se dit intérieurement avant d’aller au lit et une fois couchée.

 

Voici la forme que prend son discours intérieur :

« si je n’arrive pas à dormir, alors je serai fatiguée demain et je ne pourrais pas être efficace dans tout ce que j’ai à faire. En plus, je ne vivrais pas pleinement ma journée car je serai dans un état second. Je dois absolument dormir ! 

Et puis si je ne dors pas, ma dette de sommeil va augmenter et après ça, je me connais, c’est le cercle vicieux ! Je ne dois pas faire d’insomnie ! il faut absolument que je dorme !»

 

Je demande alors à Jade : « qu’est-ce que tu ressens quand tu penses que tu dois absolument dormir? »

Jade me répond : de l’agacement, de l’angoisse, de la peur, de l’inquiétude, et une tension dans la poitrine, j’ai le coeur serré. 

 

Là, je fais remarquer à Jade que sa peur de ne pas dormir est tout à fait légitime : cette peur, elle est basée sur son expérience, sur toutes les fois où elle n’a pas pu dormir et où cela a eu des conséquences sur son bien-être le lendemain. Donc, pas besoin de se convaincre d’arrêter d’avoir peur puisque le problème n’est pas là ! il n’est pas émotionnel. La peur indique simplement ce qu’on ne veut plus.

Et puis Jade a conscience de son besoin : elle a envie d’être efficace et de vivre pleinement sa journée, et pour ça, elle a envie d’avoir toute son énergie.

 

Ok, maintenant, qu’est-ce que Jade fait quand elle ressent cette peur, cette angoisse, ce coeur serré ? 

Et là Jade a essayé plusieurs stratégies : 

elle me répond : 

« avant j’essayais de me convaincre que j’allais bien dormir mais ça ne marchait pas forcément.

En ce moment, j’essaie de ne pas y penser et d’accepter la tension mais ce n’est vraiment pas évident ! 

Et puis d’autres fois j’ai pensé au somnifère : cette solution me rassurait. Le problème c’est que ces cachets sont chimiques et me rendent dépendante, et ça ne me convient pas. »

 

Alors quel est le problème véritablement ? 

Ici le problème se situe au niveau cognitif donc au niveau de la pensée. Quand Jade se dit « je dois absolument dormir », elle se met une pression ! Elle l’exprime très bien : elle a le coeur serré ! Et précisément, c’est parce qu’elle se met cette pression… qu’elle ne dort pas !  Le problème n’est donc pas de réussir ou non à dormir, …mais de se mettre une pression. 

 

On comprend bien que lorsque Jade essaie de se convaincre que ça va aller et qu’elle va dormir, elle se rajoute encore une pression car elle se force, elle essaie de se convaincre. 

De la même façon, quand elle s’efforce de ne plus y penser, elle se met une pression. Se forcer à ne plus penser à quelque chose, c’est finalement y penser tout le temps ! 

Enfin, elle a essayé d’accepter la tension qu’elle ressentait, mais là encore, elle se force à l’accepter et ça crée une tension de plus. 

Toutes ces stratégies n’ont pas été vraiment efficaces, tout simplement car elles n’agissent pas au bon endroit. Elles ne font qu’ajouter encore plus de tensions. Or c’est la tension qui l’empêche de dormir.

 

D’ailleurs la stratégie du somnifère est très intéressante : Jade dit que quand elle pensait à la possibilité de prendre un somnifère, ça la rassurait. Et oui, évidemment ! Elle devait se dire quelque chose comme « si je prends un somnifère alors je vais pouvoir dormir et tout ira bien ». Comprenez que ce n’est pas du tout le somnifère qui la faisait dormir mais le fait d’être convaincue qu’elle allait dormir grâce à ça. C’est bien au niveau cognitif que ça se passe ! (Bien sûr, si le somnifère a un effet relaxant, évidemment ça contribue à l’endormissement.)

 

Un autre point encore :

Jade interprète certains signaux physiques comme des signes précurseurs d’insomnie. Le fait de les interpréter ainsi crée déjà une tension, une peur. Et après c’est un cercle vicieux. La tension crée une pensée, la pensée crée une tension, etc.

En réalité, ces signaux sont dûs à l’excitation de la journée voire au stress, et au besoin qu’elle a de décompresser, de se détendre, avant d’aller au lit. 

 

Enfin un dernier aspect :

Jade est sensible à son environnement et je percevais dans son système quelque chose autour des rythmes circadiens qui était déréglés. Ce qu’elle m’a confirmé puisqu’avec la reprise du travail, son rythme est différent : elle n’est plus vraiment à l’écoute de son horloge interne. Pendant le confinement, elle allait tous les matins faire une promenade dans la campagne, promenade qui lui faisait un bien fou et à laquelle elle a dû renoncer avec  la reprise du travail. Or, plus on écoute cette horloge interne, et plus on est en équilibre. Plus notre activité suit ses rythmes naturels, mieux on se porte. 

 

Maintenant qu’on sait que c’est au niveau de la pensée que ce situe le problème, on va pouvoir reprogrammer cette pensée.

Alors je demande à Jade ce qu’elle a envie de ressentir à la place de la pression, et elle me répond : j’ai envie que ça ne soit plus un sujet dans ma vie.

Ok… en fait, elle a envie de se fiche la paix avec ça. 

Et bien c’est la pensée que je lui propose :

- je me fiche la paix avec ça ! 

 

Je demande à Jade ce qu’elle ressent vis-à-vis de cette phrase, et elle immédiatement ressent un relâchement, une plénitude, de la détente.

Ca, c’est bon signe, ça veut dire que son cerveau est d’accord avec cette phrase ! 

Ensuite, je demande à Jade : si elle se sentait relâchée, détendue, qu’est-ce qu’elle ferait ? elle me répond du tac au tac : «  je dormirais ! et puis du coup je serais encore plus à l’écoute et ouverte à ma vie, je serais plus présente à moi-même et aux autres, pour partager encore plus de choses ! Je vivrais ma vie plus intensément !» 

 

Je sens que cette perspective plait beaucoup à Jade ! Ca lui  donne de l’élan, de la joie, bref, c’est ça qu’elle a envie de vivre.

On voit bien le lien entre ce qu’on pense, ce qu’on ressent, ce qu’on fait, et les conséquences que ça entraine dans la relation à soi-même et aux autres. 

Ce qu’on pense entraine un ressenti, ce ressenti entraine une action ou une inaction, cette action ou inaction entraine des conséquences. 

On a fait le même exercice d’enchainement pensée-ressenti-action-conséquences, avec la phrase « je dois absolument dormir » pour que Jade se rende bien compte que c’est sa pensée qui l’empêche de dormir et puis pour qu’elle puisse bien prendre conscience des effets de cette pensée sur sa vie, et enfin qu’elle conscientise qu’elle a le pouvoir de changer ça. 

 

Je ne préconise pas d’utiliser la pensée positive, dans le sens où essayer de se convaincre du contraire de ce qu’on pense n’est à mon avis pas une bonne stratégie. Notre cerveau va forcément trouver, même inconsciemment, des objections ! Ca peut finir en conflit intérieur, ce n’est vraiment pas le but recherché !

Pour moi il y a une méthode plus douce et plus efficace, qui consiste d’abord à bien identifier la pensée qui pose problème et ensuite à trouver une nouvelle pensée avec laquelle on est en accord, et surtout qui entraine un ressenti de bien-être. S’il reste une quelconque miette d’inconfort, c’est que la pensée n’est pas appropriée. Ce qui est inapproprié dans la pensée « je dois absolument dormir », c’est le fait que dormir ne se provoque pas par la volonté. On ne décide pas sciemment à quel moment on va s’endormir, ni à quel moment on va se réveiller : ça se fait tout seul. 

L’idée ici pour Jade, c’est d’arrêter de faire un effort. 

C’est pour ça que la pensée « je me fiche la paix avec ça » ça fonctionne bien pour elle.

 

Alors j’ai proposé à Jade d’expérimenter au quotidien cette pensée, c’est-à-dire d’y recourir à chaque fois qu’elle en ressent le besoin, quitte même à l’utiliser comme un mantra.

 

Voici son retour, deux semaines après la séance : 

 

Je sais que je dors peu. 6 h de sommeil, c’est peu. Je fais des siestes & des postures de yoga régénérantes. Je sais que je peux difficilement mieux faire avec le rythme du travail, qui est violent pour mon organisme. 

La phrase « j’ai longtemps pensé que je devais absolument dormir mais aujourd’hui, j’ai envie de me fiche la paix avec ça » a libéré qqch en moi.  Ce « je me fiche la paix" m'aide et je me le répète à l'envi, pas seulement le soir.

En fait, je sens qu'il y a comme une partie de moi qui se fond dans cette phrase qui me parle.

Pour moi ça colle. Ça  prend sens tout au long de la journée, en fait, ça pacifie.

 

Concrètement, je me fous la paix, je vis ma soirée, sans me demander qu’elle heure il est, ni si j’aurai assez de sommeil & patati & patata. Pour se faire, je m’écoute ; je fais les choses qui me nourrissent & que j’ai envie de faire ; lire, écouter de la musique, etc. J’ai renoncé à lire dans le lit. Je n’y vais que lorsque je suis fatiguée & que je sais que je vais dormir. Si je sens une tension, une crainte… je diffère, je fais autre chose. Du coup, quand je me plonge sous la couette, c’est chaud & doux, je n’ai plus qu’à me laisser porter… 

le midi, au travail, je mange léger dans mon bureau, je fais ma ballade vers la forêt et je m’accorde toujours un temps de rien, de silence. Je fais une petite sieste… ou pas.

je ne conditionne plus ma vie autour du sommeil. En me foutant la paix, celui-ci s'intègre naturellement. »

 

Alors vous l’aurez compris, Jade intègre peu à peu cette nouvelle pensée dans sa vie et ça a déjà un effet sur son comportement puisqu’elle a changé sa façon de vivre en soirée et au travail. Elle a fait de nouveaux choix basés sur une autre façon de penser. 

 

Maintenant, son rythme de travail a une réelle influence sur son organisme et 6h de sommeil c’est trop peu pour elle. Jade, pour l’instant, s’adapte à cette situation en optant pour des siestes et des postures régénérantes de yoga. Elle sait qu’elle a besoin d’être plus à l’écoute de ses propres rythmes, de son horloge biologique pour vivre l’équilibre qu’elle souhaite. L’essentiel dans cette situation c’est qu’elle a réussi à trouver des stratégies adaptées à son contexte de vie. 

 

Bien sûr il n’y a pas de recette toute faite : ce qu’on a fait avec Jade en consultation ne marcherait sans doute pas avec quelqu’un d’autre puisque chaque situation est unique. 

Cela dit, pour toutes les personnes qui se reconnaissent dans ce que Jade a décrit, le cheminement et cette nouvelle phrase peuvent être aidants.

 

Si cet épisode vous a parlé, vous pouvez partager votre expérience ou votre avis en me laissant un commentaire. Et puis si vous souhaitez me soutenir gratuitement : partager et aimer le podcast, ça favorise sa visibilité.

Comme je publie les épisodes sans suivre un agenda régulier, vous abonner au podcast vous permettra d’être notifié lors de la sortie du prochain épisode. 

 

Je vous remercie de m’avoir écoutée, si vous avez des questions spécifiques autour d’une problématique, retrouvez-moi sur angéline-leroux.com, dans la rubrique « contact ». Je vous répondrai avec plaisir.  

A très bientôt ! 

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