
À Lannerchen, le travail à la ferme continue
Jean-Marie avait 17 ans en 1939 et habitait Lannerchen, Plouguerneau.
« On devait travailler la terre avec notre corps »
Jean-Marie Calvez est né à Lannerchen et c’est depuis Lannerchen qu’il fait le récit de 102 ans d’une vie de travail à la ferme. Une ferme du grouanec depuis laquelle, pendant la guerre, les contacts avec les allemands ont été peu nombreux, tout comme les explications sur les raisons et la tournure du conflit. « En vieillissant, on apprend pas mal de choses » nous livre Jean-Marie, pour ce 14ème témoignage de ‘Nos chemins de liberté’.
Nos chemins de Liberté est un documentaire porté par la Mairie de Plouguerneau (Finistère) et sa médiathèque, pour révéler les récits de vie de ses plus anciens habitants : celles et ceux qui ont vécu la seconde guerre mondiale, la libération puis la construction d'un jumelage avec une ville allemande.
Chaque témoignage, collecté par un collectif d'habitants, fait ensuite l’objet d’un podcast, ainsi que d’un portrait photographique, réalisé dans un lieu emblématique de la commune, évoqué en entretien.
___
Citation
« Jean-Marie c’est le 4ème
De ceux du Grouanec
Et le dernier des podcasts de ce coin de la commune
C’est aussi le seul qui vit encore là où il a toujours habité
À Lannerchen
Il se voit pas ailleurs
Avec ses chats
Dans sa petite ferme située au bord de la route de Lesneven
Dans le dernier virage avant de changer de commune…
Après le départ de son ami Louis Guével
Il est devenu le doyen de Plouguerneau
Il a passé le cap des 100 ans
Depuis 2 ans si mes souvenirs sont bons
Et franchement ça se voit pas
Quant on l’a vu la première fois,
ce qui frappe, c’est son regard
Ses yeux parlent
Ils sont là
On se plonge dedans
Sans savoir pourquoi
Peut-être parce qu’on y est bien
Parce qu’on s’y sent bien
Il y a du réconfort là-dedans
De l’apaisement aussi
Malgré les années qui passent,
il a le regard plein de lumière
Comme ceux des enfants
Et il s’adresse à vous en crochetant ses pupilles dans les vôtres
Comme savent si bien le faire les petits qui veulent vous raconter une histoire
La première fois, on voulait faire l’entretien en breton
Pas moi car j’y connais rien
Mais Yannig, avec Cannelle qui avait aussi appris la langue à l’école
Mais va savoir pourquoi, il a fini par parler français
Bon, on a pas insisté
Contrairement à Emile, Louis ou encore Yves
Jean-Marie semble ne pas avoir vécu la même guerre
Alors qu’il n’est qu’à une centaine de mètres de la ferme d’Emile et d’Yves,
sa guerre est tout autre
À cette période là, la vie, sa vie, c’est celle de la ferme
Il voit des choses mais pas trop
Sur son et ce territoire, la vie continue
Comme si de rien n'était
Mais entre les lignes de vie de sa main
Jean-Marie nous dit des choses
Quand il parle, on entend le témoignage d’Alice Ogor à Lesmel
Le travail face à la dureté de la vie
Au bout d’un peu plus d’une heure d’entretien, Jean-Marie a fini de nous livrer son récit
Yannig, je le sens un peu frustré
Il aurait tant aimé l’écouter en breton…
Et Yannig il est pas du genre à renoncer
Quelques mois plus tard on y est retourné
Là, Jean-Marie, il a voulu nous la refaire à l’envers !
Mais finalement il a parlé breton tout du long…
Avec Yannig car le breton ça s’apprend pas en quelques semaines
J’ai donc rien compris, mais j’ai écouté les sons
La musique de cette langue
Elle transporte
Elle inspire
En 2025 vous aurez la chance d’avoir Jean-Marie en version originale
Avec Yannig on va monter 4 des témoignages que vous avez entendu en Breton
Et ça va nous permettre de comprendre le rôle d’une langue dans la manière de se raconter
De se rencontrer "
Thomas Troadec, sociologue et réalisateur, agence Catalpa
Nos chemins de Liberté : un projet porté par la Mairie de Plouguerneau avec sa médiathèque « Les trésors de Tolente »
-
Équipe municipale, coordinatrice du projet
Yannig Robin, maire de Plouguerneau, Frédéric Moritz, chargé des archives de la mairie et Christine Legal, chef de service Lecture publique, responsable de la médiathèque et du projet Nos chemins de Liberté
-
Équipe bénévole en charge des entretiens avec les habitants
Christine Legal, Yannig Robin, Christophe Jacq, Léane Kervella, Cannelle Duniau et Emile Verdier
pour les entretiens en langue bretonne : Yannig Robin et Soazig Daniellou
et pour assister dans les photographies : Nastasja Terrom
__
-
Conception et réalisation : agence Catalpa - création documentaire et communication
Réalisation, entretiens, podcasts, photographies : Thomas Troadec
Graphisme : Stéphanie Plateau
Musique : Alexandre Varlet
Coordination, communication : Géraldine Genin
« On devait travailler la terre avec notre corps »
Jean-Marie Calvez est né à Lannerchen et c’est depuis Lannerchen qu’il fait le récit de 102 ans d’une vie de travail à la ferme. Une ferme du grouanec depuis laquelle, pendant la guerre, les contacts avec les allemands ont été peu nombreux, tout comme les explications sur les raisons et la tournure du conflit. « En vieillissant, on apprend pas mal de choses » nous livre Jean-Marie, pour ce 14ème témoignage de ‘Nos chemins de liberté’.
Nos chemins de Liberté est un documentaire porté par la Mairie de Plouguerneau (Finistère) et sa médiathèque, pour révéler les récits de vie de ses plus anciens habitants : celles et ceux qui ont vécu la seconde guerre mondiale, la libération puis la construction d'un jumelage avec une ville allemande.
Chaque témoignage, collecté par un collectif d'habitants, fait ensuite l’objet d’un podcast, ainsi que d’un portrait photographique, réalisé dans un lieu emblématique de la commune, évoqué en entretien.
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Citation
« Jean-Marie c’est le 4ème
De ceux du Grouanec
Et le dernier des podcasts de ce coin de la commune
C’est aussi le seul qui vit encore là où il a toujours habité
À Lannerchen
Il se voit pas ailleurs
Avec ses chats
Dans sa petite ferme située au bord de la route de Lesneven
Dans le dernier virage avant de changer de commune…
Après le départ de son ami Louis Guével
Il est devenu le doyen de Plouguerneau
Il a passé le cap des 100 ans
Depuis 2 ans si mes souvenirs sont bons
Et franchement ça se voit pas
Quant on l’a vu la première fois,
ce qui frappe, c’est son regard
Ses yeux parlent
Ils sont là
On se plonge dedans
Sans savoir pourquoi
Peut-être parce qu’on y est bien
Parce qu’on s’y sent bien
Il y a du réconfort là-dedans
De l’apaisement aussi
Malgré les années qui passent,
il a le regard plein de lumière
Comme ceux des enfants
Et il s’adresse à vous en crochetant ses pupilles dans les vôtres
Comme savent si bien le faire les petits qui veulent vous raconter une histoire
La première fois, on voulait faire l’entretien en breton
Pas moi car j’y connais rien
Mais Yannig, avec Cannelle qui avait aussi appris la langue à l’école
Mais va savoir pourquoi, il a fini par parler français
Bon, on a pas insisté
Contrairement à Emile, Louis ou encore Yves
Jean-Marie semble ne pas avoir vécu la même guerre
Alors qu’il n’est qu’à une centaine de mètres de la ferme d’Emile et d’Yves,
sa guerre est tout autre
À cette période là, la vie, sa vie, c’est celle de la ferme
Il voit des choses mais pas trop
Sur son et ce territoire, la vie continue
Comme si de rien n'était
Mais entre les lignes de vie de sa main
Jean-Marie nous dit des choses
Quand il parle, on entend le témoignage d’Alice Ogor à Lesmel
Le travail face à la dureté de la vie
Au bout d’un peu plus d’une heure d’entretien, Jean-Marie a fini de nous livrer son récit
Yannig, je le sens un peu frustré
Il aurait tant aimé l’écouter en breton…
Et Yannig il est pas du genre à renoncer
Quelques mois plus tard on y est retourné
Là, Jean-Marie, il a voulu nous la refaire à l’envers !
Mais finalement il a parlé breton tout du long…
Avec Yannig car le breton ça s’apprend pas en quelques semaines
J’ai donc rien compris, mais j’ai écouté les sons
La musique de cette langue
Elle transporte
Elle inspire
En 2025 vous aurez la chance d’avoir Jean-Marie en version originale
Avec Yannig on va monter 4 des témoignages que vous avez entendu en Breton
Et ça va nous permettre de comprendre le rôle d’une langue dans la manière de se raconter
De se rencontrer "Thomas Troadec, sociologue et réalisateur, agence Catalpa
Nos chemins de Liberté : un projet porté par la Mairie de Plouguerneau avec sa médiathèque « Les trésors de Tolente »
- Équipe municipale, coordinatrice du projet
Yannig Robin, maire de Plouguerneau, Frédéric Moritz, chargé des archives de la mairie et Christine Legal, chef de service Lecture publique, responsable de la médiathèque et du projet Nos chemins de Liberté
- Équipe bénévole en charge des entretiens avec les habitants
Christine Legal, Yannig Robin, Christophe Jacq, Léane Kervella, Cannelle Duniau et Emile Verdier
pour les entretiens en langue bretonne : Yannig Robin et Soazig Daniellou
et pour assister dans les photographies : Nastasja Terrom
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- Conception et réalisation : agence Catalpa - création documentaire et communication
Réalisation, entretiens, podcasts, photographies : Thomas Troadec
Graphisme : Stéphanie Plateau
Musique : Alexandre Varlet
Coordination, communication : Géraldine Genin


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