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AUTOUR DE MINUIT

Emission autour du jazz

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ETHAN PHILION REND HOMMAGE À MINGUS

Un nouveau venu sur la scène de Chicago s’attaque à l’héritage de l’inimitable Charles Mingus avec Meditations on Mingus (Sunnyside).

Conçu avant la pandémie, cet hommage rendu par le jeune contrebassiste à cette légende du jazz a été réalisé avec retard pour finalement coïncider avec les célébrations du centenaire de la naissance de Mingus.

Ethan Philion grandit à Oak Park, dans la banlieue ouest de Chicago. Il part faire ses études à Oberlin dans l’Ohio avant de s’installer dans la région de Washington. Après quelques années, il éprouve le besoin de se changer les idées et revient sur Chicago, réputée pour sa scène musicale, pour reprendre ses études à DePaul University où enseignent le batteur Dana Hall et un autre contrebassiste, Dennis Carroll : deux musiciens qu’il apprécie particulièrement.

L’initiation de Philion à la musique commence par le violon, un instrument qu’il ne prise guère. Il découvre le jazz par hasard. Au lycée, c’est le coup de foudre lorsqu’il entend « Moanin’ » de Mingus pour la première fois. « Je suis séduit par les nuances dans ses compositions, par l’énergie qui transparaît dans les improvisations et par le son énorme de son instrument », explique-t-il. 

Le contrebassiste n’est pas seulement envoûté par la musique de celui qui deviendra son compositeur américain préféré. Il s’intéresse également à son militantisme. « À l’écoute de « Meditation on a Pair of Wire Cutters », j’ai cherché à comprendre la signification de ce titre, dit-il. J’en suis arrivé à la conclusion que si vous opprimez les gens, cela débouche toujours sur la violence. J’ai également pu voir la relation qui existe entre la musique de Mingus et les problématiques de notre temps, notamment la façon dont le gouvernement traite les sans-papiers. »

Il est donc naturel que Philion décide un jour de rendre hommage à Mingus. Pour ce projet, il réunit dix musiciens qu’il estime. « Cette taille me semblait un bon compromis, affirme-t-il. La formation peut ainsi sonner comme un petit groupe ou un grand orchestre. » Arranger les pièces de Mingus n’est pas une sinécure. Il réalise patiemment un travail de transcription à partir d’enregistrements. La musique est si dense que ses efforts requièrent beaucoup de temps. « En outre, pour moi, cette musique est sacrée et je ne voulais pas y mettre trop de moi-même, avoue-t-il. Mais d’un autre côté, pourquoi jouer cette musique si on ne souhaite pas y apposer son sceau ? » Le trompettiste Russ Johnson, devenu aujourd’hui un fréquent collaborateur, fait partie de la formation et se félicite du résultat. « Son projet parvient à un parfait équilibre entre la révérence envers les compositions originales et l’abandon téméraire qui rend la musique de Mingus si singulière », dit-il. 

ohnson, dont Ethan Philion a fait la connaissance lors d’un concert donné à Oberlin, est un musicien qui compte pour ce dernier. Il est notamment membre d’un quartet dirigé par le contrebassiste dans lequel on retrouve Dana Hall et le saxophoniste alto Greg Ward. « Grâce à ce véhicule, j’ai la possibilité de m’exprimer dans l’instant et d’honorer la musique que j’aime [grâce à mes propres compositions] », explique-t-il. Lui renvoyant l’ascenseur, le trompettiste a invité Philion à rejoindre le quartet qu’il a assemblé avec le violoniste Mark Feldman et le batteur Tim Daisy. « Je voulais un musicien qui soit à l’aise dans la musique improvisée et qui puisse également négocier des compositions complexes », affirme Johnson.

Un dernier projet, auquel Philion tient beaucoup, est plus surprenant car il tourne autour de Nat King Cole. En compagnie du guitariste Mike Allemana et du pianiste Ben Lewis, il cherche l’inspiration dans le trio de Ray Brown. « J’adore cette musique qui rend les gens heureux, dit-il. Cela reflète également ce que je veux être en tant que contrebassiste : accompagner des musiciens dans un large éventail de situations. » (Citizen jazz)

 

Egalement au programme le saxophoniste George Coleman avec son album en octet Danger High Voltage enregistré en 1996. George Coleman (né le 8 mars 1935 à Memphis, Tennessee) est un saxophoniste américain de jazz, connu principalement pour ses travaux avec Miles Davis et Herbie Hancock dans les années 1960. 

George Coleman apprend le saxophone alto durant son adolescence, inspiré par Charlie Parker. Après avoir travaillé avec Ray Charles, il est engagé par B. B. King en 1955 et bascule sur le saxophone tenor. En 1956, il part à Chicago et travaille avec Gene Ammons et Johnny Griffin avant de rejoindre le groupe de Max Roach en 1958. Il part avec ce dernier à New York et joue avec Slide Hampton avant de rejoindre le groupe de Miles Davis. Il joue notamment sur les albums My Funny Valentine et Four and More enregistrés tous les deux en live au Lincoln center en 1964. Il est peu après remplacé par Wayne Shorter. L'année suivante, il joue sur Maiden Voyage de Herbie Hancock considéré comme un des meilleurs albums du pianiste.

Coleman a également joué durant sa carrière avec Chet Baker, Charles Mingus, Shirley Scott, Clark Terry, Horace Silver, Lee Morgan, Elvin Jones, Ahmad Jamal.

Au début des années 1970, il monte son propre groupe. 

Puis on termine avec le batteur Louis Hayes et son nouvel album Exactly Right ! (Savant Records)

Show notes

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