Comment gérer efficacement la pression au travail, le stress et éviter tout burn-out ?
Quelle est la différence entre la pression du travail, le stress et le burn-out ?
Comment gérer efficacement la pression au travail, le stress et éviter tout burn-out ?
Il est vrai qu’il n’est pas facile de déterminer « quelle est la différence entre la pression au travail, le stress et le burn-out ? »
Et pourtant, il y a fort à dire pour chacune de ces particularités.
Raison pour laquelle, nous allons examiner avec notre invité, ce qu’il faut en savoir en se posant plusieurs questions :
- par exemple, comment peut-on définir la « pression au travail » ?
- quelles sont les situations de travail qui nourrissent du stress ?
- et enfin, le stress est-il responsable du syndrome du burn-out ?
Quelle est la différence entre la pression du travail, le stress et le burn-out ?
« Comment définiriez-vous ce qu’il faut entendre par la pression au travail, est-ce problématique, nocif ou rien de tout cela ? »
Non pas forcément, la pression au travail n’est pas par essence nocive. La pression au travail traduit une certaine quantité de travail à réaliser dans un laps de temps spécifique. Cela nourrit une certaine difficulté. Lorsque la pression est trop forte, c’est que le salarié se retrouve dans une situation où ce qu’on lui demande de faire dépasse réellement ses capacités.
Citation
Lorsqu’au contraire, la pression est supportable, on peut dire qu’elle stimule le salarié dans la mesure où il peut malgré tout honorer le challenge, atteindre les objectifs qui lui sont fixés.
À ce titre, on peut dire que la pression est donc acceptable.
« Lorsque la pression est trop forte, que se passe-t-il dans ce cas-là, peut-on parler de l’apparition de stress chez le salarié ? »
Oui, le stress est une réaction normale chez tout salarié qui n’arriverait plus à gérer la pression.
Le stress peut être ponctuel – il est question d’un stress aigu.
Il est le plus souvent provoqué par un événement inhabituel, spécifique et déstabilisant. Le salarié par exemple se rend compte que le travail demandé ne pourra pas être réalisé dans les temps ; cela le stresse instantanément.
« Dans ce cas, le stress n’est-il pas sain puisqu’il permet au salarié de faire face à la situation qui lui pose un problème ? »
Oui et non, car le stress n’est jamais sans conséquence.
Lorsque le salarié est stressé, son organisme est anormalement stimulé. Il en résulte plusieurs réactions somatiques comme :
· la diffusion de glucose dans le sang
· l’augmentation de la pression artérielle
· l’accélération du rythme cardiaque et de la respiration
· une forte transpiration.
Il s’agit de la « phase d’alarme ». Cette phase permet de réfléchir à la façon de résoudre le dilemme.
Mais, bien que la situation stressante puisse rapidement disparaître, le traumatisme vécu par le salarié n’est pas sans poser un problème en réalité. Par exemple, une montée de stress épuise l’organisme du salarié qui peut ensuite éprouver des difficultés à se remettre au travail, à se reconcentrer.
« D’après votre expérience, pourquoi certains salariés sont-ils exposés à une pression au travail qui en devient stressante ? »
Il y a bien des réponses à cette question. Pour faire simple, c’est une question de déséquilibre. En effet, un salarié ne peut produire convenablement son travail que dans la mesure où toutes les conditions sont réunies comme :
- disposer de consignes claires de la part de son manager
- avoir le matériel adapté pour produire le travail demandé
- être soi-même compétent, c’est-à-dire formé et expérimenté
- ne pas souffrir d’un manque de temps ou d’un temps trop court
- pouvoir compter sur l’aide de ses collègues de travail le cas échéant.
Citation
Si les conditions d’exécution du travail trahissent un déséquilibre de moyens faisant perdre toute capacité pour le salarié de faire son travail, alors la pression devient ingérable et le stress devient inévitable.
« J’entends souvent dire que certains salariés préfèrent travailler sous la pression, sont-ils pour autant stressés, et le cas échéant, menacés tant mentalement que physiquement ? »
Je crains qu’en disant cela, on digresse quelque peu.
Pression et stress sont à la fois dissociés et complémentaires.
La facilité à travailler en étant sous pression traduit la capacité d’une personne à supporter et à gérer le stress produit par l’urgence d’une situation. Ce contrôle prend surtout la forme d’une résistance au stress. Cela n’induit pas que cette situation serait sans conséquence.
Citation
Travailler durant 43 ans par exemple, en étant régulièrement exposé au stress, c’est comme courir un marathon à la vitesse d’un sprinteur.
Pensez-vous sérieusement que cela ne se ressentira pas à un moment donné de sa vie, de sa carrière – il faut faire attention aux stéréotypes.
« Je présume que parler de « bon stress » va tout autant vous faire bondir, pourtant, de nombreuses personnes prétendent que le stress peut être sain, pas vous ? »
Le stress est une réaction biologique d’une certaine intensité et qui met en émoi tout votre organisme et vos capacités psychiques.
Citation
Il n’y a rien ni de sain ni de malsain, c’est juste une protection activée par notre corps lorsqu’il est confronté à un danger.
C’est une question de préservation. Je ne prendrai donc pas ce raccourci en prétendant que le stress peut dans certains cas, être bon et dans d’autres, mauvais. En réalité, le stress est nocif à un certain degré et notamment lorsqu’il dure. Un organisme n’est pas fait pour vivre stressé en permanence.
Je veux dire que le stress lorsqu’il est chronique, en devient dangereux.
« Parlons un instant si vous le voulez bien, du syndrome du burn-out, le stress peut-il en expliquer l’apparition de même que la pression au travail ? »
Le « burn-out » se définit en français, comme un syndrome d'épuisement professionnel. Le stress chronique est naturellement associé à la phase de l’épuisement. Donc, on peut sans tromper personne, dire que ce type de stress joue un rôle certain dans l’apparition du burn-out.
Quant à la pression au travail, source bien souvent de stress, elle n’y est pas étrangère non plus.
Et réalité, les salariés frappés de ce syndrome disent éprouver une situation de mal-être physique et mental lié à leur quotidien professionnel. C’est très profond et chaque cas demande à être pris en charge de manière spécifique.
« Comment reconnaît-on facilement une personne sous l’empire d’un stress chronique, j’imagine qu’il y a des signes qui ne trompent pas, pouvez-vous nous en dire un mot ? »
Le stress professionnel lorsqu’il devient chronique, favorise l’isolement, la survenue de comportements addictifs, de troubles anxieux et alimentaires, etc. Par conséquent - si vous constatez qu’un salarié ne déjeune plus avec les autres, refuse toute pause avec ses collègues, fume plus que jamais, se met à boire plus fréquemment, se plaint en permanence de ses conditions de travail, il faut échanger avec lui pour chercher à comprendre de quoi il souffre.
Citation
Le problème dans de nombreuses entreprises, ce ne sont pas les signes annonciateurs du stress chronique, mais le manque de considération des salariés pour leurs collègues de travail.
Il faut réapprendre à se soucier des autres en misant sur l’intérêt que chacun nous porte et sur son empathie naturelle.
« Face à toutes ces situations, l’employeur, les élus du personnel, les salariés eux-mêmes, ne sont-ils pas responsables et dans ce cas, appelés à prendre à bras-le-corps tous ces sujets ? »
Oui, je dois vous le concéder. Dans l’ordre, je précise que tout salarié à une obligation de prendre soin de lui et par conséquent, il lui importe par exemple d’alerter l’employeur, un élu du personnel ou un professionnel de santé de sa propre situation.
Citation
Les élus du personnel siégeant au CSE sont dotés de prérogatives en matière de santé au travail.
Ils peuvent notamment présenter à l’employeur des solutions pour faire retomber la pression au travail ou lutter contre le stress. Enfin, l’employeur est lié par une obligation de sécurité de résultat à l’égard des salariés dont il a la charge. Par conséquent, il lui incombe de ne pas se rendre coupable de mise en danger d’autrui.
« Pour conclure que faut-il retenir de ces différences observables entre la pression au travail, le stress et le burn-out ? »
Je conclurai en rappelant que la pression au travail est souvent inévitable. Toutefois, il faut tout faire pour ne pas être submergé par elle, pour en cela épargner le salarié d’un stress chronique. Dès lors que les conditions de travail deviennent insupportables et nourrissent des symptômes anxieux dépressifs, il ne faut pas attendre pour consulter.
À défaut d’une prise en charge rapide, le stress chronique couplé à d’autres facteurs plus personnels peut conduire à l’émergence d’un burn-out.
Comment gérer efficacement la pression au travail, le stress et éviter tout burn-out ?
Il est vrai qu’il n’est pas facile de déterminer « quelle est la différence entre la pression au travail, le stress et le burn-out ? »
Et pourtant, il y a fort à dire pour chacune de ces particularités.
Raison pour laquelle, nous allons examiner avec notre invité, ce qu’il faut en savoir en se posant plusieurs questions :
- par exemple, comment peut-on définir la « pression au travail » ?
- quelles sont les situations de travail qui nourrissent du stress ?
- et enfin, le stress est-il responsable du syndrome du burn-out ?
Quelle est la différence entre la pression du travail, le stress et le burn-out ?
« Comment définiriez-vous ce qu’il faut entendre par la pression au travail, est-ce problématique, nocif ou rien de tout cela ? »
Non pas forcément, la pression au travail n’est pas par essence nocive. La pression au travail traduit une certaine quantité de travail à réaliser dans un laps de temps spécifique. Cela nourrit une certaine difficulté. Lorsque la pression est trop forte, c’est que le salarié se retrouve dans une situation où ce qu’on lui demande de faire dépasse réellement ses capacités.
CitationLorsqu’au contraire, la pression est supportable, on peut dire qu’elle stimule le salarié dans la mesure où il peut malgré tout honorer le challenge, atteindre les objectifs qui lui sont fixés.
À ce titre, on peut dire que la pression est donc acceptable.
« Lorsque la pression est trop forte, que se passe-t-il dans ce cas-là, peut-on parler de l’apparition de stress chez le salarié ? »
Oui, le stress est une réaction normale chez tout salarié qui n’arriverait plus à gérer la pression.
Le stress peut être ponctuel – il est question d’un stress aigu.
Il est le plus souvent provoqué par un événement inhabituel, spécifique et déstabilisant. Le salarié par exemple se rend compte que le travail demandé ne pourra pas être réalisé dans les temps ; cela le stresse instantanément.
« Dans ce cas, le stress n’est-il pas sain puisqu’il permet au salarié de faire face à la situation qui lui pose un problème ? »
Oui et non, car le stress n’est jamais sans conséquence.
Lorsque le salarié est stressé, son organisme est anormalement stimulé. Il en résulte plusieurs réactions somatiques comme :
· la diffusion de glucose dans le sang
· l’augmentation de la pression artérielle
· l’accélération du rythme cardiaque et de la respiration
· une forte transpiration.
Il s’agit de la « phase d’alarme ». Cette phase permet de réfléchir à la façon de résoudre le dilemme.
Mais, bien que la situation stressante puisse rapidement disparaître, le traumatisme vécu par le salarié n’est pas sans poser un problème en réalité. Par exemple, une montée de stress épuise l’organisme du salarié qui peut ensuite éprouver des difficultés à se remettre au travail, à se reconcentrer.
« D’après votre expérience, pourquoi certains salariés sont-ils exposés à une pression au travail qui en devient stressante ? »
Il y a bien des réponses à cette question. Pour faire simple, c’est une question de déséquilibre. En effet, un salarié ne peut produire convenablement son travail que dans la mesure où toutes les conditions sont réunies comme :
- disposer de consignes claires de la part de son manager
- avoir le matériel adapté pour produire le travail demandé
- être soi-même compétent, c’est-à-dire formé et expérimenté
- ne pas souffrir d’un manque de temps ou d’un temps trop court
- pouvoir compter sur l’aide de ses collègues de travail le cas échéant.
CitationSi les conditions d’exécution du travail trahissent un déséquilibre de moyens faisant perdre toute capacité pour le salarié de faire son travail, alors la pression devient ingérable et le stress devient inévitable.
« J’entends souvent dire que certains salariés préfèrent travailler sous la pression, sont-ils pour autant stressés, et le cas échéant, menacés tant mentalement que physiquement ? »
Je crains qu’en disant cela, on digresse quelque peu.
Pression et stress sont à la fois dissociés et complémentaires.
La facilité à travailler en étant sous pression traduit la capacité d’une personne à supporter et à gérer le stress produit par l’urgence d’une situation. Ce contrôle prend surtout la forme d’une résistance au stress. Cela n’induit pas que cette situation serait sans conséquence.
CitationTravailler durant 43 ans par exemple, en étant régulièrement exposé au stress, c’est comme courir un marathon à la vitesse d’un sprinteur.
Pensez-vous sérieusement que cela ne se ressentira pas à un moment donné de sa vie, de sa carrière – il faut faire attention aux stéréotypes.
« Je présume que parler de « bon stress » va tout autant vous faire bondir, pourtant, de nombreuses personnes prétendent que le stress peut être sain, pas vous ? »
Le stress est une réaction biologique d’une certaine intensité et qui met en émoi tout votre organisme et vos capacités psychiques.
CitationIl n’y a rien ni de sain ni de malsain, c’est juste une protection activée par notre corps lorsqu’il est confronté à un danger.
C’est une question de préservation. Je ne prendrai donc pas ce raccourci en prétendant que le stress peut dans certains cas, être bon et dans d’autres, mauvais. En réalité, le stress est nocif à un certain degré et notamment lorsqu’il dure. Un organisme n’est pas fait pour vivre stressé en permanence.
Je veux dire que le stress lorsqu’il est chronique, en devient dangereux.
« Parlons un instant si vous le voulez bien, du syndrome du burn-out, le stress peut-il en expliquer l’apparition de même que la pression au travail ? »
Le « burn-out » se définit en français, comme un syndrome d'épuisement professionnel. Le stress chronique est naturellement associé à la phase de l’épuisement. Donc, on peut sans tromper personne, dire que ce type de stress joue un rôle certain dans l’apparition du burn-out.
Quant à la pression au travail, source bien souvent de stress, elle n’y est pas étrangère non plus.
Et réalité, les salariés frappés de ce syndrome disent éprouver une situation de mal-être physique et mental lié à leur quotidien professionnel. C’est très profond et chaque cas demande à être pris en charge de manière spécifique.
« Comment reconnaît-on facilement une personne sous l’empire d’un stress chronique, j’imagine qu’il y a des signes qui ne trompent pas, pouvez-vous nous en dire un mot ? »
Le stress professionnel lorsqu’il devient chronique, favorise l’isolement, la survenue de comportements addictifs, de troubles anxieux et alimentaires, etc. Par conséquent - si vous constatez qu’un salarié ne déjeune plus avec les autres, refuse toute pause avec ses collègues, fume plus que jamais, se met à boire plus fréquemment, se plaint en permanence de ses conditions de travail, il faut échanger avec lui pour chercher à comprendre de quoi il souffre.
CitationLe problème dans de nombreuses entreprises, ce ne sont pas les signes annonciateurs du stress chronique, mais le manque de considération des salariés pour leurs collègues de travail.
Il faut réapprendre à se soucier des autres en misant sur l’intérêt que chacun nous porte et sur son empathie naturelle.
« Face à toutes ces situations, l’employeur, les élus du personnel, les salariés eux-mêmes, ne sont-ils pas responsables et dans ce cas, appelés à prendre à bras-le-corps tous ces sujets ? »
Oui, je dois vous le concéder. Dans l’ordre, je précise que tout salarié à une obligation de prendre soin de lui et par conséquent, il lui importe par exemple d’alerter l’employeur, un élu du personnel ou un professionnel de santé de sa propre situation.
CitationLes élus du personnel siégeant au CSE sont dotés de prérogatives en matière de santé au travail.
Ils peuvent notamment présenter à l’employeur des solutions pour faire retomber la pression au travail ou lutter contre le stress. Enfin, l’employeur est lié par une obligation de sécurité de résultat à l’égard des salariés dont il a la charge. Par conséquent, il lui incombe de ne pas se rendre coupable de mise en danger d’autrui.
« Pour conclure que faut-il retenir de ces différences observables entre la pression au travail, le stress et le burn-out ? »
Je conclurai en rappelant que la pression au travail est souvent inévitable. Toutefois, il faut tout faire pour ne pas être submergé par elle, pour en cela épargner le salarié d’un stress chronique. Dès lors que les conditions de travail deviennent insupportables et nourrissent des symptômes anxieux dépressifs, il ne faut pas attendre pour consulter.
À défaut d’une prise en charge rapide, le stress chronique couplé à d’autres facteurs plus personnels peut conduire à l’émergence d’un burn-out.
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