De l'histoire à la fiction : le courage qu'il faut au roman

Emmanuelle Favier est romancière, poétesse, dramaturge traductrice et nouvelliste. Après avoir soutenu en 2006 une thèse sur les adaptations au théâtre de l’œuvre et de la vie d'Arthur Rimbaud, Emmanuelle Favier part pour le Québec où elle coécrit et met en scène avec Anne Pépin l’Abeille 14, qui traite de la tuerie antiféministe commise par Marc Lépine à l'École polytechnique de Montréal en 1989.

Puis toujours dans l’univers dramatique, en 2012 elle écrit de Laissons les cicatrices, le récit d'une famille à la fin de la guerre. La pièce est accompagnée par le collectif À mots découverts et elle reçoit le prix du concours d’écriture dramatique du Théâtre de la Manufacture des Abbesses en 2013. Pigiste occasionnelle pour le site d'information en ligne Mediapart, elle est également critique littéraire et organisatrice de rencontres littéraires entre 2013 et 2015, notamment à la Maison de la poésie. De 2008 à 2015, elle collabore avec le guitariste Fabien Montes à la mise en musique de ses textes dans le cadre du duo Proses électriques. Enfin, Emmanuelle Favier traduit, pour les éditions des Belles Lettres, La Mégère apprivoisée de Shakespeare, à paraître en 2023.  Elle a publié aussi de nombreuses nouvelles et quatre recueils de poésie.

Elle est l'invitée de Carole Carcillo Mesrobian qui évoquera avec elle ses romans : son premier roman en 2017, Le Courage qu'il faut aux rivières, aux éditions Albin Michel est consacré aux "vierges jurées", des femmes albanaises qui abandonnent définitivement leur féminité pour vivre comme des hommes. Puis en 2019, parait Virginia, toujours aux éditions Albin Michel, roman dans lequel elle retrace l'enfance de Virginia Woolf avant qu'elle ne devienne écrivaine. Son troisième roman, La Part des cendres, est paru aux éditions Albin Michel pour la rentrée littéraire d'août 2022.