EP 07 : L'HERBE Claude Simon / Dynamiter le roman
Pourquoi Simon paraît si difficile?
Le prix Nobel de littérature attribué à Annie Ernaux en a secoué plus d’un : Comment ?? Faire triompher un style plat ? Célébrer l’absence d’écriture ? Anoblir le fade récit d’une vie ?
En 1985, le prix Nobel attribué à Claude Simon a fait pousser des hurlements, pour ainsi dire, inverses : Quoi ?? Récompenser un farfelus ? Rendre hommage à un pyromane, un dynamiteur des codes romanesques ? Prendre du plaisir face à des histoires sans début ni fin ?
L’insolent et comique (on oublie trop souvent de dire qu’il est drôle !) Claude Simon a tout renversé sur son passage. Il lui reste pourtant une réputation d’auteur compliqué...
Avouons-le, la première fois que j’ai lu ses Géorgiques, je n’ai pas tout compris, mais quelle jouissance j’en ai tiré ! Simon redispose le sensible, crée des liens inattendus, capte la palpitation invisible des choses. Et ce serait simplement du jus de cerveau ?
Alors comment avoir une approche organique d’un auteur jugé à tort cérébral et inaccessible ? Est-il allé trop loin ? Y a-t-il des clefs pour y « comprendre » quelque chose ?
En 1958, Claude Simon publie L’Herbe, son deuxième roman aux éditions de Minuit et on l’invite à la télévision. Cette émission un brin loufoque sera le point de départ d’une réflexion autour des notions de facilité et de difficulté qui naviguent souvent autour de son oeuvre.
Aussi, rassurez-vous, à défaut d'en fumer, nous allons lire des morceaux de L’Herbe. Il y sera question d’un chat, de dynamite et d’un voleur rencontrant à l’improviste sa propre image dans un miroir.
Notons que, au sujet de sa réputation d’auteur difficile, Claude Simon avait répondu : “Laissons de côté les griefs qui m’ont été faits d’être un auteur « difficile », «ennuyeux », « illisible » ou « confus » en rappelant simplement que les mêmes reproches ont été formulés à l’égard de tout artiste dérangeant un tant soit peu les habitudes acquises et l’ordre établi, et admirons que les petits-enfants de ceux qui ne voyaient dans les peintures impressionnistes que d’informes (c’est-à-dire d’illisibles) barbouillages stationnent maintenant en interminables files d’attente pour aller « admirer » ( ?) dans les expositions ou les musées les œuvres de ces mêmes barbouilleurs.”
Le prix Nobel de littérature attribué à Annie Ernaux en a secoué plus d’un : Comment ?? Faire triompher un style plat ? Célébrer l’absence d’écriture ? Anoblir le fade récit d’une vie ?
En 1985, le prix Nobel attribué à Claude Simon a fait pousser des hurlements, pour ainsi dire, inverses : Quoi ?? Récompenser un farfelus ? Rendre hommage à un pyromane, un dynamiteur des codes romanesques ? Prendre du plaisir face à des histoires sans début ni fin ?
L’insolent et comique (on oublie trop souvent de dire qu’il est drôle !) Claude Simon a tout renversé sur son passage. Il lui reste pourtant une réputation d’auteur compliqué...
Avouons-le, la première fois que j’ai lu ses Géorgiques, je n’ai pas tout compris, mais quelle jouissance j’en ai tiré ! Simon redispose le sensible, crée des liens inattendus, capte la palpitation invisible des choses. Et ce serait simplement du jus de cerveau ?
Alors comment avoir une approche organique d’un auteur jugé à tort cérébral et inaccessible ? Est-il allé trop loin ? Y a-t-il des clefs pour y « comprendre » quelque chose ?
En 1958, Claude Simon publie L’Herbe, son deuxième roman aux éditions de Minuit et on l’invite à la télévision. Cette émission un brin loufoque sera le point de départ d’une réflexion autour des notions de facilité et de difficulté qui naviguent souvent autour de son oeuvre.
Aussi, rassurez-vous, à défaut d'en fumer, nous allons lire des morceaux de L’Herbe. Il y sera question d’un chat, de dynamite et d’un voleur rencontrant à l’improviste sa propre image dans un miroir.
Notons que, au sujet de sa réputation d’auteur difficile, Claude Simon avait répondu : “Laissons de côté les griefs qui m’ont été faits d’être un auteur « difficile », «ennuyeux », « illisible » ou « confus » en rappelant simplement que les mêmes reproches ont été formulés à l’égard de tout artiste dérangeant un tant soit peu les habitudes acquises et l’ordre établi, et admirons que les petits-enfants de ceux qui ne voyaient dans les peintures impressionnistes que d’informes (c’est-à-dire d’illisibles) barbouillages stationnent maintenant en interminables files d’attente pour aller « admirer » ( ?) dans les expositions ou les musées les œuvres de ces mêmes barbouilleurs.”
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