
Gérald Auclin, traducteur et illustrateur - [Un éléphant dans le jardin, juin 2022]
à propos de « J’ai oublié comment ça s’appelle », poèmes sans queue ni tête de Daniil Harms, Éditions The Hoochie Coochie, mai 2022
Gérald Auclin, traducteur [du russe] et illustrateur
de « J’ai oublié comment ça s’appelle », poèmes sans queue ni tête de Daniil Harms, The Hoochie Coochie, mai 2022
"Je fais toutes mes images à la main, au scalpel X-Ato. Je commence par dessiner un brouillon, de façon assez détaillée, où je peux me reprendre, découper, coller, gommer, et cetera, jusqu’à ce que je sente que la structure est bonne.Ensuite je décalque tout. Puis, je sors ma grande réserve de papiers Canson et papiers divers, je choisis mes couleurs, je découpe, je pose mes bouts de papier, je les colle à la main. Y compris quand ça se répète, quand les images sont très très proches.Je trouve intéressant d’avoir des petits accidents, des petites variations, même sur deux images qui semblent être les mêmes. "
L’album J’ai oublié comment ça s’appelle réunit 18 histoires de l’auteur Daniil Harms, membre éminent des Avants gardes littéraires russes des années 1920. Des histoires très courtes, des poèmes, des contes mordants, drôles, absurdes, loin de toute morale ou volonté didactique. On y croise des petits vieux ou des enfants, des hérissons ou des chiens, des histoires de samovar ou de pêche miraculeuse... entre autres. Gérald Auclin les a traduites et mises en images avec beaucoup de malice.
J’ai oublié comment ça s’appelle, ce sont histoires souvent sans queue ni tête, ou presque, de quelques lignes ou quelques pages, qui se savourent d’autant mieux si on les lit à voix haute, à condition de ne pas trébucher. Car le rythme des phrases, les répétitions, les assonances, les rimes, les onomatopées font tout le sel de ces histoires, et l’on devine le travail de précision que cela a demandé à Gérald Auclin pour en restituer toute la saveur en français. Ses illustrations, composées à partir de papiers genre Canson de toutes les couleurs, découpés avec minutie jusque dans les plus petits et nombreux détails, mettent en scène les textes dans une grande variété de formes.
J’ai oublié comment ça s’appelle, et autres poèmes sans queue ni tête de Daniil Harms, traduits et illustrés par Gérald Auclin, est le premier album pour les enfants de celui qui se surnomme lui-même « traducteur-collagiste », mais cela fait un bon moment qu’il fait des images, traduit et s’intéresse à la poésie et à la littératures russes, et à la bande dessinée dans ses différents aspects. C’est au début juin, quelques jours après la sortie du livre, que je suis allée le rencontrer.
Nous avons parlé de Daniil Harms et de son œuvre (2’45), plus particulièrement de son œuvre pour les enfants (7’45), de l’intérêt passionné de Gérald Auclin pour Daniil Harms et autres créateurs de sa génération (9’00), comment il a dénichés ces 18 textes et pourquoi il les a choisis (11’00), de l’écriture de Harms (13’), des questions posées par la traduction (17’), de la composition de l’album (20’), de son illustration et ses partis-pris, et ses techniques d’illustration (24’), de l’illustrateur russe Lev Ioudine qu’il admire particulièrement (28’), des éditions The Hoochie Coochie (31’), de ses autres activités et projets (33’), du livre de son enfance qui l’a marqué (36’30)
Pour suivre Gérald Auclin : Facebook - Instagram
Entretien diffusé dans l’émission Ecoute ! il y a un éléphant dans le jardin, sur Aligre FM, mercredi 15 juin 2022, en écoute ici.
écoute ! il y a un éléphant dans le jardin
Ecoute ! il y a un éléphant dans le jardin est une émission de radio sur l’actualité culturelle des enfants, produite et réalisée par Véronique Soulé.
Elle a été diffusée pendant très longtemps sur Aligre FM 93.1 (Paris et Ile-de-France) et depuis octobre 2024 sur Cause commune FM.
Chaque semaine, cette émission fait découvrir artistes, créateurs, initiatives, médiateurs qui offrent aux enfants de quoi nourrir leur imagination et leur curiosité. En tous cas, ce qui nous semble original, réussi, intéressant, avec des reportages, des chroniques, des interviews, des lectures, concoctées par les chroniqueurs de cette émission et moi-même.
J’y reçois auteur.trices, illustrateur.trices, éditeur.trices, metteur.ses en scène, comédien.nes, chanteur.ses, réalisateur.trices, musicien.nes, artistes... qui créent livres, spectacles, musiques, chansons, spectacles, films, disques pour les enfants d'aujourd'hui.
Gérald Auclin, traducteur [du russe] et illustrateur
de « J’ai oublié comment ça s’appelle », poèmes sans queue ni tête de Daniil Harms, The Hoochie Coochie, mai 2022
"Je fais toutes mes images à la main, au scalpel X-Ato. Je commence par dessiner un brouillon, de façon assez détaillée, où je peux me reprendre, découper, coller, gommer, et cetera, jusqu’à ce que je sente que la structure est bonne.Ensuite je décalque tout. Puis, je sors ma grande réserve de papiers Canson et papiers divers, je choisis mes couleurs, je découpe, je pose mes bouts de papier, je les colle à la main. Y compris quand ça se répète, quand les images sont très très proches.Je trouve intéressant d’avoir des petits accidents, des petites variations, même sur deux images qui semblent être les mêmes. "
L’album J’ai oublié comment ça s’appelle réunit 18 histoires de l’auteur Daniil Harms, membre éminent des Avants gardes littéraires russes des années 1920. Des histoires très courtes, des poèmes, des contes mordants, drôles, absurdes, loin de toute morale ou volonté didactique. On y croise des petits vieux ou des enfants, des hérissons ou des chiens, des histoires de samovar ou de pêche miraculeuse... entre autres. Gérald Auclin les a traduites et mises en images avec beaucoup de malice.
J’ai oublié comment ça s’appelle, ce sont histoires souvent sans queue ni tête, ou presque, de quelques lignes ou quelques pages, qui se savourent d’autant mieux si on les lit à voix haute, à condition de ne pas trébucher. Car le rythme des phrases, les répétitions, les assonances, les rimes, les onomatopées font tout le sel de ces histoires, et l’on devine le travail de précision que cela a demandé à Gérald Auclin pour en restituer toute la saveur en français. Ses illustrations, composées à partir de papiers genre Canson de toutes les couleurs, découpés avec minutie jusque dans les plus petits et nombreux détails, mettent en scène les textes dans une grande variété de formes.
J’ai oublié comment ça s’appelle, et autres poèmes sans queue ni tête de Daniil Harms, traduits et illustrés par Gérald Auclin, est le premier album pour les enfants de celui qui se surnomme lui-même « traducteur-collagiste », mais cela fait un bon moment qu’il fait des images, traduit et s’intéresse à la poésie et à la littératures russes, et à la bande dessinée dans ses différents aspects. C’est au début juin, quelques jours après la sortie du livre, que je suis allée le rencontrer.
Nous avons parlé de Daniil Harms et de son œuvre (2’45), plus particulièrement de son œuvre pour les enfants (7’45), de l’intérêt passionné de Gérald Auclin pour Daniil Harms et autres créateurs de sa génération (9’00), comment il a dénichés ces 18 textes et pourquoi il les a choisis (11’00), de l’écriture de Harms (13’), des questions posées par la traduction (17’), de la composition de l’album (20’), de son illustration et ses partis-pris, et ses techniques d’illustration (24’), de l’illustrateur russe Lev Ioudine qu’il admire particulièrement (28’), des éditions The Hoochie Coochie (31’), de ses autres activités et projets (33’), du livre de son enfance qui l’a marqué (36’30)
Pour suivre Gérald Auclin : Facebook - Instagram
Entretien diffusé dans l’émission Ecoute ! il y a un éléphant dans le jardin, sur Aligre FM, mercredi 15 juin 2022, en écoute ici.
écoute ! il y a un éléphant dans le jardin
Ecoute ! il y a un éléphant dans le jardin est une émission de radio sur l’actualité culturelle des enfants, produite et réalisée par Véronique Soulé.
Elle a été diffusée pendant très longtemps sur Aligre FM 93.1 (Paris et Ile-de-France) et depuis octobre 2024 sur Cause commune FM.
Chaque semaine, cette émission fait découvrir artistes, créateurs, initiatives, médiateurs qui offrent aux enfants de quoi nourrir leur imagination et leur curiosité. En tous cas, ce qui nous semble original, réussi, intéressant, avec des reportages, des chroniques, des interviews, des lectures, concoctées par les chroniqueurs de cette émission et moi-même.
J’y reçois auteur.trices, illustrateur.trices, éditeur.trices, metteur.ses en scène, comédien.nes, chanteur.ses, réalisateur.trices, musicien.nes, artistes... qui créent livres, spectacles, musiques, chansons, spectacles, films, disques pour les enfants d'aujourd'hui.
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- Ecoute ! il y a un éléphant dans le jardin
- Gérald Auclin
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- Daniil Harms
Notre question rituelle
Quel est le livre de votre enfance qui vous a marqué et vous a, peut-être, conduit à créer pour les enfants aujourd’hui ?
« Les contes de la rue Broca, de Pierre Gripari. Je pense que c’est le livre qui m’a le plus marqué dans mon enfance. Et que j’ai toujours, d’ailleurs. Je l’ai même racheté en chinant aux Puces...»
L'introduction de l'entretien
Danill Harms a été un membre éminent des Avants gardes littéraires russes des années 1920, et s’il a beaucoup écrit pour un public adulte, il a aussi écrit et publié dans des revues enfantines de nombreux textes pour les enfants, qui ont été peu, voire pas, traduits en français. Des histoires très courtes, des poèmes, des contes mordants, drôles, absurdes, loin de toute morale ou volonté didactique. On y croise des petits vieux ou des enfants, des hérissons ou des chiens, des histoires de samovar ou de pêche miraculeuse... entre autres. On les retrouve dorénavant dans l’album J’ai oublié comment ça s’appelle paru au mois de mai aux éditions Hoochie Coochie, pour lequel Gérald Auclin a traduit dix-huit de ces petites histoires et les a mises en images avec beaucoup de malice.
Des histoires souvent sans queue ni tête, ou presque, de quelques lignes ou quelques pages, qui se savourent d’autant mieux si on les lit à voix haute, à condition de ne pas trébucher. Car le rythme des phrases, les répétitions, les assonances, les rimes, les onomatopées font tout le sel de ces histoires, et l’on devine le travail de précision que cela a demandé à Gérald Auclin pour en restituer toute la saveur en français. Jouant avec ses lecteurs dont il se fait le complice, Daniil Harms feint souvent d’avoir oublié un bout de son histoire ou la termine par une question saugrenue à laquelle il les invite à trouver eux-mêmes les réponses, lesquelles se trouvent parfois dans l’image. De quoi débrider son imagination ! D’autant que les illustrations de Gérald Auclin sont elles aussi très facétieuses. Composées à partir de papiers genre Canson de toutes les couleurs, découpés avec minutie jusque dans les plus petits et nombreux détails, les illustrations mettent en scène les textes dans une grande variété de formes : illustrations pleine page, doubles pages ou vignettes, bandes dessinées ou même découpes dans les pages, titres-images ou jeux typographiques, sur des fonds de pages eux aussi très colorés. Et si tous ses personnages humains ont le nez rouge, aucun n’a la même forme !
J’ai oublié comment ça s’appelle, de Daniil Harms et Gérald Auclin est un un album joyeux à partager avec les enfants à tout âge. Alors, tout de suite, je vous invite à le découvrir plus avant avec Gérald Auclin, traducteur-collagiste, comme il se surnomme lui-même, et que je suis allé rencontrer il y a quelques jours.


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