Jusepe de Ribera, grand promoteur du Caravagisme
La trogne d'un heureux géomètre
Le cinquième épisode d’Enchères On Air mène à la rencontre de deux personnages énigmatiques. Le premier – le sujet – semble misérable, mais malicieux, tout en étant manifestement un maître des mathématiques ou de la géométrie. Le second n’est autre que l’auteur du tableau, Jusepe de Ribera (1591-1652), un artiste majeur du XVIIe siècle qui aimait cultiver une certaine singularité.
Jusepe n’a qu’une vingtaine d’années lorsqu’il peint cette figure d’Heureux géomètre vendue 1 820 000 € à Drouot, le 16 juin 2020, par la maison Daguerre. L’attribution sans conteste de cette toile à Ribera n’aurait pu se faire vingt ans auparavant, lorsque la période romaine de l’artiste – qui précède une carrière napolitaine couronnée de succès – était encore méconnue.
Cette figure si singulière, ridée à l’excès et au regard impertinent, Ribera l’adorait. Le modèle, évocateur d’une beauté nouvelle révélée par Caravage, celle de la rue, avait beaucoup de succès auprès de plusieurs autres artistes à Rome. « L’Espagnolet », tel que le peintre était surnommé, le choisit ici pour incarner un savant dont l’identité inconnue participe au mystère du tableau.
Considéré comme le plus grand peintre caravagesque de son temps, Ribera ne peut être évoqué sans parler du Caravage et de la révolution artistique qu’il initie à la fin du XVIe siècle.
Marketing et stratégie commerciale seront également abordés dans cet épisode. D’une part la campagne de communication artistique mise en œuvre par l’Église pour faire face à la montée du protestantisme, et d’autre part la création du « mythe Ribera » par Mancini, biographe contemporain et collectionneur de l’artiste, histoire de profiter du marché lucratif généré par les peintures du Caravage.
Ce voyage dans la ville papale en pleine effervescence créative est rythmé par les interventions de Stéphane Pinta, expert en art ancien au sein du Cabinet Turquin, Guillaume Kientz, conservateur de l’art européen au Kimbell Art Museum, au Texas, et ancien conservateur au musée du Louvre, et Maître Benoît Derouineau, commissaire-priseur de la maison Daguerre.
Production : La Gazette Drouot - Écriture : Adélaïde Stephan - Montage : Zaki Allal - Illustration : Florence de Serres
Le cinquième épisode d’Enchères On Air mène à la rencontre de deux personnages énigmatiques. Le premier – le sujet – semble misérable, mais malicieux, tout en étant manifestement un maître des mathématiques ou de la géométrie. Le second n’est autre que l’auteur du tableau, Jusepe de Ribera (1591-1652), un artiste majeur du XVIIe siècle qui aimait cultiver une certaine singularité.
Jusepe n’a qu’une vingtaine d’années lorsqu’il peint cette figure d’Heureux géomètre vendue 1 820 000 € à Drouot, le 16 juin 2020, par la maison Daguerre. L’attribution sans conteste de cette toile à Ribera n’aurait pu se faire vingt ans auparavant, lorsque la période romaine de l’artiste – qui précède une carrière napolitaine couronnée de succès – était encore méconnue.
Cette figure si singulière, ridée à l’excès et au regard impertinent, Ribera l’adorait. Le modèle, évocateur d’une beauté nouvelle révélée par Caravage, celle de la rue, avait beaucoup de succès auprès de plusieurs autres artistes à Rome. « L’Espagnolet », tel que le peintre était surnommé, le choisit ici pour incarner un savant dont l’identité inconnue participe au mystère du tableau.
Considéré comme le plus grand peintre caravagesque de son temps, Ribera ne peut être évoqué sans parler du Caravage et de la révolution artistique qu’il initie à la fin du XVIe siècle.
Marketing et stratégie commerciale seront également abordés dans cet épisode. D’une part la campagne de communication artistique mise en œuvre par l’Église pour faire face à la montée du protestantisme, et d’autre part la création du « mythe Ribera » par Mancini, biographe contemporain et collectionneur de l’artiste, histoire de profiter du marché lucratif généré par les peintures du Caravage.
Ce voyage dans la ville papale en pleine effervescence créative est rythmé par les interventions de Stéphane Pinta, expert en art ancien au sein du Cabinet Turquin, Guillaume Kientz, conservateur de l’art européen au Kimbell Art Museum, au Texas, et ancien conservateur au musée du Louvre, et Maître Benoît Derouineau, commissaire-priseur de la maison Daguerre.
Production : La Gazette Drouot - Écriture : Adélaïde Stephan - Montage : Zaki Allal - Illustration : Florence de Serres
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