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Le bijou comme un bisou #59 le lapidaire ou l'art de faire briller les pierres cover
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Le bijou comme un bisou

Le bijou comme un bisou #59 le lapidaire ou l'art de faire briller les pierres

Le bijou comme un bisou #59 le lapidaire ou l'art de faire briller les pierres

13min |06/09/2020
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Description

Au-delà de la taille brillant, combien de tailles connaissez-vous et comment les fait-on ? J’identifiais la taille émeraude celle qui ressemble à la forme de la place Vendôme, la taille baguette qui est rectangulaire, la taille poire qui est ronde en bas et pointue sur le dessus, la taille marquise qui ressemble à un œil, la briolette qui crée comme une résille sur toute la pierre et bien sûr la taille cœur. Je suis allée à la rencontre de Sébastien Hourrègue, un lapidaire qui sous la marque Sebstones officie au cœur de l’Atelier de l’Objet, situé en parallèle du faubourg Saint Honoré près de la place Vendôme.


Il me montre les différentes meules avec lesquelles il travaille. Ce sont des sortes de disques soit diamantées dans la masse soit diamantés par électrolyse qu’il choisit selon le grain dont il a besoin pour polir et tailler. 

  

Pour me faire comprendre le geste du lapidaire, il prend ce qu’il appelle un crayon et qui est un embout métallique, il met à l’extrémité un peu de cire qu’il appelle un ciment, chauffe le tout et quand le ciment est souple il ajuste dessus une pierre. L’embout métallique est alors mis dans une gaine qui est composée de 64 à 128 crans pour faire tourner la gemme par rapport à la meule. Sébastien pose d’un côté la pierre sur la meule et l’autre côté de son « crayon » spécial s’insère dans une évention qui comporte une trentaine de trous permettant de donner un angle précis à la facette.

Il m’explique que la taille d’une pierre a pour objectif de créer la réfraction de la lumière parfaite. Le facettage a pour but de faire circuler la lumière dans la pierre entre la couronne c’est-à-dire le dessus et la culasse c'est-à-dire le dessous. 

Il s’agit d’atteindre l’angle idéal qui est celui où la réflexion de la lumière est totale sans dépasser l’angle critique, qui permettrait à la lumière de fuir la gemme comme elle le fait en traversant une fenêtre, d’où le terme de « pierre fenêtre ». 

Et bien sûr chaque type de pierre a sont propre indice de réfraction et donc un angle critique différent et donc les degrés pour tailler la culasses comme la couronne sont tous différents. 

La ligne de jonction entre la taille de la couronne et de la culasse est le feuilletis. Le lapidaire doit la réussir la plus plate et la plus mince possible. 

Au-delà de créer la forme d’une pierre, le lapidaire peut aussi intervenir pour l’améliorer. Il peut « ajuster sur œuvre » c’est-à-dire retailler une pierre pour qu’elle s’insère parfaitement dans un bijou. Il peut repolir une pierre pour lui redonner de l’éclat parce que quand on vit avec son bijou, au bout d’un moment la pierre subit des altérations qui la ternissent. 

Mais ce qui m’a le plus bluffé c’est quand Sébastien Hourrègue m’a montré différents types de taille. D’abord je croyais les connaitre mais en fait il y en a beaucoup plus : taille ovale, coussin, Asscher, Ceylan, radiant, trillion et encore ce ne sont que des tailles conventionnelles. On appelle non-conventionnelle toutes les autres. 

Pour expliciter ces tailles non-conventionnelles, Sébastien commence par me montrer la taille du célèbre diamant bleu de louis XIV . 

Puis il me présente une améthyste d’une forme générale presque poire mais qui montre à partir du centre une multitude de tailles qui produit à la fois une impression de rayonnement et de profondeur tout en donnant l’illusion de multiples couches comme la dentelle bouillonnante de la jupe haute-couture d’une débutante présentée à la cour.

Puis Sébastien me montre une autre taille. Il me présente en parallélépipède rectangle dont la taille donne l’impression de faire courir sur toutes les faces des entailles franches et droites comme des branches de sapin.

Enfin, Sébastien me dévoile une pièce qu’il avait réalisée pour un concours. Dans un cercle, une tête d’ange solaire, façon Louis XIV, irradie à l’infini et se reflète tout ou partie, en concave et convexe sur les strates d’un heptagone à différent pan coupé. Une pure merveille ! 


Description

Au-delà de la taille brillant, combien de tailles connaissez-vous et comment les fait-on ? J’identifiais la taille émeraude celle qui ressemble à la forme de la place Vendôme, la taille baguette qui est rectangulaire, la taille poire qui est ronde en bas et pointue sur le dessus, la taille marquise qui ressemble à un œil, la briolette qui crée comme une résille sur toute la pierre et bien sûr la taille cœur. Je suis allée à la rencontre de Sébastien Hourrègue, un lapidaire qui sous la marque Sebstones officie au cœur de l’Atelier de l’Objet, situé en parallèle du faubourg Saint Honoré près de la place Vendôme.


Il me montre les différentes meules avec lesquelles il travaille. Ce sont des sortes de disques soit diamantées dans la masse soit diamantés par électrolyse qu’il choisit selon le grain dont il a besoin pour polir et tailler. 

  

Pour me faire comprendre le geste du lapidaire, il prend ce qu’il appelle un crayon et qui est un embout métallique, il met à l’extrémité un peu de cire qu’il appelle un ciment, chauffe le tout et quand le ciment est souple il ajuste dessus une pierre. L’embout métallique est alors mis dans une gaine qui est composée de 64 à 128 crans pour faire tourner la gemme par rapport à la meule. Sébastien pose d’un côté la pierre sur la meule et l’autre côté de son « crayon » spécial s’insère dans une évention qui comporte une trentaine de trous permettant de donner un angle précis à la facette.

Il m’explique que la taille d’une pierre a pour objectif de créer la réfraction de la lumière parfaite. Le facettage a pour but de faire circuler la lumière dans la pierre entre la couronne c’est-à-dire le dessus et la culasse c'est-à-dire le dessous. 

Il s’agit d’atteindre l’angle idéal qui est celui où la réflexion de la lumière est totale sans dépasser l’angle critique, qui permettrait à la lumière de fuir la gemme comme elle le fait en traversant une fenêtre, d’où le terme de « pierre fenêtre ». 

Et bien sûr chaque type de pierre a sont propre indice de réfraction et donc un angle critique différent et donc les degrés pour tailler la culasses comme la couronne sont tous différents. 

La ligne de jonction entre la taille de la couronne et de la culasse est le feuilletis. Le lapidaire doit la réussir la plus plate et la plus mince possible. 

Au-delà de créer la forme d’une pierre, le lapidaire peut aussi intervenir pour l’améliorer. Il peut « ajuster sur œuvre » c’est-à-dire retailler une pierre pour qu’elle s’insère parfaitement dans un bijou. Il peut repolir une pierre pour lui redonner de l’éclat parce que quand on vit avec son bijou, au bout d’un moment la pierre subit des altérations qui la ternissent. 

Mais ce qui m’a le plus bluffé c’est quand Sébastien Hourrègue m’a montré différents types de taille. D’abord je croyais les connaitre mais en fait il y en a beaucoup plus : taille ovale, coussin, Asscher, Ceylan, radiant, trillion et encore ce ne sont que des tailles conventionnelles. On appelle non-conventionnelle toutes les autres. 

Pour expliciter ces tailles non-conventionnelles, Sébastien commence par me montrer la taille du célèbre diamant bleu de louis XIV . 

Puis il me présente une améthyste d’une forme générale presque poire mais qui montre à partir du centre une multitude de tailles qui produit à la fois une impression de rayonnement et de profondeur tout en donnant l’illusion de multiples couches comme la dentelle bouillonnante de la jupe haute-couture d’une débutante présentée à la cour.

Puis Sébastien me montre une autre taille. Il me présente en parallélépipède rectangle dont la taille donne l’impression de faire courir sur toutes les faces des entailles franches et droites comme des branches de sapin.

Enfin, Sébastien me dévoile une pièce qu’il avait réalisée pour un concours. Dans un cercle, une tête d’ange solaire, façon Louis XIV, irradie à l’infini et se reflète tout ou partie, en concave et convexe sur les strates d’un heptagone à différent pan coupé. Une pure merveille ! 


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Au-delà de la taille brillant, combien de tailles connaissez-vous et comment les fait-on ? J’identifiais la taille émeraude celle qui ressemble à la forme de la place Vendôme, la taille baguette qui est rectangulaire, la taille poire qui est ronde en bas et pointue sur le dessus, la taille marquise qui ressemble à un œil, la briolette qui crée comme une résille sur toute la pierre et bien sûr la taille cœur. Je suis allée à la rencontre de Sébastien Hourrègue, un lapidaire qui sous la marque Sebstones officie au cœur de l’Atelier de l’Objet, situé en parallèle du faubourg Saint Honoré près de la place Vendôme.


Il me montre les différentes meules avec lesquelles il travaille. Ce sont des sortes de disques soit diamantées dans la masse soit diamantés par électrolyse qu’il choisit selon le grain dont il a besoin pour polir et tailler. 

  

Pour me faire comprendre le geste du lapidaire, il prend ce qu’il appelle un crayon et qui est un embout métallique, il met à l’extrémité un peu de cire qu’il appelle un ciment, chauffe le tout et quand le ciment est souple il ajuste dessus une pierre. L’embout métallique est alors mis dans une gaine qui est composée de 64 à 128 crans pour faire tourner la gemme par rapport à la meule. Sébastien pose d’un côté la pierre sur la meule et l’autre côté de son « crayon » spécial s’insère dans une évention qui comporte une trentaine de trous permettant de donner un angle précis à la facette.

Il m’explique que la taille d’une pierre a pour objectif de créer la réfraction de la lumière parfaite. Le facettage a pour but de faire circuler la lumière dans la pierre entre la couronne c’est-à-dire le dessus et la culasse c'est-à-dire le dessous. 

Il s’agit d’atteindre l’angle idéal qui est celui où la réflexion de la lumière est totale sans dépasser l’angle critique, qui permettrait à la lumière de fuir la gemme comme elle le fait en traversant une fenêtre, d’où le terme de « pierre fenêtre ». 

Et bien sûr chaque type de pierre a sont propre indice de réfraction et donc un angle critique différent et donc les degrés pour tailler la culasses comme la couronne sont tous différents. 

La ligne de jonction entre la taille de la couronne et de la culasse est le feuilletis. Le lapidaire doit la réussir la plus plate et la plus mince possible. 

Au-delà de créer la forme d’une pierre, le lapidaire peut aussi intervenir pour l’améliorer. Il peut « ajuster sur œuvre » c’est-à-dire retailler une pierre pour qu’elle s’insère parfaitement dans un bijou. Il peut repolir une pierre pour lui redonner de l’éclat parce que quand on vit avec son bijou, au bout d’un moment la pierre subit des altérations qui la ternissent. 

Mais ce qui m’a le plus bluffé c’est quand Sébastien Hourrègue m’a montré différents types de taille. D’abord je croyais les connaitre mais en fait il y en a beaucoup plus : taille ovale, coussin, Asscher, Ceylan, radiant, trillion et encore ce ne sont que des tailles conventionnelles. On appelle non-conventionnelle toutes les autres. 

Pour expliciter ces tailles non-conventionnelles, Sébastien commence par me montrer la taille du célèbre diamant bleu de louis XIV . 

Puis il me présente une améthyste d’une forme générale presque poire mais qui montre à partir du centre une multitude de tailles qui produit à la fois une impression de rayonnement et de profondeur tout en donnant l’illusion de multiples couches comme la dentelle bouillonnante de la jupe haute-couture d’une débutante présentée à la cour.

Puis Sébastien me montre une autre taille. Il me présente en parallélépipède rectangle dont la taille donne l’impression de faire courir sur toutes les faces des entailles franches et droites comme des branches de sapin.

Enfin, Sébastien me dévoile une pièce qu’il avait réalisée pour un concours. Dans un cercle, une tête d’ange solaire, façon Louis XIV, irradie à l’infini et se reflète tout ou partie, en concave et convexe sur les strates d’un heptagone à différent pan coupé. Une pure merveille ! 


Description

Au-delà de la taille brillant, combien de tailles connaissez-vous et comment les fait-on ? J’identifiais la taille émeraude celle qui ressemble à la forme de la place Vendôme, la taille baguette qui est rectangulaire, la taille poire qui est ronde en bas et pointue sur le dessus, la taille marquise qui ressemble à un œil, la briolette qui crée comme une résille sur toute la pierre et bien sûr la taille cœur. Je suis allée à la rencontre de Sébastien Hourrègue, un lapidaire qui sous la marque Sebstones officie au cœur de l’Atelier de l’Objet, situé en parallèle du faubourg Saint Honoré près de la place Vendôme.


Il me montre les différentes meules avec lesquelles il travaille. Ce sont des sortes de disques soit diamantées dans la masse soit diamantés par électrolyse qu’il choisit selon le grain dont il a besoin pour polir et tailler. 

  

Pour me faire comprendre le geste du lapidaire, il prend ce qu’il appelle un crayon et qui est un embout métallique, il met à l’extrémité un peu de cire qu’il appelle un ciment, chauffe le tout et quand le ciment est souple il ajuste dessus une pierre. L’embout métallique est alors mis dans une gaine qui est composée de 64 à 128 crans pour faire tourner la gemme par rapport à la meule. Sébastien pose d’un côté la pierre sur la meule et l’autre côté de son « crayon » spécial s’insère dans une évention qui comporte une trentaine de trous permettant de donner un angle précis à la facette.

Il m’explique que la taille d’une pierre a pour objectif de créer la réfraction de la lumière parfaite. Le facettage a pour but de faire circuler la lumière dans la pierre entre la couronne c’est-à-dire le dessus et la culasse c'est-à-dire le dessous. 

Il s’agit d’atteindre l’angle idéal qui est celui où la réflexion de la lumière est totale sans dépasser l’angle critique, qui permettrait à la lumière de fuir la gemme comme elle le fait en traversant une fenêtre, d’où le terme de « pierre fenêtre ». 

Et bien sûr chaque type de pierre a sont propre indice de réfraction et donc un angle critique différent et donc les degrés pour tailler la culasses comme la couronne sont tous différents. 

La ligne de jonction entre la taille de la couronne et de la culasse est le feuilletis. Le lapidaire doit la réussir la plus plate et la plus mince possible. 

Au-delà de créer la forme d’une pierre, le lapidaire peut aussi intervenir pour l’améliorer. Il peut « ajuster sur œuvre » c’est-à-dire retailler une pierre pour qu’elle s’insère parfaitement dans un bijou. Il peut repolir une pierre pour lui redonner de l’éclat parce que quand on vit avec son bijou, au bout d’un moment la pierre subit des altérations qui la ternissent. 

Mais ce qui m’a le plus bluffé c’est quand Sébastien Hourrègue m’a montré différents types de taille. D’abord je croyais les connaitre mais en fait il y en a beaucoup plus : taille ovale, coussin, Asscher, Ceylan, radiant, trillion et encore ce ne sont que des tailles conventionnelles. On appelle non-conventionnelle toutes les autres. 

Pour expliciter ces tailles non-conventionnelles, Sébastien commence par me montrer la taille du célèbre diamant bleu de louis XIV . 

Puis il me présente une améthyste d’une forme générale presque poire mais qui montre à partir du centre une multitude de tailles qui produit à la fois une impression de rayonnement et de profondeur tout en donnant l’illusion de multiples couches comme la dentelle bouillonnante de la jupe haute-couture d’une débutante présentée à la cour.

Puis Sébastien me montre une autre taille. Il me présente en parallélépipède rectangle dont la taille donne l’impression de faire courir sur toutes les faces des entailles franches et droites comme des branches de sapin.

Enfin, Sébastien me dévoile une pièce qu’il avait réalisée pour un concours. Dans un cercle, une tête d’ange solaire, façon Louis XIV, irradie à l’infini et se reflète tout ou partie, en concave et convexe sur les strates d’un heptagone à différent pan coupé. Une pure merveille ! 


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