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le bijou comme un bisou #65 mon tour de Gaule des créateurs bijoux

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23 min / Published

  Cette semaine j’avais envie de légèreté alors je vous propose un petit tour de France inspiré par Goscinny et Uderzo, un voyage sur les traces des irréductibles gaulois, façon joaillerie.

Parce qu’il faut le dire, la joaillerie, comme tous les secteurs du commerce a souffert, parce qu’être joaillier ce n’est pas se rouler dans l’or et se vautrer sur les pierres précieuses mais acheter des matières précieuses pour créer avec des doigts de fées le témoignage de l’amour que leurs clients veulent s’échanger. Si ça ce n’est pas être irréductible !

Je ne prétends pas être exhaustive, encore moins impartiale, la France regorge de joailliers de talents et n’en retenir qu’un est très difficile. Alors je vous partage les créateurs qui m’ont séduite, pour participer à la valorisation de ce merveilleux savoir-faire français, et de ces artisans et artistes, plus ou moins près de chez vous mais en tout cas de chez nous. 

Bref, j’avais envie de promouvoir la création joaillière, en cette période de Noël où tant qu’à faire un cadeau autant qu’il soit chargé de sens, de création, de savoir faire, d’imagination, d’art, d’un soupçon de luxe et en plus qu’il puisse se transmettre ! 

Donc un petit matin tranquille près du village gaulois, un préfet trop zélé emmène les légions romaines a une énième défaite, prévisible, certes mais comme souvent, on ne s’aperçoit de ses erreurs que quand elles sont bien réelles ; Alors il décide d’enfermer le village gaulois. Astérix indigné lui rétorque « romain ! Nous sommes chez nous en Gaule et nous irons où bon nous semblera. » Puis il parie qu’il fera un tour de Gaule et rapportera une spécialité de chaque région.

Aujourd’hui, nous sommes peut être irréductibles mais nous étions confinés nous allons donc pouvoir enfin bouger ! 

Suivons donc Astérix, Obelix et Idéfix dans leur première étape à Rotomagus, c’est-à-dire Rouen. Où la Maison de joaillerie Inédit, labellisée Entreprise du patrimoine Vivant, elle s’est fait une spécialité de réaliser des pièces de haute joaillerie, en public et en direct, lors d’événement comme la Biennale Internationale des Métiers d'Art & de la Création ou le Salon International du Patrimoine. Par exemple, leur bague Strates était un hommage à la géologie et superposait bois d'ébène, cornaline, opale, agate, jaspe et diamants surplombés d'un cristal de roche en pain de sucre le tout sur or blanc. Leur pendentif "Jardin" est un hommage au jardinier Le Nôtre en mêlant grenats verts, d'obsidienne, de cristal de roche, de diamants de couleurs et de diamants blancs pour une structure végétale joaillière.

A Lutèce, en matière de bijoux, Paris reste le berceau de la joaillerie à la française et la place Vendôme fait tout pour que cette image reste à l’international. Chez La duchesse aux pieds nus, Anne Roussel vient d’ouvrir son atelier-boutique. La bague révélation est la plus surprenante. Les 2 rails de diamants baguettes posés sur une armature entre-doigts sont articulées et vous pouvez choisir de la montrer tout or ou avec 1 seule ou les 2 lignes diamantées. 

En haute joaillerie, le Studio Irène vient de s’ouvrir et présente une extraordinaire première collection inspirée du Grand Palais. Le plus extraordinaire est la bague La Verrière. Sur une cascade de feuille en diamants et saphirs blancs symbolisant les décors des défilés, la verrière du Grand palais est une sculpture d’or palladié incrustée de cristal de roche taillé. Elle s’ouvre et laisse voir le plateau et 2 autres cristals de roche sculptés. La couleur de l’or et la multitude de diamants brillants, princesses et tappers nous rappellent l’élan créatif initial de la conception du Grand Palais. Une ôde à Paris !

Sur les traces d’Astérix et Obélix nous arrivons à Camaracum c’est-à-dire Cambrai le joaillier, Pascal Herlin se caractérise par un style souvent sobre et surtout puissant qui se remarque particulièrement dans une bague armure, lisse et forte, ronde et solide et bien sûr articulée. Sa bague Vague, pourtant très différente, allie la souplesse d’une forme ruban à la structure ferme de l’or plat qui s’ouvre sur une perle noire en suspension.

A Valenciennes c’est chez Sébastien où j’ai admiré une manchette appelée Myrcur, extrêmement graphique et toute en légèreté où une tourmaline melon d’eau rectangulaire est éclaboussée de quelques diamants blanc et aussi les boucles d’oreille Cascade en or palladié avec d’hypnotique topazes blue london, en poire et en liberté, comme un embrun dans une écume de diamants.et sa bague solitaire Titou est une petite plaque incurvée dans laquelle le doigt se glisse et qui laisse voir la gemme détachée du doigt par une petite tige d’or, comme si on ouvrait le livre de la vie pour y trouver un trésor.

Quand nous rejoignons Durocortorum c’est-à dire Reims, nous retrouvons nos gaulois en quête de vins et de champagne. Je vous emmène chez Joffrey joaillier, ce Maître artisan d’art, a la particularité de mener une réflexion sur les pierres comme les saphirs d’Auvergne et surtout sur la transformation des bijoux. 

Quand Astérix et Obélix passent à Divodurum c’est-à-dire Metz, la ville native d’Henri Vever, celui qui notamment avec René Lalique (1860-1945) a créé l’Art Nouveau dans le bijou. Son arrière arrière petite fille Camille est en train de relancer cette célèbre Maison et j’attends avec impatience sa première collection de joaillerie inspirée de la tradition et revisitée.

En faisant un crochet par Strasbourg, je vous emmène chez Annie Sibert notamment Lauréate du prix “Jeune Création” des Ateliers d’Art de France en 2012. Se parer des anneaux d’Annie a-genre, présents et pesants implique une appropriation personnelle qui va bien au-delà du joli. 

A Besançon, Nathalie Bonnemaille,  mène des recherches particulières sur le brut ses bijoux avec des météorites m’ont toujours fasciné.

A Lugdunum c’est-à-dire à Lyon, les joaillières, Lara et Mathilde  ont créé Tiara Milo. La bague herbe folle sculptée en légèreté et au fini parfaitement lissé mettait en valeur une tourmaline rectangle incroyable d’un vert profond de 13 carats, si vous voulez la même il faudra trouver la pierre. 

En suivant les traces d’Astérix et Obélix, on arrive à Nicae, c'est-à-dire Nice où j’y ai rencontré Stéphane Cerutti, un joaillier très imaginatif qui a inventé un système de bague interchangeable magnifiquement simple. C’est un anneau en tourbillon sur lequel on peut faire coulisser un motif. 

A la Taverne des Nautes, accueillit par un César qui offre sa tournée de pastis, Astérix et Obélix attendent la préparation de la Bouillabaisse, spécialité de Massillia. Pendant ce temps je vous emmène chez Nathalie Dmitrovic dont les bijoux sculptures sont immédiatement reconnaissables. 

Sur le chemin de Toulouse, laissez-moi vous détourner à Montpellier chez Bellonor joaillier où le bijou que je préfère est un bracelet appelé « mon précieux lien » est inspiré des liens de serrage plastiques qui entoure les cables de type rislan ou serflex. 

A Tolosa, Astérix et Obélix se sont réveillés en plein milieu d’un camp de légionnaires, je vous propose juste de vous arrêter un instant chez Ana Espinosa, une joaillière originale dont l’univers est un mix entre le précieux de l’argent qu’elle utilise et le quotidien dans lequel elle cherche une beauté inusité. 

En arrivant à Aginum c’est-à-dire Agen, Astérix et Obélix sont accueillis en héros. La Maître artisan Mélanie Coustet, s’est fait une spécialité de morpho-joaillerie et compose des bagues ergonomiques et modernes, en or et diamant.

A Burdigala autrement dit Bordeaux, où Astérix et Obélix concluent leur tour de Gaule, je vous emmène chez Hecliptic, voir Gilles Aubert, un artisan joaillier passionné des arts et de la mécanique, alors ses créations comportent des systèmes : ça s’ouvre, ça tourne, ça roule. 

C’est à Gésocribate donc à Brest qu’Astérix et Obélix remettent pied à terre avant de rentrer chez eux chargés des spécialités culinaire et œnologique que la France peut s’enorgueillir de proposer d’un bout à l’autre de l’hexagone. Moi c’est chez YasmiYahya Bijoux que je vous propose d’amerrir. Sa collection Earth en argent équitable utilise l’art ancestral du Mokumé Gané, une technique japonaise de damassage du métal par le feu. 

Et pour finir, dans notre monde où internet est le créateur de lien, les plates-formes joaillières. Sur Precious-room.com de Muriel Piaser un show-room virtuel vous propose des créateurs de bijoux et de joaillerie. 58facettes.fr est une maketplace créée par Alexis Blez et Eric Thevenet dont le nom réfère à la taille brillant du diamant et qui propose des créateurs et artisans joailliers indépendants strictement made in France. Enfin pour les amoureux des métiers d’art dont ceux de la joaillerie il y a Duodeci.com, créé par le MOF Arnaud Pradat et dont l’objectif est d’être le réseau social qui rassemble la crème des métiers d’art pour les clients comme pour dynamiser les partenariats entre les métiers.

Ainsi Par Toutatis  se termine mon tour de Gaule des créateurs joailliers et cette histoire d’Il était une fois le bijou !

Si cette histoire vous a plu, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, les bijoux bisous tout autour de vous. J’invite les auditeurs à me faire part de leur amour pour leurs joailliers de chez eux et à me les faire connaitre sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le bijou. 

Je vous souhaite une jolie semaine déconfinée et vous donne rendez-vous dimanche prochain, parce que maintenant vous le savez, le dimanche est le jour de notre rendez-vous, le jour des histoires de bijoux dans un de mes podcasts. Cette fois nous nous retrouverons dans le podcast Il était une fois le bijou pour le 3e épisode sur l’exception joaillière où nous retrouverons de l’autre côté de mon micro l’artiste joaillier Jothi-Seroj Ebroussard. Créateur indépendant à 21 ans, il remportait à 27 ans sa première commande royale et à 28 il exposait à la biennale du Grand Palais alors je lui ai posé cette question toute simple et pourtant complexe : comment crée-t-on un bijou d’exception ? La réponse dimanche prochain, A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir.

 

Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign

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