
Le fusil du Traon
François avait 15 ans en 1939 et habitait Kernevez Loguivi, Plouguerneau. Valentine, son épouse, a grandi à Guissény.
« Je crois que Plouguerneau peut servir d’exemple à cette fin de guerre, lorsqu’on voit le résultat de ce jumelage. »
François et Valentine Lagadec s’aiment depuis presque toujours. Ils ont vécu l’un et l’autre deux réalités différentes de la guerre mais ils se retrouvent sur l’importance du jumelage de Plouguerneau avec Edingen-Neckarhausen, auquel ils ont contribué. Dans leur témoignage, le 15ème de 'Nos chemins de liberté', résonnent avec force les mots de Valentine, dont la famille a été meurtrie par la guerre : « Il faut toujours savoir pardonner ».
Nos chemins de Liberté est un documentaire porté par la Mairie de Plouguerneau (Finistère) et sa médiathèque, pour révéler les récits de vie de ses plus anciens habitants : celles et ceux qui ont vécu la seconde guerre mondiale, la libération puis la construction d'un jumelage avec une ville allemande.
Chaque témoignage, collecté par un collectif d'habitants, fait ensuite l’objet d’un podcast, ainsi que d’un portrait photographique, réalisé dans un lieu emblématique de la commune, évoqué en entretien.
___
Citation
« François et Valentine c’est un sacré souvenir
C’est avec eux qu’on a débuté l’aventure
À l’Ehpad, on était tous et toutes là
Un peu fébrile mais heureux
Quand François et Valentine sont arrivés,
ils étaient sur leur 31 !
Faut dire qu’il y avait Monsieur le Maire parmi les intervieweurs
Et pour cette génération on rigole pas avec les institutions
On s’est dit que l’entretien allait être compliqué s’ils ne voyaient pas Yannig derrière le Maire…
Mais finalement, quand ils se sont installés,
leurs souvenirs sont revenus
Et la figure de Yannig a refait surface
Ces deux-là, au départ, n’avaient rien de commun
Elle vivait dans une petite ferme d’un autre bourg et il était dans une grande exploitation d’ici
La guerre a été difficile pour Valentine et plutôt simple pour François
À la fin de la guerre, ces deux là se rencontrent
Il l’a vu de l’autre coté de la rue et il a su
Ils ne se quitteront plus
Valentine a perdu son frère mais elle veut, d’entrée de jeu, pardonner
François lui, court à travers champ et voit plein de chose
Du côté du Traon il observe derrière un talus
Devant lui des choses étranges se déroulent
Alors que la guerre est toute proche de la fin,
il récupère une grenade qu’il dégoupille et…
Il s’empare aussi d’un fusil allemand
La famille mettra quelque temps à s’en séparer
En le jetant au fond de l’aber
Comme pour oublier cette période de la vie
François et Valentine c’est aussi leur photo
On voulait les photographier au lever du jour
Pour les couleurs incroyables des champs et de l’Aber Wrac'h
On a installé le matériel aux aurores, dans la nuit
Et quand ils sont arrivés, en avance, ils étaient beaux
Amoureux comme au premier jour
Farceurs aussi
Avec eux il y avait aussi Valérie l’animatrice de l’Ehpad et Danielle la présidente de l’association
Et heureusement
Elles étaient heureuses d’être-là, avec eux et nous
Pour Valérie et Danielle, Nos chemins de liberté ça avait du sens
Pour créer ce dialogue entre les générations d’ici et d’ailleurs
Alors cette photo c’était un peu comme celle qu’on fait pour un mariage
Celle qu’on a envie de garder dans le temps
Celle qu’on passe de génération en génération
S’il y en avait qu’une dans la série,
je crois que ça sera celle-là
C’est comme ça
Elle en dit long
Ou pas assez peut être "
Thomas Troadec, sociologue et réalisateur, agence Catalpa
Nos chemins de Liberté : un projet porté par la Mairie de Plouguerneau avec sa médiathèque « Les trésors de Tolente »
-
Équipe municipale, coordinatrice du projet
Yannig Robin, maire de Plouguerneau, Frédéric Moritz, chargé des archives de la mairie et Christine Legal, chef de service Lecture publique, responsable de la médiathèque et du projet Nos chemins de Liberté
-
Équipe bénévole en charge des entretiens avec les habitants
Christine Legal, Yannig Robin, Christophe Jacq, Léane Kervella, Cannelle Duniau et Emile Verdier
pour les entretiens en langue bretonne : Yannig Robin et Soazig Daniellou
et pour assister dans les photographies : Nastasja Terrom
__
-
Conception et réalisation : agence Catalpa - création documentaire et communication
Réalisation, entretiens, podcasts, photographies : Thomas Troadec
Graphisme : Stéphanie Plateau
Musique : Alexandre Varlet
Coordination, communication : Géraldine Genin
« Je crois que Plouguerneau peut servir d’exemple à cette fin de guerre, lorsqu’on voit le résultat de ce jumelage. »
François et Valentine Lagadec s’aiment depuis presque toujours. Ils ont vécu l’un et l’autre deux réalités différentes de la guerre mais ils se retrouvent sur l’importance du jumelage de Plouguerneau avec Edingen-Neckarhausen, auquel ils ont contribué. Dans leur témoignage, le 15ème de 'Nos chemins de liberté', résonnent avec force les mots de Valentine, dont la famille a été meurtrie par la guerre : « Il faut toujours savoir pardonner ».
Nos chemins de Liberté est un documentaire porté par la Mairie de Plouguerneau (Finistère) et sa médiathèque, pour révéler les récits de vie de ses plus anciens habitants : celles et ceux qui ont vécu la seconde guerre mondiale, la libération puis la construction d'un jumelage avec une ville allemande.
Chaque témoignage, collecté par un collectif d'habitants, fait ensuite l’objet d’un podcast, ainsi que d’un portrait photographique, réalisé dans un lieu emblématique de la commune, évoqué en entretien.
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Citation
« François et Valentine c’est un sacré souvenir
C’est avec eux qu’on a débuté l’aventure
À l’Ehpad, on était tous et toutes là
Un peu fébrile mais heureux
Quand François et Valentine sont arrivés,
ils étaient sur leur 31 !
Faut dire qu’il y avait Monsieur le Maire parmi les intervieweurs
Et pour cette génération on rigole pas avec les institutions
On s’est dit que l’entretien allait être compliqué s’ils ne voyaient pas Yannig derrière le Maire…
Mais finalement, quand ils se sont installés,
leurs souvenirs sont revenus
Et la figure de Yannig a refait surface
Ces deux-là, au départ, n’avaient rien de commun
Elle vivait dans une petite ferme d’un autre bourg et il était dans une grande exploitation d’ici
La guerre a été difficile pour Valentine et plutôt simple pour François
À la fin de la guerre, ces deux là se rencontrent
Il l’a vu de l’autre coté de la rue et il a su
Ils ne se quitteront plus
Valentine a perdu son frère mais elle veut, d’entrée de jeu, pardonner
François lui, court à travers champ et voit plein de chose
Du côté du Traon il observe derrière un talus
Devant lui des choses étranges se déroulent
Alors que la guerre est toute proche de la fin,
il récupère une grenade qu’il dégoupille et…
Il s’empare aussi d’un fusil allemand
La famille mettra quelque temps à s’en séparer
En le jetant au fond de l’aber
Comme pour oublier cette période de la vie
François et Valentine c’est aussi leur photo
On voulait les photographier au lever du jour
Pour les couleurs incroyables des champs et de l’Aber Wrac'h
On a installé le matériel aux aurores, dans la nuit
Et quand ils sont arrivés, en avance, ils étaient beaux
Amoureux comme au premier jour
Farceurs aussi
Avec eux il y avait aussi Valérie l’animatrice de l’Ehpad et Danielle la présidente de l’association
Et heureusement
Elles étaient heureuses d’être-là, avec eux et nous
Pour Valérie et Danielle, Nos chemins de liberté ça avait du sens
Pour créer ce dialogue entre les générations d’ici et d’ailleurs
Alors cette photo c’était un peu comme celle qu’on fait pour un mariage
Celle qu’on a envie de garder dans le temps
Celle qu’on passe de génération en génération
S’il y en avait qu’une dans la série,
je crois que ça sera celle-là
C’est comme ça
Elle en dit long
Ou pas assez peut être "Thomas Troadec, sociologue et réalisateur, agence Catalpa
Nos chemins de Liberté : un projet porté par la Mairie de Plouguerneau avec sa médiathèque « Les trésors de Tolente »
- Équipe municipale, coordinatrice du projet
Yannig Robin, maire de Plouguerneau, Frédéric Moritz, chargé des archives de la mairie et Christine Legal, chef de service Lecture publique, responsable de la médiathèque et du projet Nos chemins de Liberté
- Équipe bénévole en charge des entretiens avec les habitants
Christine Legal, Yannig Robin, Christophe Jacq, Léane Kervella, Cannelle Duniau et Emile Verdier
pour les entretiens en langue bretonne : Yannig Robin et Soazig Daniellou
et pour assister dans les photographies : Nastasja Terrom
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- Conception et réalisation : agence Catalpa - création documentaire et communication
Réalisation, entretiens, podcasts, photographies : Thomas Troadec
Graphisme : Stéphanie Plateau
Musique : Alexandre Varlet
Coordination, communication : Géraldine Genin


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