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L’humidité des sols : une ressource essentielle face au changement climatique

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12 min / Published

Le sol, premier réservoir de carbone, est un allié majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et d’autant plus un sol sain et humide. Le taux d’humidité dans les sols est la cause principale de fortes variations des flux de carbone captés par nos écosystèmes. On vous explique pourquoi et comment des scientifiques toulousain·es se penchent sur la question. 

S’il y a peu d’humidité dans le sol, les plantes ont du mal à faire la photosynthèse (transformer en oxygène le carbone qu’elles ont capté), mais aussi à transpirer (évacuer un peu d’eau sous forme de vapeur et ainsi rafraîchir l’air ambiant). Les arbres peuvent perdre chaque jour leur poids en eau ! Et si les végétaux ne font pas tout ça, les températures augmentent. On le sait, en général, il fait plus frais dans un bois que dans une zone rocailleuse. 

L’humidité des sols joue aussi sur la croissance des végétaux qui eux-mêmes influent sur le taux d’humidité contenu dans les sols… Le serpent se mord la queue...

Pour mesurer cette humidité, Anaïs Tilhac, doctorante en astrophysique, sciences de l'espace et planétologie, observe les neutrons (des particules cosmiques qui passent par l’atmosphère puis la biosphère - la sphère des végétaux - et descendent jusque dans le sol - la lithosphère -). Plus les neutrons ont traversé un sol humide, plus ils vont être « lents » (un peu comme vous après avoir remonté un fleuve à la nage, plutôt qu’une petite piscine sans vagues, l’énergie demandée n’est pas la même !). Notre doctorante étudie pour cela un torrent de données récoltées aux quatre coins du globe…

Il y a une vraie nécessité à mieux comprendre et connaître nos sols, à les protéger, au même titre que l’air et l’eau… Cela peut passer par de la sensibilisation ; de nouvelles législations pour limiter son imperméabilisation, sa bétonisation et son artificialisation ; de bonnes pratiques agricoles et sylvicoles ; ou à plus petite échelle, de bons gestes, comme le paillage de votre jardin pour préserver l’humidité et ne pas arroser aux heures les plus chaudes pour limiter l’évaporation…

Anaïs Tilhac est doctorante en astrophysique, sciences de l'espace et planétologie à l’Onera - office national d'études et de recherches aérospatiales, l’Isae Supaéro - Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et au sein du Centre de recherches atmosphériques de Lannemezan (Observatoire Midi-Pyrénées, CNRS, Université Toulouse III – Paul Sabatier, IRD).

Sonar est une série et production Exploreur - Université de Toulouse (coordination et suivi éditorial : Clara Mauler et Hélène Pierre ; visuel : Delphie Guillaumé), co-conçu et réalisé par Les Voix de Traverse (Aurélien Caillaux et Lucie Combes). Cet épisode est réalisé dans le cadre de La Nuit des chercheur·es et du projet Educ'eau en partenariat avec l'Agence de l'eau Adour-Garonne.

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