MWSYFAEB#06 , Dominique Van de Velde
Dominique Van de Velde , mélomane averti
Aujourd’hui dans Music won’t save you from anything except bankruptcy , je vous propose de partir à la rencontre de Dominique Van de Velde . Dominique n’a aucun lien de parenté avec le personnage de Jean Paul Rouve dans les Robins des bois , et pourtant il partage avec lui un certain sens de l’originalité , sauf que chez Dominique , l’originalité est musicale, indéniablement .
Il est des personnages dont on se souvient très bien la première fois où on les a rencontrés et Dominique fait partie de ceux là .
C’était il y a un peu plus de 10 ans maintenant, le magasin de disques que je tenais , était à peine ouvert de quelques jours lorsque je vois apparaitre un client , sans allure particulière , qui vient fouiller les bacs à disques . Déjà en train de me dire que je ferai chou blanc , cette personne me sort quelques disques et commence à me questionner … Très vite, je me fais la réflexion que le gars sait de quoi il parle et n’est pas là pour venir faire de la figuration . Cet homme , ce n’est pas Dominique , mais Gilbert , son acolyte , qui sort quelques instants après pour prévenir son collègue qu’apparemment quelques disques seraient susceptibles de l’intéresser !
A peine 10 minutes plus tard, je vois débouler un homme , sans look particulier également , qui parcourt alors les bacs avec une frénésie qui me ferait presque penser à appeler le SAMU , tellement il semble en transe . Il me demande de lui faire écouter des disques , ce à quoi je m’exécute , particulièrement attaché à ne pas faire de bourde dans les descriptions, tant je sens que j’ai affaire à des spécialistes … la musique doit être en majorité électronique , sans chant, la durée du disque supérieure à 24 minutes, l’écoute est extrêmement rapide, à peine 3 secondes par titre, elle est ponctuée d’un verdict dichotomique : je prends, je prends pas… avant d’écouter le prochain . En quelques minutes, mon chiffre d’affaire de la semaine vient de doubler , et il en sera ainsi quasiment toutes les semaines jusqu’à la fermeture du magasin …
Et je repense alors à cette phrase que JB de Born Bad m’avait dite quand j’étais aller le voir quelques semaines avant l’ouverture du shop … « de toute façon , toi , tes clients, il faut que tu vises les malades … » Avec le temps , j’ai appris que Dominique et Gilbert n’étaient pas malades , juste les rares derniers clients encore attachés à découvrir, à se mettre en danger , en quête effrénée de nouveaux sons , labels , artistes … quitte à se mettre dans des situations financières à rendre leur banquier neurasthénique . Aussi , après avoir questionné les animateurs de Saravadio et Patrick de RCV , l’idée de rencontrer Dominique pour cette émission apparaissait comme une évidence .
Pour peu que vous habitiez les environs de Lille et que vous fréquentiez les magasins de disques autrement que pour pouvoir afficher un disque sur les réseaux sociaux, il y a de fortes chances que vous soyez tombés , sans vous en rendre compte , sur un de ces deux spécimens . Pour celles et ceux qui ne les connaitraient pas , je vous propose d’imaginer l’extrême opposé d’un influenceur ou d’un influenceuse YouTube et vous obtiendrez à peu près un portrait fidèle de Dominique et Gilbert . Loin des considérations de l’apparat et de la e réputation , Dominique a su rester un être authentique, au franc parler , avec une connaissance musicale incroyable , dont il ne tire aucune fierté , préférant s’enfermer dans l’écoute quasi religieuse de ses dernières nombreuses acquisitions . Il aurait pourtant de quoi s’enorgueillir , tout comme de ses collections d’objets anciens, ou encore sa connaissance inaltérable des châteaux de la région , mais Dominique n’est décidément pas un être qui attache de l’importance à la futilité des selfies à l’inanité des réseaux sociaux ou à la frivolité narcissique.
Rencontre un matin de juin , où Dominique m’ouvre les portes de sa discothèque pour une discussion qui tente de retranscrire au moins partiellement, la relation de Dominique à sa discothèque .
En intermède musical , nous avons écouté :
JEAN MICHEL JARRE : équinoxe part 5
ARVE HENRIKSEN & HARMEN FRAANJE : the dark light
TALK TALK : believe in you
Un grand merci à Dominique pour sa disponibilité et son soutien de toujours .
Aujourd’hui dans Music won’t save you from anything except bankruptcy , je vous propose de partir à la rencontre de Dominique Van de Velde . Dominique n’a aucun lien de parenté avec le personnage de Jean Paul Rouve dans les Robins des bois , et pourtant il partage avec lui un certain sens de l’originalité , sauf que chez Dominique , l’originalité est musicale, indéniablement .
Il est des personnages dont on se souvient très bien la première fois où on les a rencontrés et Dominique fait partie de ceux là .
C’était il y a un peu plus de 10 ans maintenant, le magasin de disques que je tenais , était à peine ouvert de quelques jours lorsque je vois apparaitre un client , sans allure particulière , qui vient fouiller les bacs à disques . Déjà en train de me dire que je ferai chou blanc , cette personne me sort quelques disques et commence à me questionner … Très vite, je me fais la réflexion que le gars sait de quoi il parle et n’est pas là pour venir faire de la figuration . Cet homme , ce n’est pas Dominique , mais Gilbert , son acolyte , qui sort quelques instants après pour prévenir son collègue qu’apparemment quelques disques seraient susceptibles de l’intéresser !
A peine 10 minutes plus tard, je vois débouler un homme , sans look particulier également , qui parcourt alors les bacs avec une frénésie qui me ferait presque penser à appeler le SAMU , tellement il semble en transe . Il me demande de lui faire écouter des disques , ce à quoi je m’exécute , particulièrement attaché à ne pas faire de bourde dans les descriptions, tant je sens que j’ai affaire à des spécialistes … la musique doit être en majorité électronique , sans chant, la durée du disque supérieure à 24 minutes, l’écoute est extrêmement rapide, à peine 3 secondes par titre, elle est ponctuée d’un verdict dichotomique : je prends, je prends pas… avant d’écouter le prochain . En quelques minutes, mon chiffre d’affaire de la semaine vient de doubler , et il en sera ainsi quasiment toutes les semaines jusqu’à la fermeture du magasin …
Et je repense alors à cette phrase que JB de Born Bad m’avait dite quand j’étais aller le voir quelques semaines avant l’ouverture du shop … « de toute façon , toi , tes clients, il faut que tu vises les malades … » Avec le temps , j’ai appris que Dominique et Gilbert n’étaient pas malades , juste les rares derniers clients encore attachés à découvrir, à se mettre en danger , en quête effrénée de nouveaux sons , labels , artistes … quitte à se mettre dans des situations financières à rendre leur banquier neurasthénique . Aussi , après avoir questionné les animateurs de Saravadio et Patrick de RCV , l’idée de rencontrer Dominique pour cette émission apparaissait comme une évidence .
Pour peu que vous habitiez les environs de Lille et que vous fréquentiez les magasins de disques autrement que pour pouvoir afficher un disque sur les réseaux sociaux, il y a de fortes chances que vous soyez tombés , sans vous en rendre compte , sur un de ces deux spécimens . Pour celles et ceux qui ne les connaitraient pas , je vous propose d’imaginer l’extrême opposé d’un influenceur ou d’un influenceuse YouTube et vous obtiendrez à peu près un portrait fidèle de Dominique et Gilbert . Loin des considérations de l’apparat et de la e réputation , Dominique a su rester un être authentique, au franc parler , avec une connaissance musicale incroyable , dont il ne tire aucune fierté , préférant s’enfermer dans l’écoute quasi religieuse de ses dernières nombreuses acquisitions . Il aurait pourtant de quoi s’enorgueillir , tout comme de ses collections d’objets anciens, ou encore sa connaissance inaltérable des châteaux de la région , mais Dominique n’est décidément pas un être qui attache de l’importance à la futilité des selfies à l’inanité des réseaux sociaux ou à la frivolité narcissique.
Rencontre un matin de juin , où Dominique m’ouvre les portes de sa discothèque pour une discussion qui tente de retranscrire au moins partiellement, la relation de Dominique à sa discothèque .
En intermède musical , nous avons écouté :
JEAN MICHEL JARRE : équinoxe part 5
ARVE HENRIKSEN & HARMEN FRAANJE : the dark light
TALK TALK : believe in you
Un grand merci à Dominique pour sa disponibilité et son soutien de toujours .
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.