# RADIO.LUCMICHEL/ EODE GEOPOLITIQUE/ LUC MICHEL (EODE-BRUXELLES) : WASINGTON-BUCHAREST-CHISINAU VS TIRAPOL-MOSCOU : RETOUR SUR LA GEOPOLITIQUE DE LA MOLDAVIE
Et voici que la « Transnistrie » (république moldave du Dniestr), un État indépendant autoproclamé de fait depuis la dislocation de l’URSS en 1991, se trouve enlisée dans la campagne militaire contre la Russie, avec de probables attaques venant de la Moldavie, la Roumanie et l’Ukraine. Un peu comme en Syrie, Washington semble chercher à ouvrir de nouveaux fronts et étendre la guerre contre Moscou.
Séquelle du dossier ukrainien, les experts prévoient une déstabilisation de la situation en « Transnistrie ». En même temps, il est apparemment important pour l’Occident que la Roumanie participe à l’opération militaire. Se référant à des experts, l’agence de presse russe Avia-Pro écrit : “La Roumanie est avant tout un pays de l’OTAN. Quelle que soit l’évolution des événements à l’avenir, l’OTAN pourra fournir une assistance militaire à la Roumanie, pour des raisons tout à fait ‘légales’. Néanmoins, il est fort probable que la Roumanie n’y participe pas ouvertement.
Spécialiste de la PMR, Luc Michel, géopoliticien, s'exprime sur ce sujet dans une interview pour Press TV (inédite).
QU’EST-CE QUE LA TRANSNISTRIE ?
La soi-disant « Transnistrie » n’existe pas ! Il y a la PMR ou Priednestrovie, la République Moldave du Dniester - région russophone indépendante de la Moldavie, autoproclamée indépendante à la chute de l’Union soviétique en 1988-1991. « Transnistrie » utilisé par les politicards et les presstitutes de Bruxelles est le nom de la région offerte par Hitler, avec Odessa, à la Grande-Roumanie fasciste en 1941-44 !
Depuis plusieurs mois, le renseignement américain s'inquiète d'une préyendue « extension de la guerre en Ukraine vers la Moldavie ». La Transnistrie, une région séparatiste moldave, cristallise les tensions. ;La Transnistrie est une bande de terre longue de 450 kilomètres et large d'une dizaine de kilomètres, située à la frontière avec l'Ukraine. Peuplée de 500.000 habitants, elle représente environ 10% de l'ancienne république soviétique de Moldavie.
En 1988-1991, à la chute de l'empire soviétique, le territoire proclame son indépendance. Soutenue par l'armée russe, la Transnistrie sort victorieuse d'une brève et violente guerre – engagée par Chisinau avec le soutien de Washington et Bucarest – qui fait plus de 2.000 morts entre mars et juillet 1992. République séparatiste autoproclamée, le territoire est de facto indépendant car il possède sa propre capitale (Tiraspol), son gouvernement, son armée et sa monnaie.
UN TERRITOIRE SOUS INFLUENCE RUSSE
En Transnistrie, les habitants vivent à l'heure de Moscou. «Le drapeau russe flotte sur tous les bâtiments officiels de Tiraspol (...) au côté de l’emblème local qui a conservé la faucille et le marteau. La langue roumaine, officielle en Moldavie, cède ici la place au russe ».
EN 2006, 97,1 % DES HABITANTS SE PRONONCENT EN FAVEUR D'UN RATTACHEMENT A LA RUSSIE LORS D'UN REFERENDUM.
En septembre 2006, la Transnistrie a organisé un référendum, monitoré par Luc MICHEL et EODE. Les électeurs ont voté à 97% à la fois pour l'indépendance et pour le rattachement à la Russie. La propagande officielle a fait campagne contre «le fascisme moldave» – tout comme en Crimée les électeurs ont été appelés à faire barrage aux «fascistes de Kiev». En mars 2014, au lendemain de l’annexion de la Crimée par la Russie, le gouvernement de Transnistrie déclare à nouveau vouloir rejoindre la Russie. Un scrutin et des déclarations qui n'ont pas été suivis d'effets.
La Transnistrie reçoit le soutien constant de Moscou, notamment pour le gaz, livré gratuitement. Sheriff, le principal conglomérat de l'enclave, est détenu par d'anciens membres des services de renseignement soviétique. Omniprésent, le groupe domine tous les secteurs économiques (énergie, médias, téléphonie, banque, BTP...) et possède le club de football local, le Sheriff Tiraspol, de niveau international
L'influence russe en Transnistrie n'est pas qu'écononomique. Depuis la guerre civile de 1992, l'armée russe n'a jamais quitté la région. Le Groupe opérationnel des forces russes en Transnistrie, fort de 1.500 soldats, y stationne en permanence.
UN REGAIN DE TENSIONS
En pleine opération spéciale en Ukraine, la position stratégique de la Transnistrie - Tiraspol n'est qu'à 30 km d'Odessa - inquiète les autorités moldaves. « Le Kremlin pourrait notamment être tenté d'utiliser l'enclave comme base arrière pour l'invasion du sud de l'Ukraine, à l'image de la Biélorussie pour le Nord », prétend l’OTAN.
LES PROVOCATIONS DE CHISINAU
En mars dernier, la Moldavie a déposé sa candidature pour adhérer à l'Union européenne. Un choix qui n'a pas dû plaire à Vladimir Poutine, soucieux de garder dans sa sphère d'influence les pays de l'ancien bloc soviétique.
Conscient des risques qui pèsent sur le pays, le président du Conseil européen Charles Michel a promis le 4 mai de «considérablement accroître» l'aide militaire apportée à la Moldavie.
TERRORISME ET NEGOCIATIONS : MOSCOU SE DEFEND SUR TOUS LES FRONTS
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fait le point ce 28 avril sur la montée des tensions en Transnistrie et la guerre en Ukraine.
En conférence de presse jeudi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’est dite alarmée « par l’escalade des tensions » en Transnistrie, région séparatiste et prorusse de la Moldavie située à la frontière de l’Ukraine, dont elle réfute toute implication de Moscou.
La Russie condamne les actes terroristes en Transnistrie. Les explosions qui s’y sont produites cette semaine sont le fruit d’une tentative d’impliquer la Transnistrie dans les événements en Ukraine, assure la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Elle réfute ainsi les accusations de l’Ukraine qui croit que Moscou cherche à déstabiliser la Transnistrie et prépare ses troupes dans la région pour une offensive. Pas moins de 1500 soldats russes y sont postés depuis 1992, quand la Transnistrie s’est autodéclarée indépendante de la Moldavie.
Une série d’incidents a secoué la Transnistrie il y a 3 semaines. Un bâtiment officiel a été la cible d’une attaque au lance-roquettes. Une tour radio a été endommagée par deux explosions. Puis un village frontalier de l’Ukraine où est hébergé un dépôt de munitions russe a été survolé par des drones puis visé par des coups de feu venus de l'autre côté de la frontière.
Ces incidents n'ont pas fait de victimes, mais renforcent la crainte d'un débordement en Moldavie du conflit qui ravage l'Ukraine voisine. L’Ukraine a d’ailleurs accusé dans preuves la Russie d’avoir bombardé un pont qui traverse le Dniestr, le fleuve qui la sépare de la Moldavie.
LES PROVOCATIONS DE WASHINGTON
Moscou refuse d’être considéré comme un État parrain du terrorisme.Maria Zakharova en a profité pour aborder la possibilité que la Russie soit ajoutée à la liste américaine des États soutenant le terrorisme.
Cette idée a d’abord été lancée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une rencontre téléphonique avec son homologue américain, Joe Biden, il y a environ cinq semaines. Mais elle semble gagner en popularité au sein de l’administration Biden dans les derniers jours, selon la BBC.
L’idée est idiote, a déclaré la porte-parole russe, qui a également prévenu les États-Unis qu’il y aurait des conséquences à une telle mesure. « Nous ne laisserons aucune mesure sans réponse, évidemment, et ils devraient le comprendre. »
Plus les États-Unis pousseront cette idée dans l’esprit de la communauté internationale, plus celle-ci se souviendra des crimes perpétrés par les Américains, a-t-elle précisé. L'Iran, la Corée du Nord et la Syrie font partie de cette liste noire.
Parallèlement à cette rhétorique défensive, la porte-parole du Kremlin a prévenu les pays occidentaux de cesser d’encourager l’Ukraine à attaquer la Russie. « Une nouvelle provocation incitant l’Ukraine à frapper des installations russes se heurtera à une réponse sévère de la part de la Russie. » Et la Russie ne se laissera pas dissuader de lancer des frappes de représailles en Ukraine parce que des représentants occidentaux sont en visite dans le pays, a-t-elle ajouté. Ils ne seront pas nécessairement un problème pour les mesures de réponse de la Russie.
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Et voici que la « Transnistrie » (république moldave du Dniestr), un État indépendant autoproclamé de fait depuis la dislocation de l’URSS en 1991, se trouve enlisée dans la campagne militaire contre la Russie, avec de probables attaques venant de la Moldavie, la Roumanie et l’Ukraine. Un peu comme en Syrie, Washington semble chercher à ouvrir de nouveaux fronts et étendre la guerre contre Moscou.
Séquelle du dossier ukrainien, les experts prévoient une déstabilisation de la situation en « Transnistrie ». En même temps, il est apparemment important pour l’Occident que la Roumanie participe à l’opération militaire. Se référant à des experts, l’agence de presse russe Avia-Pro écrit : “La Roumanie est avant tout un pays de l’OTAN. Quelle que soit l’évolution des événements à l’avenir, l’OTAN pourra fournir une assistance militaire à la Roumanie, pour des raisons tout à fait ‘légales’. Néanmoins, il est fort probable que la Roumanie n’y participe pas ouvertement.
Spécialiste de la PMR, Luc Michel, géopoliticien, s'exprime sur ce sujet dans une interview pour Press TV (inédite).
QU’EST-CE QUE LA TRANSNISTRIE ?
La soi-disant « Transnistrie » n’existe pas ! Il y a la PMR ou Priednestrovie, la République Moldave du Dniester - région russophone indépendante de la Moldavie, autoproclamée indépendante à la chute de l’Union soviétique en 1988-1991. « Transnistrie » utilisé par les politicards et les presstitutes de Bruxelles est le nom de la région offerte par Hitler, avec Odessa, à la Grande-Roumanie fasciste en 1941-44 !
Depuis plusieurs mois, le renseignement américain s'inquiète d'une préyendue « extension de la guerre en Ukraine vers la Moldavie ». La Transnistrie, une région séparatiste moldave, cristallise les tensions. ;La Transnistrie est une bande de terre longue de 450 kilomètres et large d'une dizaine de kilomètres, située à la frontière avec l'Ukraine. Peuplée de 500.000 habitants, elle représente environ 10% de l'ancienne république soviétique de Moldavie.
En 1988-1991, à la chute de l'empire soviétique, le territoire proclame son indépendance. Soutenue par l'armée russe, la Transnistrie sort victorieuse d'une brève et violente guerre – engagée par Chisinau avec le soutien de Washington et Bucarest – qui fait plus de 2.000 morts entre mars et juillet 1992. République séparatiste autoproclamée, le territoire est de facto indépendant car il possède sa propre capitale (Tiraspol), son gouvernement, son armée et sa monnaie.
UN TERRITOIRE SOUS INFLUENCE RUSSE
En Transnistrie, les habitants vivent à l'heure de Moscou. «Le drapeau russe flotte sur tous les bâtiments officiels de Tiraspol (...) au côté de l’emblème local qui a conservé la faucille et le marteau. La langue roumaine, officielle en Moldavie, cède ici la place au russe ».
EN 2006, 97,1 % DES HABITANTS SE PRONONCENT EN FAVEUR D'UN RATTACHEMENT A LA RUSSIE LORS D'UN REFERENDUM.
En septembre 2006, la Transnistrie a organisé un référendum, monitoré par Luc MICHEL et EODE. Les électeurs ont voté à 97% à la fois pour l'indépendance et pour le rattachement à la Russie. La propagande officielle a fait campagne contre «le fascisme moldave» – tout comme en Crimée les électeurs ont été appelés à faire barrage aux «fascistes de Kiev». En mars 2014, au lendemain de l’annexion de la Crimée par la Russie, le gouvernement de Transnistrie déclare à nouveau vouloir rejoindre la Russie. Un scrutin et des déclarations qui n'ont pas été suivis d'effets.
La Transnistrie reçoit le soutien constant de Moscou, notamment pour le gaz, livré gratuitement. Sheriff, le principal conglomérat de l'enclave, est détenu par d'anciens membres des services de renseignement soviétique. Omniprésent, le groupe domine tous les secteurs économiques (énergie, médias, téléphonie, banque, BTP...) et possède le club de football local, le Sheriff Tiraspol, de niveau international
L'influence russe en Transnistrie n'est pas qu'écononomique. Depuis la guerre civile de 1992, l'armée russe n'a jamais quitté la région. Le Groupe opérationnel des forces russes en Transnistrie, fort de 1.500 soldats, y stationne en permanence.
UN REGAIN DE TENSIONS
En pleine opération spéciale en Ukraine, la position stratégique de la Transnistrie - Tiraspol n'est qu'à 30 km d'Odessa - inquiète les autorités moldaves. « Le Kremlin pourrait notamment être tenté d'utiliser l'enclave comme base arrière pour l'invasion du sud de l'Ukraine, à l'image de la Biélorussie pour le Nord », prétend l’OTAN.
LES PROVOCATIONS DE CHISINAU
En mars dernier, la Moldavie a déposé sa candidature pour adhérer à l'Union européenne. Un choix qui n'a pas dû plaire à Vladimir Poutine, soucieux de garder dans sa sphère d'influence les pays de l'ancien bloc soviétique.
Conscient des risques qui pèsent sur le pays, le président du Conseil européen Charles Michel a promis le 4 mai de «considérablement accroître» l'aide militaire apportée à la Moldavie.
TERRORISME ET NEGOCIATIONS : MOSCOU SE DEFEND SUR TOUS LES FRONTS
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fait le point ce 28 avril sur la montée des tensions en Transnistrie et la guerre en Ukraine.
En conférence de presse jeudi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’est dite alarmée « par l’escalade des tensions » en Transnistrie, région séparatiste et prorusse de la Moldavie située à la frontière de l’Ukraine, dont elle réfute toute implication de Moscou.
La Russie condamne les actes terroristes en Transnistrie. Les explosions qui s’y sont produites cette semaine sont le fruit d’une tentative d’impliquer la Transnistrie dans les événements en Ukraine, assure la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Elle réfute ainsi les accusations de l’Ukraine qui croit que Moscou cherche à déstabiliser la Transnistrie et prépare ses troupes dans la région pour une offensive. Pas moins de 1500 soldats russes y sont postés depuis 1992, quand la Transnistrie s’est autodéclarée indépendante de la Moldavie.
Une série d’incidents a secoué la Transnistrie il y a 3 semaines. Un bâtiment officiel a été la cible d’une attaque au lance-roquettes. Une tour radio a été endommagée par deux explosions. Puis un village frontalier de l’Ukraine où est hébergé un dépôt de munitions russe a été survolé par des drones puis visé par des coups de feu venus de l'autre côté de la frontière.
Ces incidents n'ont pas fait de victimes, mais renforcent la crainte d'un débordement en Moldavie du conflit qui ravage l'Ukraine voisine. L’Ukraine a d’ailleurs accusé dans preuves la Russie d’avoir bombardé un pont qui traverse le Dniestr, le fleuve qui la sépare de la Moldavie.
LES PROVOCATIONS DE WASHINGTON
Moscou refuse d’être considéré comme un État parrain du terrorisme.Maria Zakharova en a profité pour aborder la possibilité que la Russie soit ajoutée à la liste américaine des États soutenant le terrorisme.
Cette idée a d’abord été lancée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une rencontre téléphonique avec son homologue américain, Joe Biden, il y a environ cinq semaines. Mais elle semble gagner en popularité au sein de l’administration Biden dans les derniers jours, selon la BBC.
L’idée est idiote, a déclaré la porte-parole russe, qui a également prévenu les États-Unis qu’il y aurait des conséquences à une telle mesure. « Nous ne laisserons aucune mesure sans réponse, évidemment, et ils devraient le comprendre. »
Plus les États-Unis pousseront cette idée dans l’esprit de la communauté internationale, plus celle-ci se souviendra des crimes perpétrés par les Américains, a-t-elle précisé. L'Iran, la Corée du Nord et la Syrie font partie de cette liste noire.
Parallèlement à cette rhétorique défensive, la porte-parole du Kremlin a prévenu les pays occidentaux de cesser d’encourager l’Ukraine à attaquer la Russie. « Une nouvelle provocation incitant l’Ukraine à frapper des installations russes se heurtera à une réponse sévère de la part de la Russie. » Et la Russie ne se laissera pas dissuader de lancer des frappes de représailles en Ukraine parce que des représentants occidentaux sont en visite dans le pays, a-t-elle ajouté. Ils ne seront pas nécessairement un problème pour les mesures de réponse de la Russie.
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