# RADIO.LUCMICHEL/ LUC MICHEL: LA RUMBA AU CEUR DU PANAFRICANISME (3): RUMBA LUMUMBA (BEAUX-ARTS, BRUXELLES, 2018)
La rumba au ceur du Panafricanisme (3):
Rumba Lumumba (Beaux-Arts, Bruxelles, 2018).
En mémoire de mon ami le grand panafricaniste Manu Dibango disparu en 2020 et du souvenir des dancings zaïrois de Bruxelles …
La rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ?
Malgré des accointances génétiques partagées dans les Amériques, notamment dans le giron afro-cubain, des variables substantielles sont apparues. La rumba congolaise se distingue entre autres par la prédominance du lingala, langue « préfabriquée » à partir des parlers vernaculaires de la partie septentrionale du bassin du Congo, puis enrichie par les échanges sur le parcours du fleuve ainsi que par des codes de l’armée coloniale et, surtout, comme support littéraire de la chanson populaire urbaine, dans ses variations à la fois romantiques et satiriques. La rumba congolaise continue de s’approprier les innovations contemporaines de la « world music » dans une inépuisable créativité. La pluralité des influences qui l’ont engendrée autant que le succès mondial de ses différentes déclinaisons font reconnaître la rumba comme porteuse d’une identité sociale transversale qui la hisse à la notoriété planétaire.
En fin de compte, pour nous Congolais, notamment les professionnels et les entrepreneurs culturels, l’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité n’est que le point de départ de la vraie aventure de sa promotion, de sa sauvegarde et de sa viabilité. Pour qu’au centre d’un continent inventif, entreprenant, la rumba soit la métaphore d’un grand Congo (celui de Lumumba, de Kabasele, de Boukaka, de Tchicaya U Tam’si), cœur battant d’une Afrique vivante. L’histoire montre que la rumba congolaise est de tradition populaire, que la communauté scientifique est arrivée à cerner l’essence et le sens de la chanson. Mais également des « ambiances » – comme disent les Congolais –, à savoir : la danse, la sape, les associations de plaisance et d’entraide, la vocation des « bars » comme temples de plaisirs, avec leurs rythmes, leurs idoles et leurs « fans », leurs vestales et leurs rituels.
* RADIO.LUCMICHEL
https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/
* LUCMICHEL-TV
https://vimeo.com/lucmichelorgtv
La rumba au ceur du Panafricanisme (3):
Rumba Lumumba (Beaux-Arts, Bruxelles, 2018).
En mémoire de mon ami le grand panafricaniste Manu Dibango disparu en 2020 et du souvenir des dancings zaïrois de Bruxelles …
La rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ?
Malgré des accointances génétiques partagées dans les Amériques, notamment dans le giron afro-cubain, des variables substantielles sont apparues. La rumba congolaise se distingue entre autres par la prédominance du lingala, langue « préfabriquée » à partir des parlers vernaculaires de la partie septentrionale du bassin du Congo, puis enrichie par les échanges sur le parcours du fleuve ainsi que par des codes de l’armée coloniale et, surtout, comme support littéraire de la chanson populaire urbaine, dans ses variations à la fois romantiques et satiriques. La rumba congolaise continue de s’approprier les innovations contemporaines de la « world music » dans une inépuisable créativité. La pluralité des influences qui l’ont engendrée autant que le succès mondial de ses différentes déclinaisons font reconnaître la rumba comme porteuse d’une identité sociale transversale qui la hisse à la notoriété planétaire.
En fin de compte, pour nous Congolais, notamment les professionnels et les entrepreneurs culturels, l’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité n’est que le point de départ de la vraie aventure de sa promotion, de sa sauvegarde et de sa viabilité. Pour qu’au centre d’un continent inventif, entreprenant, la rumba soit la métaphore d’un grand Congo (celui de Lumumba, de Kabasele, de Boukaka, de Tchicaya U Tam’si), cœur battant d’une Afrique vivante. L’histoire montre que la rumba congolaise est de tradition populaire, que la communauté scientifique est arrivée à cerner l’essence et le sens de la chanson. Mais également des « ambiances » – comme disent les Congolais –, à savoir : la danse, la sape, les associations de plaisance et d’entraide, la vocation des « bars » comme temples de plaisirs, avec leurs rythmes, leurs idoles et leurs « fans », leurs vestales et leurs rituels.
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