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Senior en recherche d'emploi, affûtez votre discours !

Parlons recrutement #38

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Episode 38
12 min / Published

Aujourd’hui sur ‘Parlons Recrutement” débute une série de deux épisodes consacrée aux séniors. 

Dans la première partie, j’aborde l'importance pour ces candidats, à la carrière déjà longue, d’affûter leur discours pour qu’il soit le plus clair et ciblé possible lors de l’entretien. Comment trouver un équilibre entre la longue liste parfois à la Prévert d’expériences pro et l’erreur d'occulter certaines parties de sa carrière ? 

La clé, c’est de faire comprendre qu’il y a une cohérence globale dans son histoire professionnelle qui amène au poste pour lequel vous candidatez aujourd’hui et qu'il y aussi encore, une grosse envie et de la disponibilité.

Je vous laisse écouter l’épisode pour en savoir plus.

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Pour échanger avec Valérie Legendre sur cette thématique ou voir la version sous-titrée de cet épisode, rendez-vous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/valerie-legendre/

Pour compléter cet épisode, vous pouvez également écouter :

Tous les épisodes sont également disponibles en version sous-titrée sur la Chaîne Youtube du Florian Mantione Institut

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Podcast animé et produit par Marie-Cécile Drécourt

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Show notes

Retranscription de l'épisode :

Marie-Cécile : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Parlons Recrutement. Si vous découvrez ce podcast aujourd'hui, laissez-moi vous le présenter. Parlons Recrutement, c'est un espace de réflexion et de conseil autour du recrutement et du management. Il s'adresse à la fois aux entreprises en leur proposant des pistes pour attirer et intégrer de nouveaux talents et aux candidats en leur offrant des clés concrètes pour optimiser leur recherche d'emploi. Je suis Marie-Cécile Drécourt et j'ai le plaisir d'animer ce podcast avec une experte sur le sujet, Valérie Legendre, gérante du cabinet Florian Mantione Institut à Avignon.   
Aujourd'hui, on va débuter une série de deux épisodes qui sera dédiée aux seniors. Dans un épisode précédent, nous avons parlé des freins qui malheureusement existent autour des candidatures seniors et nous avions évoqué notamment que leur discours en entretien nécessiterait d'être affûté. C'est vous Valérie qui l'avez dit.
Valérie Legendre : J'assume ! (rires)

Marie-Cécile : J'aimerais qu'on revienne sur le sujet.

Qu'est-ce que vous entendiez par là ? On peut se dire qu'effectivement un senior, ça a un parcours long, avec des expériences variées. Est-ce que ça demande plus de préparation quand on a une longue carrière, quand on veut candidater sur un poste en particulier ?

Valérie : Tout à fait. Ça veut dire prendre du recul et avoir l'esprit de synthèse, qui fait déjà partie des soft skills d'ailleurs. Et ce n'est pas si facile à avoir. En tout cas, il faut être suffisamment lucide et réfléchir à ce qu'on va dire, mais vraiment, pas de façon superficielle parce qu'on ne se rend pas compte qu'on en dit trop. Donc, le travail de préparation pour un senior, me paraît plus difficile et certainement plus long, parce qu'on a plus de choses à dire.

Mais la faculté d'écoute du recruteur en face reste la même. Le temps de l'entretien reste le même. Donc, pour une heure entre un jeune diplômé qui a une expérience et demie et un senior qui peut avoir 38 ans et demi d'expérience, ce n'est pas la même chose. Et pourtant, il faut qu'on fasse passer des idées. Et ça veut dire, par quoi on commence ? Qu'est-ce qu'on priorise ? Ne pas se laisser

aller aux : "Oui, je sais, j'ai déjà vu ça, je maîtrise parce que j'ai l'expérience." Rester sur des faits et prendre les bons exemples qu'on aura donc travaillés à l'avance.

Marie-Cécile : Est-ce que ça veut dire qu'il y a certaines expériences qu'on occulte dans ces cas-là ? Parce qu'elles ne correspondent pas forcément au profil, si on a eu plusieurs postes différents ?

Valérie : Je ne suis pas super OK pour occulter en tant que tel complètement. Parce que le recruteur... En tout cas, si je parle aussi pour moi, j'ai besoin de comprendre l'entièreté du cheminement. Même quand il y a des sauts de puce très différents, avec des expériences à son compte, un comptable qui ouvre un restaurant, et les gens me disent : "Ah mais ce n'est pas de
la comptabilité." Oui, mais c'est important que je connaisse ça dans votre parcours, dans ce que vous avez appris, dans ce que vous avez vécu, dans votre décision à ce moment-là. Donc pour moi, ce n'est pas occulter, mais c'est plus faire un choix de synthèse. La partie "restaurant", si je reviens sur cet exemple, elle fera dans certains cas une ligne, parce qu'il faudra expliquer l'échelle chronologique, et

on s'appesantira sur les choses qui sont directement avec ce que j'attends. Mais pas l'enlever complètement. Mais ce travail de : qu'est-ce que je mets en avant , qu'est-ce que je développe, qu'est-ce que je regroupe ? C'est vrai que quand on a 50 ans, 55 ans, les 5-10 premières années me semblent moins importantes, mais elles ont fait un socle, elles ont fait ce que vous faites aujourd'hui.

Marie-Cécile : La base des compétences ...

Valérie : Complètement, donc j'aime les voir, mais je peux les voir condensées, résumées, avec des périodes groupées. Mais il faut qu'elles soient là. C'est un travail qui demande justement cette prise de recul-là et le fait de cibler par rapport à l'attente.

Marie-Cécile : Et puis faire comprendre quel lien ça peut avoir ou pas avec le  poste auquel on candidate.

Valérie : D'où le choix ! Et quand vous dites occulter, c'est quelque part valoriser différemment.

Marie-Cécile : C'est plus une analyse que de prendre ou de laisser certaines expériences, puisqu'au final, c'est ce qui nous définit en tant que personne unique et candidat unique.

Valérie : Tout à fait. Là, on est vraiment dans le trait de caractère, dans la personnalité, dans l'histoire personnelle. Et c'est ce qui donne, j'allais dire, l'épaisseur du trait, mais bien plus que ça, en fait. C'est aussi la colonne vertébrale d'un candidat. Et qui explique plein de choses sur les choix, la prise de responsabilité, la prise de risque. Et ce qui est que la personne est ce qu'elle est aujourd'hui. Et qu'en tant que recruteur, on a besoin de comprendre pour essayer de savoir comment elle va se comporter dans un autre contexte.

Marie-Cécile : Justement, comment un senior peut rassurer, sur sa capacité à s'intégrer et collaborer avec des profils qui sont parfois très différents ou qui ont des backgrounds un peu différents des autres.

Valérie : Chacun son style. Il n'y a jamais de règle quand on est dans l'humain. J'ai noté un certain nombre de choses que je veux mettre en avant. Rassurer sur certaines capacités, en tout cas avec des exemples. Et là, normalement, un senior, une senior en a plein parce que, justement, elle a un grand parcours. Et des exemples qu'on aura un peu eu en tête et que l'on saura dire et expliquer clairement. Et pas un : "mais c'était il y a 30 ans, je ne me souviens plus exactement." Ça, je peux le comprendre si je vous prends au dépourvu, mais vous pourrez quand même vous attendre à ce que je vous demande de dérouler le parcours, et donc, je pense que vous avez un peu préparé un certain nombre de choses qui peuvent vous paraître lointaines, mais qui devront être expliquées quand même clairement s'il y a une question. Donc, des exemples pour montrer qu'à d'autres moments de votre parcours, vous avez su vous intégrer. Et en vieillissant, on est censé savoir de plus en plus s'intégrer. Donc ça, ça fait rebondir sur des cas de figure qui rassure. Avec l'expression aussi d'intérêt extra-professionnel. Parce qu'on est jeune, pas que dans le travail. On peut rester jeune pour plein d'autres choses.

Marie-Cécile : C'est dans la tête que ça se passe.

Valérie : Et voilà, c'est classique, mais bon, il y a un peu de vrai quand même. Sur des passions que l'on a, sur des sports, des loisirs, des activités culturelles qui nous structurent. Et ça, c'est une autre façon d'aborder une relation , ce qui se passera en entreprise. Et moi, connaître cette richesse-là, je trouve que c'est bien. Donc, c'est un terrain sur lequel vous pouvez orienter aussi le recruteur, pour qu'il sache qu'il y a de la dynamique différente autre part. Avec votre présentation, on dit toujours quand même qu'en entretien, arriver en tongs et bermudas à trous, ce n'est pas terrible. Mais ça, on va dire, c'est la caricature des jeunes. Je vais un peu loin, mais eux ont à penser à autre chose dans leur tenue. Mais pour des personnes qui sont peut-être un peu plus âgées, essayez d'avoir un regard d'une voisine, d'un mari qui ne vous dit pas « Oh, quelle tenue ringarde ! » Vous devez être vous, mais vous, dans une simplicité, dans une sobriété qui reste assez neutre. C'est un détail. Mais c'est ce genre de petites choses qui fait qu'on commence à dire "Ah ouais, un peu dépassé." Ou " Ah ouais, un peu...", dans le langage ou ... Donc, ça veut dire qu'à un moment donné, il y a une partie de séduction. Et encore une fois, pas de dissimulation, mais vous vous valorisez.

Marie-Cécile : Puis s'adapter à l'entreprise. Ça dépend de l'entreprise aussi, au final.

Valérie : Complètement ! Le dress code. Et ça fait partie d'un certain nombre de questions des candidats seniors que j'ai quand ils préparent en présentation finale au client. Parce qu'aujourd'hui,

il y  a plein de possibilités différentes. Et si vous arrivez en chemise - cravate, ça se fait de moins en moins -
mais veste dans un univers où c'est jean polo ... Ça fait sérieux, on voit que vous nous respectez, mais c'est vrai que c'est décalé. Et ça peut mettre, d'ailleurs, l'autre mal à l'aise.

Marie-Cécile : La question, au final, c'est bien de la poser.

Valérie : Moi, elle ne me gêne pas du tout. Et souvent, j'ai quelques clés, sans être interne à l'entreprise, pour savoir le style. Donc ça, ça en fait partie. Et ça mettra des billes en votre faveur.

Marie-Cécile : Est-ce que c'est une bonne idée d'insister sur sa curiosité pour les nouvelles technologies, par exemple ? Ou pas du tout ?

Valérie : Alors, c'est une bonne idée, oui. Mais pas pour avoir l'air jeune.

Ça c'est difficile à entendre parce qu'il y a souvent un contre-effet derrière. C'est une bonne idée pour dire vraiment ce qui est. Et finalement, pour le prouver. Mais le prouver en toute authenticité ou honnêteté. On ne le dit pas juste pour le principe et parce qu'on sait que ça fera bien. Et là, j'ai l'exemple de la fameuse réplique de trois quarts des candidats, quand on est notamment sur des apprentissages de logiciels ou de langues, et qu'ils me disent : "j'apprends vite !". Oui, mais qu'est-ce qui me le prouve ? Et en plus, quelle est votre notion d'apprendre vite ? Pour quelqu'un de 50 ans, ça peut être plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Pour un jeune, c'est quelques heures ou deux jours. Donc, oui, qui apprend vite , pourquoi, par rapport aux besoins ? Il y a un moment donné, il ne faut pas en faire trop. Parce que, de toute façon, on le verra très vite. Donc, les personnes qui ont une réelle agilité avec les technologies, et même à 60 ans, ça arrive.

Marie-Cécile : Il y en a de 60 ans qui en ont plus que des jeunes de 20 ans des fois.

Valérie : Absolument ! Et là, il ne faut pas se gêner pour le dire. Mais là, on le prouve, on donne des exemples. Ça peut avoir affaire à vos loisirs... Mais si c'est juste une façon de travailler standard, n'en rajoutez pas. Soyez honnêtes. Si pour nous, c'est clé, on va creuser et on évaluera si c'est suffisant ou pas. Et si ça ne l'est pas, il ne faut pas nous emmener dans un mauvais bateau où le début de l'histoire sera compliqué, côté équipe qui elle sera avec un gros temps d'avance.

Marie-Cécile : Oui, et puis en plus ça sera une attente. Donc, il y aura une déception d'autant plus forte.

Valérie : Absolument. Donc, ne pas jouer "l'air jeune", dire si ça vous tient à cœur, si vous vous sentez vraiment aiguisé sur le sujet. Et je noterais quand même un dernier point par rapport au fait de rassurer sur la capacité à s'intégrer :
C'est de montrer, d'une façon ou d'une autre, votre curiosité, parce que je pense que la qualité intergénérationnelle, c'est cette curiosité intellectuelle. Donc, c'est plein de choses. Ça ne se prépare pas complètement... Quoi que vous pouvez préparer un certain nombre de questions. Alors, il y a des questions classiques,

et puis des questions plus sur l'équipe, sur les profils, sur, justement, les rituels qui sont plus ou moins extra-pro, qui montrent déjà que vous êtes prête à ça, que vous serez disponible pour ça, que vous ne serez pas fatigué pour aller boire un pot à la sortie du bureau de temps en temps avec l'équipe. Donc, ce n'est pas un listing précis, mais c'est un mood dans lequel vous vous mettez et qui, moi, en tant que recruteur, me rassure en disant, s'ils font la galette des rois à 19h30 un vendredi, vous n'allez pas rentrer en disant, j'ai eu toute ma semaine derrière... Voilà. Donc, cette image, il faut prendre pour ce qu'elle est, mais c'est un petit message.

Marie-Cécile : Non, mais l'ouverture d'esprit, c'est un point important et pour toutes les générations, au final, ce n'est pas que pour les seniors, dans le sens où, effectivement, ça montre cette capacité à s'intégrer dans une équipe, mais d'être soi-même, mais en disant, voilà, j'ai une ouverture d'esprit qui fait que, oui, je vais m'intégrer, peu importe l'équipe.

Valérie : Tout à fait. Et c'est vrai que ça peut se faire pour les jeunes aussi. Et c'est une qualité que je trouve intéressante pour toutes les générations. Mais comme on ne peut pas s'empêcher d'avoir des biais, plus ou moins conscients, quand on évalue, des biais par rapport aux jeunes, je ne vais pas y revenir, ce n'est pas le sujet, mais donc on ne se poserait même pas la question si eux sont intéressés par une sortie. Les biais par rapport aux seniors, on les a. Donc, autant les enlever. Et si ça fait partie de votre personnalité, rassurez, prenez un exemple, posez une question sur ce qui se passe en entreprise et ça permettra à l'autre de dire, il est dedans ou elle est dedans.

Marie-Cécile : Au final, il faut peut-être plus oublier son âge et se dire, je suis ouvert et j'essaye d'être moi-même. Et ça passe ou ça ne passe pas. Merci beaucoup pour ces conseils pour les seniors. Donc là, on était plutôt côté candidat. Et dans le deuxième épisode, le prochain, nous allons parler de l'intégration côté entreprise. C'est à suivre dans le prochain épisode de "Parlons Recrutement". À bientôt Valérie.

À bientôt Marie-Cécile. [musique]

The show team
Valérie Legendre
Valérie Legendre
Consultante en recrutement et organisation d’équipes
Marie-Cécile Drécourt
Marie-Cécile Drécourt
Animatrice et productrice
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Parlons Recrutement
A podcast by Valérie Legendre
Le podcast qui fait le lien entre les entreprises, les candidats et les recruteurs
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