Tout savoir sur l'Archéologie Ludique... Tout-en-Un !

PRÉSENTATION

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Cher Archéolud bonjour !

Bonjour et Bienvenue dans ce nouveau podcast d'Archeologie Ludique.

C'est le premier podcast francophone sur l'archéologie en tant que pédagogie tout-en-un, je suis Philippe de Carlos, je suis archéologue et docteur en sciences de l'éducation.

SUJET

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Mon objectif est donc double, t'aider à tout savoir sur l'archéologie, mais aussi comment l'utiliser pour transmettre et ou apprendre de façon fun et passionnante. Pour cela, je te propose chaque semaine un épisode sur des thématiques liées à l'archéologie, la préhistoire et l'histoire de façon agréable et critique. En à peine quelques minutes. Alors si ce podcast te plaît, n'oublie pas de me soutenir avec 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée.
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Dans cet épisode, je vais te parler de l'archéologie ludique et l'intérêt à l'utiliser puisque c'est le sujet central de mon blog.

👉À la fin de ce podcast, tu seras en capacité de mesurer la puissance de l'archéologie ludique mais aussi d'évaluer l'intérêt que tu auras à la mettre en œuvre.

ORIGINE DE L'ARCHÉOLOGIE LUDIQUE

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Laisse-moi pour commencer te raconter comment est né l'archéologie ludique. J'ai créé l'archéologie ludique dans les années 90. J'étais étudiant en archéologie et en histoire et j'étais en même temps animateur de séjour de vacances. Très vite, je me suis dit qu'il serait possible de connecter mes 2 passions, l'archéologie et la pédagogie. C'est ainsi que j'ai créé ma toute première association dans laquelle j'ai enrôlé tous mes copains étudiants de l'université. J'ai créé à partir de nos cours universitaires des contenus simplifiés et didactiques en utilisant les outils et les techniques de l'animation socioculturelle.
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Ça représente à peu près 50 ateliers interactifs. J'ai testé tous ces ateliers dans les centres de loisirs de la ville de Paris en mode design thinking.
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À partir de ces ateliers, j'ai produit un catalogue d'activités ludiques et éducatives sur l'archéologie et les périodes allant de la préhistoire à la renaissance, en passant par l'Égypte, les Mayas, la découverte du patrimoine parisien, tout en faisant un détour par les dinosaures et les codes secrets.
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Comme j'avais besoin de personnes doublement qualifiées, en pédagogie et en archéologie, j'ai conçu une formation bafa archéologie, un beatep puis un bpjeps médiation du patrimoine archéologique, historique et ethnologique, c'étaient des diplômes d'animateurs professionnels spécialisés dans l'archéologie ludique et éducative.
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Finalement, j'ai été le premier à connecter réellement le meilleur de l'animation socioculturelle et de la recherche scientifique et à créer un nouveau champ que l'on appelle de nos jours, la médiation culturelle et scientifique en archéologie.
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On peut dire à travers ces expériences que j'éprouvais qu'il était possible de transmettre, d'enseigner, mais aussi d'apprendre la préhistoire et l'histoire avec plaisir grâce à l'archéologie ludique, tu trouveras sur mon blog de nombreux exemples en images. Des projets que j'ai réalisés en cliquant sur le lien situé sous ce podcast. Alors tu vas me dire, OK, Philippe, c'est bien beau tout ça, mais comment ça marche ?

EN QUOI ÇA CONSISTE ?

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Eh bien, c'est assez simple pour faire de l'archéologie ludique, il faut évidemment un terrain de fouille pour cela, je crée un terrain de fouille factice en mettant un certain nombre d'objets d'une époque que j'ai choisi, puis je recoupe ces objets. Ensuite, j'explique aux jeunes qu'on va fouiller en utilisant les vrais méthodes et les vrais outils de l'archéologie.
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Il existe au moins 5 bonnes raisons de mettre en place cette démarche.
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Premièrement, je peux créer un terrain de fouille sur la période préhistorique ou historique de mon choix et donc l'adapter au niveau scolaire des jeunes.
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Deuxièmement, je peux adapter le niveau de difficulté selon l'âge et les capacités des jeunes, en mettant plus ou moins d'objets ou une ou plusieurs couches successives.
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Troisièmement, je n'ai absolument pas besoin de motiver les jeunes, ils sont tous déjà survoltés à l'idée de faire l'archéologue. Je dispose donc d'un public déjà acquis et prêt à fournir des efforts, car des efforts, il faudra en faire. Et de la patience, il faudra en avoir.
D'ailleurs, au passage, le mot ludique dans archéologie ludique n'implique pas que les efforts n'existent pas, bien au contraire, mais c'est un peu comme pour un jeu vidéo. Les jeunes sont prêts à passer des heures à apprendre les règles et tous les éléments du jeu pour y jouer. Sans compter leur temps. C'est d'ailleurs rarement le cas pour les tables de multiplication.
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Quatrièmement. Après le travail de fouille, il y a le travail d'analyse et d'interprétation, voir à ce sujet mon article, l'archéologie, c'est quoi ? Sur mon blog, on doit mobiliser des fonctions cognitives supérieures comme évaluer et analyser, selon la taxonomie de Bloom révisée par Anderson et crew.
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Cinquièmement, on peut ensuite étendre l'activité en proposant des expérimentations. D'ailleurs, il existe aussi une archéologie expérimentale, en proposant par exemple un atelier de peinture préhistorique ou de fabrication de lampes romane. On comprend tout de suite la portée pédagogique et didactique de ce type d'approche que l'on appelle aussi essaie, erreur.

INTÉRÊT ÉDUCATIF

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Alors maintenant tu vas me dire, d'accord, Philippe, c'est intéressant tout ça. Mais quel est l'intérêt éducatif ?

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Eh bien, l'intérêt est aussi multiple, il est du côté de l'élève ou de l'apprenant, mais aussi du côté du pédagogue, qu'il soit enseignant, médiateur culturelle et scientifique ou animateur, et cetera. Voyons déjà du côté apprenant, il existe au moins 8 bonnes raisons.

Premièrement, c'est d'abord une façon motivante de comprendre la préhistoire et l'histoire. On le fait avec plaisir.
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Deuxièmement, c'est aussi une façon motivante et détournée de faire en douceur des maths, du français, des langues anciennes avec du latin par exemple. Si la fouille est médiévale, des sciences et des arts, donc non seulement de donner du sens à tous ces apprentissages, faire des maths, ça me sert à faire mon père, orthonormé, faire du français, à écrire mon rapport de fouille, faire des arts, à dessiner mes objets, faire de la géométrie à situer mes objets dans un espace en 3 dimensions, et cetera, mais aussi de répondre au cahier des charges de l'éducation nationale. Si on est enseignant dans le cadre d'une pédagogie de projet à l'année. L'archéologie ludique est le fil conducteur, le fil rouge parfait.
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Troisièmement, on apprend en faisant et en agissant. Le jeune est acteur de son apprentissage.
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Quatrièmement, on découvre comment se fabrique l'histoire de l'humanité avec un grand h et à quoi ça sert, ça donne du sens, au moins. Je sais que si telle ou telle chose est dite dans un livre ou un musée, c'est parce qu'il y a toute une histoire en amont qui commence. Avec la fouille, les archives du sol nous ont raconté une histoire, même si cette histoire n'est pas complète.
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Cinquièmement, on apprend la méthode scientifique, on acquiert l'esprit critique et on utilise une méthode objective d'analyse. C'est une compétence très utile pour faire la part des choses dans un monde sans cesse plus technique et scientifique. Comme l'archéologie est en partie une science, on sait que l'interprétation de l'histoire avec un grand h reste relative. À ce sujet, je t'invite à écouter mon podcast sur 1492.
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Sixièmement, on combine toutes les connaissances des différentes disciplines pour pouvoir comprendre le terrain de fouille. C'est une approche interdisciplinaire et non cloisonnée.
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Septièmement on développe ses compétences dites Psychosociales et la motricité fine.

• 00:07:32 La coopération car si on est responsable d'un carré de fouille, c'est la combinaison du travail de chaque fouilleur sur son carré qui permettra la compréhension de l'ensemble. C'est un travail d'équipe.
• 00:07:41 La tolérance car sur un terrain de fouille, il y a de la promiscuité, mais aussi parce que l'archéologie et le patrimoine touchent à l'interculturel. Ce sont les influences données et reçues, par exemple les croisés à leur autour de Palestine, ont rapporté en Europe de nombreuses inventions et pratiques. Certains châteaux ont pour la première fois été équipés de zones de propreté, avec bain et hammam.
• 00:08:04 La mobilisation des sens, la vue pour déterrer un objet, le toucher qui nous indique un changement de texture de la terre. Louis, si on heurte un objet avec sa truelle, et cetera.
• 00:08:15 Et la gestion du corps. On doit aussi contrôler ses gestes et son corps pour ne pas écraser des objets ou tout simplement gêner les autres fouilleurs.

00:08:25Enfin huitièmement. On développe aussi son cerveau et en particulier ses fonctions exécutives, c'est-à-dire toutes ces compétences du cerveau essentielles à tout apprentissage.

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L'archéologie ludique est en ce sens, dans la lignée des neurosciences. Pas d'archéologie sans les capacités d'attention, de mémorisation, d'inhibition, de planification ou de flexibilité. Finalement, on gagne du temps avec une méthode tout-en-un.
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Du côté des pédagogues, les intérêts sont énormes, il existe au moins 7 bonnes raisons d'utiliser l'archéologie tout en un.
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Premièrement, une approche holistique qui prend en compte le cognitif, la pensée, l'affectif, les émotions, le relationnel, la socialisation, le conatif, l'action et surtout la connaissance de sa propre connaissance, la métacognition.
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Deuxièmement, une approche holistique parce qu'elle synthétise à elle toute seule 12 approches pédagogiques, l'apprentissage par le fer jaune deway, l'apprentissage critique Paolo Fré, l'apprentissage par les sens David a zobel, l'apprentissage par le jeu et le ludique. Friedrich Frobel, l'apprentissage par le groupe lève Vygotski et Jérôme Bruner, l'apprentissage par la recherche et la découverte guidée encore Jérôme Bruner, l'apprentissage par l'abstraction et la gestion mentale.
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Britt, Mary Barth et Antoine de la Garanderie. L'apprentissage par la maîtrise, Bloom, Anderson et Crawl, la médiation des apprentissages, Reuven feinstein l'apprentissage en partant de l'apprenant à partir des représentations sociales, Serge Moscovici, l'apprentissage par l'utilisation des intelligences multiples, Howard Garner, l'apprentissage par le projet et la pensée design, David Keller et Tim Brown.
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Troisièmement, une approche innovante clé en main pour captiver et motiver les élèves dans l'apprentissage de l'histoire et de la culture, mais aussi des fondamentaux.
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Quatrièmement, une approche sans risque puisqu'elle a déjà fait ses preuves auprès d'enseignants enthousiastes.
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Cinquièmement, une multitude d'outils pédagogiques liés à l'archéologie et pour chaque période historique prêt à l'emploi.
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Sixièmement la possibilité de connecter l'archéologie à d'autres domaines comme le DD Éducation au développement durable en proposant une fouille contemporaine autour d'un travail sur la nature et le recyclage des matières premières trouvées en fouilles. Enfin septièmement la possibilité de créer un environnement d'apprentissage stimulant où les élèves s'y immergeront dans l'histoire et développeront leur curiosité intellectuelle.

COMMENT FAIRE CONCRÈTEMENT

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Bon bah très bien mais tu vas me dire cette fois OK Philippe mais moi je suis pas archéologue alors qu'en je pourrais concrètement mettre en place cette pédagogie de projet génial.
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D'abord, laisse-moi te rassurer. L'archéologie ludique a fait ses preuves, je l'ai mise en place dans des centaines d'écoles primaires et collèges, en classe transplantée ou dans le cadre de projets à l'année, mais aussi en séjour de vacances dans le cadre des ateliers de réussite éducative ou encore pendant les journées nationales de l'archéologie avec la ville de Paris, où les Journées européennes du patrimoine avec le Château de Versailles. Ce que j'ai fait, tu peux donc le faire facilement.
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Ensuite, j'ai formé des dizaines de personnes qui n'étaient pas archéologues, mais qui avaient l'envie de transmettre et d'apprendre à acquérir des connaissances n'est pas très compliqué, surtout si on enseigne. Posséder une vraie bonne méthode et une démarche pédagogique, c'est ça le plus difficile. J'ai vu des étudiants avec un doctorat d'archéologie incapable de parler à des enfants et de leur donner envie, alors que ces enfants étaient tous motivés. L'objectif n'est pas de télécharger une encyclopédie, de savoir dans la tête des apprenants, mais de leur faire acquérir des démarches. Tu peux donc le faire sans aucun souci.

PROJET DE FORMATION

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Pour information, si tu veux réussir cette connexion entre archéologie et pédagogie, je propose une offre de formation pas à pas en mode Ikea. Pour construire cette formation, je consulte régulièrement mes abonnés sur leurs besoins de façon à pouvoir adapter cette offre au plus près de leurs attentes. Si tu es intéressé, n'hésite pas à me laisser un message en ce sens à l'adresse qui figure sous ce podcast.
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Attention, en complément de cette audio, tu trouveras des articles d'approfondissement sur mon blog archéologieludique.com et sur les autres podcasts.

Si tu es nouveau, songe à t'abonner et n'oublie surtout pas de liker, de commenter et de partager cette audio 😃

À la prochaine l'Archéolud !