
Troisième méditation
Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie écrit par François Cheng
"Et puis il y a tout ce qui relève de l'intervalle, de l'interstice, de l'entrecroisement, de la rencontre : une libellule qui s'attarde sur un roseau tremblant, un lézard qui sillonne un rocher couvert de lichen, un rayon du couchant révélant un pan de mur suranné, et chez les humains, parfois, un échange de regards plus fulgurant que la foudre... Aussi fascinante qu'intrigante, cette beauté semble nous faire signe pour nous dire que l'univers est désirable et signifiant."
"Au-delà de cette beauté physique, à un degré supérieur, réside celle du coeur et de l'âme. Beauté spirituelle, tout intérieure, qui n'est plus définie par des traits extérieurs, mais transparaît à travers le regard et les gestes. Un regard ardent, transparent, aimant et aimantant, un geste de sympathie, de générosité, de tendresse, de consolation, de sacrifice, en un mot de don, tout cela relève de cet ordre supérieur de la beauté du coeur et de l'âme qui a pour source la Donation primordiale et pour expression l'amitié et l'amour. Quand ceux-ci, désintéressées, se haussent jusqu'à l'universel, ils constituent la plus haute réalisation humaine. Car la Donation rappelle l'avènement de la Vie même, elle rejoint le beau geste originel qui est d'inspiration divine."
Rappelons ce que disait Bergson : "Le degré suprême de la beauté est la grâce, mais par le mot grâce, on entend aussi la bonté. Car la bonté suprême, c'est cette générosité d'un principe de vie qui se donne indéfiniment. C'est là le sens même de la grâce." A cette magistrale formule du philosophe, j'ai proposé l'écho suivant : "La bonté est garante de la qualité de la beauté ; la beauté, elle, irradie la bonté et la rend désirable."
"Et puis il y a tout ce qui relève de l'intervalle, de l'interstice, de l'entrecroisement, de la rencontre : une libellule qui s'attarde sur un roseau tremblant, un lézard qui sillonne un rocher couvert de lichen, un rayon du couchant révélant un pan de mur suranné, et chez les humains, parfois, un échange de regards plus fulgurant que la foudre... Aussi fascinante qu'intrigante, cette beauté semble nous faire signe pour nous dire que l'univers est désirable et signifiant."
"Au-delà de cette beauté physique, à un degré supérieur, réside celle du coeur et de l'âme. Beauté spirituelle, tout intérieure, qui n'est plus définie par des traits extérieurs, mais transparaît à travers le regard et les gestes. Un regard ardent, transparent, aimant et aimantant, un geste de sympathie, de générosité, de tendresse, de consolation, de sacrifice, en un mot de don, tout cela relève de cet ordre supérieur de la beauté du coeur et de l'âme qui a pour source la Donation primordiale et pour expression l'amitié et l'amour. Quand ceux-ci, désintéressées, se haussent jusqu'à l'universel, ils constituent la plus haute réalisation humaine. Car la Donation rappelle l'avènement de la Vie même, elle rejoint le beau geste originel qui est d'inspiration divine."
Rappelons ce que disait Bergson : "Le degré suprême de la beauté est la grâce, mais par le mot grâce, on entend aussi la bonté. Car la bonté suprême, c'est cette générosité d'un principe de vie qui se donne indéfiniment. C'est là le sens même de la grâce." A cette magistrale formule du philosophe, j'ai proposé l'écho suivant : "La bonté est garante de la qualité de la beauté ; la beauté, elle, irradie la bonté et la rend désirable."
- méditation
- mort
- beauté
- bonté
- grâce
- vie


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