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Radio.LucMichel

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  1. 2023 09 23 Sur le Zoom Afrique du 23 09 2022 : L'avocat du président déchu du Niger a annoncé mercredi à l'AFP avoir saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest pour que l'État du Niger soit "condamné au rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel par la remise du pouvoir au président Bazoum". Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications et la chronologie du dossier. LE PRESIDENT NIGERIEN DECHU MOHAMED BAZOUM A SAISI LA JUSTICE OUEST-AFRICAINE pour obtenir sa libération et le rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays, après un coup d'État qui l'a renversé le 26 juillet, a annoncé mercredi 20 septembre à l'AFP son avocat sénégalais, Seydou Diagne. "Nous demandons (...) au vu de la violation des droits politiques (resic), que l'État du Niger soit condamné (sic) au rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel par la remise du pouvoir au président Bazoum qui doit continuer de l'exercer jusqu'à la fin de son mandat le 2 avril 2026", a-t-il déclaré. La requête déposée devant la Cour de justice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 18 septembre invoque "l'arrestation arbitraire" et "la violation de la liberté d'aller et venir" du président Mohamed Bazoum, de sa femme Haziza et de son fils Salem, détenus avec lui au palais présidentiel depuis le coup d’État du 26 juillet. Selon maître Diagne, ses clients sont "victimes de graves et intolérables violations des droits de l'Homme. Ils ont le droit de saisir les juridictions compétentes. Ça ne peut pas aggraver leur situation, c'est un motif d'espoir que justice leur soit rendue". En cas de décision favorable, "l'État du Niger a(ura) l'obligation juridique d'exécuter la décision", a-t-il assuré. "Ce qui nous intéresse, c'est d'obtenir une condamnation de l'État du Niger par une décision de justice. Le combat de Monsieur Bazoum est un combat par le droit", a-t-il souligné. Maître Seydou Diagne a affirmé que "le général Tiani n'est pas habilité par la loi nigérienne pour procéder à des arrestations. Il a été nommé par décret depuis 2011 pour assurer la sécurité du président". La Cour de justice de l'organisation est la principale juridiction de la Cédéao, composée de 5 juges choisis parmi les ressortissants des États membres. Mi-août, les auteurs du coup d'État avaient de leur côté annoncé leur intention de "poursuivre" Mohamed Bazoum pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays. BAZOUM ET LA CEDEAO COMPRADORES La Cédéao menace les auteurs du coup d'État d'une intervention militaire depuis le 30 juillet pour rétablir l'ordre constitutionnel. Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique. Mais elle reste désormais relativement silencieuse, bien que soutenue par plusieurs pays occidentaux. L'Union européenne (UE) a rappelé mercredi son "soutien à la position de la Cédéao", appelant une nouvelle fois "à la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum et de sa famille", et "ne reconnaît pas les autorités issues du putsch", a affirmé à l'AFP Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell. Des propos formulés le lendemain d'une convocation de l'ambassadeur de l'UE à Niamey, Salvador Pinto da França, par le Premier ministre du Niger nommé par les militaires au pouvoir, Ali Mahaman Lamine Zeine. La Cédéao est également soutenue par la France, engagée dans un bras de fer avec le régime militaire. Paris a suspendu début août la délivrance de visas à Niamey – suspendue également à Ouagadougou (Burkina) et Bamako (Mali) – pour entrer sur son territoire. Paris refuse aussi le retour en France de son ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, "pris en otage" selon Emmanuel Macron, et dont l'expulsion a été ordonnée par les généraux au pouvoir fin août. La France compte quelque 1 500 soldats au Niger, dont l'avenir est incertain. Le régime militaire, qui prévoit une transition d'une durée maximum de trois ans, cherche des alliés. Il se tourne notamment vers le Mali et le Burkina voisins, également dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d'État, avec qui il a lancé samedi une coopération de défense, avec la création de l'Alliance des États du Sahel (AES). * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  2. Sur le Zoom Afrique du 17 09 2023 : Burkina Faso : l’attaché de défense français sommé de quitter le territoire dans un délai de deux semaines Le Burkina Faso a annoncé vendredi, l’expulsion de l’attaché de défense près l’ambassade de France à Ouagadougou pour ‘activités subversives’ de même que la fermeture de la mission militaire burkinabée à Paris, à compter du jeudi 14 septembre 2023. Dans un courrier confidentiel adressé à la diplomatie française, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’Extérieur du Burkina Faso a déclaré que ‘Le gouvernement du Burkina Faso a décidé à compter du jeudi 14 septembre 2023, de retirer l’agrément de Monsieur Emmanuel Pasquier, attaché de défense près l’ambassade de France au Burkina Faso pour activités subversives’. La diplomatie burkinabée a ajouté que ‘Monsieur Emmanuel Pasquier, de même que le personnel du bureau militaire français ont un délai de deux semaines pour quitter le territoire burkinabé’, peut-on lire dans ce courrier. Par ailleurs, le ministère en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso a annoncé ‘la fermeture de la mission militaire burkinabée à Paris à compter du jeudi 14 septembre’. Luc Michel, géopoliticien, revient sur le sujet. BURKINA FASO: L’ATTACHE DE DEFENSE FRANÇAIS SOMME DE QUITTER LE TERRITOIRE DANS UN DELAI DE DEUX SEMAINES - POUR « ACTIVITES SUBVERSIVES » Le Burkina Faso a annoncé vendredi, l’expulsion de l’attaché de défense près l’ambassade de France à Ouagadougou pour « activités subversives » de même que la fermeture de la mission militaire Burkinabè à Paris, à compter du jeudi 14 septembre 2023. Dans un courrier confidentiel adressé à la diplomatie française (Quai d’Orsay), le ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso a déclaré que « Le gouvernement du Burkina Faso a décidé à compter du jeudi 14 septembre 2023, de retirer l'agrément de Monsieur Emmanuel Pasquier, attaché de défense près l’ambassade de France au Burkina Faso pour activités subversives ». La diplomatie burkinabè a ajouté que « Monsieur Emmanuel Pasquier, de même que le personnel du bureau militaire français ont un délai de deux (02) semaines pour quitter le territoire Burkinabè », peut-on lire dans ce courrier. Par ailleurs, le ministère en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso a annoncé « la fermeture de la mission militaire Burkinabè à Paris à compter du jeudi 14 septembre ». Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022 et l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les relations diplomatiques entre Ouagadougou et Paris, déjà affectées par la montée d’un sentiment anti-français en Afrique, se sont dégradées. Les emprises diplomatiques de la France avaient été prises pour cible par les manifestants hostiles à la France lors du coup d’Etat de septembre dernier. Ouagadougou a expulsé en janvier 2023, l’ambassadeur de France au Burkina Faso Luc Hallade, affirmant « ne plus avoir confiance » en lui. En février, le Burkina Faso a également obtenu le départ des 400 soldats des forces spéciales françaises, qui étaient stationnés depuis 2010 dans la périphérie nord-est de Ouagadougou. * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  3. 2023 09 03 Gabon: coup d'état pour ou contre la France ? (Débat) Les coups de force dans les pays du Sahel continuent d’affaiblir la France et les États-Unis en Afrique de l’Ouest, et le langage des médias propagandistes français le prouve, simplement en victimisant les ex-présidents déchus. Ce qui est différent concernant le Gabon. La question qui revient de plus en plus est de savoir si le Gabon va rejoindre le bloc anti-impérialiste et souverainiste du Mali-Burkina-Niger. Pour l’instant, il serait trop tôt pour porter un avis sur la question, mais les évènements semblent montrer que le coup d’État au Gabon ne ressemble pas au coup de force qui a eu lieu au Mali, au Burkina et au Niger. Luc Michel, géopoliticien et Bernard Cornut, expert des questions politiques, s’expriment sur ce sujet.. L’AVIS DE LUC MICHEL https://www.palestine-solidarite.fr/gabon-coup-detat-colonial/ * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * GABON-NEWS-TV https://vk.com/gabonnewstv * Rejoignez le Groupe WHATSAPP GABON-NEWS sur https://chat.whatsapp.com/Lxq0U662z4n00X20mlhxjG * Rejoignez le Groupe TELEGRAM GABON-NEWS sur https://t.me/GABONNEWS
  4. 2023 09 08 L'Organisation des Nations unies a demandé mercredi 6 septembre une enquête sur l'incident au cours duquel des soldats israéliens ont déshabillé de force cinq femmes palestiniennes dans la ville d'al-Khali, dans le sud de la Cisjordanie occupée, lors d'un raid dans un immeuble résidentiel. Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications. FOUILLES A NU DE PALESTINIENNES PAR LES SOLDATS ISRAELIEN: L’OCI CONDAMNE, L’ONU EXIGE UNE ENQUETE L’'Organisation de la coopération islamique (OCI) a également fermement condamné les soldats israéliens pour avoir fouillé à nu cinq femmes palestiniennes à al-Khalil. Les forces du régime israélien ont fait irruption dans la maison de la famille Ajluni tôt le matin du 10 juillet. Deux femmes soldats ont emmené la mère de 53 ans, sa fille de 17 ans et les trois belles-filles, toutes âgées d'une vingtaine d'années, dans la chambre des enfants, où elles ont été forcées de se déshabiller. Équipés de fusils, les soldats ont menacé de lâcher des chiens K-9 contre les membres des familles si les femmes n'obéissaient pas. Cela alors que les soldats ont procédé à des fouilles corporelles sur les hommes alors qu'ils étaient habillés. Sous prétexte de la quête de « Palestiniens recherchés », Israël mène quasi-quotidiennement des attaques en Cisjordanie occupée. Or le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l'ONU, Farhan Haq, a appelé à une enquête immédiate sur l'affaire. Lors d'une conférence de presse mardi, Farhan a été invité à commenter l'incident . « Cela doit faire l'objet d'une enquête de la part des autorités compétentes et nous serons opposés à toute forme de punition collective », a répondu Farhan. La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés de la Palestine, Francesca Albanese, s'est également prononcée sur l'incident et a écrit sur X : « Les rapports selon lesquels des soldats masqués ont pris d'assaut les maisons palestiniennes la nuit, réveillant les familles, forçant les femmes à se déshabiller sous la menace d'un fusil, sous la menace des chiens d'attaque, tandis que des enfants hurlent de terreur, sont absolument épouvantables. Cette attaque incessante contre les personnes et leurs droits doit cesser. » Amal Ajluni, l'une des personnes fouillées à nu, a déclaré au groupe israélien de défense des droits B'Tselem : « Je ne peux pas oublier ce qui s'est passé. La fouille et l'humiliation que j'ai subies devant les [femmes] soldats, ainsi que l'impuissance et la honte que j'ai ressenties devant mes enfants. Ils ont désormais peur de dormir dans leur chambre la nuit et de venir dans notre lit. Ils ne dorment pas bien, mouillent leur lit et quand ils se réveillent, ils ont peur d'aller aux toilettes. » L'agression suscite les condamnations de l'OCI et des Palestiniens L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné cette attaque et a exhorté les organismes internationaux à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses violations quotidiennes en Palestine. Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a également dénoncé la violation scandaleuse contre la famille Ajluni. « Violer le caractère sacré de nos foyers et nuire à nos femmes est un acte provocateur, honteux et terrible, qui n'est pratiqué que par ceux qui sont dépourvus de morale et de valeurs humaines », a-t-il dénoncé. Par ailleurs, la commission des droits de l’homme du Parlement palestinien a déclaré dans un communiqué que la fouille à nu démontrait « l’étendue de la laideur et du fascisme de l’occupation devant le monde », appelant à la formation d’une commission d’enquête internationale. Le Mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, a également promis de se venger, soulignant que l’incident représentait une « escalade dangereuse que le peuple et la Résistance palestiniens n’ignoreront pas ». Les « violations commises par l’occupation fasciste […] tomberont face à notre fermeté […] jusqu’à ce que les derniers militaires et colons soient déracinés de nos terres occupées », a ajouté le Hamas siégé à Gaza. Tarik Salami, porte-parole du mouvement de Résistance du Jihad islamique de la Palestine, a appelé les Palestiniens d’al-Khalil et d’autres villes de Cisjordanie à « intensifier leur lutte contre le régime d’occupation » et à « venger » l’assaut. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  5. 2023 09 10 Pour Paris, le putsch du 30 août se distingue de celui survenu le 26 juillet au Niger, notamment par son absence d’hostilité contre l’ancienne puissance coloniale. Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus. « LA FRANCE NE CONDAMNE QU'EN DEMI-TEINTE » Après le putsch orchestré au Gabon, mercredi 30 août par la Garde républicaine, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a annoncé dans la presse la suspension des éléments français présents dans le pays. Une décision temporaire prise bien avant l'été. Preuve qu'entre décision diplomatique et protection de ses intérêts, la France ne condamne qu'en demi-teinte. Entre 350 et 380 militaires et leur famille sont présents au Gabon conformément aux accords signés entre la France et ce pays d'Afrique centrale lors de la décolonisation. Le camp De Gaulle, à Libreville, la capitale, représente la plus petite des quatre bases militaires permanentes de la France sur le continent africain – à côté de Djibouti et ses 1 500 éléments ; Abidjan, qui compte 900 soldats ; et Dakar, avec 400 militaires présents. Il n'en reste pas moins un camp quelque peu stratégique. À proximité des épicentres des tensions actuelles comme le Tchad, la République centrafricaine et, plus récemment, le Niger, les militaires gabonais sont occasionnellement envoyés en renfort aux côtés des troupes alliées de la France. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  6. 2023 09 15 Sur le Zoom Afrique du 15 09 2022 : Le peuple nigérien ne veut plus de la France : C'est avec un chant intitulé "L'honneur de la Patrie", le nouvel hymne national du Niger, que commence chaque soir, le sit-in des partisans du nouveau gouvernement. Depuis le 2 août 2023, date de l'expiration du délai donné par la junte nigérienne aux 1500 soldats français pour quitter le pays, des milliers de manifestants se rassemblent toute la nuit devant la base militaire qui abrite les soldats français à Niamey dont ils exigent le départ. Luc Michel, géopoliticien nous donne plus de détails. AU NIGER, LES PRO-PUTSCHISTES SE MOBILISENT CONTRE LA FRANCE Les partisans des putschistes initient toutes les nuits, un sit-in devant la base militaire qui abrite les militaires français pour exiger leur départ. Des jeunes apparemment déterminés. Une pancarte avec mention "À bas la France" à Niamey Les militaires au pouvoir au Niger tout comme les manifestants réclament le départ de l'ambassadeur à Niamey et ont dénoncé les accords de défense avec Paris, qui déploie 1.500 soldats au Niger.Image : Souley Abdoulaye/Afrikimages Age/IMAGO C'est avec un chant intitulé "L'honneur de la Patrie", le nouvel hymne national du Niger, que commence chaque soir, le sit-in des partisans des putschistes. Depuis le 2 août 2023, date de l'expiration du délai donné par la junte nigérienne aux 1500 soldats français pour quitter le pays, des milliers de manifestants se rassemblent toute la nuit devant la base militaire qui abrite les soldats français à Niamey dont ils exigent le départ. "Nous sommes ici présents pour dire non à l'impérialisme, non à la présence de la base militaire française sur nos terres. On ne veut plus d'eux ! Qu'ils plient bagage et rentrent chez eux. On est là, on va lutter jusqu'au jour où il n'y aura plus cette base française sur notre territoire" ̧ Nafissa Halidou Hassan qui fait partie des organisateurs de ce sit-in. Nafissa Halidou Hassan compte sur la mobilisation continue des jeunes pour faire plier les autorités françaises : "Nous ne sommes pas fatigués, nous pouvons résister pendant un an ici puisqu'il s'agit de notre pays". La France considère toujours le président renversé Mohamed Bazoum, retenu captif par la junte, comme le chef de l'Etat légitime, et refuse jusqu'à présent de répondre aux revendications des putschistes. Ce que dénoncent aussi les manifestants.Image : AFP Des manifestants très déterminés Les jeunes manifestants sont issus de différentes couches sociales. Parmi eux, il y a des scolaires et des étudiants qui, malgré les cours, sont toutes les nuits au-devant de la scène, à l'instant de Djamila Mamane, étudiante. "Je dois faire le combat pour mon pays, c'est pour cela que je viens ici", a fait savoir Djamila Mamane, qui ne craint pas pour ses études. Non. Ça ne m'empêche pas d'aller à la FAC. Ça ne touche pas mes études. Chaque nuit, quand je finis de réviser, je viens ici. Je suis là pour mon pays", a-t-elle estimé. Les milliers de manifestants sont motivés par des personnes qui viennent chaque soir leur distribuer de la nourriture. "Pour la brigade de veille, comme la majorité des jeunes passent la nuit ici, il y a des bonnes volontés qui apportent de la nourriture ici, que ce soit la nuit ou le matin". Ce qui nous motive à continuer ce combat jusqu'au dernier souffle de notre vie. Pour ce combat, nous n'avons pas besoin qu'on nous donne de l'argent. Puisque c'est un combat national", a expliqué Maman Gali Issa, l'un des manifestants. La France compte 1.500 soldats à Niamey. Ces derniers jours, des images largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des livraisons de pains et de croissants destinés aux militaires français qui sont saisis et déballés en public. * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  7. 2023 09 11 À qui profite l'intégration de L’UA au G20 ? (Interview) Le sommet du G20 s'est achevé à New Delhi. La grande nouveauté de cette édition a été l’intégration de l’Union africaine. Quels en sont les enjeux ? Le point avec le géopoliticien, Luc Michel. L'UNION AFRICAINE DEVIENT MEMBRE PERMANENT DU G20 Le continent africain n'était jusqu'ici représenté au G20 que par un seul Etat, l'Afrique du Sud. L'Union africaine (UA) a officiellement rejoint le G20, samedi 9 septembre, à l'occasion d'un sommet à New Delhi. "Avec l'approbation de tous, je demande au chef de l'UA de prendre place en tant que membre permanent du G20", a déclaré dans son discours d'ouverture le Premier ministre indien, Narendra Modi, dont le pays préside cette année cette instance rassemblant les plus grandes économies développées et émergentes de la planète. Le président en exercice de l'Union africaine et chef d'Etat des Comores, Azali Assoumani, a ensuite pris place aux côtés des autres dirigeants. Etablie à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, l'UA compte 55 membres (dont six suspendus), totalisant 3 000 milliards de dollars de PIB. Le continent africain n'était jusqu'ici représenté au G20 que par un seul Etat, l'Afrique du Sud. Son arrivée est une victoire diplomatique notable pour Narendra Modi, qui a porté l'initiative. Elle contribue ainsi à redorer le blason du chef du gouvernement indien à l'étranger, avant qu'il ne brigue probablement un nouveau mandat en 2024. L'Inde, qui préside cette année ce groupe rassemblant les plus grandes économies occidentales et émergentes, a affiché sa volonté d'être le porte-voix pour "les besoins des pays du Sud" dans un monde divisé. "Le monde connaît une énorme crise de confiance, a déclaré Narendra Modi à l'ouverture du sommet. La guerre a aggravé ce déficit de confiance. Si nous parvenons à vaincre le Covid-19, nous pourrons également vaincre cette crise de confiance mutuelle." d'explications et la chronologie du dossier. RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  8. 2023 09 11 G20: un «mouvement de l'avant» contre l'hégémonie occidentale (Débat) : Le ministre russe des Affaires étrangères a estimé qu’un « mouvement de l’avant » pouvait être observé au G20, remettant en cause l’hégémonie occidentale. « La teneur de cette année était la consolidation des pays du sud », a-t-il estimé. Sergueï Lavrov a répondu à la presse à l’issue du sommet du G20, livrant ses impressions sur une déclaration plus équilibrée et sur la volonté des pays du sud à ne pas se laisser dicter leur conduite par l’Occident. Le diplomate russe a fait valoir que plusieurs pays membres œuvraient à la « défense de leurs intérêts », permettant ainsi d’éviter que les pays occidentaux « ukrainisent tout le débat aux dépens des pays émergents ». Lavrov a déclaré que les pays du sud avaient une bonne compréhension « de ce qui se passe en Ukraine ». Bernard Cornut, expert des questions politiques et Luc Michel, géopoliticien, s'expriment sur ce sujet. G20 : L'HEGEMONIE OCCIDENTALE REMISE EN QUESTION : le ministre russe des Affaires étrangères a estimé qu’un « mouvement de l’avant » pouvait être observé au G20, remettant en cause l’hégémonie occidentale. « La teneur de cette année était la consolidation des pays du sud », a-t-il estimé. Sergueï Lavrov a répondu à la presse à l’issue du sommet du G20, livrant ses impressions sur une déclaration plus équilibrée et sur la volonté des pays du sud à ne pas se laisser dicter leur conduite par l’Occident. HAMBOURG : LES ANTI-G20 DENONCENT LES POLITIQUES DE LEURS DIRIGEANTS Selon le quotidien allemand Die Frankfurter Allgemeine Zeitung, ils étaient des milliers de personnes à battre le pavé ce dimanche 2 juillet à Hambourg afin de condamner les politiques des dirigeants du sommet du G20 qui se tenait les 7 et 8 juillet dans cette ville portuaire d’Allemagne. Plusieurs organisations ont appelé les gens à descendre dans la rue pendant la tenue du sommet en question. Selon Die Frankfurter Allgemeine Zeitung, plus de 4 000 personnes se sont rassemblées dimanche dans l’après-midi devant la municipalité de Hambourg afin de protester contre la présence des dirigeants du G20. Aux dires d’un porte-parole de la police, le nombre des contestataires ayant assisté à cette manifestation ne cessait de gonfler. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le centre-ville avant de scander des slogans hostiles à l’encontre des politiques commerciales et climatiques des dirigeants du G20. Les contestataires portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans rappelant la nécessité de préserver le climat et de lutter contre la pauvreté. Certains organismes de protection de l’environnement et de l’agriculture, des syndicats d’ouvriers, des organisations de défense des droits de l’homme et des Églises ont participé à cette manifestation. Il était prévu qu’une trentaine d’autres manifestations aient lieu d’ici à la fin du sommet du G20. Plusieurs autorités allemandes ont lancé une mise en garde contre les protestataires qui entendent envahir les rues proches du sommet du G20 en les menaçant d’être sévèrement punis. SOMMET DU G-20 A HAMBOURG : LES ANTI-G20 BIEN DECIDES A SE FAIRE ENTENDRE Le face-à-face entre manifestants et policiers s’est poursuivi à Hambourg. La police ne les autorisait toujours pas à établir un camp de base, ils arpentaient donc les rues de la ville et en furent chassés à coup de canon à eau. Plus de 100 000 manifestants étaient t attendus dans les jours à venir. Et la police redoutait des affrontements à cause de la présence d’environ 8 000 extrémistes de gauche «potentiellement violents » selon le ministre allemand de l’Intérieur. Les anti-G20, eux, entendaient camper sur n’importe quelle place ou parc de Hambourg s’ils n’étaient pas autorisés à passer la nuit dans un parc qu’ils avaient choisi. Ces derniers jours, ils furent plusieurs fois évacués de force de différents lieux… Environ 20 000 policiers ont été déployés pour assurer la sécurité des délégations des 19 pays les plus industrialisés de la planète et de l’Union européenne, vendredi et samedi. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv * EODE http://www.eode.org/ * EODE-TV sur YouTube https://www.youtube.com/user/EODEtv
  9. 2023 09 01 (débat du 301 août sur PRESS TV) L’ambassadeur de France reste en poste au Niger « malgré les pressions », a déclaré Emmanuel Macron. Le président français a affirmé que « l’ambassadeur français va rester au Niger malgré les pressions des militaires à l’origine du coup d’État dans le pays ». Emmanuel Macron qui ouvrait lundi 28 août la 29e édition de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs a salué « l’action des diplomates français qui travaillent dans des conditions difficiles », citant en particulier la situation au Niger, où l’ambassadeur est toujours en poste, bien que les militaires ayant pris le pouvoir aient demandé son départ. Plus tôt dans une interview à l’hebdomadaire français Le Point, Emmanuel Macron a prétendu que la France avait eu raison de s’engager aux côtés des pays africains pour « lutter contre le terrorisme ». Macron a également lié l’intervention française dans la région à « la survie de certains pays ». « Les opérations et l’engagement de la France ont assuré la survie de certains pays africains », a prétendu mercredi 23 août le président français. Pour Emmanuel Macron, « l’intervention française au Sahel a permis de préserver l’existence même de plusieurs pays ». « Si l’on prend de la hauteur, la France a eu raison de s’engager au côté d’Etats africains pour lutter contre le terrorisme. C’est son honneur et sa responsabilité », rapporte France TV Info qui relate les allégations de mercredi dernier d’Emmanuel Macron. « Si nous ne nous étions pas engagés, avec les opérations Serval puis Barkhane, il n’y aurait, sans doute, plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore le Niger », a-t-il aussi prétendu. Le chef de l’État français a aussi prétendu que ces opérations, « menées à la demande des États africains », ont été un succès. « La politique française, que je véhicule depuis 2017, c’est de sortir de la mentalité sécuritaire », a-t-il dit, avant de prétendre : « Je crois en une politique de partenariat où la France défend ses intérêts, et accompagne l’Afrique dans sa réussite. C’est un vrai partenariat, pas un condominium sécuritaire. » Macron a réitéré son appel à ce qu’il a appelé le « rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Niger et à la libération du président Mohamed Bazoum, renversé par l’administration militaire le 26 juillet. Par ailleurs, l’agence de presse turque Anadolu a cité des sources locales disant que les nouveaux dirigeants militaires au Niger ont également coupé l’eau et l’électricité au consulat français dans la ville de Zinder. À ce sujet, le site d’information ActuCameroun se réfère à plusieurs médias sociaux et écrit : « Alors que les militaires au pouvoir au Niger ont demandé à l’ambassadeur de France à Niamey la capitale du pays, de quitter le territoire et que Paris s’entête à rester, les autorités ont coupé l’eau et l’électricité à l’ambassade et aucune livraison de nourriture n’est autorisée. » Bernard Cornut, politologue et Luc Michel, géopoliticien s'expriment sur le sujet. LA FRANCE N’A PLUS DE PLACE EN AFRIQUE (PRESSE FRANÇAISE) Les médias français se sont penchés sur les récents coups d’État successifs dans les pays africains, alliés de Paris, affirmant que « les fondements historiques de la France en Afrique ont été ébranlés ». Les coups d’État africains rappellent à chaque fois le déclin de l’influence de l’Occident dans le monde, nous rappelle Le Figaro ajoutant que « compte tenu de la montée des sentiments anti-français à travers le continent africain, les développements au Gabon ont porté un nouveau coup à l’influence de Paris sur le continent », et que la France aurait certainement du mal à justifier son double standard face aux dirigeants des coups d’État au Niger et au Gabon. Le coup d'État au Niger, un coup dur pour les intérêts occidentaux ? Les médias français se sont penchés sur les récents coups d’État successifs dans les pays africains, alliés de Paris, affirmant que « les fondements historiques de la France en Afrique ont été ébranlés ». La presse française a abordé le coup d’État qui a conduit au renversement de la dynastie politique Bongo au Gabon. Le Figaro écrit que la diplomatie française a perdu son équilibre à cause de l’épidémie de coups d’État en Afrique. La Croix a souligné qu’« Avec le Gabon, c’est un pilier historique de la France en Afrique qui vacille ». Le Point a précisé que la France a manqué la « mondialisation de l’Afrique » à travers les coups d’État. Coup d’État au Gabon après la réélection d’Ali Bongo Coup d’État au Gabon après la réélection d’Ali Bongo Au Gabon, des militaires annoncent la « fin du régime » et l Le Figaro a comparé les récents développements en Afrique et les coups d’État sur ce continent à « la torture dans la baignoire » des diplomates français. Soulignant que depuis 2020, il y a eu huit coups d’État en Afrique centrale et occidentale, le magazine français a écrit : « Les diplomates français n’osent pas sortir la tête de l’eau, car à chaque fois un nouveau coup d’État se produit avec plus d’intensité. » Les coups d’État africains rappellent à chaque fois le déclin de l’influence de l’Occident dans le monde, nous rappelle Le Figaro ajoutant que « compte tenu de la montée des sentiments anti-français à travers le continent africain, les développements au Gabon ont porté un nouveau coup à l’influence de Paris sur le continent », et que la France aurait certainement du mal à justifier son double standard face aux dirigeants des coups d’État au Niger et au Gabon. Le coup d'État au Niger, un coup dur pour les intérêts occidentaux. « Emmanuel Macron ne voit pas et ne comprend pas ce qui se passe en Afrique, car il y est hors sol », juge Antoine Glaser. « Il passe à côté des réalités qui contredisent sa vision du monde, il s’affranchit de l’histoire, de ce qui est contrariant, en proposant aux Africains de regarder avec lui le futur. Mais on n’efface pas le réel comme sur une ardoise magique. » L’Afrique est entrée dans un processus irréversible dans lequel la France sera expulsée du continent, alors qu’elle aurait dû se retirer de ses anciennes colonies d’Afrique occidentale et centrale il y a des années, mais elle a décidé de continuer à surveiller l’Afrique et à maintenir des bases militaires sur le continent. Dans le même temps, d’autres superpuissances ont lancé des activités commerciales et, par conséquent, les soldats français se retirent aujourd’hui d’Afrique, alors que la part des entreprises françaises sur le marché africain est bien inférieure à celle des autres pays. La France assiste aujourd’hui à la mondialisation de l’Afrique. Emmanuel Macron, est également très en colère et à ce propos, il a seulement dit, « la France en a fini avec l’Afrique ». Il connaît très bien le danger auquel son pays est actuellement confronté, c’est-à-dire qu’il n’a plus sa place en Afrique. « À l’évidence, le président français est mal conseillé sur les questions africaines. Lui-même est ignorant de la réalité du continent, il n’en connaît ni l’histoire, ni la diversité, ni la complexité, ni le présent », constate aussi l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch. Ce qu’il faudrait changer pour que l’Élysée ne perde pas le contact avec le continent ? « L’éducation des Français sur l’Afrique, répond la chercheuse. L’histoire de ce continent et de la France sur ce continent est un angle mort de nos programmes scolaires. Ce déficit de culture, de formation, d’expérience est le premier obstacle à la refondation profonde et sincère des relations entre le continent et la France. » « Emmanuel Macron ne voit pas et ne comprend pas ce qui se passe en Afrique, car il y est hors sol », juge Antoine Glaser. « Il passe à côté des réalités qui contredisent sa vision du monde, il s’affranchit de l’histoire, de ce qui est contrariant, en proposant aux Africains de regarder avec lui le futur. Mais on n’efface pas le réel comme sur une ardoise magique. » L’Afrique est entrée dans un processus irréversible dans lequel la France sera expulsée du continent, alors qu’elle aurait dû se retirer de ses anciennes colonies d’Afrique occidentale et centrale il y a des années, mais elle a décidé de continuer à surveiller l’Afrique et à maintenir des bases militaires sur le continent. Dans le même temps, d’autres superpuissances ont lancé des activités commerciales et, par conséquent, les soldats français se retirent aujourd’hui d’Afrique, alors que la part des entreprises françaises sur le marché africain est bien inférieure à celle des autres pays. La France assiste aujourd’hui à la mondialisation de l’Afrique. Emmanuel Macron, est également très en colère et à ce propos, il a seulement dit, « la France en a fini avec l’Afrique ». Il connaît très bien le danger auquel son pays est actuellement confronté, c’est-à-dire qu’il n’a plus sa place en Afrique. « À l’évidence, le président français est mal conseillé sur les questions africaines. Lui-même est ignorant de la réalité du continent, il n’en connaît ni l’histoire, ni la diversité, ni la complexité, ni le présent », constate aussi l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch. Ce qu’il faudrait changer pour que l’Élysée ne perde pas le contact avec le continent ? « L’éducation des Français sur l’Afrique, répond la chercheuse. L’histoire de ce continent et de la France sur ce continent est un angle mort de nos programmes scolaires. Ce déficit de culture, de formation, d’expérience est le premier obstacle à la refondation profonde et sincère des relations entre le continent et la France. » * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  10. Pourquoi nous soutenons Ali Bongo contre l’opposition compradore ? 2023005 24 Des élections générales doivent avoir lieu au Gabon le 26 août 2023. Le président sortant Ali Bongo Ondimba est candidat à sa réélection. L’opposition veut « tourner la page des Bongos » lors du vote du 26 août. Six des partis d’opposition compradores du pays se sont regroupés au sein du mouvement de la coalition Alternance 2023 pour défier le président sortant. Le candidat de la plateforme est Albert Ondo Ossa, professeur d’économie de 69 ans et ministre du gouvernement du père Bongo. Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus. LIRE AUSSI : * PRESIDENTIELLE ET ELECTIONS GENERALES AU GABON http://www.lucmichel.net/2023/08/21/gabon-news-tv-presidentielle-et-elections-generales-au-gabon/ * PRESDENTIELLE 2023 AU GABON : QUI VEUT RENVERSER ALI BONGO ? http://www.lucmichel.net/2023/06/29/radio-lucmichel-gabon-news-tv-podcast-geopolitique-de-luc-michel-presdentielle-2023-au-gabon-qui-veut-renverser-ali-bongo/ * ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE : UN 2E ROUND CONTRE ALI BONGO AU GABON ? https://www.palestine-solidarite.fr/enquetes-sur-la-destabilisation-de-lafrique-un-2e-round-contre-ali-bongo-au-gabon/ GABON - ELECTION PRESIDENTIELLE DIMANCHE : UN DELICAT EQUILIBRE POLITICO-ETHNIQUE A MAINTENIR Le Gabon connaît depuis l’Indépendance un équilibre géopolitique satisfaisant entre ses nombreuses ethnies et une cohésion nationale enviée par bien de pays africains. Petit par sa population, mais d’une superficie égale à la moitié de la France, le Gabon offre un paysage très varié avec ses dizaines d’ethnies toutes minoritaires mais fières de leurs identités particulières. Ces ethnies s’expriment par autant de langues et dialectes différents et restent très attachées à leur terroir. Parmi ces ethnies on peut distinguer, en schématisant, les nordistes, c’est-à-dire les Fang, des sudistes comprenant les Nzebi, Eshira, Bapunu, Vili, Mitsogo, Batéké, Bakota et Obamba, pour ne citer que les plus importantes, sans parler de l’influente tribu côtière des Omyéné. Tous appartiennent au grand groupe Bantou, hormis les premiers occupants, les Pygmées, complètement marginalisés. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * GABON-NEWS-TV https://vk.com/gabonnewstv * Rejoignez le Groupe WHATSAPP GABON-NEWS sur https://chat.whatsapp.com/Lxq0U662z4n00X20mlhxjG * Rejoignez le Groupe TELEGRAM GABON-NEWS sur https://t.me/GABONNEWS
  11. 2023 08 20 Comme au Mali et au Burkina Faso, le coup d'Etat mené par l'armée nigérienne pour déposséder le président Mohamed Bazoum du pouvoir est intervenu sur fond de ressentiment à l'égard de la France, ancienne puissance coloniale accusée d'interférer dans les affaires du pays. Luc Michel, géopoliticien et Jean-Maxime Corneille, expert des questions politiques, se débattent sur ce sujet. NIGER : L’AXE USA-OTAN REMUE CIEL ET TERRE : La force de la Cédéao est « prête à intervenir » au Niger dès que les dirigeants des pays ouest-africains en donneront l’ordre, a déclaré un responsable, à l’issue de la deuxième journée de réunion des chefs d’état-major au Ghana. L’organisation a également annoncé une « possible » mission diplomatique samedi au Niger. Les États-Unis préparent des plans pour évacuer deux bases de drones et de lutte contre le terrorisme au Niger si cela s’avère nécessaire, a déclaré le commandant de l’US Air Force pour l’Afrique. Le ton est donc lancé, la Cédéao veut la guerre. Cette déclaration de guerre pourrait coûter très cher à l’axe US-OTAN qui se cache derrière les décisions de la Cédéao. Désormais tous les analystes sont d’avis que la France a tout perdu au Sahel et que ce genre de mises en garde ne sert à rien. L’ancienne ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a affirmé que la Françafrique était terminée après que la France a perdu le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où les dirigeants se sont tournés vers la Russie, la Chine et la Turquie. Kneissl, qui était en poste de 2017 à 2019, a déclaré que les pays africains avaient plus d’opportunités sur le continent et pouvaient choisir avec qui coopérer. « La France perd peu à peu pied dans les pays africains : ils ont été expulsés du Mali, ils ont été expulsés du Burkina Faso. Maintenant, le Niger veut fermer les bases militaires françaises dans le pays. Pour la France, je pense que c’est la fin officielle de la politique de Françafrique, puisque les nouvelles autorités peuvent choisir », a-t-elle déclaré. La Françafrique est la sphère d’influence de la France sur les anciennes colonies françaises et belges d’Afrique subsaharienne. L’influence a cependant rapidement diminué ces dernières années. La République centrafricaine (RCA), le Mali, le Burkina Faso et maintenant le Niger, tous d’anciennes colonies françaises, ont rompu leurs liens avec le pays européen et se sont rapprochés de la Russie. En pleine tension entre la Cédéao et le Niger, les deux alliés indéfectibles du Niger son également prêt à soutenir ce pays en cas d’une intervention militaire. Le Mali et le Burkina Faso « traduisent en acte concret leurs engagements contenus dans leur communiqué conjoint » et ont « déployé des avions de combat et des hélicoptères pour répondre à toute forme d’agression contre le Niger », informe la RTN -télévision d’État nigérienne- à travers un reportage diffusé ce 18 août 2023. Les deux pays ont décidé de « mutualiser leurs forces » à travers le « déploiement de vecteurs aériens ». De plus, des officiers d’état-major du Mali et du Burkina Faso se sont réunis à Niamey. Un plan de riposte a été élaboré pour faire face à l’éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. Une alliance sans précédente est prête à faire face à toutes menaces. La Cédéao devra se tenir prête à faire face à cet axe. Les jours à venir son décisif. LES ÉTATS-UNIS ENVISAGENT DES SCENARIOS – SANS LA FRANCE - POUR REPENSER LEUR PRESENCE MILITAIRE AU NIGER L'évolution de la situation au Niger pousse les États-Unis à réflechir à sa présence militaire dans le pays même s'ils espèrent toujours une solution diplomatique pacifique. Le département américain de la Défense parle simplement pour le moment « d'élaboration de plans par précaution ». Le commandant de l'US Air Force en Afrique, le général James Hecker, rappelle d'ailleurs qu'aucune décision n'a encore été prise à ce sujet par l'administration Biden. Et il n'envisage pas d'évolutions avant des semaines, voire davantage. Mais selon les autorités américaines, plusieurs scénarios sont imaginés. Elles planchent ainsi sur un départ en douceur qui pourrait durer. Autre possibilité : un départ précipité sous pression de la junte où seuls les éléments les plus sensibles seraient emportés. DEUX BASES AMERICAINES Pour les États-Unis, le Niger représente un allié solide au Sahel. Les deux principales bases américaines dans la zone se trouvent en effet dans la capitale Niamey et à Agadez. Enfin, interrogé sur les possibles pays de redéploiement en cas de retrait du Niger, le général James Hecker n'a pas donné de détails. « Nous venons tout juste de commencer à regarder les options », explique-t-il avant de préciser « savoir où nous aimerions déplacer nos bases mais ce sera davantage à la diplomatie d'agir »... La diplomatie, justement, est toujours privilégiée pour résoudre la crise provoquée par le coup d'État du 26 juillet au Niger. Preuve en est avec la nouvelle délégation de la Cédéao arrivée à Niamey samedi 19 août qui a rencontré plusieurs personnalités du régime ayant renversé Mohamed Bazoum. Mais dans le même temps, l'organisation ouest-africaine a également arrêté vendredi les modalités d'une éventuelle intervention militaire lors d'une réunion de ses chefs d'état-major, au Ghana. * RADIO.KAMERUN#1 * KAMERUN#1-TV https://vk.com/kameruntv1
  12. 2023 08 15 C'est la première fois dans l'histoire de l'État d'Israël que son principal emblème et garant de la sécurité nationale, c'est-à-dire une partie de ses forces armées, met sérieusement en cause le gouvernement, qui est allé jusqu'à utiliser le terme « d'insubordination ». ”. Les manifestations grandissantes, en intensité et en nombre, qui montrent chaque semaine à la coalition gouvernementale, conduite par Benjamin Netanyahu, son mécontentement et son opposition radicale au projet de réforme de la justice, ont été rejointes dimanche dernier par 37 des 40 pilotes réservistes du 69th Air Force Combat Escadron. Dans la lettre adressée à leur commandant, les pilotes ont annoncé leur intention de ne pas organiser les entraînements aériens prévus mercredi, mais plutôt de tenir des discussions en dehors des installations officielles à Jérusalem « pour sauvegarder la démocratie et l'unité du peuple ». Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications. MENACE DE FRACTURE EN ISRAËL Cela a été suivi d'une lettre ouverte des dix anciens chefs vivants de l'armée de l'air israélienne, du général de division Dan Tolkovsky, qui a servi de 1953 à 1958, au général de division Amikam Norkin, qui a commandé l'armée de l'air jusqu'en 2022. Les quatre commandants historiques qui n'a pas signé la lettre sont décédés. Le texte, adressé à la fois au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant, note « la grave préoccupation avec laquelle ils suivent les processus qui se déroulent dans l'État d'Israël et en particulier dans l'armée de l'air en ce moment »… « Nous craignent les conséquences que de tels processus représentent pour la sécurité nationale ». Soulignant l'excellente et irréprochable motivation des pilotes réservistes dans leur service continu à l'État, ils appellent le gouvernement à "arrêter le processus [de réforme judiciaire] et à trouver une solution dès que possible". Bien que non explicitement mentionnée, cette initiative fait suite à des discussions qui se déroulent dans les salles des drapeaux des casernes des Forces de défense israéliennes (FDI). Une autre lettre diffusée au sein de l'un des corps d'élite, la tristement célèbre Unité 8200, avait recueilli mardi plus de 500 signatures, selon le Jerusalem Post. La situation est devenue si grave que le ministre de la Défense, tout en exprimant sa volonté d'engager le dialogue, dénonce "l'insubordination" qui résulterait de l'extension de ces manifestations, "qui nuirait à la capacité d'Israël à mener à bien ses missions". Cela a également été souligné par l'actuel chef d'état-major général, le lieutenant-général Herzi Halevi : "Je ne permettrai pas que la capacité de Tsahal à concrétiser sa mission existentielle de sauvegarde de la sécurité de la nation soit endommagée". Sans renier leur droit de manifester, en l'occurrence pour être en désaccord avec une réforme qui, selon eux, porterait un coup décisif à Israël en tant qu'État démocratique, d'autres généraux en service ainsi que l'ancien Premier ministre et ministre de la Défense Benny Gantz ont appelé les pilotes réservistes à « remplir leurs engagements dans leurs unités respectives, tant envers leurs subordonnés et leurs supérieurs qu'envers l'État d'Israël, en assurant la protection de ses citoyens ». Au sein du gouvernement, le controversé ministre de la Sécurité, Ben-Gvir, a pris l'opposition à partie, la blâmant pour une grande partie des nombreux incidents marquant les manifestations. Ben-Gvir, qui dit reconnaître le droit de manifester comme "un droit fondamental essentiel à la démocratie", s'est dit prêt à "empêcher l'anarchie et l'incitation à nuire à l'Etat d'Israël". L'actuel chef de l'opposition et ancien Premier ministre Yair Lapid a immédiatement réagi : « Le seul responsable du chaos et de la profonde division qui s'installe dans la société israélienne et au sein de Tsahal est le gouvernement le plus destructeur de l'histoire de notre pays » . Pour l'heure, et malgré les appels au dialogue avec les opposants au président Isaac Herzog, le Premier ministre Netanyahu reste déterminé à mener à bien sa réforme, qui couperait l'indépendance de la justice, notamment celle de la Cour suprême pour annuler les lois ou règlements adoptés par la Knesset. comme inconstitutionnelle. Netanyahu rappelle que l'objectif de la réforme est « le rééquilibrage des pouvoirs ». Les manifestants les plus véhéments préviennent qu'en cas de réforme, Israël cesserait d'être un État pleinement démocratique et risquerait de devenir « une république bananière ». * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  13. 2023 08 16 Le processus de la dépolarisation dans le continent africain s’accélère de jour en jour, alors que les autorités américaines deviennent de plus en plus agressives envers les pays réticents à l’utilisation de leur monnaie ; des pays que l’on retrouve désormais dans presque tous les coins du globe. En effet, les sanctions américaines devenues quasi systématiques, ont fini par saper la confiance dans le dollar et intensifier les prises de distance vis-à-vis de celui-ci. Une sorte d’enchaînement de causes à effets s’est donc installée et chaque action de l’Administration Biden à l’encontre des pays qui se détachent du dollar, accentue l’érosion de la confiance dans l’hégémonie de cette monnaie qui symbolise le monde unipolaire, arrogant et oppressif. Luc Michel, géopoliticien belge, spécialiste de l’Afrique réagit. CREATION D'UNE MONNAIE COMMUNE PAR LES BRICS BRICS: que sera son "meta-monnaie"? Face au dollar, les BRICS souhaitent une alternative et ils le font savoir haut et fort ces derniers mois. « Chaque nuit, je me demande pourquoi tous les pays seraient obligés de réaliser leurs échanges en se basant sur le dollar ? », questionnait le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, en avril, lors de l’intronisation de Dilma Rousseff à la tête de la Nouvelle Banque de développement (NDB). « La dédollarisation a commencé », renchérissait un mois plus tard le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  14. 2023 08 18 Téhéran et Pretoria signent un document de coopération lors de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Afrique du Sud. Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications et la chronologie du dossier. LES BRICS DANS LE MULTILATERALISME Téhéran et Pretoria signent un document de coopération lors de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères en Afrique du Sud. Hossein Amir-Abdollahian et son homologue sud-africaine Naledi Pandor ont signé le document à l'issue de la 15e session de la commission mixte sur la coopération. Auparavant, les deux ministres avaient tenu une conférence de presse au cours de laquelle Amir-Abdollahian avait déclaré que l'Iran considérait les BRICS comme une plate-forme pour renforcer le multilatéralisme. Il a également déclaré que Téhéran se réjouissait d'élargir ses liens dans tous les domaines, y compris la science, la technologie et l'énergie. À son tour, Pandor a déclaré que l'Afrique du Sud soutenait la candidature de l'Iran à rejoindre les BRICS. La ministre sud-africaina a déclaré que Pretoria était spécifiquement disposé à renforcer l'interaction dans les industries pétrolières et gazières. Le ministre iranien des Affaires étrangères a également rencontré jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a déclaré que son pays soutenait pleinement l'adhésion de l'Iran au groupe BRICS. * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  15. 2023 08 15 Comme par le plus grand des hasards, au moment où les autorités maliennes se mêlent de la défense du Niger, la situation sécuritaire se complique dans certaines localités du pays. Pour l’Occident, c’est le moment de pousser les groupes terroristes à semer la terreur. En effet, le retrait des troupes de la Minusma est accompagné d’une montée de la tension sur le terrain, séparatistes et terroristes, voulant semer la zizanie pour aggraver la situation sécuritaire et ainsi occuper l’armée malienne au cas où la CEDEAO, qui pour rappel à décider de suivre les diktats des occidentaux, use de l’option militaire pour ainsi transformer le Niger en une nouvelle Libye. Luc Michel, géopoliticien s'exprime sur le sujet. MALI: LE GROUPE JIHADISTE DU JNIM IMPOSE UN BLOCUS A LA VILLE DE TOMBOUCTOU Au Mali, le Jnim impose un blocus à Tombouctou. Le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, interdit depuis plusieurs jours aux camions de marchandises d'entrer dans la ville. Les autorités locales tentent de rassurer les populations et, pour le moment, rien ne manque dans la ville. Dans une série de messages audios diffusés en début de semaine dernière – ils ont commencé à circuler à partir du 8 août 2023 –, le commandant du Jnim pour la région de Tombouctou, Talha Abou Hind, annonce qu'il ne laissera plus passer aucun camion en provenance d'Algérie et de Mauritanie, d'où proviennent la plupart des marchandises consommées à Tombouctou, mais également de la région malienne du Mema, plus au sud. Il affirme également que ses hommes se mobilisent autour de la ville pour « une guerre totale » contre l'État malien, qui a « fait appel à Wagner [groupe paramilitaire russe, NDLR] comme il avait appelé Barkhane et Takuba [des forces militaires française et européenne qui ont depuis quitté le Mali, NDLR] ». Ces derniers jours, la menace a été mise à exécution : selon les nombreuses sources jointes à Tombouctou, plus aucun camion en provenance d'Algérie, de Mauritanie, mais également des villes maliennes de Bambara Maoudé, Mopti ou Goundam, n'a pu entrer dans la ville. Les transporteurs attendent aux frontières, restent bloqués dans la région de Taoudeni ou rebroussent chemin. Les véhicules des particuliers, eux, peuvent circuler. Pour autant, selon les témoignages recueillis par RFI, c'est le calme qui règne actuellement à Tombouctou. Pas de pénurie, les commerçants disposent de stocks et certaines marchandises arrivent encore en provenance du sud. « J'étais au marché ce matin, rien ne manque », témoigne un habitant. « Si la situation dure, ce sera difficile », redoute tout de même un commerçant. « Nous avons confiance : pour le moment, rien d'alarmant », assure un notable de la ville. Si les habitants de Tombouctou ne cèdent pas à la panique, quelques dizaines de familles – aucun chiffre précis n'a pu être recoupé – ont pourtant décidé de quitter la ville. Certaines par crainte de la menace jihadiste, d'autres – majoritairement arabes – parce qu'elles redoutent la réaction de l'armée malienne et d'éventuels amalgames. Une situation face à laquelle les autorités militaires et administratives locales tentent de rassurer : par communiqué ou lors de déclarations publiques, le gouvernorat de Tombouctou et le commandement militaire de la zone ont affirmé leur mobilisation au service de tous, demandé aux populations de rester dans la ville et de vaquer librement à leurs occupations. Sollicité par RFI, le gouvernorat n'a pas donné suite. Une situation que complexifie davantage le contexte de tensions entre l'armée malienne et les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad, une CMA signataire de l'accord de paix de 2015, à Ber, à seulement une soixantaine de kilomètres. MALI: LES ATTAQUES DE BER ONT UN LIEN AVEC LA SITUATION DU NIGER ? La question s’est longtemps posée, qui du gouvernement malien ou de la CMA est le maître de Ber ? En tout cas, la Minusma a annoncé le dimanche 13 août dernier avoir « anticipé », pour des raisons de sécurité, son retrait du camp de Ber. Et les Forces armées maliennes affirment l’avoir récupéré « après de nombreux incidents » avec les groupes « terroristes » et malgré la convoitise de l’ex-rébellion touarègue. « La Minusma a anticipé son retrait de Ber en raison d’une prétendue dégradation de la sécurité dans la zone et des risques élevés que cela fait peser sur ses Casques bleus », explique la Mission des Nations unies au Mali dans un message diffusé sur X (anciennement Twitter), sans précision sur la date de départ initiale prévue et les effectifs. Elle « invite les différents acteurs concernés à s’abstenir de tout acte qui pourrait davantage compliquer l’opération ». L’armée malienne, dans un communiqué publié, le dimanche soir, dit contrôler le site, désormais. Les Forces armées maliennes (Fama) ont expliqué dans ce texte que, « dans le cadre du processus de rétrocession des emprises de la Minusma, elles ont « pris possession du camp de Ber ce 13 août aux environs de 8h30 [heure locale], après de nombreux incidents ayant émaillé le mouvement de [ses] unités ». Sur le chemin menant à Ber pour récupérer le camp, elle rapporte divers incidents avec « les GAT » (groupes armés terroristes), dont « une tentative d’incursion dans le dispositif et des tirs de harcèlement » contre ses troupes, le 11 août et d’autres « affrontements » ayant fait au total « six morts et quatre blessés » dans ses rangs. Des « tirs sporadiques » ont visé dimanche les soldats qui progressaient vers Ber, selon le même texte, qui ne précise pas l’identité des assaillants. Alors que la mise en œuvre de l’accord de paix est sabotée par des groupes armés et leurs alliés, la rétrocession à l’armée malienne des camps de la Minusma, en particulier à Ber, fait courir le risque d’une reprise des hostilités entre les groupes indépendantistes et Bamako. Sommes-nous proches de l’éclatement d’un nouveau conflit au Mali ? Depuis plusieurs mois, le fossé se creuse entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et l’armée malienne. Pourquoi la situation s’est-elle envenimée ? Le retrait de la mission de l’ONU (Minusma), à la demande des autorités de transition, serait à l’origine de cette dernière crise. La CMA accuse le pouvoir de la transition de chercher à y prendre le contrôle des bases abandonnées. Le 10 août dernier, l’ex-rébellion touareg du nord du Mali par la voix du porte-parole du Cadre stratégique permanent (CSP), une coalition de mouvements politiques et militaires indépendantistes du nord du Mali affirmait ne plus être en sécurité à Bamako. Elle avait alors décidé de faire quitter la capitale à tous ses représentants. “Notre direction estime que nous ne sommes plus en sécurité dans la capitale et que les raisons de notre présence au nom de la CMA sont entièrement compromises “, affirmait Attaye Ag Mohamed, chef de la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Quant aux forces armées maliennes (FAMA), elles affirment avoir “riposté vigoureusement” à “une tentative d’incursion dans leur dispositif et à des tirs de harcèlement” de la part de “terroristes “. Cet affrontement a fait un mort et quatre blessés côté armée selon les FAMA. “Les terroristes dans leur débandade ont abandonné quatre corps, plusieurs motos et des matériels militaires “, ont indiqué les Fama sur leur page. En attendant, les analystes sont unanimes que ces actes marquent, « le début des hostilités » entre les partisans de l’État indépendantiste de l’Azawad et les autorités légitimes de Bamako. Et ce, dans le but d’occuper un maximum les Autorités maliennes et l’armée nationale, pour qu’ils n’aient plus assez d’hommes pour aider le Niger. Les Occidentaux usent de tous leurs moyens pour relancer une guerre contre le Niger à l’instar de la Libye, et empêcher les voisins de venir défendre le pays frère. Mais personne ne peut faire face à la population du Sahel, car c’est elle qui est souveraine et qui décide de son destin, pas les Occidentaux. MALI: L’OTAN VEUT OCCUPER LES FAMA POUR ATTAQUER LE NIGER ? On comprend bien maintenant que, comme la Libye, si le Niger tombe, ce sera le chaos total au Mali et au Burkina Faso. En attendant, l’armée nationale malienne qui est en train de reprendre les camps des Casques bleus fait face à des harcèlements continus. De nombreux villages sont secoués par les terroristes dans les régions de Ségou, Mopti et Bandiagara depuis plus d’un mois. Des habitants de villages entiers ont dû fuir face à des incursions terroristes loin des forces armées maliennes. Cette situation d’insécurité a pris de l’ampleur dès le mois de juin au moment où les premières pluies ont commencé. Mais c’est dans le nord du pays qu’il y a un risque élevé d’affrontements entre les FAMa et les groupes armés indépendantistes et terroristes. La CMA ne voudrait pas voir la présence des forces armées nationales dans les emprises que les Casques bleus sont sur le point d’abandonner. Car il est important de rappeler que le rôle des Casques bleus dans ces régions était justement la protection des groupes armés indépendantistes et terroristes. Ils étaient là, au côté de l’armée française, pour empêcher l’armée malienne et les Autorités légitimes du pays d’entrer dans les zones du Nord du pays. Ainsi, dans le cadre de la rétrocession des emprises de la Minusma, les forces armées maliennes, en mouvement vers la localité de Ber, région de Tombouctou, ont riposté vigoureusement, le vendredi 11 août 2023, à une tentative d’incursion dans leur dispositif et à des tirs de harcèlement faisant un bilan de 1 mort et 4 blessés côté ami. Selon un communiqué des FAMa, les terroristes dans leur débandade ont abandonné 4 corps, plusieurs motos et des matériels militaires. Ce bilan a évolué, les terroristes ont perdu 24 corps et de nombreux matériels. Présentement, l’armée est dans le camp de Ber après plus de dix ans d’absence. Pour envenimer la situation, les responsables des groupes armés qui vivaient à Bamako ont visiblement tous plié bagage récemment, prétendant qu’ils n’étaient plus en sécurité dans la capitale. Ce départ des cadres politiques de la ville de Bamako présage des accrochages entre leurs mouvements et l’armée malienne. La situation sécuritaire au Niger pourrait donner de nouvelles opportunités aux séparatistes qui comptaient sur la Minusma pour diviser le Mali au nom de l’Accord d’Alger rédiger sous l’égide de la France. Il suffit que l’OTAN déverse des armes aux groupes armés terroristes pour pousser le Mali d’une manière ou d’une autre à une division. Quant à des localités comme le Pays Dogon, le retrait des Casques bleus est surveillé comme du lait sur le feu par des ressortissants de la localité. Dans ce contexte, le camp de la Minusma du village d’Ogossagou a été remis aux FAMa. À présent, les FAMa sont sur place après une cérémonie de remise qui s’est déroulée dans l’enceinte dudit camp en présence du Préfet du Cercle de Bankass, le Colonel Aly Sidibé. La Cheffe du Bureau de la Minusma à Mopti, Mme Solange Usher Akouba, et le Commandant du Secteur 4 de l’Opération « Maliko », le Colonel Karim Traoré étaient tous présents. L’occasion a abouti à la signature de la Certification de remise du site, des biens et équipements. Même si la rétrocession de ce camp s’est déroulée en toute transparence et en bonne coordination avec la mission onusienne, la tension reste vive dans la zone. Certains sponsors du terrorisme sont préoccupés par la situation politique au Niger, et bougent par la même occasion les lignes au Mali. Selon certains, cette manœuvre vise principalement à occuper l’armée malienne pour qu’elle ne vienne pas en aide au Niger. Car en tant que voisin, la sécurité au Mali est liée également à la stabilité du Niger. SI L’INVASION DE LA LIBYE PAR L’OTAN AVAIT ETE EMPECHEE, LE MALI NE SERAIT PAS ENTRE LES MAINS DES HORDES TERRORISTES. On sait bien que les premiers coups de fusil tirés contre le Mali ont été l’œuvre des groupes armés que l’OTAN a utilisés contre Mouammar Kadafi. Et pendant les dix dernières années, le Mali en a payé le prix fort. C’est donc de bonne guerre que les autorités actuelles se préoccupent du cas nigérien où l’OTAN veut encore intervenir militairement au nom de sa pseudo “démocratie”. Les colonels savent mieux que quiconque que le Mali ne pourra plus se porter mieux dans les dix ou vingt ans à venir si le Niger est attaqué dans le but de remettre Mohamed Bazoum au pouvoir et continuer donc à servir les intérêts des Occidentaux. Et cela sera la même histoire pour le Burkina Faso. Mais si les Occidentaux n’ont pas su intervenir pour libérer leurs otages et s’occuper de petits groupes terroristes, comment comptent-ils s’attaquer au Niger et faire face par la même occasion à l’armée malienne, burkinabé, guinéenne et algérienne ? * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  16. 2023 08 18 Le livre sur LE DECLASSEMENT FRANCAIS mène une grande enquête dans les coulisses diplomatiques sur les raisons profondes de ce déclassement français. Alors qu'elle jouissait d'un véritable crédit, la France est aujourd'hui déclassée au Sahel, au Moyen-Orient et au Maghreb. La conséquence de quinze ans d'une politique versatile que les auteurs ont décryptée à Paris, Rabat et Téhéran, jusque dans le champ de ruines irako-syrien en passant par Tel-Aviv. « Emmanuel Macron, trop pressé et catégorique, n'a su enrayer »... Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications. LE DECLASSEMENT FRANCAIS (Christian Chesnot, Georges Malbrunot, MICHEL LAFON (01/2022) Après avoir autopsié le rêve brisé du président français de redresser le Liban, avec ses stériles coups de gueule contre les dirigeants de Beyrouth et son surprenant pas de deux avec le Hezbollah, les auteurs montrent comment, dans le dossier mémoriel avec l'Algérie, il s'est retrouvé piégé... En Libye, la DGSE a mené une funeste guerre secrète contre son allié italien. Une vilenie pratiquée y compris à Paris où une poignée de diplomates néoconservateurs, obsédés par la menace iranienne, sont allés jusqu'à initier une enquête du ministère de l'Intérieur contre un de nos ambassadeurs sourd à leurs thèses. Emmanuel Macron se voulait " le maître des horloges ". Dans le sérail oriental, il aura découvert que le temps est loin d'avoir la même mesure des deux côtés de la Méditerranée. * Ecoutez sur RADIO.LUCMICHEL/ EODE GEOPOLITIQUE/ LUC MICHEL: LE DECLASSEMENT FRANÇAIS, QUELLE EST LA VRAIE NATURE DU GRAND JEU GEOPOLITIQUE POUR L’AFRIQUE CENTRALE ? https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-eode-geopolitique-luc-michel-quelle-est-la-vraie-nature-du-grand-jeu-geopolitique-pour-lafrique-centrale-120739/ * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  17. 2023 08 16 À la fin de leur sommet extraordinaire organisé à Abuja, au Nigeria, les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont ainsi annoncé jeudi soir la mobilisation et le déploiement de « la force en attente de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger », comme l’a déclaré le président de la Commission, le Gambien Omar Touray. Et d’ajouter, néanmoins, que « la priorité est donnée à la résolution pacifique » de la crise. L'intervention de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Niger pourrait déboucher sur un état de guerre dans toute l'Afrique, a déclaré Antinekar al-Hassan, conseiller politique du Président nigérien déchu Mohamed Bazoum. « Je ne pense pas que la CEDEAO commette cette erreur en intervenant militairement au Niger, car si elle intervient militairement, cela signifie que toute l'Afrique sera en guerre », a-t-il indiqué. Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications et la chronologie du dossier. NIGER: LA CEDEAO COMMETTRA-T-ELLE UNE ERREUR DE TROP ? Ce jeudi 10 août, les quinze pays d’Afrique de l’Ouest réunis au sein de la CEDEAO ont pris une décision qui les rapproche d’une intervention militaire au Niger. La CEDEAO menace donc clairement le Niger d'intervention militaire. En effet, dès les premières heures du coup d'état nigérien, dans des courriers communs adressés à l'ONU et à l'Union africaine (UA), les ministres malien et burkinabè des Affaires étrangères ont appelé les organisations internationales à leur responsabilité pour empêcher toute intervention militaire au Niger. Dans leur courrier, les chefs des diplomaties malienne et burkinabè « réitèrent leur ferme condamnation de toute intervention militaire de la CEDEAO ». Ils estiment, sans citer nommément de pays, que cette perspective « cache mal les agendas de puissances étrangères prêtes à aggraver une situation sécuritaire déjà précaire. » Les représentants de Ouagadougou et Bamako dressent un parallèle avec l'intervention occidentale de 2011 en Libye, qui « a causé l'effondrement de l'État et la déstabilisation du Sahel ». Côté CEDEAO, le 8 août, le porte-parole du président nigérian Tinubu a assuré que la diplomatie est la meilleure voie à suivre pour résoudre la crise au Niger, mais aucune option n'est écartée par les pays de la région. Pour les ministres malien et burkinabè des Affaires étrangères, la persistance de l'organisation ouest-africaine, « dans cette approche contre-productive », « conduirait à la dislocation de la CEDEAO ». Ils en appellent donc « à la responsabilité de l'ONU et l'Union africaine » pour empêcher, disent-ils, « une action armée contre un État souverain » dont « l'ampleur des conséquences serait imprévisible ». Les heures à venir sont donc décisives dans cette affaire. La CEDEAO commettrait-elle l'erreur de trop à savoir mener une intervention militaire au Niger au risque de faire effondrer toute l'Afrique dans une nouvelle crise ? LES SANCTIONS DE LA CEDEAO, UN «DESASTRE» POUR LA POPULATION NIGERIENNE Le Niger est capable de « surmonter » les sanctions imposées à la suite du coup d'État, a assuré ce lundi 14 août le Premier ministre nommé par la junte au pouvoir, alors que l'Union africaine (UA) annonce sa réunion à Addis Abeba. Ali Mahaman Lamine Zeine, désigné Premier ministre le 7 août par les auteurs du coup d'État au Niger, a estimé que les mesures mêmes si « injustes » de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ne devraient pas poser de problème et qu'ils seront « capables de les surmonter ». Ali Mahaman Lamine Zeine a par la suite fait allusion au Nigéra et à la CEDEAO, en tant partenaires importants du Niger précisant qu'il y avait tout intérêt à préserver la relation historique et essentielle et de faire en sorte à ce que la CEDEAO travaille d'abord sur des questions purement économiques. Néanmoins, il n'a pas manqué de prévenir qu'il serait regrettable qu'au lieu de cette solidarité économique, le plan militaire et politique venait à passer au premier plan. La junte a dénoncé « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO », prises lors d'un sommet de l'organisation le 30 juillet après le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohammad Bazoum. La CEDEAO a suspendu entre autres toutes les transactions financières et a fermé les frontières du pays, empêchant ainsi l'importation des articles nécessaires au Niger, qui est l'un des pays les plus pauvres du monde. Ces sanctions « vont jusqu'à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « d'approvisionnement en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué lu à la télévision nationale. * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  18. 2023 08 17 À l’occasion du 17e anniversaire de la guerre israélienne de 2006 contre le Liban, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a souligné les perspectives du front de la Résistance dans toute la région. Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications. LE LIBAN A COMMEMORE LA VICTOIRE SUR ISRAËL LORS DE LA GUERRE DE 2006 À l’occasion du 17e anniversaire de la guerre israélienne de 2006 contre le Liban, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a souligné les perspectives du front de la Résistance dans toute la région. Le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde Israël contre une guerre contre le Liban. Sayyed Hassan Nasrallah a déclaré qu’en cas de guerre, le Hezbollah ramènerait Israël à l’âge de pierre. Les dirigeants du Hezbollah soulignent que la Résistance au Liban et en Palestine, ainsi que l’alliance de Résistance de la région, a très largement pris l’initiative. Le 14 août 2006 a été la date non seulement de la fin de la guerre des 33 jours, mais aussi le début d’une nouvelle phase dans le conflit arabo-israélien. Pour la première fois depuis sa création, Israël a été dissuadé de lancer une nouvelle agression depuis 17 ans. Des rapports occidentaux et israéliens publiés depuis la fin de la guerre de 2006 soulignent que le Hezbollah a remporté une victoire décisive sur Israël avec un impact durable. Les observateurs pensent que la guerre a jeté les bases d’une nouvelle ère pour les peuples de la région et du monde entier. Pour la première fois depuis sa création, Israël a été dissuadé de lancer une nouvelle agression depuis 17 ans. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  19. 2023 08 16 Raviver Daech dans la région: Nasrallah met en garde Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours important, lundi 14 août, à l’occasion du 17e anniversaire de la victoire de la Résistance au cours de la guerre des 33 jours de l’été 2006 face au régime israélien. D’après le secrétaire général du Hezbollah, « il semble qu’il y ait une décision américaine de raviver “Daech” dans plusieurs pays ». Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet. DISCOURS DE NASRALLAH A L’OCCASION DE L’ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE DE LA RESISTANCE DANS LA GUERRE DES 33 JOURS Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours important, lundi 14 août, à l’occasion du 17e anniversaire de la victoire de la Résistance au cours de la guerre des 33 jours de l’été 2006 face au régime israélien. D’après le secrétaire général du Hezbollah, « il semble qu’il y ait une décision américaine de raviver “Daech” dans plusieurs pays ». Se référant aux scènes de retour des personnes déplacées après la victoire de la Résistance libanaise contre le régime sioniste en 2006, Nasrallah a déclaré qu'en un tel jour, ces scènes traduisaient la fermeté du peuple libanais, son attachement à sa patrie et son choix de la Résistance, au-delà de tout sacrifice. « Nous remercions le peuple, les résistants, les institutions militaires et sécuritaires pour leur soutien national et populaire et leur contribution à créer cette épopée légendaire pendant 33 jours », a-t-il déclaré. « Hajj Qassem [commandant martyr Soleimani] était à nos côtés au cours de cette guerre et n'a jamais cessé de nous soutenir. Je l’ai dit à plusieurs reprises ces dernières années ; la victoire de la guerre des 33 jours a été la réalisation historique de la promesse divine. Vu l’ampleur de la conflictualité et le vaste appui accordé à Israël et à sa conspiration contre notre pays, il s’agissait véritablement d’une victoire historique dont l'impact se fera sentir pendant de longues années. » D’après le secrétaire général du Hezbollah, la guerre de l’été 2006 et la victoire de la Résistance dans cette guerre ont largement contribué à la création de l’« équation de dissuasion » en faveur de la Résistance. Ce qui s’est produit l’année dernière concernant la démarcation des frontières maritimes avec l’entité israélienne était également un acquis de cette guerre, toujours selon le secrétaire général du Hezbollah libanais. « Tous les exploits des dernières années ont été réalisés grâce à la victoire de la guerre de l’été 2006. La démarcation des frontières maritimes et le début de l’exploration [des ressources gazières offshore] n’auraient pas été possibles sans les résultats de la guerre de juillet 2006. » « Dans quelques jours, le navire d’exploration arrivera au bloc 9 dans les eaux territoriales du sud du Liban ; les Libanais pourront remettre leur espoir au champ gazier de Qana et autres… », a-t-il expliqué. Ailleurs dans son discours, Nasrallah a affirmé que la Résistance a su impliquer le front intérieur israélien dans un état de conflictualité. « Une fois la victoire remportée par la Résistance lors de la guerre des 33 jours, l’ennemi israélien s’est vu obligé d’intégrer un 4e facteur à sa stratégie de sécurité, qui jusqu’alors reposait sur les trois éléments que sont la dissuasion, la menace et l’offensive. Et ce quatrième élément consistait à se défendre, se protéger, et c’est ce qui implique le front intérieur de l’ennemi. Leur quête de systèmes de défense anti-aérienne trahit leur peur de la meilleure manière qui soit. » La situation de l'armée israélienne est aujourd'hui, selon Seyyed Hassan Nasrallah, la pire qu'elle ait jamais connue dans le passé. « En cas de guerre avec l’axe de la Résistance, le mot "Israël" n'existera plus», a ajouté le secrétaire général du mouvement de résistance libanais. * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  20. 2023 08 18 Comment les USA occupent et pillent la Syrie !? Le président syrien Bachar al-Assad s'exprime dans une interview exclusive avec le service en langue arabe de l'agence de presse russe Sputnik le 16 mars 2023. Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que les forces d'occupation américaines avaient transformé leur base militaire dans la région stratégique d'al-Tanf, près des frontières avec l'Irak et la Jordanie, en un bastion pour les terroristes takfiristes. "Nous sommes en état de confrontation directe avec les groupes terroristes près de la région d'al-Tanf. Al-Tanf sert exclusivement de base d'entraînement pour les terroristes et n'a pas d'autre but. Quels autres avantages les forces américaines tireraient-elles de leur déploiement dans cette région désertique ?" a déclaré M. Luc Michel, géopoliticien, nous donne plus d'explications. SYRIE/AL-TANF : AGISSEMENT SUSPECT DES MERCENAIRES AMERICAINS L'Armée syrienne libre (ASL), la milice terroriste alliée à l'armée d'occupation américaine, se prépare à une possible attaque sur ses positions ainsi que sur la base illégale des États-Unis dans l'Est syrien, rapporte Al-Watan. Le journal syrien rapporte que les mercenaires armés affiliés aux États-Unis sont en alerte autour de la zone tampon de 55 kilomètres où se trouve la base américaine illégale d'al-Tanf, dans le triangle frontalier Syrie/Irak/Jordanie. Il est surtout question du renforcement de leur position et du déploiement de forces pour prévenir toute attaque. Durant les 72 dernières heures, la milice terroriste ASL, chargée de défendre la base américaine illégale d'al-Tanf, s’est de nouveau déployée autour de cette base, ont annoncé des sources locales dans la région désertique située entre Soueida, Homs et al-Raqqa dans la province de Deir ez-Zor. Dans ce contexte, les mercenaires affiliés à l'armée US ont entrepris un renforcement de leurs lignes militaires autour de la base Al-Tanf ; aucune attaque n'est actuellement envisagée sur la région de Boukamal, voie terrestre reliant l'Irak à la Syrie et sous contrôle de l'armée syrienne, ajoute Al-Watan. "Les États-Unis utilisent la base militaire d Le journal Al-Watan a attribué cette décision à l'incapacité opérationnelle des États-Unis et de leurs mercenaires à mettre en œuvre leur plan visant à fermer les frontières de la Syrie et de l'Irak, en raison du manque d'hommes armés à leur disposition. « Les récents agissements de la milice autour de la base américaine d'Al-Tanf et à l'intérieur de la zone dite des 55 km ne visent qu’à faciliter aux daechistes leur infiltration dans les zones à l'intérieur du désert syrien où l'armée syrienne est basée », a poursuivi Al-Watan citant ses sources. Toujours selon les mêmes sources, l'un des autres objectifs des récents mouvements des milices terroristes proches des États-Unis dans cette région du territoire syrien occupé est de créer des bases sécurisées dans lesquelles les terroristes de Daech pourront être formés puis envoyés en opération pour ensuite revenir dans ces mêmes bases. L’une de ces attaques a eu lieu, mardi 8 août, contre un poste de l’armée syrienne dans le village de Madan Atiq, dans la banlieue Est de Raqqa et sur la rive droite de l'Euphrate. ASSAD: LA BASE US D'AL-TANF SERT A L'ENTRAINEMENT DES TERRORISTES Le président syrien Bachar al-Assad s'exprime dans une interview exclusive avec le service en langue arabe de l'agence de presse russe Sputnik le 16 mars 2023. Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que les forces d'occupation américaines avaient transformé leur base militaire dans la région stratégique d'al-Tanf, près des frontières avec l'Irak et la Jordanie, en un bastion pour les terroristes takfiristes. "Nous sommes en état de confrontation directe avec les groupes terroristes près de la région d'al-Tanf. Al-Tanf sert exclusivement de base d'entraînement pour les terroristes et n'a pas d'autre but. Quels autres avantages les forces américaines tireraient-elles de leur déploiement dans cette région désertique ?" a déclaré M. Assad depuis Moscou dans une interview exclusive accordée à la rédaction arabe de l'agence de presse Sputnik. Il a ajouté : "Il ne fait aucun doute que les États-Unis disposent de casernes pour les terroristes, où des dizaines de milliers d'entre eux et leurs familles sont hébergés. Ils sont transférés de temps à autre dans différentes régions pour mener des attaques terroristes contre les soldats de l'armée syrienne et semer le chaos. Nous sommes tout à fait catégoriques sur ces mouvements et nous disposons de nombreuses preuves à cet effet. Les remarques de M. Assad interviennent quelques jours après que l'agence de presse officielle syrienne SANA, citant des sources locales, a rapporté que les forces d'occupation américaines avaient transporté par avion des dizaines de membres du groupe terroriste Daech d'une prison de la province de Hassakeh, dans le nord-est du pays, vers des installations militaires voisines avant de les envoyer à la base d'al-Tanf. Un certain nombre de terroristes de Daech capturés ont déjà avoué avoir coopéré étroitement avec les forces militaires américaines stationnées sur la base d'al-Tanf, dans la province de Homs, au centre de la Syrie, et y avoir perpétré de nombreux actes à caractère terroriste et de sabotage. Dans des aveux diffusés sur la télévision d'État syrienne en mai 2020, plusieurs terroristes avaient révélé qu'ils avaient été chargés par les forces américaines de prendre pour cible les troupes gouvernementales syriennes dans et autour de la cité antique de Palmyre, la base aérienne militaire de Tiyas - également connue sous le nom de base aérienne T-4 -, le champ gazier de Shaer ainsi que les puits de pétrole situés à proximité. Par ailleurs, M. Assad a déclaré dans une interview accordée à la chaîne d'information russe RT Arabic que les nations syrienne et turque n'avaient aucune inimitié l'une envers l'autre, attaquant le parti au pouvoir en Turquie pour sa politique hostile à l'égard de Damas. "Le président turc Recep Tayyip] Erdogan n'a d'autre priorité que les prochaines élections législatives et présidentielles du pays, prévues pour le 14 mai. Alors que notre priorité numéro un à l'heure actuelle est le retrait des forces étrangères, à savoir les soldats turcs et américains, du sol syrien", a souligné le président syrien. M. Assad a également condamné la visite surprise du président de l'état-major interarmées, le général Mark Milley, sur une base militaire dans le nord-est de la Syrie, qui est sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, affirmant que ce voyage inopiné montre que les États-Unis sont l'État le plus voyou au monde. Au cours de sa visite éclair du 4 mars, Milley a rencontré des troupes américaines stationnées dans des zones déchirées par la guerre en Syrie, sous le contrôle des FDS. Environ 900 soldats américains sont déployés dans plusieurs bases et postes dans le nord-est de la Syrie, dans le cadre de la lutte contre les vestiges de Daech, selon Washington. Suite à cette visite, un responsable du ministère syrien des affaires étrangères a déclaré que Damas "condamne fermement la visite illégale du président de l'état-major interarmées américain sur une base militaire américaine illégale dans le nord-est de la Syrie". La visite de Milley est "une violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité" du territoire syrien, a ajouté le fonctionnaire, selon SANA, appelant "l'administration américaine à cesser immédiatement sa violation systématique et continue du droit international et son soutien aux groupes armés séparatistes". Dans ses remarques, le président syrien a également salué l'accord de rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, conclu sous l'égide de la Chine, en vue de rétablir leurs relations bilatérales. Il a également fait l'éloge des liens entre Damas et Téhéran, déclarant qu'ils avaient développé une forte amitié au cours des quatre dernières décennies. Après plusieurs jours de négociations intensives sous l'égide de la Chine, l'Iran et l'Arabie saoudite sont finalement parvenus à un accord vendredi pour rétablir leurs relations diplomatiques et rouvrir leurs ambassades et missions dans un délai de deux mois. L'Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en janvier 2016 après que des manifestants iraniens, exaspérés par l'exécution par le gouvernement saoudien de l'éminent religieux chiite Cheikh Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d'assaut l'ambassade de l'Arabie saoudite à Téhéran. Le dirigeant syrien a également commenté les frappes aériennes israéliennes récurrentes sur son pays, déclarant que le régime avait fréquemment bombardé la Syrie et aggravé la situation depuis 2013. Il a également critiqué Tel-Aviv pour avoir aidé les États-Unis à créer le groupe terroriste Daech. Israël mène fréquemment des attaques de missiles sur des cibles en Syrie, principalement en utilisant l'espace aérien du Liban ou des territoires occupés. Le régime viole fréquemment la souveraineté syrienne en ciblant des positions militaires à l'intérieur du pays, en particulier celles du mouvement de résistance libanais Hezbollah, qui a joué un rôle clé en aidant l'armée syrienne dans sa lutte contre les terroristes soutenus par l'étranger. * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
  21. 2023 07 02 Les combats se poursuivent au Soudan, alors que le conflit est entré dans son 100e jour. La guerre semble toujours sans issue. Depuis le 15 avril, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo ne cessent de répéter vouloir « gagner ou mourir ». Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet. GUERRE AU SOUDAN: ENTRE ARMEE ET PARAMILITAIRES, BATAILLE DE COMMUNICATION SUR LES DEFECTIONS ET RALLIEMENTS Au Soudan, les défections et ralliements se sont multipliés en juillet dans les rangs de l’armée et des Forces de soutien rapide qui s’affrontent depuis le 15 avril 2023 pour le contrôle du pays. Une situation exploitée par les deux camps à grands coups de vidéos et de communiqués. Au Soudan, les défections mutuelles de militaires et de paramilitaires pour intégrer le camp opposé de la lutte ont nettement augmenté durant juillet dernier. Chaque partie expose fièrement ses nouvelles recrues. Elle les accueille avec des cérémonies filmées qui seront ensuite diffusées sur ses pages officielles d’information. La guerre de communication entre les militaires du général al-Burhan et les paramilitaires du général Hemedti, en guerre depuis le 15 avril 2023, se joue également sur ce front-là. ainsi à annoncer avoir réussi à recruter des soldats du camp ennemi. C’est comme un butin de guerre, un petit signe de victoire. En faisant défection, pour le compte de l’une ou de l’autre partie, le groupe de soldats apparaît toujours dans une vidéo, armes à la main autour de leur chef. L’officier lit un communiqué affirmant qu’il vient d’intégrer la partie adverse : celle qui, selon lui, « défend au mieux la patrie et préserve l’honneur de ses hommes ».  Ainsi, le 29 juillet, Abdel Fattah al-Burhan a rétabli dans les rangs de l’armée 33 officiers qui avaient quitté les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par Mohamad Hamdan Dogolo, dit Hemedti.   Le même jour, des dizaines de combattants des gardes-frontière à al Facher, au Darfour du Nord, un régiment jadis affecté aux FSR, ont également fait défection des rangs des paramilitaires pour réintégrer l’armée. Il y a une semaine, au Darfour de l’Est, 15 officiers et 527 soldats de l’armée régulière, tous grades confondus, ont annoncé leur défection de l’armée régulière pour aller combattre dans les rangs des Forces de soutien rapide. Ils ont été accueillis par le chef local des FSR.  Ce mouvement de défection a commencé avec le début de la guerre mais a connu un bond ces dernières semaines. L’incapacité des deux parties à réaliser une avancée significative sur le terrain et leur combat acharné pour la légalité font de la défection une sorte d’arme dans la guerre de communication que se livrent les deux généraux. Partager : * RADIO.AFRIQUEMEDIA INTERNATIONAL https://www.podcastics.com/podcast/radioafriquemedia-international/ * WebTV AFRIQUE MEDIA http://www.afriquemedia-webtv.org/
  22. 2023 08 16 Dans son édition du 12 août, le journal britannique The Telegraph a évoqué le coup d’État au Niger et le risque pour la France d’être « effacée de l’Afrique » à cause de l’échec de la politique africaine d'Emmanuel Macron. L’évaluation flétrie de la politique africaine de Macron fait suite à une escarmouche inhabituellement publique entre le président français et le chef de service de renseignement (DGSE), au sujet de l’identification du responsable qui n’a pas pu prévoir le coup d’État au Niger, après ceux au Mali et au Burkina Faso au cours des trois dernières années. Selon le journal, après le coup d’État, Macron a réprimandé Bernard Emie, le chef de la DGSE, lui disant qu’il aurait dû prévoir la destitution de Mohamed Bazoum à la présidence du Niger. « On voit que le mode de fonctionnement de la DGSE n’est pas satisfaisant. Quand tu ne vois rien venir, il y a un problème », a reproché Macron au chef de la DGSE selon diverses sources. Pour sa part, Emie a insisté sur le fait qu’il avait lancé un avertissement sur la possibilité d’un coup d’État cette année, mais qu’il avait été ignoré par le gouvernement. À en croire les médias français, le chef de la DGSE a en effet informé Macron du coup d’État imminent au Niger, mais le président français a exclu l’envoi de forces spéciales pour protéger Bazoum arguant que cette décision serait interprétée comme du colonialisme. « C’est trop facile de blâmer la DGSE. En réalité, c’est toute la stratégie africaine de Macron qui a échoué », a déclaré au journal The Telegraph Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique et co-auteur du livre Macron’s African Trap. Le rapport poursuit en évoquant les avertissements des hauts responsables politiques français à la suite du coup d’État au Niger selon lesquels la France risque d’être effacée de l’Afrique à cause de l’échec de la politique d’Emmanuel Macron sur le continent. Luc Michel, géopoliticien, s'exprime sur le sujet. LA FRANCE POURRAIT ETRE « EFFACEE DE L'AFRIQUE GRACE A LA POLITIQUE RATEE DE MACRON » Dans son édition du 12 août, le journal britannique The Telegraph a donc évoqué le coup d’État au Niger et la situation de la France qui risque d’être « effacée de l’Afrique » à cause de l’échec de la politique africaine du président Emmanuel Macron. L’évaluation flétrie de la politique africaine de Macron fait suite à une escarmouche inhabituellement publique entre le président français et le chef de service de renseignement (DGSE), au sujet de l’identification du responsable qui n’a pas pu prévoir le coup d’État au Niger, après ceux au Mali et au Burkina Faso au cours des trois dernières années. Selon le journal, après le coup d’État, Macron a réprimandé Bernard Emie, le chef de la DGSE, lui disant qu’il aurait dû prévoir la destitution de Mohamed Bazoum à la présidence du Niger. « On voit que le mode de fonctionnement de la DGSE n’est pas satisfaisant. Quand tu ne vois rien venir, il y a un problème », a reproché Macron au chef de la DGSE selon diverses sources. AFRIQUE : TOTAL ECHEC DE LA POLITIQUE FRANÇAISE Pour sa part, Emie a insisté sur le fait qu’il avait lancé un avertissement sur la possibilité d’un coup d’État cette année, mais qu’il avait été ignoré par le gouvernement. À en croire les médias français, le chef de la DGSE a en effet informé Macron du coup d’État imminent au Niger, mais le président français a exclu l’envoi de forces spéciales pour protéger Bazoum arguant que cette décision serait interprétée comme du colonialisme. « C’est trop facile de blâmer la DGSE. En réalité, c’est toute la stratégie africaine de Macron qui a échoué », a déclaré au journal The Telegraph Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique et co-auteur du livre Macron’s African Trap. Le rapport poursuit en évoquant les avertissements des hauts responsables politiques français à la suite du coup d’État au Niger selon lesquels la France risque d’être effacée de l’Afrique à cause de l’échec de la politique d’Emmanuel Macron sur le continent. Cette semaine, trois sénateurs de droite, soutenus par 96 députés de différents partis, ont pris pour cible la politique du président français, se demandant si la France était vouée à être “effacée” du continent africain. Des sénateurs ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer l’échec de l’opération Barkhane, appelant à revoir la politique de la France sur le continent africain. “Aujourd’hui le Niger, hier le Mali, la République centrafricaine et le Burkina Faso ont rejeté la France, les forces françaises, les entreprises françaises”, a écrit Le Figaro citant la lettre ouverte de 96 sénateurs. Les sénateurs ont écrit que le sentiment anti-français s’était même répandu dans “des pays réputés être proches de la France, comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal”. “N’est-il pas temps de remettre à zéro notre vision de l’Afrique et de ses relations avec la France ?”, ont-ils demandé à Macron. Le journal The Telegraph, citant des sources diplomatiques, a averti que si les coups d’État du Niger continuent de régner, des incidents similaires pourraient se produire dans d’autres pays africains. * RADIO.KAMERUN#1 https://www.podcastics.com/podcast/radiokamerun1/ * KAMERUN#1-TV https://vk.com/kameruntv1
  23. 2023 08 08 Au sujet de la présence européenne en Afrique, la France a quasiment joué toutes ses cartes et même si elle décide de changer de politique, les jeux sont faits, il a perdu. Mais pour l’Allemagne ou les manifestations anti-OTAN se multiplient, le cas est différent, l’Allemagne pourrait cette fois-ci sauver l’Europe. Écoutons sur ce sujet le point de vue de Luc Michel, géopoliticien. ALLEMAGNE : TOUJOURS LA TENTATION DE L’ORIENTATION A L’EST ! * Ecoutez sur RADIO.LUCMICHEL : https://www.podcastics.com/podcast/episode/radiolucmichel-eode-geopolitique-lorientation-a-lest-une-tentation-toujours-presente-en-allemagne-118974/ EN AUTRICHE ET EN ALLEMAGNE, LE NIVEAU DE SOUTIEN À VLADIMIR POUTINE ET À LA RUSSIE DANS SON ENSEMBLE AUGMENTE. Le soutien à l’Ukraine diminue rapidement. Les gens s’éloignent de la propagande d’Etat de Berlin, Londres et Washington, ils commencent à étudier l’histoire par eux-mêmes et comprennent que l’Occident soutient le terrorisme et le fascisme ukrainiens. Et la Russie, au contraire, le combat. L’attitude envers les Ukrainiens en Europe se détériore rapidement, tandis qu’elle s’améliore envers les citoyens russes. Mais d’où vient cette étrange bienveillance envers Poutine et la Russie, qui est particulièrement grande dans l’espace germanophone ? Bien sûr, Poutine impressionne la droite par ses critiques de la politique ultra-libérale du « genre », et la gauche par sa rhétorique anti-OTAN, a souligné l’auteur de la publication. Selon Lechner, en Autriche et en Allemagne, le mécontentement grandit parmi la population face aux conséquences économiques des sanctions anti-russes, notamment la hausse de l’inflation et des prix monstrueux, et la pénurie attendue de gaz. Tout cela réduit encore l’enthousiasme pour l’Ukraine nazie. CETTE « ORIENTATION A L’EST » QUI HANTE L’ALLEMAGNE DEPUIS 1919 … « La réorientation à l’Est, vers la Russie ou vers l’Eurasie, est un vieux démon qui hante la géopolitique allemande depuis près d’un siècle. A chaque fois que l’Allemagne est humiliée, elle se souvient de ses racines orientales, prussiennes, détruites systématiquement par ses « alliés » occidentaux. De la « vague de National-bolchévisme » de l’été 1919 (qui s’étendra sur toute la période de Weimar) au Traité de Rapallo de 1922 entre Moscou et Berlin (et la collaboration pendant onze ans entre l’Armée rouge et la Reichwehr) et à la vague « nationale-neutraliste » de la crise des « Euromissiles » au début des Années 1980, puis à la colère de Mme Merkel devant les humilitations de Trump, l’Allemagne a un réflexe, vital, salutaire : la tentation de « l’Orientation à l’Est. Sans oublier cette « autre Allemagne », la DDR de l’Est qui incarna pendant un demi-siècle (avant d’être trahie par Gorbatchev et Marcus Wolf) cet autre destin allemand. Mais on reste là dans la « géopolitique de l’émotion » (qui est tout sauf de la Géopolitique) et on ne change pas l’orientation géopolitique fondamentale d’un état sur un coup de colère ou une humiliation. Mais l’idée est là, revenue, puissante et révolutionnaire : l’orientation à l’Est, qu’on appelait en 1919-1933 le « national-bolchévisme », hante de nouveau la grande politique de Berlin. Mais aussi vu la place centrale de l’Allemagne dans l’Union Européenne, celle de Bruxelles. De Wilson à Trump, ce sera toujours l’arrogance américaine qui l’aura provoquée ! » LE NATIONAL-BOLCHEVISME ALLEMAND Le National-bolchevisme allemand (le Russe, né au début du XXe siècle au sein d’une Fraction de gauche radicale du Parti Bolchévique de Lenine, est d’une toute autre nature) est né historiquement en Allemagne du choc de la défaite en 1918 du Deuxième Reich et de la crise consécutive à la création de la Russie Bolchevique en 1917. Le National-bolchevisme est né d’une réaction à l’ordre international imposé par le Traité de Versailles, dont les véritables victimes furent principalement l’Allemagne et la Russie Soviétique, ainsi que l’Italie. Au delà des oppositions idéologiques, le poids de l’ordre de Versailles, dicté en grande partie par les Etats-Unis du Président WILSON, va imposer une position commune aux nationalistes allemands et aux communistes russes. Avant d’être une construction théorique ou une construction politique révolutionnaire, le National-Bolchevisme allemand sera surtout la rencontre des frustrations allemandes et russes face à l’ordre de Versailles. Devant le pillage et le démembrement de l’Allemagne et de la Russie par les vainqueurs de 1918, devant les exigences démesurées des vainqueurs de 1918, de nombreux intellectuels allemands déclarèrent ouvertement que le régime Bolchevique récemment instauré en Russie était «préférable à l’humiliation et à la ruine imposées à leur patrie allemande. (…) Le grand germaniste ELTZBACHER, professeur de Droit à Berlin, sera le premier à théoriser cette position, en avril 1919 dans une proclamation à Berlin qui constitue la première manifestation doctrinale cohèrente du National-Bolchevisme. Les idées du Professeur Paul ELTZBACHER trouvèrent une oreille attentive du côté soviétique, où Karl RADEK chargé par la IIIeme Internationale communiste, le KOMINTERN, de la préparation de la révolution en Allemagne prônera rapidement l’alliance entre nationalistes allemands et communistes russes. En novembre 1919, RADEK devait déclarer : « Voilà pourquoi les nationalistes honnêtes comme ELTZBACHER qui, révolté par la Paix de Versailles, ont prôné l’union avec la Russie soviétique, ce que l’ont appelle le Bochévisme National, sont restés à ce jour si complètement isolés » (…) A partir du milieu des Années 20 et jusqu’à l’avènement du National-Socialisme en 1933, le National-Bolchevisme deviendra une composante importante du paysage intellectuel de la République de WEIMAR. De nombreux intellectuels adopteront des positions nationales-bolcheviques. Au premier rang de ceux-ci il faut placer ERNST NIEKISCH qui deviendra le plus célèbre et le principal représentant du courant national-bolchevique allemand, avec son concept d’un « Empire de Flessingue à Vladivostok ». (Extrait de : Luc MICHEL, « Mythes et réalités du National-bolchévisme 1919-1993 », Editions Machiavel, Bruxelles, 1993) LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv * EODE http://www.eode.org/ * EODE-TV sur YouTube https://www.youtube.com/user/EODEtv
  24. 2023 08 11 Un groupe de militaires, emmené par le colonel major Amadou Abdramane, s’est présenté mercredi soir 26 juillet devant les caméras de la télévision nationale en déclarant avoir renversé le président Mohamed Bazoum qui était au pouvoir depuis 2021. Le Niger est « le pays qui accueille l’essentiel des soldats de l’opération militaire française Barkhane, depuis son expulsion du Mali par la junte militaire », ajoute le quotidien madrilène. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a condamné mercredi « toute tentative de prise de pouvoir par la force » au Niger. Les États-Unis, qui ont exigé « que les membres de la garde présidentielle libèrent le président Bazoum et s’abstiennent de toute violence » en rappelant que le Niger était « un partenaire crucial » de Washington, ont également tout à craindre de ce nouveau putsch au Sahel, analyse le correspondant à Washington de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera. Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun et Luc Michel, géopoliticien belge, spécialiste de l'Afrique interviennent sur le sujet. * RADIO.KAMERUN#1 https://www.podcastics.com/podcast/radiokamerun1/ * KAMERUN#1-TV https://vk.com/kameruntv1
  25. 2023 08 10 Après les indépendantistes modérés, les socialistes espagnols ont demandé jeudi à Carles Puigdemont de leur «permettre de gouverner le pays». C’est que le chef de file catalan qui fuit la justice de l’Espagne détient les clés de sa gouvernabilité. Luc Michel, géopoliticien, décrypte la situation. Le Temps (03 08 2023) : « L’Espagne face au faiseur de roi Carles Puigdemont Après les indépendantistes modérés, les socialistes espagnols ont demandé jeudi à Carles Puigdemont de leur «permettre de gouverner le pays». C’est que le chef de file catalan qui fuit la justice de l’Espagne détient les clés de sa gouvernabilité (…) C’est quand même incroyable que l’Espagne soit aujourd’hui entre les mains d’un proscrit qui l’avait fuie dans le coffre de sa voiture après avoir déclaré l’indépendance de la Catalogne!» Par sa colère, l’analyste Belén Molleda se fait l’écho de la stupéfaction d’une large majorité d’Espagnols et de leurs dirigeants. Quelques heures après les indépendantistes modérés d’Esquerra (ERC), le Parti socialiste a demandé officiellement à Carles Puigdemont de les laisser diriger l’Espagne. A l’issue des législatives générales du 23 juillet, gagnées par des conservateurs incapables de former un gouvernement, tout dépend aujourd’hui de ce séparatiste exilé à Waterloo, en Belgique, pour échapper à la justice espagnole qui réclame sa détention. » * RADIO.LUCMICHEL https://www.podcastics.com/profile/12075-radiolucmichel/ * LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv * EODE http://www.eode.org/ * EODE-TV sur YouTube https://www.youtube.com/user/EODEtv
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