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Phounkeo HappyCultrice

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Everything posted by Phounkeo HappyCultrice

  1. Extrait de - Faire de nos boiteries une danse - écrit par Reza Moghaddassi Quel est donc pour toi le mal à combattre ? Dans certaines traditions, cela reste au niveau d'une dualité où on oppose le bien au mal… Je ne prétendrai pas résoudre ici un mystère devant lequel la philosophie ou la théologie se casse pas mal les dents. Je me contenterai de poser une petite pierre de fondation à cette discussion. Dans l'histoire de l'humanité, c'est toujours au nom du bien - ou presque - qu'on a fait le mal. L'enfer est pavé de bonnes intentions et nous pouvons nous méfier des gens qui, au nom de ce qu'ils appellent le bien, prétendent faire le bien. Alors, qu'est-ce qui permet d'éviter de tomber dans le piège de cet enfer des gens qui veulent le bien ? Autrement dit, qu'est-ce que le mal fondamentalement à l'échelle humaine ? Il consiste à considérer que la personne en face de nous est moins importante qu'un absolu transcendant qu'on revendique, qu'un principe abstrait qu'on invoque, moins importante que la vérité, que la justice, que l'égalité, que la liberté, que Dieu. Le mal, c'est d'abord confondre la personne et ses actes, c'est perdre le contact avec la sacralité de la personne, c'est préférer nos idées à la personne en face de nous. C'est faire la différence entre l'absolu que nous prétendons servir et la personne qui est en face de nous. Dans la tradition islamique, il y a ce passage étonnant dans le Coran, dans lequel Dieu vient de créer l'être humain et demande à tous les anges de se prosterner devant l'Homme. Tous les anges se prosternent alors, sauf un, qu'on appellera le diable, Iblis ou Sheytane. Pourquoi ? Non pas par désir de rébellion, d'indépendance ou de pouvoir, mais par désir justement de ne se prosterner que devant Dieu. Satan est celui qui, au nom de l'Absolu refuse d'honorer la sacralité de l'homme. C'est un passage à faire lire à tous les fanatiques religieux, mais d'abord à tous les petits « diviseurs » (étymologiquement le mot diable signifie celui qui sépare ou divise) que nous sommes à chaque fois que nous détournons notre cœur de celui qui n'épouse pas la même idée que nous ou qui se trompe, à chaque fois que nous réduisons à être à ce qu'il fait, à ce qu’il a, à ce qu'il réussit ou à ce qu'il échoue, bref à chaque fois que nous ne sentons pas la présence de Dieu derrière le visage de l'autre. Lorsque ses disciples demandaient à saint Séraphin de Sarov, quels sont ceux qui sont le plus dans la vérité, il répondait : « ceux qui aiment le plus leurs ennemis ». La racine du bien consiste d'abord à ne pas séparer totalement une valeur, un principe, un idéal ou un Dieu qu'on invoque et la personne qui est en face de nous. Lorsque j'évoque la nécessité de respecter la sacralité de la personne, cela ne veut pas dire laisser les malfaisants faire le mal. Impossible parfois d'empêcher quelqu'un de faire du mal aux autres sans faire un usage de la force, mais il est possible de faire preuve de mesure dans l'usage de cette force en essayant de préserver autant que possible l'intégrité de la personne. Il y a souvent une confusion entre la non-violence et l'absence d'usage de la force.
  2. Ecrit par Thich Nhat Hanh Je ne suis plus en quête Je peux me poser dans cet instant Je suis en même temps le vide et le plein Je suis celui qui aime et celui qui est aimé Toucher la nature de la non-naissance et de la non-mort Le temps est le maintenant Le monde extérieur est aussi vaste que le monde intérieur. Ta bien aimée est déjà en toi. Ne la cherche pas à l'extérieur de toi. Le ciel nous a encore réservé le jour d'aujourd'hui.
  3. Tiré du livre La soif de l'essentiel écrit par Reza Moghaddassi Il faut peut-être toute une vie pour comprendre ce mot qu'on nous a appris dans notre enfance, et surtout pour en vivre pleinement le sens. Il ne se limite pas à une formule de politesse ; il témoigne, s'il est vécu, d'une reconnaissance et d'une gratitude envers celui qui donne. Il est aussi le signe que nous avons su recevoir. « Merci » est beaucoup plus qu'un mot, il est une modalité de l'être. Il est même, vraisemblablement, la porte d'entrée d'une vie qui cherche à goûter à la saveur d'être. Si quelqu'un nous rend un service ou nous offre un cadeau, nous tient une porte ou nous indique notre chemin, nous disons merci parce que nous avons conscience que la personne n'était pas obligée de le faire, qu'elle était même libre de ne pas le faire. Comme l'exprime avec beaucoup d'humour Chesterton, notre merci s'adresse nécessairement à quelqu'un qu'on reconnaît comme une personne et dont on suppose la liberté : « Si l'homme n'était pas libre, il ne pourrait pas dire merci pour la moutarde. » On ne dit pas merci à une chaise de nous permettre de nous y asseoir, mais on dit merci à celui qui nous la présente. Dire merci du fond du cœur, et non par automatisme social, c'est ne pas considérer ce qui est reçu comme un dû, comme quelque chose que l'on mérite et qu'on nous doit, mais comme un don. Voilà pourquoi dire merci est un acte d'humilité : on cesse de prendre de haut celui qui donne, comme si son acte allait de soi, pour se présenter comme son obligé. On reconnaît que l'on a une dette vis-à-vis de l'autre, mais cette dette n'est pas quantifiable. Un tel sentiment de reconnaissance s'arrête bien souvent à quelques cadeaux ou à quelques services qu'on nous rend. Or notre soif de l'essentiel doit nous conduire à passer de simples actes de remerciements à la véritable modalité de l'être qu'est la gratitude. Marc Aurèle consacre intégralement son premier livre des Pensées pour moi-même à remercier, l'une après l'autre, toutes les personnes qu'il a eu la chance de rencontrer et qui lui ont permis d'être ce qu'il est, d'avoir ce qu'il possède. Ces carnets, qui lui servent à « ruminer » l'essentiel, accordent la priorité à prendre conscience de ce qui a été donné. L'éveil à la gratitude apparaît donc, pour le philosophe, comme le point de départ de tout exercice spirituel. Bien des pratiques et prières de différentes traditions commencent d'ailleurs ainsi et rendent hommage soit aux dieux, soit aux ancêtres, soit aux maîtres de la lignée. Pourquoi commencer par remercier ? Parce que c'est par l'essentiel qu'il faut commencer : reconnaître que nous ne sommes pas la cause première de notre existence ni de nos actes, que nous ne pouvons donner que ce que nous avons reçu. Comme pour nous montrer le chemin de la gratitude, notre vie a commencé par l'expérience d'être reçu : nous n'avons pas tant été « jetés au monde », comme on l'entend parfois, qu'« accueillis » dans ce monde, sans quoi nous ne serions pas là pour en parler. « Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie, pour la force. Remercie pour la nourriture et pour le bonheur de vivre. Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même », rappelait le chef shawnee Tecumseh. Vivre ce merci n'exige ni efforts démesurés ni ascèse, mais simplement d'ouvrir les yeux et de regarder sa vie. Pourtant, il nous est difficile de vivre à ce niveau de conscience. Notre drame, selon Bernard de Clairvaux, c'est notre ingratitude. Si nous restons aussi obsédés par ce qui nous manque et si nous nous habituons aussi vite à ce que nous possédons, c'est parce que nous ne voyons pas ce qui nous est offert ici et maintenant. À commencer par la vie. Mais si nous disions merci pour tout ce qui s'offre à nous, nous n'aurions pas le temps de nous plaindre. Bernard de Clairvaux affirme ainsi que la plénitude ne peut venir que de la gratitude, et non de la satisfaction de nos désirs illimités. « Qu'as-tu que tu n'aies reçu ?» dit aussi saint Paul. « Ce que j'ai vient de mon seul mérite, car je l'ai gagné à la sueur de mon front », disent certaines personnes. Mais même à celles-là on pourrait demander : « Es-tu la seule cause de ta santé et de l'énergie que tu as eues pour travailler ? » À qui dire merci pour la vie, pour le soleil, pour la beauté du monde, pour tout ce qui s'offre à nous sans qu'on l'ait mérité et sans qu'il nous soit demandé de rien rendre ? Nous ne le savons peut-être pas. Mais que nous soyons croyants ou athées, seule la gratitude, ne serait-ce qu'à l'égard de la vie, de nos ancêtres ou des êtres qui nous entourent, peut nous permettre d'entrer dans une relation plus profonde au monde. Soit nous sommes conduits à vivre comme un dû notre existence et tout ce qui se donne à nous, soit nous les vivons comme un don. Ces deux attitudes, radicalement différentes, déterminent notre manière de vivre la vie. En réalité chaque journée, voire chaque instant, peuvent devenir l'occasion de remercier, même si on ne sait pas qui. La gratitude n'a pas besoin de connaître le donateur pour être exprimée. L'histoire de la Chute d'Adam et Eve symbolise à certains égards le passage d'une vie placée sous le signe de l'accueil, de l'écoute ou de la réception de l'être à une vie dans laquelle il s'agit sans cesse de ramener les choses à soi ou de les rejeter comme inutiles. Adam et Ève, au lieu de jouir de la présence des fruits de l'arbre, ont cherché à les consommer, c'est-à-dire aussi à les consumer. La Chute symbolise le passage d'un rapport de communion avec l'être, c'est-à-dire d'attention à la valeur des êtres et des choses indépendamment de leur utilité, à un rapport de consommation, c'est-à-dire à une logique dans laquelle les êtres et les choses devraient devenir notre propriété et nous servir, comme si c'était là leur fonction. La difficulté que nous avons à faire de la gratitude un mode privilégié de rapport à la vie découle de ce rapport réducteur et possessif avec le monde. Elle découle aussi de l'habitude qui nous conduit à perdre le sens de ce qui nous est donné pour le vivre comme un dû. On peut donc penser que lorsque Dieu affirme que l'homme devra désormais « gagner son pain à la sueur de son front », il ne s'agit pas tant d'infliger une punition que de rendre possible une rédemption, au sens où le travail et l'effort nous redonnent le sens de la valeur des choses, donc aussi de ce qui nous est offert et qui n'a exigé ni effort ni mérite. C'est par le travail que l'homme comprend que les choses ont un prix et qu'il devient capable de recevoir comme un don ce qui s'offre à lui gratuitement. À l'inverse, celui qui a pris l'habitude de tout recevoir sans effort ne reçoit plus rien, il prend ou il jette sans gratitude.
  4. Tiré du livre La soif de l'essentiel écrit par Reza Moghaddassi Un extrait tiré du livre écrit par Reza Moghaddassi Le silence qui rend présent «Il faut deux ou trois ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire. » Proverbe chinois. Tout concert commence par un profond silence dans lequel le musicien cherche à s’accorder intérieurement avec la musique qu'il va jouer. Ce silence n'est pas le vide mais une sortie du vide. Car, dans ce silence, quelqu'un se prépare à donner le meilleur de lui-même et à habiter ce qu'il va faire. Ce silence plein de promesse dans lequel chacun est appelé à sortir de son bavardage donne toute son importance à ce qui va suivre et permet de transformer un moment comme un autre en un événement. Il produit déjà l'unisson, puisqu'il concentre l'attention de tous dans la même direction. A la fin du concert, avant que les applaudissements ne viennent couvrir – hélas, toujours trop tôt -, un autre silence, plein et riche, bouleversant, donne toute sa grâce à l’événement. Entourée par ces deux silences, la musique est comme arrachée au temps linéaire et entre dans une forme d’éternité – elle a toujours été et sera pour toujours. C’est du silence que s’élève toute musique et c’est au silence qu’elle retourne. Ce sont les silences aussi, tout autant que les notes, qui font la musique de nos vies. Dès que nous voulons accorder de l’importance à ce que nous faisons, dès que nous voulons qualifier ce que nous faisons, nous nous taisons pour nous centrer et nous concentrer : il en est du musicien comme du joueur de tennis qui s’apprête à servir, de celui qui réfléchit avant de parler comme de celui qui se tait pour écouter. Le silence consiste moins à se taire qu’à se recueillir, c’est-à-dire à rassembler ses forces et à sortir de la dispersion (tout le contraire de « s’éclater »). Il vise à nous rendre présent à ce qui est ici et maintenant, et d’abord présent à nous-mêmes. Il vise à trouver une posture qui ne soit pas une imposture. Dans ce silence, qui est en même temps un arrêt dans l’enchaînement de nos activités, nous nous rappelons notre intention. De même qu’il faut au peintre la virginité d’une toile blanche pour commencer à dessiner, de même qu’il faut à l’orateur un silence pour commencer à parler, tout ce qui, dans notre vie, est digne d’être accompli suppose un silence, c’est-à-dire une mise en présence, une intention et une attention. Car ce n’est pas l’absence de bruit qui caractérise ce silence mais le désir d’une présence ; il ne demande pas un effort, mais l’abandon de tout effort. C’est le silence du début. * Il y a aussi le silence de la fin. Ainsi, chaque fois que nous avons accompli quelque chose de noble et de précieux, nous nous sentons le besoin de l'honorer par un silence profond. En ce sens, il est existentiellement paradoxal de dire son amour et d'enchaîner aussitôt sur des paroles vides. « Je t'aime, ma chérie… Au fait, est-ce que tu as sorti du pain du congélateur? » Absurde ! Absurde aussi d'allumer la télévision en tenant dans ses bras son enfant qui vient de naître. Absurde et contradictoire encore de passer d'un enterrement à une boîte de nuit. Parce que tout ce que nous vivons de profond, tout ce qui interpelle profondément notre personne, nous invite à l'honorer. Plus nous rencontrons ce qu'il y a de sacré dans nos vies, plus nous éprouvons le besoin de l'entourer de silence. Le vacarme et l'agitation nous font alors davantage violence, car ils se révèlent à nous comme l'expression même de l’inconscience et de l'inconsistance. Ils constituent une chute dans le superficiel. Cette inconsistance passe inaperçue lorsque nous y sommes habitués, lorsque nous vivons sous un régime d'occupation et de préoccupation, mais lorsque notre quotidien est déchiré par des moments de vérité ou de beauté, elle ne passe plus. Nous réservons ces silences à des moments très privilégiés de notre vie, mais la plupart du temps, nous enchaînons les activités, qu'il s'agisse d'un travail ou d'un loisir, sans les entourer de silence, c'est-à-dire sans être pleinement présent à ce que nous faisons ni au sens de ce que nous faisons. Il y a quelques années, quand j'allais chercher l'un de mes enfants à la garderie, j'étais frappé de voir l'une des puéricultrices prendre particulièrement soin de chaque enfant, comme si chacun était à lui seul un trésor. Elle avait fort à faire, mais ses gestes et son regard manifestaient combien les êtres dont elle s'occupait étaient sacrés. À l'inverse, une de ses collègues effectuait ses tâches avec tout autant de sérieux mais donnait le sentiment qu'elle aurait pu s'occuper de la même manière de pommes de terre. Elle semblait davantage en relation avec des choses qu'avec des êtres. Son travail semblait se limiter à un gagne-pain. Elle accomplissait ses tâches sans âme et sans présence, sans flamme et sans conscience. Nous avons trop souvent tendance à agir comme cette femme en faisant ce que nous avons à faire, mais comme si c'était sans intérêt et insignifiant. Nous profanons notre quotidien en évacuant toute dimension sacrée des différents moments de notre vie, jusqu'à nos gestes de tous les jours. Par exemple, chaque fois que nous nous apprêtons à manger, si nous observions un moment de silence, nous verrions combien le silence peut être puissant. La nourriture cesserait d'être seulement de la matière à mâcher et avaler pour soulager sa faim et pourrait alors être accueillie comme un don de la vie à la vie et comme le fruit du travail des hommes. Plutôt que de nous jeter sur nos assiettes, nous pourrions alors savourer et communier avec la vie. Si, en rentrant du travail, nous nous arrêtions quelques secondes en silence sur le seuil de la porte, pour nous demander ce que nous allons faire entrer dans notre demeure, ce que nous allons offrir à ceux qui nous sont chers et qui habitent ici, nous verrions combien le temps qui va suivre peut en être transformé. En un certain sens, même faire la vaisselle ou sortir les poubelles peuvent être des actes spirituels si on les fait avec la conscience qu'ils consistent, à notre niveau, à mettre de l'ordre et de la beauté dans le monde. Tous ces gestes peuvent sembler artificiels au début, mais grâce au silence, cette qualité de présence va peu à peu se diffuser naturellement dans le moindre de nos actes. Il n'y a en réalité rien d'anodin dans ce qui l'est devenu pour nous. Le silence est le secret d'une vie qui n'est pas simple réaction mais véritable création, qui n'est pas simple récréation mais perpétuelle recréation.
  5. ...et laisser jaillir la lumière Quand j'ai trop souffert, un jour je décide de déposer ce qui est inutile, je m'allège... Plutôt que d'être sans cesse dans l'idée de séparation (entre l'autre contre moi, la nature contre moi, la vie contre moi), je vais naturellement revenir dans l'union. Je suis l'autre, je suis la nature, je suis la vie... Une ouverture du coeur qui permet de déposer les armes, enfin...! Arrêter de chercher, Lâcher, Relâcher, Souffler... Je ne suis plus en quête, je me pose ici et maintenant... chez moi, dans ma résidence principale... et tout va bien et tout est là...
  6. Question de Maude suite à la session Open Up Communication Tu parles de ton expérience sans internet et d'une émotion forte qui t'a traversée pendant cette période. Tu dis avoir décidé de ne plus vouloir revivre cela et en cela tu as acquis foi et confiance. Mais comment savoir que tu ne revivras pas cette émotion aussi fortement ? Est ce que le décider suffit? Ou bien est ce que, quand on va au plus profond de l'émotion, alors on s'en libère pour les fois prochaines ? J'aimerais bien que tu expliques ce point, si c'est possible. Parfois j'ai aussi voulu ne plus vivre telle ou telle émotion mais chez moi, le vouloir ne suffit pas. Il arrive qu'une situation me l'a représente, que je le veuille ou non. Un grand merci pour tes éclaircissements et brise de douceur vers vous tous.
  7. Question de Maude suite à la session Open Up Communication Bonjour Phounkeo, Bonjour à tous, que signifie le terme "insight" exactement ? Lorsque tu en parles avec Anna, j'ai le sentiment que c'est "le vécu", "retour d'expérience" mais dans les sous-titres des vidéos c'est traduit par "intuition". Peux tu stp définir cette notion plus précisément ?
  8. Tiré du livre Méditer, jour après jour écrit par Christophe André Ce n'est pas son corps nu qui nous frappe. Ce n'est pas ce détail étonnant du drap tout blanc, soigneusement déployé sur le tertre caillouteux, d'où commencent à émerger de petites pousses de végétation. Ce n'est pas la position délicate, maladroite et touchante de ses pieds. Non, ce qui nous frappe, c'est son regard, son visage impassible et comme triomphant. Son expression de tranquille certitude. Son regard, qui nous suggère plutôt de poser les yeux sur sa main gauche, sur le rameau d'olivier qu'elle tient comme un trophée, une preuve ou un argument. L'olivier, qui parle de paix et d'espérance. Derrière elle, une sorte de montagne déchiquetée. A y regarder de plus près, il ne s'agit pas d'un massif rocheux mais de bâtiments en ruines. Et ces clôtures qui parcourent les champs, ce sont des tombes avec leurs pauvres croix. Puvis de Chavannes a peint ce tableau un an après la guerre franco-prussienne de 1870, et l'humiliation de son pays dans une défaite éclair, qui précipita la chute du Second Empire. Il l’a appelé L'Espérance, et a reçu beaucoup de critiques à son propos. Mais que voulaient ces critiques ? Qu’au lieu du rameau d’olivier, elle brandisse un fusil, pour repartir en guerre, ou une pelle, pour tout reconstruire ? Indifférente pour toujours à toute idée de revanche, indifférente pour l'instant à toute idée d'action, la jeune fille, sans autre force que son corps mince et nu, prend le temps ; elle prend conscience. Elle éprouve et transmet la conscience des désastres passés et la conscience des nouveaux temps qui viennent. Et l'on remarque alors sous sa main droite, doucement posé sur le drap blanc, que monte déjà vers le ciel une pousse de chêne. « Où est donc ma peine ? Je n’ai plus de peine. Ce n’est qu’un murmure au bord du soleil. » Paul Fort, Chanson à l'aube Ne pas se débattre Lorsque nous avons des difficultés, nous tentons de les résoudre. Nous tentons de les écarter, de les modifier ou de les fuir. Mais il y a des difficultés pour lesquelles ces efforts ne marchent pas : si les problèmes sont en nous (nos pensées ou nos émotions) ou s'ils sont inaccessibles (certaines adversités) ou s'ils n'existent pas encore (nos anticipations). Alors, parfois, il faut juste cesser de s'agiter et de se débattre. Renoncer à nos habitudes face à toute douleur, et admettre qu'elles ne font que compliquer plus encore certaines situations, que les rendre plus confuses et douloureuses. Lorsque vous marchez dans l'eau sur un sol sablonneux, de petits nuages de sable se soulèvent. Vous voulez que l'eau autour de vos pieds redevienne claire ? Vous savez qu’il est inutile de vouloir aplatir les nuages de sable avec vos pieds ou vos mains : vous ne ferez qu’en soulever d'autres. Et, plus vous essaierez, plus il y aura de nuages de sable et plus l'eau sera trouble. Pas d’autre solution que de vous arrêter, de permettre aux nuages de sable d'être là, et d’attendre qu’ils retombent. Et d'observer à nouveau l'eau claire autour de vos pieds… Les nuages de sable sont les expériences de vie douloureuses. La pleine conscience nous recommande, pour y voir plus clair, de prendre un moment pour nous arrêter de vouloir les contrôler, et de juste les regarder se déposer d'eux-mêmes au fond de l’eau… La philosophe Simone Weil écrivait ainsi : Essayer de remédier aux fautes par l'attention et non par la volonté. […] La supplication intérieure est la seule raisonnable car elle évite de raidir les muscles qui n'ont rien à voir dans l'affaire. Quoi de plus sot que de raidir les muscles et serrer les mâchoires à propos de vertu, de poésie ou de solutions d'un problème ? Mais alors, si c'est non pas l'action mais l'attention qui est la solution, vers quoi la tourner, nous sommes coincés, comme enlisés au milieu d’un fleuve. Ne plus chercher à avancer, ne plus pouvoir reculer, mais que faire ? S’arrêter pour respirer Face aux souffrances, aux détresses, commencer par respirer. En général, on préfère ruminer ou se tourmenter ; cela nous paraît plus digne et plus réaliste ou plus efficace, quand on est dans ses soucis. Quelque temps après, on comprend que c'était absurde, bien sûr, de s’être tant inquiété. Mais trop tard ; et, en général, on préfère oublier. Et penser à autre chose. En attendant les ennuis suivants où tout recommencera exactement comme avant. Alors, la pleine conscience nous propose de respirer, de travailler sur notre souffrance lorsqu'elle est là. A ce moment, ne chercher ni à la supprimer, ni à la résoudre, ni même à se sentir bien : juste rester là avec son souffle, comme un vieil ami qui ne sait pas encore quoi nous conseiller, mais qui est avec nous, qui reste à nos côtés. Et sa présence, sa belle présence, est peut-être plus importante, finalement, que le problème lui-même… Notre respiration, en pleine conscience, va avoir peu à peu un effet émollient. Là où la rumination solidifie nos pensées et nos émotions désagréables, la pleine conscience les ramollit, comme la flamme d'une bougie ramollit la cire. Portons nos expériences désagréables à la lumière et à la chaleur de la pleine conscience. Même si nous nous sentons fragiles et démunis, même si nous savons que cela ne changera pas le problème. Pourquoi vouloir commencer par changer le problème ? Et si parfois nous commencions par changer notre réaction au problème ? Le refuge de l'instant présent Lorsqu'on s'arrête pour respirer, même si tout est douloureux autour de nous, on peut se sentir comme dans un refuge. Comme un bateau abrité dans un port ou une baie au cours d'une tempête : tout continue à se déchainer mais on est à l’abri ; un abri imparfait et transitoire, mais un abri. En respirant, on comprend qu'on est vivant, que c’est l’essentiel, que le reste peut attendre, au moins quelques instants. Prendre refuge dans l’instant présent, ce n'est pas avoir résolu le problème, ni trouver une solution. Non, les problèmes continuent et la solution ne jaillira pas du souffle ; encore faudrait-il qu'elle existe, d'ailleurs… Les problèmes continuent mais on a trouvé un lieu sûr d'où les observer, sans être obligé de se débattre par peur de finir submergé ou noyé. Respirer dans l'adversité, c'est placer notre esprit dans un refuge. Pas pour fuir la réalité, pas pour agir, mais pour choisir de voir plus clair, choisir de laisser de l'espace au calme, choisir de laisser une chance à notre intelligence. Quoi que je fasse, quoi que je pense, le problème est là, il est déjà là. Mais, moi, je suis vivant, je suis présent. Et du mieux que je peux, je vais continuer de l'être. Respirer… Bientôt quelque aura changé ; je dois juste accepter de ne savoir ni quoi ni quand. Leçon 16 Lâcher prise, c'est quoi ? Ce n'est pas fuir le réel par la distraction (« Allez change-toi les idées ») ou l'autopersuasion (« Détends-toi, tout ira bien ») : ça, nous savons déjà le faire, et parfois d'ailleurs, ça marche. Mais pas toujours. Non, lâcher prise, c'est autre chose, de bien utile aussi : c'est rester là, présent, dans une attitude mentale particulière. Restez là en renonçant à contrôler, à trouver une solution. Mais rester là. Faire confiance à ce qui va arriver. Sans naïveté, mais avec curiosité, sans cesser d'être attentif. Comme un nageur qui interrompt ses mouvements et se laisse porter par le cours du fleuve. Il ne s'agit pas de passivité mais de présence.
  9. I can't be someone else, I am who I am in this moment. I wanted to share with you this practice of welcoming and accepting ourselves, fully, completely and totally... We are always trying to be more, to be better, to be other than what we are. If we accept to simply be what we are at this moment, then transformation can happen (versus, I actuate by will). Let's stop seeking for something, and just be there... Can I love myself the way I am ? Breathing in, breathing out settling down in my breath, in love...
  10. Je ne cherche pas à être plus ou autre. Je suis ce que je suis à cet instant. La méditation commence à 8min50 J'avais envie de partager avec vous, dans cette pratique de l'accueil de soi, pleinement, intégralement et totalement... Nous cherchons sans cesse à être plus, à être mieux, à être autre que ce nous sommes. Si nous acceptons d'être tout simplement ce que nous sommes à cet instant, alors la transformation peut se produire (versus, j'actionne par la volonté). Arrêtons de chercher, et soyons simplement là...
  11. Gratitude de votre soutien et de cheminer ensemble ! S'offrir des espaces d'appréciation de la Vie ! C’est tellement bon de ressentir mon univers qui s’expanse lorsque jaillissent toutes ces preuves de soutien, de confiance, d’enthousiasme et de joie que vous m’avez témoignées ! Cela me donner force, courage, stimulation 🤗💓 UN IMMENSE MERCI... Je vous souhaite également de Vivre vos rêves les plus fous, parce que tout est possible. Et ensemble, ça peut se manifester plus vite ! Si ce que je mets en place résonne pour vous et que vous avez l'élan de soutenir parce que vous n'avez pas pu le faire avant, n'hésitez pas à me contacter 😉 A tout bientôt pour de nouvelles aventures ☀️
  12. Question de Maude lors de notre session Open Up Communication Voici la question de Maude : "Tu as dis que lorsque l'on est pleinement dans le présent, quand notre conscience est pleinement orientée vers ce moment présent, alors des choses évoluent et se débloquent. Peut-on dire que pour guérir, il s'agir d'être pleinement ici et maintenant avec toute sa conscience ?" Contacter le "présent" permet de s'ouvrir à un potentiel de guérison. Dans ce présent, il n'y a plus d'espace-temps. Le processus de guérison permet de dénouer des nœuds et de se libérer progressivement. Lorsque les pensées ou les émotions me déstabilisent, les pratiques du verbe "être" permettent de savoir comment revenir dans ce "présent". Plus la situation est inconfortable, plus elle est propice à la guérison en profondeur. Le processus profond de guérison dépend aussi de son niveau, de son intensité et de sa qualité de présence. On ne sait pas quand et comment ce processus aura lieu, on garde une humilité sur les mystères de la vie.
  13. Est-ce que je sais vraiment pleinement donner / recevoir ? Lorsque je sais recevoir, la personne reçoit autant que je reçois. Donner et recevoir simultanément. Lorsque je donne avec toute ma vulnérabilité et mon ouverture de coeur, alors je sens que je donne autant que je reçois. Finalement, c'est de l'Amour partagé sans attente, dans son essence, dans sa douceur et en toute puissance. "Quoi que vous fassiez, faites-le avec le désir de servir la vie. Servez les êtres humains avec compassion, et si votre but est de contribuer à leur bien-être et que vous faites cela de plein gré, cela rencontrera alors votre besoin de contribuer, et quand nous donnons de cette manière là, il devient très difficile et très subtil en fait, de dire qui donne et qui reçoit." Marshall Rosenberg
  14. Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie écrit par François Cheng "Et puis il y a tout ce qui relève de l'intervalle, de l'interstice, de l'entrecroisement, de la rencontre : une libellule qui s'attarde sur un roseau tremblant, un lézard qui sillonne un rocher couvert de lichen, un rayon du couchant révélant un pan de mur suranné, et chez les humains, parfois, un échange de regards plus fulgurant que la foudre... Aussi fascinante qu'intrigante, cette beauté semble nous faire signe pour nous dire que l'univers est désirable et signifiant." "Au-delà de cette beauté physique, à un degré supérieur, réside celle du coeur et de l'âme. Beauté spirituelle, tout intérieure, qui n'est plus définie par des traits extérieurs, mais transparaît à travers le regard et les gestes. Un regard ardent, transparent, aimant et aimantant, un geste de sympathie, de générosité, de tendresse, de consolation, de sacrifice, en un mot de don, tout cela relève de cet ordre supérieur de la beauté du coeur et de l'âme qui a pour source la Donation primordiale et pour expression l'amitié et l'amour. Quand ceux-ci, désintéressées, se haussent jusqu'à l'universel, ils constituent la plus haute réalisation humaine. Car la Donation rappelle l'avènement de la Vie même, elle rejoint le beau geste originel qui est d'inspiration divine." Rappelons ce que disait Bergson : "Le degré suprême de la beauté est la grâce, mais par le mot grâce, on entend aussi la bonté. Car la bonté suprême, c'est cette générosité d'un principe de vie qui se donne indéfiniment. C'est là le sens même de la grâce." A cette magistrale formule du philosophe, j'ai proposé l'écho suivant : "La bonté est garante de la qualité de la beauté ; la beauté, elle, irradie la bonté et la rend désirable."
  15. Accueillir cette part inconfortable et non connue de moi... M'autoriser à pleurer sans retenue, sans complainte... Pleurer en accueillant cette part de moi qui se lâche et en prendre soin, en être responsable...
  16. Quand la vulnérabilité me ramène à la source de vie. Une communion d'âmes qui me permet de me laisser aimer, d'être soutenue, de laisser ma vulnérabilité se vivre... et s'expandre vers une puissance de vie infinie ! Je suis prête à me mettre à nu, à partager ma vulnérabilité où je reviens dans cette source d'amour... Livre Et maintenant, je vois écrit par Thich Nhat Hanh
  17. Du sentiment d'impuissance... à la vulnérabilité Selon moi, dans ce sentiment d'impuissance, il y a une résistance. Je n'arrive pas à accepter que, devant cette situation, je ne sais pas, et j'aurais envie de changer ce qui est. D'où un abattement, un découragement, une frustration... L'impuissance se transforme en vulnérabilité lorsque, quelque chose en moi lâche. La vulnérabilité, c'est accepter de ne pas savoir, accueillir ce qui est, et devant ma 'petitesse', je m'en remets à plus grand que moi. Alors des horizons peuvent s'ouvrir. De l'espace se crée, et je vois que si petite soit la lumière, il y a des ouvertures...
  18. Pour Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs écrit par Marshall B.Rosenberg "Nous nous cramponnons tous à notre histoire, car elle sert d'ancrage à notre identité. Alors, quand Marshall nous invitait à parler un langage de paix, il nous invitait en même temps à adopter une nouvelle identité." "Ce n'est pas ce que vous faîtes qui compte, c'est la qualité de votre attention" "Le seul moyen de mettre fin à toute violence est de renoncer à notre histoire. Il est impossible d'accéder à l'Eveil tant que l'on a un intérêt personnel dans le monde." "En Inde, il existe un ancien modèle de vie non violente qui s'appelle l'Ahimsa. L'Ahimsa se définit habituellement comme la non-violence, même si son champ sémantique s'étend de la résistance passive du Mahatma Gandhi à la vénération pour la vie d'Albert Schweitzer. Le premier axiome de l'Ahimsa pourrait se traduire par "Ne fais pas de mal". Ce qui m'a beaucoup impressionné chez Marshall Rosenberg... c'est qu'il avait compris les deux niveaux de l'Ahimsa : celui de l'action et celui de la conscience. "Il ne s'agit pas de changer vos actions mais de changer votre conscience." "La conscience désintéressée est l'état dans lequel nous sommes lorsque la nature, l'art ou la musique suscitent notre émerveillement."
  19. Pour Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs écrit par Marshall B.Rosenberg "Nous nous cramponnons tous à notre histoire, car elle sert d'ancrage à notre identité. Alors, quand Marshall nous invitait à parler un langage de paix, il nous invitait en même temps à adopter une nouvelle identité." "Ce n'est pas ce que vous faîtes qui compte, c'est la qualité de votre attention" "Le seul moyen de mettre fin à toute violence est de renoncer à notre histoire. Il est impossible d'accéder à l'Eveil tant que l'on a un intérêt personnel dans le monde." "En Inde, il existe un ancien modèle de vie non violente qui s'appelle l'Ahimsa. L'Ahimsa se définit habituellement comme la non-violence, même si son champ sémantique s'étend de la résistance passive du Mahatma Gandhi à la vénération pour la vie d'Albert Schweitzer. Le premier axiome de l'Ahimsa pourrait se traduire par "Ne fais pas de mal". Ce qui m'a beaucoup impressionné chez Marshall Rosenberg... c'est qu'il avait compris les deux niveaux de l'Ahimsa : celui de l'action et celui de la conscience. "Il ne s'agit pas de changer vos actions mais de changer votre conscience." "La conscience désintéressée est l'état dans lequel nous sommes lorsque la nature, l'art ou la musique suscitent notre émerveillement."
  20. Soyons créatif et joueur pour créer un univers de rappels à l'essentiel Des rappels simples pour être inspiré au quotidien dans ce qui nous anime et nous met en joie d'être !
  21. Savoir utiliser ce super pouvoir qui nous est offert à notre naissance : la respiration ! C'est si bon d'explorer ce souffle de vie, de mieux le connaître et de savoir mieux l'utiliser, quel cadeau ! Si je prends le temps, le soin de me relier un peu plus à ma respiration, la vitalité, la joie, la simplicité de vivre se joindront naturellement à mon chemin. Si vous en avez l'élan, on peut explorer ensemble https://www.phounkeo.world/events
  22. Prendre le temps pour les relations précieuses que l'on a... On a l'impression que les relations sont acquises, qu'elles seront toujours là mais en fait, non. La relation se cultive en y dédiant du temps... car c'est bon pour soi et bon pour l'autre... Et la relation avec soi...? Est-ce que je m'offre aussi des espaces de simplicité avec moi-même ? Une chanson qui est venu dans ma playlist ce matin, synchronicité... ☺️ "Take care" par Imany
  23. Conte écrit par Hervé Brugnot - Tiré du magazine Tribu du Vivant Un mythe qui nous lie au monde Le voyage initiatique est présent chez tous les peuples racines. Le voyage symbolique est essentiel pour grandir, pour prendre conscience de nos forces et de nos fragilités. Qu'en est-il dans notre monde moderne ? Que sont devenus ces rituels ? Et si nous les réinventions ?...
  24. La beauté réside dans les yeux de celui qui regarde... Qu'y a-t-il de plus beau à vivre que l'instant présent ? Nos plus beaux paysages à l'intérieur de soi, en résonance avec l'extérieur... Aimer la beauté qu'il y a en soi pour s'aimer, aimer, être aimé, essaimer...
  25. Accueillir ce qui est là, le Présent de la Vie Cette méditation guidée me permet de revenir au centre de mon être en accueillant ce qui est là, la vie qui se déroule telle qu'elle est, sans rien ajouter, sans rien enlever, sans commentaire ni analyse. Tout simplement s'offrir un espace où je n'ai rien à faire, où je suis juste là, à l'écoute et en réceptivité...
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