Anne Desmarest de Jotemps
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D’habitude je parle de bijoux et pas des montres, les spécialistes savent que ce n’est pas le même secteur et les néophytes comme moi savent, et bien, qu’ils n’y connaissent rien ! Mais l’Etude Chayette et Cheval, spécialistes de la vente aux enchères horlogères, m’a fait parvenir son ouvrage « 40 ans de mécanismes du temps » qui à travers une sélection de mécanismes horloger, retrace notre lien au temps. Alors j’ai trouvé qu’en ce moment justement ou entre confinement, déconfinement, reconfinement et restrictions horaires diverses et variées, le temps oscillait entre la longueur des réunions zoom et la préciosité du temps partagé avec ceux qu’on aime et qu’il valait bien qu’on le célèbre, comme le joyau qu’il est. C’est pourquoi j’ai choisi de parler de la montre de carrosse car en plus du temps, cet objet nous réfère aussi aux déplacements que l’on ne peut plus toujours faire, à la distanciation toujours plus nécessaire. J’ai fait le pari de vous distraire en vous emmenant aux temps des carrosses et de vous faire découvrir ainsi un bijou de voiture de l’époque. Et parce que, comme je vous l’ai dit je ne connais pas les montres, je suis allée à la rencontre du commissaire priseur Charlotte Van Gaver, pour nous expliquer ce joyau disparu : la montre de carrosse. Je remercie chaleureusement le Charlotte Van Gaver commissaire priseur de l’Etude Chayette et Cheval pour cette découverte. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Et justement la semaine prochaine je vous donne RDV pour une nouvelle thématique du podcast « Il était une fois le bijou », ce sera la 4e saison et nous parlerons des joailliers du rap. Oui Oui j’ai hâte de vous y retrouver ! Le dimanche suivant ce sera notre RDV avec le podcast Brillante le podcast des femmes de la joaillerie. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée et encouragez- moi en partageant l’épisode sur vos réseaux sociaux. Si vous êtes sur Apple podcast ou sur You tube mettez de jolis commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! A bientôt pour un prochain bijou comme un bisou.
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Brillante #7 Flavie Paris, joaillière inspirée
Anne Desmarest de Jotemps posted an episode in Brillante
Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillante, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une jeune femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la prochaine génération se prépare ainsi à devenir brillante. Dans cette émission, je reçois aujourd’hui une femme brillante, Flavie Paris, La joaillière qui a créé avec le street artist le diamantaire une collection particulière vraiment symbolique à collectionner d’urgence. Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Flavie Paris sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Dimanche prochain, je vous retrouve sur le podcast « le bijou comme un bisou ». et la semaine suivante commencera une nouvelle saison du podcast « il était une fois le bijou ». Des idées sur le sujet ? Ah c’est une surprise, je vous donne rdv le 2 mai ! Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée et partagez sur vos Réseaux sociaux Si vous êtes sur Apple podcast ou sur Youtube encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Je vous souhaite une semaine brillante, à dimanche prochain et en attendant soyez Brillante ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Thomas Fouqueray Ingénieure son Alice Krief, Les Belles Fréquences-
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Dans cette 3e saison, du podcast « Il était une fois le bijou » je vous invite à plonger au cœur du diamant. Il est selon l’inoubliable Marylin, « The girl best friend », mais également, suivant les légendes le fruit des étoiles, et donc naturellement, une amulette ou un talisman. Pour les chercheurs, comme le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle, François Farges que nous avons entendu dans l’épisode 1 le diamant appartient à notre histoire, celle de notre savoir-faire. Pour les scientifiques, c’est un matériau d’exception, dont la structure atomique et l’extraordinaire dureté avec l’indice maximal de 10 sur l’échelle de Mohs, n’est qu’une des propriétés essentielles à la recherche de demain comme l’a expliqué Alix Gicquel la créatrice du laboratoire français qui fait pousser les diamants chez DiamConcept. Pour tous les amoureux du diamant, c’est un miracle de la nature comme nous l’a raconté Mina El Hadraoui la Directrice France du Natural Diamond Council. Pour les gemmologues c’est une perpétuelle source d’étonnement avec ses feux tout aussi exceptionnels que rarissimes et ses 1500 couleurs comme Tony Haddad, le diamantaire spécialiste du diamant de couleur nous l’a appris. Le diamant, c’est aussi un symbole, une icône reconnue dans le monde entier que le street artist que l’on nomme Le Diamantaire appose sur les murs du monde entier. Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe pourquoi ce symbole ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Ainsi se termine cette saison Diamant forever. La nouvelle saison commencera le 2 mai. Mais avant ce rendez-vous ce sera dans un épisode du podcast « le bijou comme un bisou » que je vous raconterai une histoire du dimanche soir. En attendant, la semaine prochaine, c’est dans le podcast Brillante que je recevrai Flavie Paris, la joaillière qui a justement créé avec ce Street artiste, Le Diamantaire, une ligne de bijou vraiment symbolique. Car comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Alors pour ne manquez aucun de notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et partagez sur vos réseaux sociaux Si vous êtes sur Apple podcast mettez de jolis commentaires c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign Ingénieure son : Alice Krief , les belles fréquences
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pétence pour la confection des fleurs et de colifichets et en niveau puisque le prestige de la Maison est supérieur. Puis elle devient Première garnisseuse chez Cordeau et Laugudin, avant de vivre sa première expérience internationale à Barcelone. Et en 1889, Jeanne Lanvin ouvre sa première boutique de chapeaux à l’entresol du 16 rue Boissy d’Anglas. Il lui faut à peine 4 ans pour obtenir son pas-de-porte rue du Faubourg Saint Honoré qui est encore aujourd’hui le siège de sa société et c’est elle qui donne du travail à sa famille. Encore quelques années et elle se marie puis divorce avec le comte italien Emilio di Pietro (alors que le divorce en France n’est rétablit que depuis 1884). Mais en 1897 est née sa fille Marguerite, et tout change. Elle crée une mode enfantine. A cette époque les bébés sont emmaillotés, puis garçons et filles ont une robe jusqu’à l’âge de propreté et enfin ils sont habillés comme les adultes. Jeanne veut pour sa fille une mode particulière, plus libre, en un mot confortable. Elle ne révolutionne pas les formes mais les adapte subtilement, un pli d’aisance par ci, un coup de ciseau par là, une broderie en petit poisson,… avec un soin du détail et de la façon qui la caractérisera toujours et un choix de tissu de très grande qualité. Et comme elle tient à donner une éducation à sa fille, la petite côtoie d’autres enfants dont les parents veulent et peuvent offrir ces mêmes vêtements à leur progéniture. Plus fort même, ces femmes ont bientôt envie de ces tenues pour elles-mêmes. C’est l’enfant qui devient le modèle de l’adulte et c’est une révolution. Jeanne Lanvin, l’entrepreneur, prend alors toute sa dimension. La création des départements se succède dans un développement horizontal inédit : 1908 ouverture du département « enfant », 1909 « Jeune fille et femme », 1913 le secteur « fourrure » propose même aux clients, comme une conciergerie avant l’heure, de conserver leur fourrure pendant l’été. En 1920 elle ouvre la « décoration » car à l’époque on redécorait l’ensemble d’une pièce, du meuble aux objets via les tentures, on peut encore admirer son boudoir au Musée des Arts Décoratifs et si la salle de bain de La Duchesse d’Albe n’est plus visible, on peut encore visiter à Paris le théâtre Daunou réinventé du bleu Lanvin. En 1922 apparait le département « Sport » pour répondre aux engouements de la Belle époque. En 1924 c’est la création du secteur « Parfum ». Enfin en 1926, s’ouvre le département « Homme » qui est une totale innovation car auparavant les dames s’adressaient à des couturières et les messieurs à des tailleurs, 2 corps de métiers considérés comme complètement différents. En à peine 30 ans, sans sponsors ni pygmalions, Jeanne Lanvin crée une proposition globale de luxe qui intervient dans tous les aspects de consommation Lifestyle de ses clients. Pour l’espace de vente, elle a acheté le 15 de la rue du Faubourg Saint Honoré en 1915 juste en face de sa boutique qui fait angle entre la rue Boissy d’Anglas et la rue du faubourg où elle était déjà installée et qu’elle finira par racheter, créant ainsi une super surface, prémices des grandes enseignes de luxe d’aujourd’hui. A chaque fois elle s’entoure de jeunes talents et les faits connaitre, une avant première des Directeurs Artistiques que les grandes Maisons mettent aujourd’hui en avant comme promesse d’innovation et de créativité renouvelée. Les talentueux Paul Iribe et Armand-Albert Rateau participent ainsi à sa légende. Car il s’agit bien d’une légende. Jeanne Lanvin est discrète, elle n’est absolument pas mondaine et il faut vraiment chercher pour savoir qu’elle s’est remariée avec Xavier Mélet, le journaliste au quotidien Le Temps, Consul de France à Manchester. Par contre sa dévotion pour sa fille est connue de tous, une attitude authentique qui est photographiée et devient même le logo de la Maison, un puissant facteur d’émotion auquel on s’identifie. La Maison devient ainsi une véritable marque, avec un ADN fort et une présence internationale, en ouvrant des succursales de Deauville à Barcelone, de Cannes à Buenos-Aires. Le parfum reçoit un accueil mitigé en France, qu’importe il fait un tabac aux Etats-Unis et elle le réintroduit sur le marché européen tout auréolé de cette aura de réussite Outre-Atlantique, et ça marche ! La production est soigneusement contrôlée et garanti le savoir-faire français. Elle aime les couleurs -notamment tous les bleus jusqu’à créer un bleu quattrocento inspiré des peintures de Fra Angelico et que l’on authentifie encore aujourd’hui de «bleu Lanvin»- alors elle crée son propre atelier de teintures à Nanterre en 1923. De la même façon il n’y a pas une pièce emblématique mais un style que l’on qualifierait aujourd’hui d’intemporel. Elle reprend la robe mise à la mode par l’impératrice Eugénie avec le buste fin et la jupe bouffante. Enlève les corsets, les cerceaux et les épaisseurs, bref tout ce qui engonce et crée ce que les petites filles appellent encore la robe qui tourne et ce que les jeunes filles et toutes les femmes portent encore aujourd’hui comme LA robe toute simple, élégante, stylée et parfaite. Les tissus (la soie, le crêpe marocain, la mousseline) sont fluides, fins et légers et ce qui caractérise la robe Lanvin ce sont les broderies et les perlés lesquels dessinent les motifs géométriques de l’Art Déco avec une virtuosité inégalée. Jeanne Lanvin a pour cela installé 2 ateliers spécialistes de chaque technique au cœur même de sa Maison. Dans l’atelier de broderie on pique, on entrecroise les fils colorés ou métallisés. Dans l’atelier de perlé, on brode avec des perles de verre et des rocailles, blanches ou de couleur, plates ou rondes mais aussi des paillettes et des sequins, des petits miroirs et des rhodoïds, des coquillages et des coraux et des strass Swarovski. Ces techniques sont gardées secrètes comme la manière de superposer les sequins par ordre de grandeur pour former des cônes. Mais la profusion de ces broderies transforme les robes en bijoux. D’ailleurs le Vogue de 1925 écrit « les broderies de perles somptueuses comme un travail de joaillerie restent les plus élégantes pour le soir ». La robe devenu bijou est tellement harmonieuse dans sa rutilance que le moindre joyau serait de trop. Dans certains modèles le bijou est attaché à la robe comme sur « courtisane » de 1912 où partent de chaque épaule un très long ruban perlé et pailleté dont l’extrémité est frangée de rocaille et qui se noue négligemment presque à la taille et se termine sous le genou comme un immense sautoir. En 1925 la robe Lesbos est d’une fraiche couleur absinthe sur laquelle les broderies forment ces longs colliers de la Belle Epoque directement cousus sur la robe et qui coulent tout le long des pans de la jupe. Sur la robe « Mille et une nuit » de cette même teinte, présentée à l’Exposition Universelle des Arts Déco, ce sont des nœuds entièrement brodés et perlés qui s’étendent du nombril jusqu’au bas du vêtement. En rappel des bracelets tout aussi décorés, attachés à la robe, entourent le haut des bras et s’agrémentent de longs rubans perlés comme des ailes de papillon étincelants qui bougent et rutilent à chaque mouvement. Jeanne Lanvin, et c’est une innovation, aime décorer le dos. La robe prisonnière II de 1936 présente un interminable motif géométrique qui coure tout le long de la colonne vertébrale. Dans d’autres modèles les broderies perlées sont amovibles pour laisser l’opportunité d’un porté en journée ou pour le soir. La robe Tulipe présente, un dos entièrement brodé que la cliente peut choisir de faire coudre ou non. La toilette « Fleur de pois » possède une encolure bijou au dos duquel se superpose (ou s’enlève) un immense plastron de 4 rangées de broderies perlées qui souligne la cambrure de sa matière souple et scintillante. La « Papillon Noir » montre un dos agrémenté d’un immense col amovible identifiant la femme par ses dimensions et sa légèreté à ces lépidoptères. Par ailleurs, les robes sont sobres, en une seule couleur et avec une coupe pure qui en soulignent l’élégance. L’attention est d’autant plus focalisée sur ces broderies et perlés qui forment l’encolure et transforment la robe en bijou. Sur Eurydice ce sont de grosses boules de petites perles blanches brodées en circonvolution qui tranchent sur le noir du tissu. Sur Monna-Vanna les rhodoïds taillés en pointes de diamants s’ajustent en pectoral précieux. Sur la toilette Claridge (1936), les broderies s’étendent de la poitrine aux épaules en arabesques précieuses. D’autre fois, le bijou se décline, comme sur le modèle Théodora (1929) où les broderies d’un col Claudine en pétales de marguerites se retrouvent aux poignets et s’étendent sur la main comme un gantelet de diamants. Comme dans le modèle Rosolis (1927) où les décorations de l’encolure répondent à 3 rangs de perles qui courent sur tout l’avant bras. La tenue entière peut être un bijou : la robe comme les accessoires. Des turbans irisés de perles se mettent dans les cheveux, comme le modèle Impérial qui couronne la coiffure de perles jusqu’aux oreilles. Ou encore le chapeau du soir des années 40, couvert de fleurs de perles et dont les broderies qui pendent de chaque côté de la tête peuvent se transformer en boucles d’oreilles. Jusque dans les années 40, Jeanne Lanvin emploiera plus de mille ouvrières spécialistes pour créer ces centaines de modèles où le bijou se fond à la robe dans un mariage intime d’élégance et de savoir faire d’excellence. De l’Exposition universelle de San Francisco en 1915 à Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris de 1925, en passant par le défilé en 1935 sur paquebot Normandie à destination de New York, jusqu’à l’exposition du Golden Gate à San Francisco en 1939 et au Théâtre de la mode en 1945, Jeanne Lanvin aura fait rayonné le savoir faire français dans le monde entier en ayant imaginé et réunit les conditions des empires du luxe moderne. Elle s’éteint, Officier de l’Ordre de la Légion d’honneur, le 6 juillet 1946 et sa fille devenue Marie-Blanche de Polignac reprendra la Maison. Ainsi se termine cette histoire des robes bijoux de Jeanne Lanvin et je remercie chaleureusement le département Patrimoine de Lanvin sans lequel cette émission n’aurait pas eu lieu. Je tiens à faire une dédicace spéciale à Séréna, Axelle, Nathalie, Caroline et Candice pour vos jolis messages sur LinkedIn ainsi que Juwelenstyle et Chiara pour ceux sur Instagram. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Et justement la semaine prochaine ce sera sur le podcast thématique « Il était une fois le bijou » que le street artiste Le diamantaire, nous parlera des diamants qu’il appose sur les murs du monde entier dans cette saison 3 appelée Diamant forever. Le dimanche suivant sur le podcast Brillante ce sera la joaillière Flavie Paris qui nous parlera de sa collection spéciale créée justement avec Le Diamantaire. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et encouragez- moi en partageant l’épisode sur vos réseaux sociaux. Si vous êtes sur Apple podcast mettez de jolis commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! A bientôt pour un prochain bijou comme un bisou. Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Dans cette 3e saison, du podcast « Il était une fois le bijou » je vous invite à plonger au cœur du diamant. Il est selon l’inoubliable Marylin, « The girl best friend », mais également, suivant les légendes le fruit des étoiles, et donc naturellement, une amulette ou un talisman. Le diamant, c’est aussi un symbole, une icône reconnue dans le monde entier et depuis les anciens textes bouddhistes il est considéré comme la vérité, éternel. Pour les chercheurs, comme le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle, François Farges que nous avons entendu dans l’épisode 1 le diamant appartient à notre histoire, celle de notre savoir-faire. Pour les scientifiques, c’est un matériau d’exception, dont la structure atomique et l’extraordinaire dureté avec l’indice maximal de 10 sur l’échelle de Mohs, n’est qu’une des propriétés essentielles à la recherche de demain. Pour les amoureux du diamant, c’est un miracle de la nature et pour les gemmologues c’est une perpétuelle source d’étonnement avec ses couleurs et ses feux tout aussi exceptionnels que rarissimes. . Et justement je reçois aujourd’hui Tony Haddad, le diamantaire spécialiste du diamant de couleur.(diamprest.com) Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe quels sont toutes les couleurs du diamant ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Lors du prochain épisode, sur cette thématique « Diamant Forever », c’est le Street artiste qui se nomme Le Diamantaire qui nous expliquera pourquoi il recrée le symbole du diamant pour l’accrocher sur les murs du monde entier A la suite, dans le podcast Brillante que je recevrai Flavie Paris, la joaillière qui a créé avec ce Street artiste une ligne de bijou vraiment symbolique. Mais avant ce rendez-vous ce sera un épisode du podcast « le bijou comme un bisou » que je vous raconterai une histoire du dimanche soir. Car comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Alors pour ne manquez aucun de notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et partagez sur vos réseaux sociaux Si vous êtes sur Apple podcast mettez de jolis commentaires c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign Ingénieure son : Alice Krief , les belles fréquences
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Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillante, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une jeune femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la prochaine génération se prépare ainsi à devenir brillante. Dans cette émission, je reçois aujourd’hui une femme brillante, Stéphanie des Horts, l’auteur du livre La Panthère, qui nous ressuscite pour nous un autre femme brillante Jeanne Toussaint la directrice mythique de Cartier. Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Stéphanie des Horts sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. La prochaine invitée sur ce podcast « Brillante » sera la joaillière Flavie Paris qui a réalisé une collection spéciale avec le Street Artiste appelé Le Diamantaire. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Dimanche prochain, je vous retrouve sur le podcast « il était une fois le bijou » pour un épisode sur le diamant avec le spécialiste des diamants de couleurs Tony Haddad. Puis ce sera un nouvel épisode du podcast « le bijou comme un bisou ». Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée et partagez sur vos Réseaux sociaux Si vous êtes sur Apple podcast ou sur Youtube encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Je vous souhaite une semaine brillante, à dimanche prochain et en attendant soyez Brillante !
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Je ne sais pas vous, mais ma semaine a été compliquée alors j’avais besoin d’une pincée de vitamine, un petit coup de pep’s comme une potion magique une lampée de soleil liquide. J’ai donc décidé de vous parler du Orange, la couleur tonique des œufs d’oursin et des flammes, de la fleur du souci et de la mimolette, des carottes et des poissons clowns. Le mot « orange » viendrait directement de l’orange le fruit. Alors on le repère au XIe siècle dans l’arabe, puis évidemment il arrive en Espagne à la suite du négoce et des guerres mais il n’apparaît en français qu’au XVIe siècle. Après tout ce fruit a été longtemps un luxe, ce qu’on a aujourd’hui oublié et je me souviens de mon arrière grand-mère qui me disait qu’elle recevait une orange comme cadeau à Noël. Puisqu’on en est au mot n’oubliez pas que c’est un adjectif invariable et si on dit des pierres précieuses orange on ne mets pas de « s » à la fin, alors que si on parle des feux orangés d’une spessartite on mettra un « s ». Et la racine de « orange » vient naturellement du mot or. Si ce mot apparait tardivement dans notre vocabulaire c’est aussi parce qu’il a été longtemps difficile à produire. Bien sûr tout le monde sait que le « orange » vient du mélange du rouge et du jaune. Mais en fait la nature des composants et la conservation du colorant ont longtemps posé problème. Dans l’Antiquité on utilise le réalgar qui est rouge avec l’orpiment qui est jaune. Le souci c’est que ce sont 2 sulfures d’arsenic, naturels certes mais super toxiques et qui en plus réagissaient mal avec les autres couleurs et les empêchaient de sécher. Au Moyen Age on essaie le minium de plomb mais il devient noir en séchant. C’est en 1797 que Louis-Nicolas Vauquelin, pharmacien et chimiste français, découvre le chrome. Ce qui révolutionne la peinture en créant des pigments orangés. Les impressionnistes en feront un usage enthousiaste. Puis on découvre le cadmium et en 1820 le chimiste Friedrich Stromeyer obtient un sulfure de cadmium qui donne un orange bien vif comme on l’aime. Problème : on suspecte quand même la toxicité de ce mélange qui en plus reste cher. En bref si l’orange est au catalogue des marchands de couleurs depuis 1850, il faudra quand même attendre le XXe siècle pour qu’elle soit abordable et non toxique. L’orange symbolise l’énergie d’autant que les aliments qui sont oranges contiennent de la vitamine A et/ou de la vitamine C. Cette symbolique est tellement ancrée que vos cachets de vitamine C sont teintés exprès en orange ou ont le goût d’orange pour vous rassurer sur leur efficacité. Alors cette couleur est liée à l’action et évoque aussi bien la chaleur et l’été, que le feu et l’automne. En Asie, la couleur orange vient du curcuma et surtout du safran utilisé en cuisine, en pharmacopée comme en teinture. Lié au bouddhisme, l’orange est la couleur spirituelle du 2e chakra, appelé Svadhisthana en sanskrit, il est le chakra Sacré. On le trouve sur le ventre, 5 cm en dessous du nombril. C’est le centre énergétique en lien avec les fluides qui lie la vie. Il est la porte d’entrée pour l’épanouissement de l’être humain grâce à ces goûts. Il influence les émotions, la relation avec les autres, la joie de vivre, l’estime de soi et la relation à l’argent. Dans la Rome antique, l’orange symbolise l’indissolubilité du mariage et d’ailleurs, le voile de noces était orange. En Europe in n’y a pas vraiment de symbolique spirituelle lié à l’orange. A l’exception de la couleur de cheveux associé, le roux, qui est entachée religieusement de suspicion. Judas était roux et on en a profité pour bruler beaucoup de femmes dénoncées comme sorcières et qui n’avaient d’autres caractéristiques que d’être rousses. Il en ressort que la couleur orange dans une symbolique est parfois entachée de dissimulation et d'hypocrisie. Mais généralement, cette couleur véhicule des valeurs de communication et de créativité, transmet la joie, le plaisir et l’optimisme. En plus d’être synonyme de vitalité, de force et d’endurance. Par ailleurs, l’orange est la couleur qui se distingue le mieux dans l’environnement alors elle est utilisée pour signaler les dangers dans de nombreux domaines. Par exemple en France la Vigilance Orange est le niveau d’alerte de la sécurité publique. Le diamant orange existe et oui ! Mais il est rare, très rare. Le Diamant The Orange a été trouvé en Afrique du Sud, pèse 14,82 carats c’est-à-dire qu’il est gros comme une amande. Sa couleur est qualifiée de "vivid" donc c’est le top en matière de couleur. Il a été vendu en 2013 par Christie’s New York, 35,54 millions de dollars ce qui était un record mondial. Un autre célèbre diamant orange, le Graff Orange de 4,77 carats est d’une couleur orange-jaune et sa vente en 1990 a atteint 3,92 millions de dollars. Le Lady Orquidea Diamond est de 2 carats, sa couleur est fancy vivid et il est taillé en cœur. Le dernier diamant orange très connu est le Pumpkin Diamond orange "vivid" de 5,54 carats en taille coussin. L’actrice Halle Berry a eu la chance de le porter quand elle a gagné son Oscar de meilleure actrice en 2002 pour son rôle dans le film Monster’s Ball. Ce très bizarre nom de « citrouille » lui a été donné par Ronald Winston de la Maison Harry Winston qui l’avait acheté un jour avant Halloween en 1997. Il a été revendu en 2013. Vous l’aurez compris le diamant orange est rare et son caratage est bien plus petit que les autres diamants d’exception blanc ou bleu. Aussi les joailliers mêlent-ils souvent différentes gemmes pour un effet feu franchement Whaou. Par exemple la parure « Roi Soleil » créé par Dior et revendu chez Sotheby’s en 2010 pour 104 500 dollars est un collier articulé de 359.73 carats de saphirs jaunes ovales avec 8.66 carats de grenats spessartites et 10 carats de diamants. Les boucles d’oreilles assorties sont également en forme de flammes. Dans les pierres précieuses, le saphir qui peut être de nombreuses couleurs peut aussi être orange. Le collier Graff orange sapphirre est formé de saphirs orange en goutte qui ruissellent en contraste dans un losange de diamants blanc. Le saphir peut aussi être padparadscha, une variété orange-rosé originaire du Sri Lanka. C’est une délicate couleur pêche et je vous en parlerais dans un autre podcast car sa douceur ne colle pas avec notre tonique sujet du jour. Il y a beaucoup de pierres fines orange. La Tourmaline et le Sphène qui existent dans de nombreuses couleurs ont aussi une variété d’orange très intéressant. Chez la Spinelle il y a une variété orange qui est l’une des plus recherchée. Le Zircon (à ne pas confondre avec le zircunium qui n’est pas précieux), le zircon donc, un des minéraux les plus anciens connus sur terre peut aussi être orange. Il y a aussi la Clinohumite, découverte en 1876 par Sir Abraham Hume, minéralogiste britannique qui est un silicate de magnésium qui peut être jaune, rouge ou orange et qui est actuellement rare. Dans les gemmes les plus utilisées en orange vous connaissez bien sûr la citrine qui va du jaune au orange doré. Je me souviens de la bague Whisky on the Rock de la collection Lime Light de Piaget où la citrine d’une profonde couleur ambrée se décore de 2 glaçons de diamants. Dans l’exposition Lacloche à l’Ecole des Arts Joailliers j’avais vu un imposant bracelet Art déco dont le décor de cabochons de citrine orangée était interchangeable. Et bien sûr il y a les grenats aux multiples couleurs et dont les oranges sont au moins 3. Le grenat Hessonite, qu’on appelle aussi pierre de cannelle, peut être orange, jaune miel ou brun rouge. Dans la parure His Majesty The Lion dessinée par Frédéric Mané pour Rubeus le grenat hessonite central de 26 carats est taillé en visage de lion par le célèbre lapidaire Victor Tuzlukov. Autour de cette face léonine rayonnent les citrines, les topazes et les rubis. Une autre espèce de grenat d’un orange vibrant est le Grenat Mandarin. Dans le bracelet Talisman de la collection Trésor d’Afrique de Chaumet en 2018, 3 grenats mandarins de 24 carats en pain de sucre répondent au bleu profond du lapis lazuli et s’éclairent de saphirs jaunes. Chez Bulgari c’est Le collier Night at the Casino de la collection Cinémagia qui fait resplendir un grenat mandarin de 16,85 carats au cœur d’une roulette de casino redesignée de turquoises, diamants et améthystes. Plus récemment, c’est la Maison Mathon Paris qui pare sa bague tortue d’une carapace d’un seul grenat mandarin dont la couleur intense resplendi sur la monture en or blanc. Le grenat peut aussi être Spessartite, d’un orange avec un peu de jaune jusqu’au brun rouge comme celui choisi par Lorenz Baumer pour être le cœur de sa bague Black Magic Nébuleuse en or blanc rhodié noir , laque noire et pavée de saphirs bleus, roses et violets. Chez Piaget c’est dans la collection Irresistible Attraction que le spessartite exprime toute sa couleur tonique dans les entrelacs de diamants blanc. Chez Dior, la spessartite est choisi tangerine dans la collection J’aime Gem et mandarine dans la collection Dentelle Popeline. Et chez la jeune Maison Veyret, la première collection Melting pot comporte une spessartite éclatante qui orne le solitaire Fil. Autre gemme, la Topaze impériale va du jaune orange jusqu’au brun doré. Chez Chanel une topaze impériale ovale de 20,40 carats sert également de fermoir sur le devant du collier de la collection Tweed D’Or en or jaune et platine, tissé de perles de culture et de diamants. Pour Chaumet c’est dans la collection Les Ciels que la topaze impériale rutile d’un orange devenu Lueur d’orage. Et Chez Hoelh’l, la créatrice Sophie Hoehlinger a choisi de garder le cristal brut pour une topaze unique et véritablement impériale. Dans les gemmes orange il y a celles à effets. L’Andésine par exemple varie du rose-orange, ambre, orange miel, c’est une labradorite orange qui est arrivée sur le marché en 2003 et présente des reflets ondoyants et quelque fois un éclat métallique. On l’appelle aussi pierre de soleil du Congo, à ne pas confondre avec celle que tout le monde appelle la Pierre du soleil et qui se nomme aussi feldspath aventurine. Avouez qu’il y a de quoi tout mélanger. Cette pierre de soleil peut avoir quelque fois un effet optique d’astérisme c'est-à-dire une étoile intérieure et là elles deviennent super rares. Et bien sûr il y a l’opale de feu. Une gemme particulièrement hypnotique. D’un orange à la fois vibrant et doux avec une saturation tout à fait exceptionnelle dans le monde des gemmes de couleur. Mathon Paris a créé une bague marguerite où les opales cristal d’un blanc laiteux entourent un cœur d’opale de feu d’un doux orange irisé. A contrario chez Lydia Courteille, l’orange de l’opale de feu à peine polissé s’entrechoque au vert franc des petits lézards aux yeux violets qui lui grimpent dessus. Et chez Thierry Vendôme, l’opale de feu rougeoie d’un éclat charnel entre des lèvres d’or au scintillement de diamants dans un calice de rouille. La pierre de lune aussi peut être orange. Etoilée ou non, elle est souvent d’une couleur délicate comme l’éclat de la lune rousse. Chez Diamant Point, la pierre de lune d’un orange laiteux est entourée de diamant sur or jaune pour les boucles d’oreilles appelée Rapsody. Alors que chez Subtil Diamant c’est sur des diamants blancs en sertis grains que s’éclaire en lever de soleil la pierre de lune orange de 4,42 carats sur une bague appelée One More. Autre style de gemme orange, celles qui sont opaques. Vous connaissez bien sûr l’agate qui a bien des couleurs plus ou moins translucides, avec quelque fois des bandes naturelles et un orange qui peut allez juste qu’au rouge. Chez Diamini, les 4 pétales d’agate ont presque une couleur de groseille sur lesquelles s’accroche une grenouille noire. Il y a aussi la cornaline qui varie également d’orange mandarine à l’orange presque brun. Chez Van Cleef & Arpels la collection Bouton d’or choisi un orange foncé intense rehaussé de nacre et de diamants. Enfin il y a l’orange des gemmes organiques comme l’ambre dont je vous ai beaucoup parlé dans l’épisode sur La célèbre Chambre d’ambre. Et puis il y a le corail dont l’orange se mêle de rouge ou de rose pour des teintes allant de l’écume de sang au saumoné. Chez Cartier la collection Coloratura montrait un bracelet aux perles de corail d’un orange soutenu, dopé par l’émail noir et les diamants. Alors que chez la créatrice Yvonne Léon, le corail est saumoné et gravé dans une bague berlingot intemporelle avec un diamant rond en serti clos. Et chez Muriel Beigbeder son pendentif en corail fossile montre tous les camaïeux de l’orange du plus doux au plus vif en passant par le orange-rosé et qui varient suivant la lumière. Ainsi se termine cette histoire de l’orange joaillier. Je tiens à faire une dédicace spéciale à Jennifer, Cyrille et Fabien pour vos jolis messages sur linkedIn ainsi que les 2 joaillières pour nos échanges sur Instagram. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Et justement la semaine prochaine sur le podcast Brillante ce sera Stéphanie des Horts, l’auteur de La Panthère qui ressuscitera pour nous Jeanne Toussaint la directrice mythique de Cartier. Le dimanche suivant ce sera sur le podcast thématique « Il était une fois le bijou » que Tony Haddad, diamantaire, nous parlera de toutes les couleurs du diamant dans cette saison 3 appelée Diamant forever. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et encouragez- moi en partageant l’épisode sur vos réseaux sociaux. Si vous êtes sur Apple podcast mettez de jolis commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! A bientôt pour un prochain bijou comme un bisou. Photo bague Tortue – Mathon Paris Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Dans cette 3e saison, du podcast « Il était une fois le bijou » je vous invite à plonger au cœur du diamant. Il est selon l’inoubliable Marylin, « The girl best friend », mais également, suivant les légendes le fruit des étoiles, et donc naturellement, une amulette ou un talisman. Le diamant, c’est aussi un symbole, une icône reconnue dans le monde entier et depuis les anciens textes bouddhistes il est considéré comme la vérité, éternel. Pour les chercheurs, comme le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle, François Farges que nous avons entendu dans l’épisode 1 le diamant appartient à notre histoire, celle de notre savoir-faire. Pour les scientifiques, c’est un matériau d’exception, dont la structure atomique et l’extraordinaire dureté n’est qu’une des propriétés essentielles à la recherche de demain. Pour les gemmologues c’est une perpétuelle source d’étonnement avec ses couleurs et ses feux tout aussi exceptionnels que rarissimes. Pour les amoureux du diamant, c’est un miracle de la nature et pour les producteurs de diamant c’est un raison d’être. Et justement je reçois aujourd’hui Mina El Hadraoui, la Directrice France du Natural Diamond Council qui vient de lancer en version française sa Plateforme officielle d’informations sur le diamant naturel, le site naturaldiamonds.com. Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe comment ces producteurs de diamants qui représentent 75% de la création mondiale font-ils pour trouver des diamants et les exploiter de façon eco-responsable ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Ainsi se termine cet épisode d’il était une fois… le bijou. Lors du prochain épisode, sur cette thématique « Diamant Forever », c’est Tony Haddad, le diamantaire qui nous racontera toutes les couleurs du diamant. Dans le prochain podcast Brillante je recevrai Stéphanie des Horts l’auteur du livre La Panthère qui ressuscitera pour nous Jeanne Toussaint, la directrice mythique de Cartier. Car comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Alors pour ne manquez aucun de notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « il était une fois le bijou » ou « le bijou comme un bisou » et enfin « brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi likant, en mettant des commentaires et en partageant, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign Ingénieure son : Alice Krief , les belles fréquences
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Quand je pense aux parures de plumes me vient toujours 2 images. Tout d’abord l’invention du signe politique d’Henri IV qui motive ses soldats pour la bataille d’Ivry en 1590 en s’écriant : « Ralliez vous à mon panache blanc vous le trouverez au chemin de l’honneur et de la victoire ». Et par ailleurs, me vient en tête les jambes interminables et auréolées de plumes d’autruche rose d’une Zizi Jeanmaire inoubliable chantant « mon truc en plume, plume de zoiseaux de zanimaux ». Tout d’abord je voudrais rassurer les ardents défenseurs des animaux. Si l’histoire est l’histoire et que chaque époque a eu ses excès, aujourd’hui les plumes ne viennent plus d’animaux que l’on tue. En France les DREAL (directions régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) listent les espèces protégées. Au niveau international, les oiseaux sont protégés par les lois qui gèrent la protection de la nature, la CITES (Convention on International Trade of Endangered Species), aussi appelé Convention de Washington, un accord intergouvernemental entre Etats signé le 3 mars 1973 à Washington qui s’assure que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces. Et cette convention est souvent secouée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui ne la trouve pas assez rapide. Les plumes utilisées par l’artisanat plumassier sont les déchets de l’industrie agro-alimentaire c’est de l’up-cycling ! Les importations doivent être strictement déclarées avec leur traçabilité. Les commerçants eux-mêmes sont très mobilisés. Bref la plumasserie c’est vert ! La plumasserie un métier aussi ancien que la civilisation. L'art plumaire est même un art sacré. De l’Antiquité aux peuplades primitives, porter des plumes a une signification de pouvoir et est chargé de symbole. Elles sont arborées lors de grands événements, de pratiques rituelles et de cérémonies et sont un signe de distinction identitaire et sociale c’est-à-dire que les chefs ont plus de plumes ou des plumes plus grandes. Plus encore chaque type de plume est chargé de pouvoirs différents. Par exemple, les véritables coiffes des amérindiens sont en plumes d’aigle parce qu’elles évoquent l’honneur et le courage. D’ailleurs, c’est le porteur de plume lui-même qui doit aller les chercher directement sur l’animal qui doit rester vivant et pour cela parvenir au nid qui est souvent à la cime des montagnes. Le porté de plume est masculin et même guerrier. Déjà dans l’Antiquité, les casques des armées romaines étaient ornés de panaches. Encore aujourd’hui la garde républicaine, cette branche de la gendarmerie nationale qui assure les missions d’honneur et de sécurité pour les plus hautes autorités de l’Etat, porte des plumets sur ses casques. Il y en a même 5 qui indiquent la fonction ou le grade. L'aigrette en plumes de héron (hauteur de 315 mm) est réservée au commandant du régiment de cavalerie. Le plumet tricolore en plumes de nandou (315 mm), est celui des officiers supérieurs (chef d'escadron et ses supérieurs) et de tous les officiers de l'état-major. Les capitaines et lieutenants portent un plumet écarlate en plume de nandou (315 mm). Le trompette-major et son adjoint sont distingués par le tricolore en plumes de coq de 270 mm. Et tous les sous-officiers des unités ont droit au plumet écarlate en plumes de coq de 270 mm. « Le dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés à Paris depuis le XIIIe siècle » par Alfred Franklin indique que déjà sous Charlemagne les élégants se paraient de plumes de paon et de flamands roses. Au XIIIe siècle les prélats et grands seigneurs portaient des chapeaux ornés et parfois même formés de plumes de paon, à telle enseigne qu’en 1268 se forme la corporation des chapeliers de paon. Au XIVe siècle on voit apparaitre les plumes d’autruches. Louis XII entrant à Gènes portait un casque couronné d’une forêt de plumes droites d’où émergeait un panache retombant. Et François Ier arborait une plume blanche sur son bonnet de velours noir. La profession évolue et fait réviser ses statuts en 1599 et 1659 pour devenir « plumassier- panacher -bouquetier enjoliveur ». C’est Louis XIV qui étend le porté de plumes. Bien sûr, il porte d’immenses chapeaux abondamment garnis de plumes et donc tous ses ministres en font autant. Puis toute sa cour, ainsi que les femmes, commencent à porter des plumes. Et par les ballets de cour qu’il apprécie car il adore la danse et les spectacles, la plume entre comme accessoire de scène. Ainsi définit-il les conditions de porté de la plume qui existe encore aujourd’hui. Du côté des femmes, les coiffures évoluent au fil du temps, et les plumes s’ajoutent aux fleurs et à la gaze jusqu’à devenir de véritables échafaudages dont l’apogée est atteint avec Marie-Antoinette et les incroyables compositions de sa modiste Rose Bertin. A tel point que Madame Campan, la femme de chambre de la Reine écrit dans ses mémoires que les femmes ne trouvaient pas de voitures assez hautes et étaient obligées de sortir la tête de la portière de leur carrosse. On utilisait des plumes de coq, de vautour, de héron, de geai. Mais les plumes les plus prisées étaient celle d’autruche que l’on faisait venir d’Alger et que l’on teignait en rose, en Bleu Céleste, en boue de Paris, en vert, en jaune ou encore couleur souci. Plus rare encore et donc beaucoup plus chères les plumes de héron noir venaient d’Allemagne et de Turquie et étaient destinées à la parure masculine exclusive des récipiendaires de l’Ordre du Saint Esprit. La révolution sonne le glas du porté de plume comme de tout ce qui symbolisait l’aristocratie. C’est l’Empire qui le réintroduit avec Joséphine de Beauharnais qui les portent aussi sur les vêtements. La restauration aimera les oiseaux de Paradis et le Second Empire portera du Marabout. Mais l’explosion du porté féminin de la plume et le second Age d’or de la plumasserie est bien sûr la Belle Epoque. Il y a les débuts du music-hall avec tous ses panaches de la Goulue à Mistinguett en passant par Joséphine Baker. Il y a bien sûr les bandeaux, tiares et diadèmes diamantés et avec des aigrettes, les boas en autruche et surtout les chapeaux de jour dit « à la volière » sur lesquels on trouve même des oiseaux entiers. Comme les premiers défenseurs de la nature s’insurgent, les plumassiers vont alors développer l’art de la métamorphose. En plus de leur savoir-faire premiers, ils vont arriver à créer l’illusion des oiseaux sauvages avec des plumes d’oiseaux d’élevage ordinaire. Entre parenthèse, je ne remets pas en cause la nécessité de la protection animale mais j’aimerai souligner que jamais le porté masculin, et militaire, n’a été stigmatisé comme les portés féminins taxés d’extravagance et largement moqués et caricaturés. Au XVIIIe, dans leur Encyclopédie 1751-1778, Diderot et d’Alembert décrivent ainsi ce métier « PLUMASSERIE, s. f. est l’art de teindre, de blanchir, de monter toutes sortes de plumes d’oiseaux. ... » s’y ajoute 4 planches de gravures : l’atelier et les instruments, les plumes et leur préparation, les ouvrages du plumassier-panacher, et les différents ouvrages de plumes Ce qui est étonnant c’est que les instruments sont restés presque immuables. C’est qu’il faut faire la différence entre les traitements premiers de la plume qui sont des savoir-faire communs, puis la maitrise de la matière qui donne lieu à des secrets jalousement gardés. Tout d’abord il faut connaitre la plume. C’est le premier apprentissage. Et c’est une matière étonnante. Comme les cheveux elle est constituée de kératine, elle est donc a la fois résistante et souple. On peut bien sûr la casser si on la piétine. Mais la plume est composée de barbes maintenues autour d’un rachis central. Ces barbes sont garnies de barbules qui sont maintenues entre elles par des barbicelles. C’est pourquoi il suffit que l’oiseau lisse ses plumes pour qu’après un ébouriffage passagé tout son plumage redevienne lisse. Mais toutes les plumes ne sont pas pareilles c’est pourquoi il faut les trier. Il semble évident de les répartir par couleur mais en fait c’est complètement insuffisant. Si on réfléchit on imagine bien que sur un même oiseau les plumes du cou seront bien plus petites que celle des ailes ou de la queue par exemple. Et justement quand j’arrive chez Nelly Saunier l’artiste plumassière, elle est occupée à trier les plumes de paon. Je la vois les ranger par taille, jusque là rien ne m’étonne et puis je la vois encore répartir des plumes qui me semblaient identiques et elle m’explique, amusée, que les ailes gauches et droites ont une inclinaison différente. J’aurais du y penser ! Il lui faut donc un œil exercé et une méticulosité infinie pour ranger chaque type de plumes par couleur, dimension, orientation. D’ailleurs elle a fait fabriquer sur mesure un immense rayonnage de 5 mètres de haut pour ses trésors conservés dans un mur de boites rigoureusement étiquetées. Mais avant de les ranger, après les avoir trié, elle les lave et les rince soigneusement pour les dégraisser et enlever toutes impuretés. Elle a même pour cela une machine à laver dédiée. Puis elle les sèche consciencieusement. Après il faut encore les passer à la vapeur pour leur redonner leur volume et leur éclat. Comme un tissu, on peut teindre, blanchir ou décolorer les plumes. L’art du plumassier est alors de sélectionner une plume pour ses couleurs naturelles ou pour leur donner une autre identité comme l’imitation des espèces interdites. Nelly me raconte qu’elle a toujours été fascinée par les oiseaux, leur beauté, leur liberté et leur plumage et qu’à 14 ans elle avait déjà décidé d’être plumassière. Et ça pas été facile. On lui oppose la quasi disparition de ce métier d’art : en 1919 il y avait 425 ateliers en France et en 1980 il en restait 5. On lui rabache qu’il ne reste que 4 ateliers à Paris ! La Maison Lemarié spécialisée dans la haute couture qui a rejoint en 2002, le groupe Paraffection, la filiale de la maison Chanel dédiée à la conservation des savoir-faire artisanaux d’exception. Il y a la Maison Légeron, Février et la société Marcy plutôt orientée vers le music-hall. Les autres plumassiers et ils tout au plus une dizaine en France, sont indépendants et cherchent des débouchés qui en dehors de la haute couture et du spectacle sont très rares. On lui souligne les difficultés de l’apprentissage. Il ne reste qu’une seule école dans toute l’Europe : le lycée Octave Feuillet à Paris qui ne prend que quelques élèves et prépare au CAP plumassière fleuriste. En effet au XVIIIe les plumassiers commencent à créer des fleurs artificielles en plume et le geste est toujours identique, même pour former les camélias de Chanel. Ce geste s’appelle la « monture » et Nelly d’un mouvement précis me montre comment elle prend un fin fil métallique et « tourne » les plumes qui s’enroulent autour. Elle maitrise aussi le collage et la couture. Et bien sûr, c’est la base, elle sait parer la côte des plumes, les redresser ou les courber, les ébarber, les découper, les friser, ou les nouer. Car bien entendu, Nelly a suivi l’enseignement de cette unique école de plumasserie en 1981. Puis elle intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art que l’on appelle communément l’école Olivier de Serres du nom de la rue où cette prestigieuse et sélective école se situe. Elle ronge son frein en dessinant des chaussettes pour la marque Achille et introduit obstinément la plume dans son cursus de textile. Elle a trouvé son crédo : bousculer les usages dans la tradition du geste. Mais ce qui est différent c’est sa vision : la plume peut se conjuguer à toutes les matières et la plumasserie n’a pas seulement pour objet de compléter un design, un vêtement ou même un bijou c’est un art dont elle veut faire reconnaitre l’œuvre de façon intrinsèque. Alors les objets deviennent sculptures ou tableau qui transmutent la pensée de l’artiste. Et cette pensée c’est l’amour de la nature. Aussi voit-on chez elle chez des arbres, des fleurs, des feuilles que la plume devenue trompe l’œil rend plus vrai que nature. En attendant nous sommes en 1989 et l’école Octave Feuillet la sollicite pour devenir professeur. Tou elle poursuit ses recherches elle commençe à enseigner. Mais pas question qu’elle se contente du programme classique. Elle bouscule le cursus et pousse ses élèves à se inventer. La génération montante des nouvelles mains d’or en plumasserie lui doivent cette approche nouvelle qui les amène à créer des règles et applications inédites de la plumasserie d’aujourd’hui. Maxime Leroy, le plumassier de Haute Façon, lauréat 2017 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art qui a créé son marque M. Marceau, l’appelle sa mère spirituelle et a même fait plaquer en or, la pince de plumassier qu’elle lui a transmise. Maitre d’art en plumasserie depuis 2008, Nelly Saunier a été lauréate du prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main de la Fondation Bettencourt Schueller en 2009, lauréate de la Villa Kujoyama la résidence d'Artistes à Kyoto en 2015. Elle est sélectionnée en 2017 avec 14 autres artisans d’art d’exception pour représenter l’art français à l’exposition Wonder Lab des Trésors Nationaux Vivants au Musée national de Tokyo. En 2012, le ministère de la Culture la nomme Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et en 2020 elle devient Officier de cet ordre prestigieux. Elle travaille avec des designers, costumiers, décorateurs et bien sûr les grands couturiers : Givenchy, Nina Ricci, Isabelle Marant, Louboutin, Chanel, Jean-Paul Gauthier. Dans le domaine des bijoux c’est Harry Winston qui la sollicite en premier. La collection Premier Feathers est dévoilée en 2012 à Baselworld. Les boitiers de montres sont en or et sertis de diamants mais ce sont les cadrans en marqueterie de plumes qui séduisent immédiatement les collectionneurs. Le faisan argenté, le faisan de Lady Amherst, le faisan commun et le paon forme de véritables tableaux, abstraits en noir et blanc, tachistes en multicolore ou encore impressionnistes en aplat de bleu et vert. En 2015, c’est Van Cleef & Arpels qui lui demande de créer ses Cadrans Extraordinaires pour le salon horloger de Hong Kong. Elle réinvente pour le joaillier une plumasserie miniature. Les trois éditions limitées de seulement 22 pièces exceptionnelles montrent des oiseaux porte-bonheur survolant des tableaux de marqueterie de pierres. Nelly Saunier crée un cardinal en relief avec un plumage carmin qui semblent tenir l’amour entre ses ailes, un oiseau augure aux couleurs de l’azur qui embrassent de ses ailes déployées un ciel de lapis lazuli et un oiseau céruléen dansant sur un fond de mauve inspiré. Dans cet exercice, elle se délecte de marier son inspiration à la rigueur d’un cahier des charges très précis, ce qui représente également un défi. La même année, c’est Piaget qui lui demande une manchette « secret de Venise ». A elle, d’imaginer un graphisme. Elle sort ses crayons, et ses échantillons de plumes et propose ses fiches de style. Auréolant l’émeraude centrale, les plumes semblent tournoyer dans une danse anagogique de bleu, de vert et de noir. Pour la collection Sunny Side of Life, présentée lors de la Paris Fashion Week elle déploie ses talents de coloriste. On lui dit « coucher de soleil » alors elle sélectionne les couleurs naturelles de l’ibis rouge, du ara, de la perruche ondulée et de flamant rose qui irradient autour du saphir jaune central. Elle crée aussi un trompe l’œil de jungle aux tonalités sauvages verte et fauve pour la manchette à l’émeraude. Le troisième bijou est serti de saphirs bleus et Nelly le transforme en océan par les reflets aquatiques des plumes travaillées en pointillisme. Elle ose expliquer aux équipes de Piaget les caractéristiques de la plume comme la nécessité d’insérer une bordure de métal pour que les bardes de la plume ne se séparent pas. Et ils écoutent et changent leur dessin pour s’adapter à cette matière vivante qui chatoie et rutile. Pour Sunlight Escape, c’est en plumes d’oie et de pélican qu’elle crée des motifs géométriques d’un blanc immaculé et rehaussé de feuilles d’or et qui se positionnent dans une manchette et des boucles d’oreilles en or jaune entouré d’un serti de diamants. En 2020, Piaget dans la collection « les ailes de la lumière » a imaginé un extraordinaire collier Majestic Plumage en point d’interrogation en forme d’oiseau et Nelly Saunier se charge de leur créer des ailes qui se mêlent aux saphirs et aux spinelles et encadre une tourmaline paraïba très rare de 7,49 carats. Entre temps c’est Chopard qui lui demande de créer le collier de la collection Red Carpet dévoilée au Festival de Cannes 2018. Il s’agit de retranscrire les inspirations mongoles et leur savoir faire traditionnels. La pièce centrale est flamboyante et mystique. C’est un camée en or sculpté autour duquel s’enroulent des volutes d’apatites bleues, de grenats violets et de jaspe rouge. Nelly propose des plumes de coq, de héron cendré, d’autruche et de faisan obscur. Elle crée une véritable exubérance plumassière à la fois opulente et évanescente qui nidifie les joyaux et frissonne autour du cou. Nelly Saunier m’a dit : « la plume c’est toute ma vie et je n’aurai pas assez d’une vie pour exprimer tout ce que je veux lui faire dire ». Nelly rassurez vous, d’ores et déjà, vous êtes par votre art plumassier, immortelle. Ainsi se termine cette histoire de la plumasserie joaillière de Nelly Saunier. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Dans l’autre podcast « Il était une fois le bijou » j’explore une thématique en saison courte. Et justement la semaine prochaine la nouvelle saison appelée Diamant forever recevra Mina El Hadraoui, la directrice France du Natural Diamond Council. Et le 21 sur le podcast Brillante ce sera Stéphanie des Horts l’auteur de La Panthère qui ressuscitera pour nous Jeanne Toussaint. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillante, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une jeune femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la prochaine génération se prépare ainsi à devenir brillante. Dans cette émission, je reçois aujourd’hui une femme brillante, Caterina Murino, la célèbre actrice, ex James Bond Girl, devenue joaillière pour défendre les bijoux Sardes et qui dédient sa joaillerie aux causes humanitaires.. Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Caterina Murino sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. Comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Dimanche prochain, je vous retrouve sur le podcast « le bijou comme un bisou » pour vous parler des réalisations joaillières de la plumassière d’art Nelly Saulnier. Lors du prochain épisode, du podcast « Il était une fois le bijou », le 7 mars sur la thématique Diamant Forever, je vous propose d’écouter Mina El Hadraoui, la directrice France du Natural Diamond Council. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Je vous souhaite une semaine brillante, à dimanche prochain et en attendant soyez Brillante ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Thomas Fouqueray ingénieure son : Alice Krief, Les Belles Fréquences
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Dans cette 3e saison, du podcast Il était une fois le bijou je vous invite à plonger au cœur du diamant. Il est selon l’inoubliable Marylin, « The girl best friend », mais également, suivant les légendes le fruit des étoiles, et donc naturellement, une amulette ou un talisman. Pour les amoureux du diamant, c’est un miracle de la nature et depuis les anciens textes bouddhistes il est considéré comme la vérité, éternel. Le diamant, c’est aussi un symbole, une icône reconnue dans le monde entier. Pour les gemmologues c’est une perpétuelle source d’étonnement avec ses couleurs et ses feux tout aussi exceptionnels que rarissimes. Pour les chercheurs, comme le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle, François Farges que nous avons entendu dans l’épisode 1 et qui a recréé les diamants de louis XIV, le diamant appartient à notre histoire, celle de notre savoir-faire comme les lapidaires. Pour les scientifiques, c’est également un matériau d’exception, dont l’extraordinaire dureté avec l’indice maximal de 10 sur l’échelle de Mohs, n’est qu’une des propriétés essentielles à la recherche de demain. Et justement Alix Gicquel, a créé Diam Concept, le laboratoire français qui fait pousser les diamants. Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe : pourquoi créer ces diamants ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Ainsi se termine cet épisode d’il était une fois… le bijou. Comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Le 21 février, je vous donne rendez-vous sur « Brillante » et la joaillière, actrice, ex James Bond Girl, Caterina Murino nous parlera de sa passion des bijoux Sardes et aussi des diamants. Le 28 février, c’est sur le podcast « le bijou comme un bisou » que je vous retrouverais pour vous parler des réalisations joaillières de la plumassière d’art Nelly Saulnier. Pour ne manquez aucun de notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Tout commence avec une prophétie, celle d’Ezéchiel : « le ciel s'ouvrit et je fus témoin de visions divines…Au centre, je discernais quelque chose qui ressemblait à quatre êtres vivants ». Ces 4 figures des quatre vivants sont appelées Tétramorphe et avant la Bible et la description de l’Apocalypse, elles existaient déjà en Egypte, à Babylone et en Mésopotamie mais on ne va pas chipoter la vision d’un prophète. Toujours est-il qu’au IIe siècle, saint Irénée identifie ces quatre vivants aux évangélistes Mathieu, Marc, Luc et Jean. Et comme le tétramorphe est également un symbole de l'humain, l’association de ces mythes fait que : · l'aigle, symbole de l'âme est attribué à Saint Jean. · le taureau, symbole du corps et des forces est attribué à Saint Luc, · l'ange qui symbolise l'esprit, et les pensées est attribué à Saint Matthieu, · et le lion symbole du cœur et des passions est attribué à Saint Marc. Saint Marc, le lion Le lion qui symbolise saint Marc, n’est bien entendu pas un lion ordinaire, il est ailé pour signifier l’élévation spirituelle et surmonté d'une auréole qui montre sa sainteté. L’assimilation du lion à Saint Marc est renforcée par l'un des premiers versets de son évangile qui évoque le désert d'où retentissent justement les rugissements du lion. Avant d’être saint, Marc serait né, trois ans après Jésus, à Cyrène dans la Libye actuelle qui était à l’époque romaine. Son nom d’origine serait Jean et Marc son surnom romain. Il était l’intendant des noces de Cana où Jésus a réalisé son premier miracle. Puis il accompagne Pierre à Babylone, suit Barnabé et Paul à Chypre avant de retourner à Rome avec Pierre. Enfin, il quitte l’Italie pour l’Egypte où il fonde l’Eglise d’Alexandrie et y meurt en martyr le 25 avril 68 ou 75. Il est enterré dans une petite chapelle de Bucoles en Égypte. La légende raconte qu’au cours de ses voyages quand il aborde, ou fait naufrage suivant les textes, dans la lagune de Venise, un ange lui apparait et lui déclare : « Pax tibi Marce, evangelista meus. Hic requiescet corpus tuum. », ce qui veut dire « Que la paix soit avec toi, Marc, mon évangéliste. Ici, ton corps va reposer ». Venise la Sérénissime Venise aurait été fondée le 25 mars 421 par des réfugiés des hordes Hunniques ou bien en 568 par des réfugiés des invasions Lombardes. En bref au VIe siècle, elle appartient à l’empire byzantin et s’autonomise avec le 1er doge Paolo Lucio élu en 697 ce qui met fin à la souveraineté de Ravenne. Puis elle annexe le Nord de l’Italie, l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les Iles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et quelques autres îles grecques. Quand elle n’est pas en guerre, Venise développe l'exploitation du sel, surtout commerce et se taille une place incontournable dans les échanges économiques entre l’occident et l’orient méditerranéen, byzantin ou musulman. Venise est devenue une thalassocratie, c’est-à-dire une puissance politique fondée principalement sur la domination de la mer. On la nomme Sérénissime car le titre « République Sérénissime » désigne la souveraineté de la république. En 826, le 11e doge de Venise, Giustiniano Participazio, trouve que saint Théodore, patron de la ville n’est plus à la hauteur de ses ambitions et ne peut rivaliser avec Rome et son saint patron l’apôtre Pierre. Il veut lui aussi un apôtre comme Saint patron. Alors il envoie 2 marchands vénitiens Bon da Malamocco et Rustico da Torcello dérober les reliques de saint Marc en Egypte. Pour accentuer le rocambolesque, la légende voudrait que ces marchands-mercenaires d’un nouveau genre auraient mis les restes de saint Claudien à la place de ceux de saint Marc dans la chapelle de Bucoles et transporter les reliques de Marc dans des paniers sous des feuilles de chou et de la viande de porc pour tromper les autorités portuaires musulmanes. C’est donc le 31 janvier 828 que le doge reçoit les restes de Marc entreprend aussitôt la construction de la Basilique saint Marc sur l'emplacement de la chapelle privée du palais des Doges de 829 à 832. Cette construction disparaitra dans un incendie en 976, à la suite de la révolte des Vénitiens contre le 22e doge Pietro IV Candiano. Elle sera reconstruite vers 1060 ou 1063 par le 30e doge Domenico Contarini mais les reliques sont alors perdues ! Heureusement elles sont miraculeusement retrouvées le 25 juin 1094 et placées dans un sarcophage dans la crypte de la nouvelle basilique puis sous le maître-autel au XIXe siècle et le 25 juin devient un jour de fête nommé « Inventio Sancti Marci ». Bien sûr les coptes réclament le retour de Saint Marc, alors pour apaiser les relations internationales, le pape Paul VI décidera en 1968 de restituer les reliques à l’Egypte. Mais il s’agirait d’une relique de contact c'est-à-dire d'une étoffe qui a été mise en contact avec la tombe du saint qui est aujourd’hui sous l’autel de la cathédrale Saint Marc du Caire alors que les reliques de Marc seraient restées à Venise confirmant ainsi la déclaration de l’ange à Marc. Les Lions de la Sérénissime L’arrivée du Saint permet à l’Etat de Venise d’affirmer une puissance politique face à Rome et elle s’empresse de l’affirmer en se servant de son symbole, le lion. Le drapeau de Venise rouge et jaune représente ainsi le lion de Saint marc avec sur son côté 6 franges qui représentent les 6 quartiers historiques de Venise. Le Lion tient un livre où est inscrit la fameuse déclaration de l’ange « Pax tibi Marce, evangelista meus. Hic requiescet corpus tuum » et brandi une épée. Les représentations évoluent au cours du temps : le livre est fermé en période de guerre ou représente le savoir en période de paix et est donc ouvert, quelque fois le lion brandit l’épée de guerre ou tient l’épée de justice. En tout cas le lion ailé a pris une signification religieuse et politique de puissance et de majesté. A l’entrée symbolique de la ville, les deux colonnes de la Piazzetta sont surmontées des statues du lion de saint Marc et de saint Theodore. Et le lion se retrouve ainsi à de nombreux endroits de la ville. En 1516, le peintre Carpaccio représente le puissant lion ailé à demi sur l’eau et sur la terre ferme pour symboliser la domination de la Venise sur ces 2 éléments. Ses ailes protègent les navires marchands qui sortent de l’Arsenal pour conquérir le monde. Sa tête, auréolée, est à la hauteur de la Piazza et du Palais des Doges c’est-à-dire à celle des symboles de la puissance de Venise. Et bien sûr il tient le livre où la déclaration de l’ange justifie à la fois sa présence et le comportement de l’Etat. Le Lion symbolise tellement la sérénissime que Napoléon Ier s’en empare. En effet, à partir du XVe siècle, les routes commerciales inventées par Christophe Colomb ou Vasco de Gama ne passent pas par Venise, puis au XVIe la montée en puissance de l’Espagne, la France, et l’empire turc l’affaiblisse. Elle ne sera plus jamais le plus grand port européen. Et à la fin de sa campagne d’Italie, le 12 mai 1797, Napoléon Bonaparte envahit Venise et ordonne la destruction de nombreux lions de saint Marc en même temps qu’il met fin à 1000 ans d’indépendance. Plus fort encore, il rapporte à Paris les chevaux et le lion de la basilique saint Marc. Le quadrige trônera au sommet du Carrousel du Louvre, lors de son inauguration en 1809 et le lion sera planté au milieu de l’esplanade des invalides dans la fontaine située au carrefour de la rue Saint Dominique. Dès la chute de l’empereur, Venise réclamera ses précieux symboles qui lui seront restitués en 1815. Aujourd’hui c’est encore le symbole du lion, d’or, s’il vous plait, qui récompense le meilleur film attribué au cours de la Mostra de Venise depuis 1949. Gabrielle Chanel à Venise. C’est en 1920 que Gabrielle Chanel découvre Venise. Elle ne se remet pas de la mort de Boy Capel, survenu le 22 décembre 1919. Il était le conseiller secret de Clémenceau et l’éminence grise du gouvernement anglais en matière d’achats de guerre pendant la 1er guerre mondiale, un homme d’affaire confirmé et grand amateur de polo mais il était surtout son grand amour, celui qui lui avait donner les moyens et donc l’autonomie de construire sa vie. Tout cela anéantit par un stupide et tragique accident de voiture. Ce sont ses amis, Misia et José-Maria Sert qui finissent par la décider à les accompagner dans leur pèlerinage estival à la Cité des Doges. Très cultivés, ils l’initient à la beauté vénitienne. Elle dira « Il savait tout.... Les itinéraires d’Antonello de Messine, la vie des Saints, ce que Dürer avait gravé à quatorze ans, (…) quels vernis employait Annibal Carrache… » et au fil des visites, la beauté légendaire de la ville opère comme un baume qui calme sa douleur. José-Maria Sert lui montre la « Pala d’Oro», le retable vénéto-gothique, œuvre majeure d’émaux byzantins ornés de 1927 pierres précieuses de la basilique saint Marc. Elle est subjuguée et ce style byzantin accompagnera désormais son inspiration. Et puis la Venise de 1920 est gaie, ce sont les débuts des bains de mer, et d’une jeunesse qui veut vivre et s’enivrent de cocktails et de soirées. Gabrielle n’oubliera jamais Venise et Chanel perpétuera cet hommage en contribuant en 2015 à la restauration complète du célèbre Lion de saint Marc au frontispice de la basilique. Le lion et Gabrielle Chanel Car pour Gabrielle Chanel, née le 19 août 1883, le lion est bien plus que son signe astral, le cinquième du zodiaque. C’est un emblème. Elle croit en son pouvoir puissant et rassurant. Elle dit : « Je suis Lion et comme lui je sors mes griffes pour éviter qu’on me fasse mal mais croyez- moi, je souffre plus de griffer que d’être griffée ». Comme elle, ils sont : audacieux, instinctif, fougueux, solaire. Alors tous ces lions présents dans Venise lui semble bien plus qu’une coïncidence, une concordance. Dès lors le lion devient son porte bonheur. Elle les collectionne dans son appartement de la rue Cambon. Elle en fait graver sur les boutons de ses célébrissimes tailleurs ou sur les fermoirs des sacs à main. Et elle en choisira même 5, en marbre, pour veiller sur sa tombe. · Alors en 2011, le défilé haute couture inspiré par Karl Lagerfeld se déroulera au Grand Palais sous un gigantesque animal talisman de 25 mètres de haut. · Alors en 2012 pour fêter les 80 ans de la première collection de Haute joaillerie de 1932, le lion Majestueux apparait pour la première fois. · Alors en 2013, la collection entière est placée « Sous le Signe du Lion » et les 58 pièces de haute joaillerie seront dévoilée à la Scuola Grande della Misericordia à Venise avant d’être présentée à Paris au mois de Juillet. Et depuis chaque collection haute joaillerie de Chanel comporte des lions : Lion Chanel, Pépite, Vénitien, Arty, ou Lion Impérial. Olivier Polge, le parfumeur maison en a même fait un parfum oriental, un floral-aldéhydé où effleure la bergamote et le citron, réchauffés par un cœur de ciste et d’ambre et au sillage de bois de santal, musc, vanille de Madagascar et de patchouli. Et cette année la collection haute joaillerie, présentée par le Directeur du Studio de Création de Joaillerie, Patrice Leguéreau, s’appelle « Escale à Venise ». Un hommage à la Sérénissime bien sûr, une invitation à tous ces voyages que l’on rêve de faire et qui comportent bien sûr des lions. Parmi les 70 pièces de la collection, le Lion emblématique montre un trait graphique souligné par le blanc des diamants et du platine qui encadre un animal en majesté, éclatant de saphirs et d’or jaunes. C’est un lion Moleca, c’est-à-dire positionné frontalement avec les ailes déployées comme un éventail ou comme les ailes du lion de saint Marc. La gamme Lion Secret montre le lion Rampant c’est-à-dire de profil et debout sur les pattes postérieures avec les pattes antérieures. Sur le collier et le bracelet, il est positionné de dos, et de part et d’autres d’un camélia placé comme un blason. Cette fois si le tracé du fauve est épuré, on ressent bien l’influence baroque qui est soulignée par ce duo de fauves comme un bas-relief. Il y a une version monochrome tout en or blanc et diamants qui impose une présence proprement royale. D’autant que le diamant poire amovible et suspendu au collier resplendit de ses quelques 15,55 carats. Sur le bracelet, ce sont des mailles souples de diamants qui encadrent languissamment les symboles de Chanel comme la lagune s’unit à Venise. Il existe une version colorée. Les lions solaires sont alors en saphir et or jaune et sont bordés de perles de spinelles rouges et de lapis lazuli en sautoir, en bracelet et pendant d’oreille. Hommage au rouge du drapeau de Venise et au bleu profond de son ciel étoilé représenté sur la basilique Saint Marc derrière le Lion. Comme le saphir, bleu intense, qui rugit au cœur de la bague Lion secret. D’ailleurs pour incarner ce ciel, la parure Constellation Astrale est une mosaïque de lapis-lazuli et d’étoiles de saphirs jaunes. Le saphir central du collier éclaire de ses 4,47 carats de rayons dorés et celui de la bague brille de 4,25 carats. Enfin, dans le Lion Céleste, la position du fauve est dite Andante c’est-à-dire que le corps entier du lion est vu de profil. Ces lions resplendissement de la pureté minérale du diamant monochrome. Une collection de haute joaillerie dont la majesté rugit en arpège chez Chanel comme un adagio souple et félin, un mordant de la Sérénissime qui vous pourrez admirer rue de la Paix, le temps que l’écrin de la place Vendôme se refasse une beauté. Ainsi se termine cette histoire des Lions de la Sérénissime de Chanel. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Dans le podcast « Il était une fois le bijou » j’explore une thématique en saison courte. Et justement la semaine prochaine la nouvelle saison appelée Diamant forever recevra Alix Gicquel, qui a créé Diam Concept, le laboratoire français qui fait pousser des diamants. La semaine suivante ce sera Caterina Murino, l’actrice ex James Bond girl qui nous racontera dans le podcast Brillante comment elle est devenue joaillière pour faire reconnaitre les bijoux sardes et également son engagement humanitaire. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Dans cette 3e saison, du podcast Il était une fois le bijou je vous invite à plonger au cœur du diamant. Il est selon l’inoubliable Marylin, « The girl best friend », mais également, suivant les légendes le fruit des étoiles, et donc naturellement, une amulette ou un talisman. Pour tous les amoureux du diamant, c’est un miracle de la nature et depuis les anciens textes bouddhistes il est considéré comme la vérité, éternel. Pour les scientifiques, c’est également un matériau d’exception, dont l’extraordinaire dureté avec l’indice maximal de 10 sur l’échelle de Mohs, n’est qu’une des propriétés essentielles à la recherche de demain. Pour les gemmologues c’est une perpétuelle source d’étonnement avec ses couleurs et ses feux tout aussi exceptionnels que rarissimes. Le diamant, c’est aussi un symbole, une icône reconnue dans le monde entier. Mais avant tout, le diamant appartient à notre histoire, celle de notre terre, celle de notre savoir-faire. Et justement François Farges, le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle a ressuscité les diamants de louis XIV rapporté d’Inde par Jean-Baptiste Tavernier à la cour du roi Soleil Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe : pourquoi recréer ces diamants ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Lors du prochain épisode, le 14 février, de cette thématique sur le Diamant Forever je vous propose d’écouter Alix Gicquel , qui crée des diamants dans son laboratoire en Ile de France appelé Diam concept. Le 21 février, je vous donne rendez-vous sur « Brillante » et la joaillière, actrice, ex James Bond Girl, Caterina Murino nous parlera de sa passion des bijoux Sardes et aussi des diamants. Mais avant cela c’est sur le podcast « le bijou comme un bisou » que je vous retrouverais la semaine prochaine, le 7 février, pour parler des lions de la sérénissimes, symbole de Venise qui ont inspiré la nouvelle collection de Chanel, avec des diamants bien sûr. Pour ne pas manquez notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Parce que chaque semaine qui commence est un nouveau départ, j’avais envie de vous lire une histoire. Alors je vous propose le bijou comme un bisou du dimanche soir. Il était une fois les légendes du diamant Les conceptions du diamant sont pérennes et pourtant variables aussi entrainent-elles un engouement tout aussi permanent qu’ambivalent. En effet, le diamant évoque l’éternité et la malédiction, le pouvoir et la destruction, l’invincibilité et la mort. Bref, le diamant reflète toutes les passions humaines sur lesquelles sont projetées les aspirations à un au-delà sublime. Alors j’ai choisi ici de ne vous parler que des légendes. N’y chercher donc pas d’autres vérités que celles auxquelles vous aurez envie de croire. Pour creuser la thématique du diamant je vous invite dimanche prochain sur mon autre podcast « il était une fois le bijou » pour 5 émissions qui feront un tour du sujet. Pour l’instant rêvons à la filiation céleste et à l’origine divine du diamant. Au temps des pharaons, le diamant était révéré des Egyptiens qui le plaçaient au centre du signe Ankh, le hiéroglyphe qui signifie “ la vie ”. On le déposait donc au milieu de la croix ansée et il symbolisait le soleil, synonyme de force, de courage et de vérité. Les Grecs de l’Antiquité pensaient que les diamants étaient des poussières d’étoiles tombées sur Terre ou les larmes des dieux c’est-à-dire de précieuses particules célestes. Il y a même un mythe qui explique que c’est Chronos qui aurait changé un jeune homme appelé Diamant en pierre précieuse. Et pour les Romains, le diamant, indestructible, était situé à la pointe des flèches que Cupidon, le dieu de l’amour, envoyaient pour toucher ses cibles d’un sentiment indestructible. De la pensée au Verbe, le langage s’est structuré autour des appellations grecque et latine pour former le mot diamant. Le terme « adamas » (Ἀδάμας) vient du grec ancien qui signifie indomptable, inflexible, inébranlable. Aujourd’hui encore le mot « adamant » équivaut à « catégorique » et on parle d’une volonté « adamantine » pour signifier un caractère inébranlable. Alors que l’adjectif adamantin signifie toujours « qui a l’éclat du diamant » ! Venu du grec donc, « adamant » désignait les métaux les plus incroyablement durs avec lesquels les Dieux forgeaient leurs armes et leur équipement et dont seuls ils avaient le secret de fabrication : le casque d’Hercule, la faux de Saturne, la charrue d'Æétès ou les chaînes de Prométhée étaient donc réputés en adamant. En bas latin « diamas » désigne également les métaux les plus durs mais s’y ajoute la notion d’aimant dans l’acception d’attirance comme par exemple pour désigner la magnétite. En Inde, parce qu’il ne faut pas oublier que les diamants viennent d’inde et que dès le IVe siècle avant JC, les textes sanskrits indiquent le commerce du diamant et même les impôts prélevés sur leur exploitation par le premier empereur des Indes En Inde, donc, c’est le Dieu Indra qui confia son arme qui était la foudre au premier ascète Dadhichi. Quand l’ascète se lasse de ce job de gardien, il dissout magiquement la foudre et l’avale. Evidemment c’est à ce moment qu’Indra est menacé alors il fabrique une arme avec la colonne vertébrale de l’ascète à la demande expresse de ce dernier. Le Dieu gagne son combat et se trouve donc en possession d’une arme redoutable devenue doublement magique puisqu’elle combine la force de la foudre et une nouvelle invincibilité. Le mot sanskrit est « vajra » ((वज्र)) et va désigner le diamant. En effet cette pierre précieuse est en forme d’octaèdre et d’une harmonie parfaite : 6 pointes aiguës, 8 facettes planes et 12 arêtes droites et tranchantes. Aujourd’hui, on désigne aussi par « vajras » les sortes de petits sceptres rituellement utilisés dans la prière avec une boule centrale et des extrémités qui tiennent graphiquement de la forme épurée de l’octaèdre du diamant et comporte quelque fois des sculptures qui font penser à la foudre. Cette origine perçue comme divine du diamant ne pouvait que s’assortir de pouvoirs. Comme il est unanimement reconnu à cette époque que le diamant ne peut être taillé mais qu’il peut entamer les autres pierres -on sait que dès le 1er siècle, les chinois utilisaient des diamants pour tailler le jade - on lui prête une dureté que l’on confond avec l’inaltérabilité. De cette charge émotionnelle on lui prête donc des vertus d’invincibilité et de protection. En Inde, la croyance voulait que “ celui qui porte un diamant verra les dangers se détourner ”, c’est avec cet argument magique que les marchands indiens présentaient et vendaient leurs diamants au sein de l’Empire Romain. Le diamant est royal Alors très vite le diamant devient l’apanage exclusif des plus puissants. En Inde les plus belles pierres sont réservées à l’élite et sont donc interdites d’exportation. C’est pourquoi, le fait que Jean-Baptiste Tavernier ait pu en ramener à la cour de Louis XIV est un tour de force extraordinaire au-delà même de la difficulté des conditions de voyage de l’époque. Et c’est ce qui explique aussi qu’il ait pu ramener le fameux diamant bleu : il était bleu ! Donc jugé moins magique, voir maléfique aux yeux du Maharadjah. Les qualités magiques de pouvoir font que l’usage en devient interdit à ceux qui ne sont pas eux-mêmes investit de la puissance divine c’est-à-dire de sang royal et ce sera vrai jusqu’au XVe siècle. En 1270 les ordonnances du roi Saint Louis interdisent même aux femmes, princesses ou roturières de porter des pierres précieuses et donc des diamants. La légende dit que c’est Agnès Sorel, la maitresse de Charles VII qui sera la première femme à porter un diamant en 1444. En fait je n’ai pas encore réussi à trouver si c’est la première à porter un diamant ou à porter un diamant taillé qui lui aurait été rapporté par Jacques Cœur comme une nouveauté et offert par son royal amant en gage d’amour éternel. Car si au Moyen Age on frottait les diamants pour en polir les pentes naturelles les premières tailles débuterait à cette époque ne deviendraient des techniques que vers la fin du XVIe Bref, jusqu’au XVème siècle en Occident, le port du diamant était réservé aux hommes de lignées royales qui les portent parfois sur leurs armures en témoignage de leur richesse et de leur puissance. Le symbole de pouvoir et de force est donc intimement lié au pouvoir guerrier et c’est peut-être encore cette croyance enracinée qui amènera Napoléon Bonaparte à faire sertir le Régent sur son épée de parade en 1803, son épée de sacre en 1804, puis le pommeau du glaive impérial en 1812. Sur le chapitre de l’amour, on croyait dès le VIIIe siècle avant JC, que le diamant renforçait l’amour des époux tout en éloignant les discordes. Les Egyptiens de l’antiquité puis les grecs et les romains croyaient en l’existence d’une veine qui partait de l’annulaire et montait directement au cœur la « vena amoris », veine de l’amour. Et en 1477 l’Archiduc Maximilien d’Autriche offrit une bague de diamant à la Princesse Marie de Bourgogne pour ses biançailles. La somme de tout cela créera notre tradition de la bague de fiançailles en diamant. Donnant ainsi au diamant un symbole qu’il n’avait pas à l’origine. Et puis pêle-mêle on croit que cette pierre fabuleuse est parée de toutes sortes de qualité. Pline l’Ancien, au Ier siècle avant JC parle du diamant comme d’une “joie rare de l’opulence invincible et réfractaire à toute violence qui se brise sous l’action du sang de bouc”. Le bouc, symbole du mal, de la bassesse et des forces démoniaques, s’oppose bien sûr à la pureté et au Bien dont le diamant est paré. Au Moyen-Age, Marbode écrit dans son Lapidaire : « les diamants viennent d’Inde majeure et d’Arabie. Ceux qui viennent d’Inde sont dits mâles. Ceux qui viennent d’Arabie sont dits femelles. Le diamant mâle est brun, de la couleur de l’huile. Le diamant femelle est plus blanc et ressemble à du cristal. Aucun diamant n’est plus grand qu’une petite noix. Ils sont très durs : ils coupent le fer, l’acier et les autres pierres. Le diamant est utile aux enchanteurs. La pierre donne à l’homme qui la porte sur lui de la force et du courage, elle le protège des cauchemars, des fantômes et de toute sorte de venin. Elle fait disparaître la colère et les tensions, soigne ceux qui ont perdu l’esprit et sert à se défendre contre ses ennemis. Elle maintient l’homme au point où elle le trouve pour l’intelligence, la notoriété, la valeur et la richesse : si ces qualités n’augmentent pas, elles ne diminuent pas non plus. Elle conserve les membres et les os entiers : l’homme aura beau tomber de cheval, d’un mur ou d’une charrette, ses os resteront intacts. Elle aura plus de vertus si on la donne que si on l’achète, surtout si ce n’est pas une transaction légale. La pierre fait également disparaître les terreurs nocturnes et les pulsions sexuelles. Et celui qui la porte sur lui ne sera pas condamné à la légère, car il aura foi en Dieu Notre Seigneur. La pierre permet de garder la semence de l’homme dans le corps de la femme et fait en sorte que l’enfant naisse avec tous ses membres. Et sachez qu’elle ne se trouve jamais aussi bien sur le métal que sur l’acier. Et il faut la porter du côté gauche. ». Avec des qualités aussi évidentes on en fait un médicament. On l’appose sur le corps ou on le réduit en poudre. On se s’apercevra du danger que quand Frédéric II d’Allemagne en 1250, puis le sultan Bajazet en 1512 et le pape Clément VII en 1534 mourront d’une overdose de diamant pilé. Ainsi commencera les légendes noires autour du diamant. Certains seraient maudits ! Comme le fameux diamant Hope Découvert en Inde au XVIIe siècle par Jean-Baptiste Tavernier, ce diamant bleu de 45,52 carats intègre la Couronne de France avec Louis XIV, Louis XVI et Marie-Antoinette en héritent et sont comme on le sait décapités. il est volé en 1792 à la révolution. Il réapparait aux Etats-Unis, retaillé, sous le nom de la banque britannique qui le possède Hope & Co. Après avoir provoqué dit-on la mort de ses propriétaires déchiquetés par des chiens à Constantinople, le diamant aurait contribué aussi à la folie, au suicide ou à la ruine d’autres possesseurs jusqu’à ce qu’il soit offert au National Museum of Natural History de Washington. Autre légende, autre malédiction, celle du diamant noir le Black Orlov Dans un temple près de Pondichéry un moine vole un fantastique diamant noir de 195 carats qui orne l’œil de l’idole sacrée. La trace karmique de ce crime est puissante et l’Œil de Brahma frappe de malédiction ses possesseurs américain, russe, italien. Entre temps, le diamant est rebaptisé Black Orlov en référence à une de ses propriétaires. Dans l’espoir de briser la malédiction, la pierre est scindée en trois morceaux dont une taille coussin de 67,5 carats. L'histoire n'a conservé la trace que de l'un des trois fragments, devenu une célébrité dans le monde de la joaillerie. Mais pour terminer ce tour de légendes j’aimerai vous narrer la fabuleuse légende de la Vallée des diamants. Bien sûr, des textes chinois ou arabes, des « Mille et Une Nuit » aux récits de Marco Polo, les versions changent. Qu’importe au fond ! N’est-ce pas l’essence même d’une légende d’être merveilleuse et pour cela d’évoluer en incorporant les données sociétales qui lui garantisse de rester extraordinaire. Je m’appelle Sindbad le Marin et avant de devenir le plus riche marchand de Bagdad j’ai voyagé sur toutes les mers et vécu mille aventures… Un jour, notre bateau aborda sur une île merveilleuse. Nous y trouvâmes des fruits délicieux, des fleurs extraordinaires, des sources cristallines et des oiseaux multicolores qui chantaient à tue-tête. Cependant, pas un seul homme ne semblait vivre dans ce paradis. Je m’endormis et me retrouvais tout seul, abandonné à mon réveil. Je vis un dôme blanc monumental : c’était un énorme œuf que couvait Le Grand Roc, l’énorme oiseau légendaire. Je défis mon turban et l’entortillai à une patte de l’oiseau et quand s’envola il m’emporta avec lui et je fus transporté au fond d’une vallée encaissée qui scintillait de mille feux. Le sol était jonché de diamants qui reflétaient les lueurs de l’aube. Jamais je n’avais admiré un tel trésor, même dans les plus riches demeures de Bagdad ! et tout autour sifflaient d’innombrables serpents. Soudain, quelque chose tomba à côté de moi : un mouton ! C’étaient des chercheurs de diamants qui les jetaient du haut de la falaise pour que les diamants s’accrochent à la laine épaisse des moutons que les aigles venaient ensuite chasser. Enfin, je tenais mon unique chance de quitter cet endroit infernal ! D’abord, je remplis mes poches de diamants. Puis je choisis le plus gros mouton, et, après avoir déroulé mon turban une nouvelle fois, je m’agrippai de toutes mes forces à l’animal. Bientôt un aigle aux ailes immenses saisit le mouton et m’emporta ainsi jusqu’à son nid. Voilà, comment se termina cette incroyable aventure. Depuis, j’ai vendu tous mes diamants, à l’exception d’un seul, que je garde en souvenir de cette vallée dont nul ne revient, mais à laquelle, moi, Sindbad, je dois ma fortune ! Ainsi se termine cette histoire des légendes du diamant, cette histoire de bijou comme un bijou. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Dans le podcast « Il était une fois le bijou » j’explore une thématique en saison courte. Et justement la semaine prochaine s’ouvrira une nouvelle saison sur le diamant qui débutera avec l’interview de François Farges le professeur au Muséem National d’histoire naturelle qui a ressuscité les diamants de Louis XIV et nous expliquera les raisons de cette surprenante recherche. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts « Il était une fois le bijou », « le bijou comme un bisou » et « Brillante » sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillante, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une jeune femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la prochaine génération se prépare ainsi à devenir brillante. Dans cette émission, je reçois aujourd’hui une femme brillante, Evelyne Possémée, la conservatrice en chef du département des bijoux anciens et modernes au Musée des Arts Décoratifs à Paris qui a été à l’initiative de la création de la célèbre Galerie des bijoux. Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Evelyne Possémée sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. Comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. Dimanche prochain, je vous retrouve sur le podcast « le bijou comme un bisou » où je vous raconterai les légendes du diamant. Une façon, brillante, d’introduire la nouvelle thématique du podcast « il était une fois le bijou » qui explorera cette fois le diamant et commencera le 31 janvier par l’interview de François Farges, le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle qui a ressuscité les diamants de louis XIV. Pour ne manquez aucun de nos rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Je vous souhaite une semaine brillante, à dimanche prochain et en attendant soyez Brillante ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Thomas Fouqueray Ingénieure son Alice Krief, Les Belles Fréquences
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Dans cette 2e saison, le podcast Il était une fois le bijou explore le concept d'exception. Bien sûr un bijou est toujours exceptionnel, parce qu'il comporte une gemme que la terre ne reproduira plus, parce qu'il a été créé par un artisan, parce qu'il a été offert et reçu pour chaque moment d'exception. Mais il y a des bijoux qui sont encore plus exceptionnels : des gemmes incroyable, un design joaillier d'extraordinaire, une réalisation joaillière qui défie l’imagination et une vente d'exception ! Il était une fois le bijou a été à la rencontre des acteurs de cette exception joaillière. Dans le 1e épisode de cette saison 2, Laurent Massi, gemmologue et fondateur de l’école de gemmologie l’AGAT nous a expliqué les gemmes d’exception. Pour le 2 épisode je me suis demandé comment on concevait et dessinait un bijou d’exception et nous avons écouté le designer joaillier Frédéric Mané. Ensuite c’est Jothi-Seroj Ebroussard, l’artiste joaillier sculpteur qui nous a expliqué comment il créait des bijoux d’exception. Aujourd’hui, pour boucler cette thématique de l’exception, j’ai été voir Philippe Serret, un expert en joaillerie et qui à ce titre estime les bijoux d’exception. Il faisait parti des experts pour la vente aux enchères des bijoux de la duchesse de Windsor, et était l’expert principal pour la vente des bijoux de la succession de la Maharani de Kapurtala comme pour ceux de son Altesse Impériale la princesse Soraya. Et plus récemment, juste avant l’incendie il avait été chargé d’estimer le trésor de Notre Dame. Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe : comment estime-t-on et vend-t-on un bijou d’exception ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Comme vous le savez, je donne une voix aux bijoux chaque dimanche en alternance sur un de mes 3 podcasts. La prochaine thématique de ce podcast il était une fois le bijou explorera le diamant et commencera le 31 janvier par l’interview de François Farges, le professeur au Museum National d’Histoire Naturelle qui a ressuscité les diamants de louis XIV. Avant cela le 24 janvier c’est sur le podcast le bijou comme un bisou que je vous raconterai les légendes du diamant. Dimanche prochain, je vous retrouve sur Brillante, le podcast qui donne la parole aux femmes de la joaillerie, où je recevrais Evelyne Possémée, la conservatrice en chef du département des bijoux anciens et modernes au Musée des Arts Décoratifs à Paris qui a été à l’initiative de la création de la célèbre Galerie des bijoux. Pour ne pas manquez notre rendez-vous du dimanche autour du bijou, abonnez à chacun de ces 3 podcasts sur votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et encouragez- moi en mettant des commentaires, c’est ce qui permet de référencer les podcasts ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour votre prochaine histoire de bijou ! Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Bonne année ! Dans cette édition particulière, nous nous sommes réunies avec Claire Fillet, la jolie joaillière podcasteuse de Rubis sur canapé pour vous souhaiter en particulier une très, très bonne année 2021. Parce que nous sommes les podcasteuses de la joaillerie, il était important, toutes les deux, de vous souhaiter à vous les amoureux du bijou, une très jolie année. Ensemble nous vous souhaitons de l’innovation (cette année nous a entraîné à cela), de l’apaisement parce qu'avec une année aussi compliquée, on espère bien que l'année suivante sera infiniment plus calme. Et surtout, de l'amour, parce que c'est avec amour que nous faisons nos podcasts, parce que nous vous aimons et que c’est l'amour du bijou qui nous rassemble. Nous vous souhaitons aussi de la passion afin d'avoir toujours des paillettes plein les yeux, et aussi de garder votre sang froid dans ces temps difficiles car la roue tourne, et la joie permet de doper son énergie et sa motivation. ! Quand j’ai demandé à Claire ce qu’elle souhaitait personnellement pour cette année, elle m’a annoncé un heureux évènement pour le printemps. Félicitations Claire ! En retour je me souhaite que mes 3 grands restent « bien droits dans leurs bottes » et qu'ils réussissent tous leurs examens ! Que pouvons-nous vous souhaiter personnellement ? Quand Claire m’a demandé quels étaient mes souhaits professionnels je lui ai dévoilé que j’étais en train de créer mon studio de création de podcasts pour les joailliers et de réaliser de nouveaux concepts de mise en voix des bijoux sur les sites Internet. Donc, bien sûr, je souhaite que ça marche ! Aussitôt Claire s’est exclamé que c’était un super projet et qu’elle me soutenait à 100 pour 100 ! Elle est vraiment adorable ! Ses projets professionnel pour 2021 sont de continuer son aventure Firo (sa Maison de joaillerie), avec sa super associée Aurore, pour réaliser encore plus de nouvelles bagues de fiançailles, des alliances, et des projets sur mesure, afin de rendre heureux ses clients encore plus nombreux et de les accueillir avec plaisir dans leur atelier. Et aussi, bien sûr, elle projette de continuer son podcast, tellement riche en nouvelles rencontres et expériences. Que pouvons-nous vous souhaiter professionnellement ? Toutes les 2, nous vous souhaitons une année pleine de sororité, comme nous venons de le faire ensemble, une année pleine de sérénité et une année pleine de sérendipité parce que ce sont les rencontres qui fabriquent les nouveaux projets. Belle année 2021 et à bientôt ! Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Bonne année ! Dans cette édition particulière, nous nous sommes réunies avec Claire Fillet, la jolie joaillière podcasteuse de Rubis sur canapé pour vous souhaiter en particulier une très, très bonne année 2021. Parce que nous sommes les podcasteuses de la joaillerie, il était important, toutes les deux, de vous souhaiter à vous les amoureux du bijou, une très jolie année. Ensemble nous vous souhaitons de l’innovation (cette année nous a entraîné à cela), de l’apaisement parce qu'avec une année aussi compliquée, on espère bien que l'année suivante sera infiniment plus calme. Et surtout, de l'amour, parce que c'est avec amour que nous faisons nos podcasts, parce que nous vous aimons et que c’est l'amour du bijou qui nous rassemble. Nous vous souhaitons aussi de la passion afin d'avoir toujours des paillettes plein les yeux, et aussi de garder votre sang froid dans ces temps difficiles car la roue tourne, et la joie permet de doper son énergie et sa motivation. ! Quand j’ai demandé à Claire ce qu’elle souhaitait personnellement pour cette année, elle m’a annoncé un heureux évènement pour le printemps. Félicitations Claire ! En retour je me souhaite que mes 3 grands restent « bien droits dans leurs bottes » et qu'ils réussissent tous leurs examens ! Que pouvons-nous vous souhaiter personnellement ? Quand Claire m’a demandé quels étaient mes souhaits professionnels je lui ai dévoilé que j’étais en train de créer mon studio de création de podcasts pour les joailliers et de réaliser de nouveaux concepts de mise en voix des bijoux sur les sites Internet. Donc, bien sûr, je souhaite que ça marche ! Aussitôt Claire s’est exclamé que c’était un super projet et qu’elle me soutenait à 100 pour 100 ! Elle est vraiment adorable ! Ses projets professionnel pour 2021 sont de continuer son aventure Firo (sa Maison de joaillerie), avec sa super associée Aurore, pour réaliser encore plus de nouvelles bagues de fiançailles, des alliances, et des projets sur mesure, afin de rendre heureux ses clients encore plus nombreux et de les accueillir avec plaisir dans leur atelier. Et aussi, bien sûr, elle projette de continuer son podcast, tellement riche en nouvelles rencontres et expériences. Que pouvons-nous vous souhaiter professionnellement ? Toutes les 2, nous vous souhaitons une année pleine de sororité, comme nous venons de le faire ensemble, une année pleine de sérénité et une année pleine de sérendipité parce que ce sont les rencontres qui fabriquent les nouveaux projets. Belle année 2021 et à bientôt ! Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Bonne année ! Dans cette édition particulière, nous nous sommes réunies avec Claire Fillet, la jolie joaillière podcasteuse de Rubis sur canapé pour vous souhaiter en particulier une très, très bonne année 2021. Parce que nous sommes les podcasteuses de la joaillerie, il était important, toutes les deux, de vous souhaiter à vous les amoureux du bijou, une très jolie année. Ensemble nous vous souhaitons de l’innovation (cette année nous a entraîné à cela), de l’apaisement parce qu'avec une année aussi compliquée, on espère bien que l'année suivante sera infiniment plus calme. Et surtout, de l'amour, parce que c'est avec amour que nous faisons nos podcasts, parce que nous vous aimons et que c’est l'amour du bijou qui nous rassemble. Nous vous souhaitons aussi de la passion afin d'avoir toujours des paillettes plein les yeux, et aussi de garder votre sang froid dans ces temps difficiles car la roue tourne, et la joie permet de doper son énergie et sa motivation. ! Quand j’ai demandé à Claire ce qu’elle souhaitait personnellement pour cette année, elle m’a annoncé un heureux évènement pour le printemps. Félicitations Claire ! En retour je me souhaite que mes 3 grands restent « bien droits dans leurs bottes » et qu'ils réussissent tous leurs examens ! Que pouvons-nous vous souhaiter personnellement ? Quand Claire m’a demandé quels étaient mes souhaits professionnels je lui ai dévoilé que j’étais en train de créer mon studio de création de podcasts pour les joailliers et de réaliser de nouveaux concepts de mise en voix des bijoux sur les sites Internet. Donc, bien sûr, je souhaite que ça marche ! Aussitôt Claire s’est exclamé que c’était un super projet et qu’elle me soutenait à 100 pour 100 ! Elle est vraiment adorable ! Ses projets professionnel pour 2021 sont de continuer son aventure Firo (sa Maison de joaillerie), avec sa super associée Aurore, pour réaliser encore plus de nouvelles bagues de fiançailles, des alliances, et des projets sur mesure, afin de rendre heureux ses clients encore plus nombreux et de les accueillir avec plaisir dans leur atelier. Et aussi, bien sûr, elle projette de continuer son podcast, tellement riche en nouvelles rencontres et expériences. Que pouvons-nous vous souhaiter professionnellement ? Toutes les 2, nous vous souhaitons une année pleine de sororité, comme nous venons de le faire ensemble, une année pleine de sérénité et une année pleine de sérendipité parce que ce sont les rencontres qui fabriquent les nouveaux projets. Belle année 2021 et à bientôt ! Musique : Thomas Fouqueray
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Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillante, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la prochaine génération se prépare ainsi à devenir brillante. Dans cette émission, je reçois aujourd’hui Karine Chedid, une femme qui a brillamment réussie sa reconversion en joaillerie. Je sais que beaucoup d’entre nous sont en réflexion ou sont en train de se créer une nouvelle partie de vie. Pour toutes celles que la joaillerie attire, Karine Chedid nous raconte son parcours de reconversion, du salariat à l’entrepreneuriat, du software aux voitures de luxe pour arriver à créer sa propre marque de joaillerie. Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Karine sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Dans le podcast Il était une fois le bijou j’explore une thématique en saison courte. Dans le podcast le bijou comme un bisou je raconte les grandes et petites histoires et l’actualité du bijou. Et le podcast Brillante émet le 3e dimanche du mois. En attendant ce rendez-vous, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur apple podcast mettez plein d’étoiles, brillantes, et partagez, sans modération. ! Je vous souhaite une semaine brillante et vous donne rendez-vous, après un petit intermède de Noël, le 10 janvier sur le podcast Il était une fois le bijou où Philippe Serret, l’expert de la vente des bijoux de la princesse Soraya, de la duchesse de Winstor nous expliquera comment on vend un bijou d’exception. En attendant, passez de belles et scintillantes fêtes de fin d’année et soyez Brillante ! Musique : Thomas Fouqueray Ingénieure son Alice Krief, Les Belles Fréquences
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Il était une fois les tours d’oreilles et autres parures auriculaires Le 19 septembre 1991, la plus ancienne momie naturelle est retrouvée dans le val de Senale en Italie à 92 mètres de la frontière autrichienne. Les savants vont appeler Ötzi cet homme qui date du Néolithique final donc vers 2600 avant Jésus Christ et qui est l'une des plus importantes sources de connaissance du mode de vie des hommes de cette époque. Et ce témoin de la protohistoire porte déjà des marques du port de boucles d’oreilles, piercing et tatouage. On mesure donc combien nos envie de boucles d’oreille et le placement d’objet-bijou sur le corps est intimement lié à notre humanité. La décoration de l’oreille, par perçage ou serrage est d’un symbolisme fort parce que l’oreille elle-même est toute une symbolique. Dans l’iconographie antique, en Egypte mais aussi en Grèce ou chez les romains, les oreilles sont le symbole de l’attention des dieux envers les fidèles. En Babylone, Shamash est le dieu à l’oreille ouverte. En Inde, les grandes oreilles, symbole de la connaissance et de la perfection attestent de la sagesse de Bouddha et les oreilles de Ganesh séparent le bien du mal et ouvrent les voies du savoir. Chez les Incas, les personnages de haut rang étaient appelés les grandes oreilles et en Chine les oreilles longues font référence à la noblesse et au mérite. Chez les Dogons l’oreille représente le double appareil sexuel mâle et femelle: le phallus avec le pavillon et la matrice avec le conduit auditif. Comme Gargantua, de nombreux dieux et héros sont nés de l'oreille de leur mère, d’ailleurs la conception de Jésus au cours du haut Moyen Age est réputée résulter de la pénétration du Saint Esprit dans l'oreille de Marie. Par ailleurs, c’est derrière l’oreille que siège Némésis, la déesse de la juste colère des Dieux. Quand au lobe de l’oreille il est considéré comme le siège de l’attention et de la mémoire. Lié à l’acupuncture, l’auriculothérapie inventée en 1957 par le Dr Paul Nogier pose comme principe que l’oreille incarne tout le corps. Pour d’autres, la forme de l’oreille donne lieu à des interprétations liées à la psychologie de son porteur. En tout cas, siège de l’écoute active ou passive, l’oreille est une porte d’ouverture au monde. Ceci nous amène à la réflexion suivante. Si l’oreille est symbole, la parure d’oreille est doublement symbolique. En effet le port des bijoux ne nécessite usuellement pas l’atteinte au corps. Les bagues, colliers, bracelets s’enfilent ou se posent sur le corps sans qu’il soit nécessaire pour cela de pénétrer le corps. La parure de l’oreille revêt donc une charge émotionnelle forte et techniquement il y a 3 solutions pour porter un bijou d’oreille : percer l’oreille, ou ne pas percer l’oreille, ou encore porter un bijou dont une partie pose dans l’oreille percée et l’autre partie s’accroche sans percer l’oreille. Dans le cas de notre momie Ötzi, on sait que les oreilles étaient percées mais on ne sait pas à quelle conception cette façon de porter la parure d’oreille répondait. Toutes les tribus primitives d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie pratiquaient le piercing d’oreille pour des raisons magiques, esthétiques ou initiatiques. On sait que les plus anciennes boucles d'oreille, pour oreilles percées ont été découvertes sur le site de Chifeng en Mongolie et dans les sépultures royales d’Ur en Mésopotamie. Ces bijoux pour oreilles percés datent de l’Age de Bronze. J’ai trouvé beaucoup de sources pour l’histoire de la boucle d’oreille qui est donc à la conjonction de l’histoire du bijou et de celui du piercing où les différentes formes correspondent à l’évolution de la mode. Par contre l’histoire des bijoux pour oreille non percées est plus compliquée à trouver. Dans le site ambreagorn.free.fr, l’auteur Didier COVA, explique que les bijoux d’oreille pour oreilles non percées s’appellent des Kaffas. Il a recensé ces bijoux dans plusieurs époques. Un tour d'oreille aux têtes de Lion de Moldavie datant -600 av JC et conservé au musée de l’Hermitage à Saint Pétersbourg Issu du trésor de Vani en Géorgie, un autre bijou entoure complètement l’oreille et descend aussi sur le lobe et date de -400 à -350 ans av JC. Il attire notre attention sur les représentations anciennes de femmes indoues qui portent des tours d’oreille. Il montre les ornements traditionnels thaïlandais où les tours d’oreilles traditionnels forment des grandes pointes derrière l’oreille. Il a retrouvé un portrait de Lavina Fontana en 1592 où la vénus porte un tour d’oreille en perles. Il souligne dans la parure de rubis et diamants portée par la Princesse Mary du Danemark, les crochets de fixation des girandoles qui sont des tours d’oreilles très fins et invisibles sous les cheveux. Il explique qu’entre 1942 et 1948, au Mexique, Hubert Harmon réinvente le tour d’oreille avec un fil de métal flexible qui s'enroule autour de l'oreille. Puis, en 1950 aux Etats Unis, Marcel Boucher dépose un brevet pour des tours d’oreille appelé « Earrites ». Né à Paris en 1898, Marcel Boucher est tout d’abord apprenti chez Cartier qui l'expédie en 1923 dans son atelier New-yorkais. Puis il entre chez Mazer Brothers avant de lancer sa marque de bijoux fantaisie en 1937. Ses earrites ont la grâce de la joaillerie et les strass de la bijouterie alors elles font un tabac et même Marilyn Monroe en portera. Globalement c’est depuis les années 2000 et le retour du piercing que les créations autour des oreilles se développent le plus, pour les oreilles percées comme les non percées. Aujourd’hui on pourrait distinguer 3 types de ces bijoux : · Le tour d’oreilles qui fait le tour de l’oreille sans perçage · Un autre tour d’oreille qui peut pénétrer dans l’oreille et souligne l’arrondi auriculaire · Les bagues ou manchon d’oreilles qui entourent le cartilage sans perçage en forme d’anneau ou qui font tout le tour de l’oreille. Dans la collection haute joaillerie « Vu du 26 » de Boucheron, le tour d’oreille en titane Nuri est un extraordinaire perroquet où aigue marine, béryl jaune, tsavorites, diamants et saphirs de toutes les couleurs créent un motif d’oreille chatoyant et multicolore. Chez Piaget, les tours d’oreille s’appellent Golden Oasis, Mediteran Garden, ou Sunny side of life. Ils sont en or blanc ou jaune et les pierres précieuses se situent de part et d’autres de l’oreille. Chez ces 2 joailliers, le tour d’oreille se vend assorties d’une puce d’oreilles pour un porté asymétriques des 2 oreilles. Chez Messika il y a de tout et tout en diamants bien sûr ! Des manchons d’oreilles à accrocher comme on veut du lobe à l’hélix. Ou bien Amzone qui est une barrette à plusieurs crochets de diamants sur une oreille assortie à une puce pour l’autre oreille. Et dans la collection Messika by Kate Moss, le K est un lasso de diamants qui fait le tour complet de l’oreille. Dans la nouvelle collection de Tazaki la pièce appelée Waterfall fait le tour derrière l’oreille avec une grosse boule d’or en haut et en bas. Elle a une déclinaison où des rangs de perles partent du milieu de l’oreille et chutent jusqu’à la clavicule pour un porté très spectaculaire. Et dans les collections Nacreus et Surge il y a des manchettes qui s’accrochent en haut des oreilles comme des capuchons précieux. Chez Caterina Murino, le tour d’oreille en saphirs et stavorites, représente le Myrte, la plante sacrée d’Aphrodite, symbole du pays Sarde. Chez DW Paris la manchette d’oreilles accroche sous le lobe un curieux animal mythique réinterprété façon Pégase. Chez Marie Mas, la joaillerie est animée jusque dans ses anneaux manchettes d’oreilles Swinging où en son milieu, la pierre en marquise est réversible. La pièce Swiveling fait le tour derrière l’oreille et la pierre est placée juste sous la branche de vos lunettes et bien sûr elle est réversible autour d’un anneau sertie de diamants, à l’autre extrémité sous le lobe une chainette agite un diamant en serti clos. Le modèle Queen Wave s’accroche sur le devant du lobe, traverse le perçage pour réapparaitre sur tout le contour de l’oreille avec un serti en diamant ou en couleur. Sous le design de Philippe Airaud, on trouve chez Otzar treasure des tours d’oreille qui s’accrochent au lobe et décorent le haut de l’oreille d’une ou 2 pierres ou alors l’entoure d’une guirlande de pierres en petites boules. Le même designer a dessiné pour la nouvelle maison de joaillerie DFLY, un modèle de manchettes d’oreille appelée Dknox très pures et contemporaines avec diamants de synthèse. Les jumeaux joailliers de la Maison Persta ont imaginé un anneau d’oreille avec une perle en goutte et un anneau double qui se porte également en bague sur la main. En argent ou vermeil, les modèles Virta, Dina ou Aino de Mara Paris ont aussi un porté changeant, sinueux ils se laissent pendre ou s’enroulent sur ou autour de l’oreille. Des bijoux avec beaucoup de caractère et résolument a-genre. En argent également, chez la jeune marque Loeys les modèles Gaya, Opus et Zak se caractérisent par leur forme organique et leur porté résolument en travers de l’oreille. Vous les trouverez aussi sur la marketplace 58 facettes. Enfin, chez De la Forge, en laiton doré, on trouve beaucoup de modèles de faux piercings. La Woody est un anneau de bois dont la circonférence s’orne d’une rangée de perles dorées. La Cassiopée rayonne de petites planètes de boules dorée sur une boucle XL. Et Andromède comporte 3 anneaux circonvoluant autour d’une perle en suspension. Si vous aussi vous aimez les tours d’oreille et autres parures auriculaires, vous pourrez les voir sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le bijou et je termine ainsi cette histoire d’Il était une fois le bijou. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque dimanche j’émets en alternance sur un podcast différent. Dans le podcast Il était une fois le bijou j’explore une thématique en saison courte. Et dans le podcast Brillante je donne la parole aux femmes de la joaillerie. C’est justement sur Brillante que je vous donne rendez-vous dimanche prochaine. Mon invitée Karine Chedid vous racontera comment du salariat à l’entrepreneuriat, du software aux voitures de luxe elle s’est reconvertit en créant sa propre marque de joaillerie. En attendant ce rendez-vous, encouragez les podcasts en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur YouTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles, et encouragez-moi en partageant les bijoux bisous tout autour de vous. A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Dans cette 2e saison, le podcast Il était une fois le bijou explore le concept d'exception. Bien sûr un bijou est toujours exceptionnel, parce qu'il comporte une gemme que la terre ne reproduira plus, parce qu'il a été créé avec amour par un artisan, parce qu'il a été offert et reçu pour chaque moment d'exception. Mais il y a des bijoux qui sont encore plus exceptionnels : des gemmes incroyables, un design joaillier d'extraordinaire, une réalisation joaillière qui défie l’imagination et une vente d'exception ! Il était une fois le bijou a été à la rencontre des acteurs de cette exception joaillière. Dans le 1e épisode de cette saison 2, Laurent Massi, gemmologue et fondateur de l’école de gemmologie l’AGAT nous a expliqué les gemmes d’exception. Pour le 2 épisode je me suis demandé comment on concevait et dessinait un bijou d’exception et nous avons écouté le designer joaillier Frédéric Mané. Dans ce 3e épisode, j’ai interviewé Jothi-Seroj Ebroussard, l’artiste joaillier sculpteur qui a réalisé la parure Rubeus avec la plus grande alexandrite du monde, imaginé par Frédéric Mané et exposée au Musée des Arts décoratif au Louvre en 2019. Jothi-Seroj Ebroussard s’est lancé de façon indépendante à 21 ans. A 27, il remportait sa première commande royale, à 28 il exposait à la biennale du Grand Palais et à 29 il répondait à une commande princière. Alors je lui ai posé cette question toute simple et dont la réponse est pourtant complexe : comment crée-t-on un bijou d’exception ? Je suis Anne Desmarest de Jotemps, amoureuse des mots et passionnée du bijou. Êtes-vous prêt à écouter cette belle histoire de bijoux ? Commençons : il était une fois… Le Bijou. Si cette histoire vous a plu, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, sans modération. ! Vos encouragements brilleront pour moi comme des joyaux ! A dimanche pour une prochaine histoire de bijou et en attendant, soyez heureux et ayez beaucoup de bijoux ! Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign ingénieure son : Alice Krief, les belles fréquences
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Cette semaine j’avais envie de légèreté alors je vous propose un petit tour de France inspiré par Goscinny et Uderzo, un voyage sur les traces des irréductibles gaulois, façon joaillerie. Parce qu’il faut le dire, la joaillerie, comme tous les secteurs du commerce a souffert, parce qu’être joaillier ce n’est pas se rouler dans l’or et se vautrer sur les pierres précieuses mais acheter des matières précieuses pour créer avec des doigts de fées le témoignage de l’amour que leurs clients veulent s’échanger. Si ça ce n’est pas être irréductible ! Je ne prétends pas être exhaustive, encore moins impartiale, la France regorge de joailliers de talents et n’en retenir qu’un est très difficile. Alors je vous partage les créateurs qui m’ont séduite, pour participer à la valorisation de ce merveilleux savoir-faire français, et de ces artisans et artistes, plus ou moins près de chez vous mais en tout cas de chez nous. Bref, j’avais envie de promouvoir la création joaillière, en cette période de Noël où tant qu’à faire un cadeau autant qu’il soit chargé de sens, de création, de savoir faire, d’imagination, d’art, d’un soupçon de luxe et en plus qu’il puisse se transmettre ! Donc un petit matin tranquille près du village gaulois, un préfet trop zélé emmène les légions romaines a une énième défaite, prévisible, certes mais comme souvent, on ne s’aperçoit de ses erreurs que quand elles sont bien réelles ; Alors il décide d’enfermer le village gaulois. Astérix indigné lui rétorque « romain ! Nous sommes chez nous en Gaule et nous irons où bon nous semblera. » Puis il parie qu’il fera un tour de Gaule et rapportera une spécialité de chaque région. Aujourd’hui, nous sommes peut être irréductibles mais nous étions confinés nous allons donc pouvoir enfin bouger ! Suivons donc Astérix, Obelix et Idéfix dans leur première étape à Rotomagus, c’est-à-dire Rouen. Où la Maison de joaillerie Inédit, labellisée Entreprise du patrimoine Vivant, elle s’est fait une spécialité de réaliser des pièces de haute joaillerie, en public et en direct, lors d’événement comme la Biennale Internationale des Métiers d'Art & de la Création ou le Salon International du Patrimoine. Par exemple, leur bague Strates était un hommage à la géologie et superposait bois d'ébène, cornaline, opale, agate, jaspe et diamants surplombés d'un cristal de roche en pain de sucre le tout sur or blanc. Leur pendentif "Jardin" est un hommage au jardinier Le Nôtre en mêlant grenats verts, d'obsidienne, de cristal de roche, de diamants de couleurs et de diamants blancs pour une structure végétale joaillière. A Lutèce, en matière de bijoux, Paris reste le berceau de la joaillerie à la française et la place Vendôme fait tout pour que cette image reste à l’international. Chez La duchesse aux pieds nus, Anne Roussel vient d’ouvrir son atelier-boutique. La bague révélation est la plus surprenante. Les 2 rails de diamants baguettes posés sur une armature entre-doigts sont articulées et vous pouvez choisir de la montrer tout or ou avec 1 seule ou les 2 lignes diamantées. En haute joaillerie, le Studio Irène vient de s’ouvrir et présente une extraordinaire première collection inspirée du Grand Palais. Le plus extraordinaire est la bague La Verrière. Sur une cascade de feuille en diamants et saphirs blancs symbolisant les décors des défilés, la verrière du Grand palais est une sculpture d’or palladié incrustée de cristal de roche taillé. Elle s’ouvre et laisse voir le plateau et 2 autres cristals de roche sculptés. La couleur de l’or et la multitude de diamants brillants, princesses et tappers nous rappellent l’élan créatif initial de la conception du Grand Palais. Une ôde à Paris ! Sur les traces d’Astérix et Obélix nous arrivons à Camaracum c’est-à-dire Cambrai le joaillier, Pascal Herlin se caractérise par un style souvent sobre et surtout puissant qui se remarque particulièrement dans une bague armure, lisse et forte, ronde et solide et bien sûr articulée. Sa bague Vague, pourtant très différente, allie la souplesse d’une forme ruban à la structure ferme de l’or plat qui s’ouvre sur une perle noire en suspension. A Valenciennes c’est chez Sébastien où j’ai admiré une manchette appelée Myrcur, extrêmement graphique et toute en légèreté où une tourmaline melon d’eau rectangulaire est éclaboussée de quelques diamants blanc et aussi les boucles d’oreille Cascade en or palladié avec d’hypnotique topazes blue london, en poire et en liberté, comme un embrun dans une écume de diamants.et sa bague solitaire Titou est une petite plaque incurvée dans laquelle le doigt se glisse et qui laisse voir la gemme détachée du doigt par une petite tige d’or, comme si on ouvrait le livre de la vie pour y trouver un trésor. Quand nous rejoignons Durocortorum c’est-à dire Reims, nous retrouvons nos gaulois en quête de vins et de champagne. Je vous emmène chez Joffrey joaillier, ce Maître artisan d’art, a la particularité de mener une réflexion sur les pierres comme les saphirs d’Auvergne et surtout sur la transformation des bijoux. Quand Astérix et Obélix passent à Divodurum c’est-à-dire Metz, la ville native d’Henri Vever, celui qui notamment avec René Lalique (1860-1945) a créé l’Art Nouveau dans le bijou. Son arrière arrière petite fille Camille est en train de relancer cette célèbre Maison et j’attends avec impatience sa première collection de joaillerie inspirée de la tradition et revisitée. En faisant un crochet par Strasbourg, je vous emmène chez Annie Sibert notamment Lauréate du prix “Jeune Création” des Ateliers d’Art de France en 2012. Se parer des anneaux d’Annie a-genre, présents et pesants implique une appropriation personnelle qui va bien au-delà du joli. A Besançon, Nathalie Bonnemaille, mène des recherches particulières sur le brut ses bijoux avec des météorites m’ont toujours fasciné. A Lugdunum c’est-à-dire à Lyon, les joaillières, Lara et Mathilde ont créé Tiara Milo. La bague herbe folle sculptée en légèreté et au fini parfaitement lissé mettait en valeur une tourmaline rectangle incroyable d’un vert profond de 13 carats, si vous voulez la même il faudra trouver la pierre. En suivant les traces d’Astérix et Obélix, on arrive à Nicae, c'est-à-dire Nice où j’y ai rencontré Stéphane Cerutti, un joaillier très imaginatif qui a inventé un système de bague interchangeable magnifiquement simple. C’est un anneau en tourbillon sur lequel on peut faire coulisser un motif. A la Taverne des Nautes, accueillit par un César qui offre sa tournée de pastis, Astérix et Obélix attendent la préparation de la Bouillabaisse, spécialité de Massillia. Pendant ce temps je vous emmène chez Nathalie Dmitrovic dont les bijoux sculptures sont immédiatement reconnaissables. Sur le chemin de Toulouse, laissez-moi vous détourner à Montpellier chez Bellonor joaillier où le bijou que je préfère est un bracelet appelé « mon précieux lien » est inspiré des liens de serrage plastiques qui entoure les cables de type rislan ou serflex. A Tolosa, Astérix et Obélix se sont réveillés en plein milieu d’un camp de légionnaires, je vous propose juste de vous arrêter un instant chez Ana Espinosa, une joaillière originale dont l’univers est un mix entre le précieux de l’argent qu’elle utilise et le quotidien dans lequel elle cherche une beauté inusité. En arrivant à Aginum c’est-à-dire Agen, Astérix et Obélix sont accueillis en héros. La Maître artisan Mélanie Coustet, s’est fait une spécialité de morpho-joaillerie et compose des bagues ergonomiques et modernes, en or et diamant. A Burdigala autrement dit Bordeaux, où Astérix et Obélix concluent leur tour de Gaule, je vous emmène chez Hecliptic, voir Gilles Aubert, un artisan joaillier passionné des arts et de la mécanique, alors ses créations comportent des systèmes : ça s’ouvre, ça tourne, ça roule. C’est à Gésocribate donc à Brest qu’Astérix et Obélix remettent pied à terre avant de rentrer chez eux chargés des spécialités culinaire et œnologique que la France peut s’enorgueillir de proposer d’un bout à l’autre de l’hexagone. Moi c’est chez YasmiYahya Bijoux que je vous propose d’amerrir. Sa collection Earth en argent équitable utilise l’art ancestral du Mokumé Gané, une technique japonaise de damassage du métal par le feu. Et pour finir, dans notre monde où internet est le créateur de lien, les plates-formes joaillières. Sur Precious-room.com de Muriel Piaser un show-room virtuel vous propose des créateurs de bijoux et de joaillerie. 58facettes.fr est une maketplace créée par Alexis Blez et Eric Thevenet dont le nom réfère à la taille brillant du diamant et qui propose des créateurs et artisans joailliers indépendants strictement made in France. Enfin pour les amoureux des métiers d’art dont ceux de la joaillerie il y a Duodeci.com, créé par le MOF Arnaud Pradat et dont l’objectif est d’être le réseau social qui rassemble la crème des métiers d’art pour les clients comme pour dynamiser les partenariats entre les métiers. Ainsi Par Toutatis se termine mon tour de Gaule des créateurs joailliers et cette histoire d’Il était une fois le bijou ! Si cette histoire vous a plu, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, les bijoux bisous tout autour de vous. J’invite les auditeurs à me faire part de leur amour pour leurs joailliers de chez eux et à me les faire connaitre sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le bijou. Je vous souhaite une jolie semaine déconfinée et vous donne rendez-vous dimanche prochain, parce que maintenant vous le savez, le dimanche est le jour de notre rendez-vous, le jour des histoires de bijoux dans un de mes podcasts. Cette fois nous nous retrouverons dans le podcast Il était une fois le bijou pour le 3e épisode sur l’exception joaillière où nous retrouverons de l’autre côté de mon micro l’artiste joaillier Jothi-Seroj Ebroussard. Créateur indépendant à 21 ans, il remportait à 27 ans sa première commande royale et à 28 il exposait à la biennale du Grand Palais alors je lui ai posé cette question toute simple et pourtant complexe : comment crée-t-on un bijou d’exception ? La réponse dimanche prochain, A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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Les femmes de la joaillerie sont passionnées et cultivées, intelligentes et créatives, bosseuses et imaginatives. Elles sont brillantes ! On imagine le monde des bijoux comme un secteur léger et opulent. La réalité est autre. C’est un monde qui exige l’excellence dans tous les domaines, un monde de travail acharné des artisans d’art aux mains de fée aux groupes internationaux à la puissance supranationale. Le monde des bijoux c’est aussi une certaine image de la France qui s’impose depuis le XVIIe siècle. Et dans ce monde protéiforme, les femmes ont du se sertir une place. Et elles ont réussi parce qu’elles sont brillantes. Dans ce podcast, Brillantes, je vous fais découvrir non pas l’envers du décor, mais la réalité du monde joaillier au féminin en interviewant les femmes de la joaillerie. A chaque fois, je leur demande un conseil pour une jeune femme qui serait tentée par ce monde où le scintillement de vitrine cache l’exigence du travail et de l’investissement personnel, pour que la jeune génération se prépare ainsi à devenir brillante. Je suis Anne Desmarest de Jotemps et je donne une voix aux bijoux. Chaque semaine, vous pouvez m’entendre dans le podcast thématique Il était une fois le bijou ou le podcast des grandes et petites histoires et de l’actualité du bijou qui s’appelle le bijou comme un bisou. Dans ce nouveau podcast, je reçois aujourd’hui, une femme brillante, Violaine d’Astorg, la responsable du département joaillerie de Christie’s . Je vous invite à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, de vos envies ou de vos questions pour Violaine sur les réseaux sociaux d’Il était une fois le Bijou. Le mois prochain, dans le nouvel épisode de Brillante, je recevrais Karine Chédid, la créatrice de la marque éponyme qui nous racontera sa reconversion en joaillerie En attendant ce rendez-vous, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur apple podcast mettez plein d’étoiles, brillantes, et partagez, sans modération. ! Je vous souhaite une semaine brillante et vous donne rendez-vous dimanche prochain sur le podcast le bijou comme un bisou. En attendant, soyez Brillante ! Musique : Thomas Fouqueray Ingénieure son Alice Krief, Les Belles Fréquences
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la marqueterie multi-matière et miniature sur les bijoux Il était une fois la marqueterie bijou de Rose Saneuil Quand je pense à la marqueterie, je vois tout de suite les meubles d’André-Charles Boulle, l’ébéniste de Louis XIV. Mais cette technique est beaucoup plus ancienne. Pour la définir, en résumé, la marqueterie est le fait de créer des motifs sur un support en incrustant dedans d’autres matériaux. Il ne faut pas confondre la marqueterie et la mosaïque qui est également le fait de créer des décors mais avec des pierres qui sont maintenues ensemble par un liant, un enduit ou un mastic. Il n’y a donc pas dans la mosaïque d’incrustation. A l’origine, il y a la marqueterie de marbre et de bois. La technique de la marqueterie de marbre s’appelle Opus sectile qui signifie « appareil découpé », et est utilisé en décoration architecturale pour les pavements et les murs. Elle se crée à partir de marbres mais aussi de pierres dures, de nacre, de métal et même de verre coloré. Elle date de la fin de l’empire romain. Pline l’Ancien certifie que cette technique aurait été inventée par les grecs et ramené en Italie par le chevalier Formiano Mamurra, le chef des ingénieurs de César en Gaule vers le 1er siècle avant Jésus-Christ. L’opus Sectile est un art très raffiné et difficile car pour que les incrustations soient belles il faut à la fois que les matériaux soient en feuilles très minces ce qui n’est pas facile avec du marbre et que chaque motif soit découpé ou façonné avec une immense précision pour que l’incrustation soit invisible. Il faut à la fin que toutes les incrustations soient au même niveau et qu’aucun dénivellement n’existe entre le support de base et les motifs. Sans compter que la virtuosité des artistes permettait même de créer une dimension bi ou tridimensionnelle des sujets. Cet art de la marqueterie se répandra dans tout l’Occident pendant l'Empire romain puis en Orient dans l’empire Byzantin jusqu’au Moyen Age. L’exemple le plus célèbre est la salle de la Domus de la Porte Marine à Ostie au musée du haut Moyen Age à Rome où l’on peut admirer toutes les applications de cette technique des pavements aux frises en passant par les décors muraux. Au Moyen Age, entre le XIIe et le XIIIe siècle les maîtres Cosmates donnent une orientation spéciale à la marqueterie de marbre en travaillant la couleur avec du porphyre rouge et vert, du marbre jaune et du granit gris sur un fond de marbre blanc. Déjà à l’époque ces pierres de couleurs sont des matériaux récupérés dans les ruines antiques. A la Renaissance apparaît la mosaïque florentine encouragée par les Médicis avec en point d’orge la création du musée de la manufacture des pierres dures de Florence (Opificio Delle Pietre Dure) par Ferdinand 1er de Médicis. La marqueterie s’enrichit alors d’incrustation de pierres dures et fines (lapis lazuli- cornaline, améthyste, agate,….. L’extraordinaire Table de Mazarin, dont je vous ai parlé lors de ma visite à l’exposition Pierres Précieuses au Museum national d’histoire naturelle est un splendide exemple de la magnificence de cette marqueterie de pierre. La marqueterie de bois daterait, elle, de l’antiquité égyptienne et au contraire de la marqueterie de marbre disparait avec l’empire romain. C’est aussi à la Renaissance qu’elle reprend son essor. Dans le bois on incruste d’autres bois mais aussi des matériaux différents comme la corne et l’os ou l’ivoire mais aussi la pierre ou la pâte de verre ou encore du métal ou du galuchat. La difficulté est alors multipliée. Car il ne s’agit plus seulement de prendre en compte des épaisseurs différentes de matières mais également les différentes souplesses des matériaux. Par exemple, le galuchat qui est de la peau de raie n’a absolument pas la même tenue que le lapis lazuli ! En France le style décoratif de Louis XIV et Louis XV et Louis XVI feront émerger la marqueterie de bois avec les célèbres ébénistes-marqueteurs André-Charles Boulle, Pierre Gole, Jean-François Oeben et Jean-Henri Riesener. Puis il faudra attendre l’Art Nouveau pour que ce métier ressurgisse avec les virtuoses que l’on connait comme Emile Gallé, Charles Spindler ou Georges Vritz qui inventera une technique en superposition qui porte maintenant son nom et est enseignée partout dans le monde. Et dans les bijoux ! Et bien cette technique de marqueterie existe également en joaillerie et j’ai été à la rencontre de Rose Saneuil une magicienne de cette marqueterie si particulière. A l’école Boulle, Rose apprend l’ébénisterie puis la marqueterie. Elle fait ses classes chez un tabletier. Dans ce métier apparu au XIIIe siècle se regroupent ceux qui travaillent l’ivoire. Et c’est là qu’elle commence à créer des tableaux et des décors de coffrets. D’ailleurs quand j’arrive chez elle mon oeil est captivé par le grand tableau, c’est une forêt dont les coloris de vert et de marron donnent l’impression de la densité des sous bois tout en créant un sentiment de calme et de tranquillité. Je m’approche et les feuillages se mettent à miroiter. Alors je m’aperçois que ce n’est pas une peinture mais une marqueterie où la nacre scintille doucement dans un ensemble d’essences de bois. C’est le premier secret de l’art de Rose Saneuil : elle travaille toutes sortes de matières. Alors elle m’emmène dans sa caverne d’Ali baba, là où elle entrepose tous ses trésors. En fait c’est une petite cave, extrêmement organisée et qui vibre de couleurs et de senteurs. Il y a les bois dont le nom, les parfums et les couleurs transportent au-delà des mers : ébène de Macassar, Padouk d’Afrique, loupe de tulipier de Virginie mais aussi le sycomore, le charme, le citronnier, le frêne, le platane maillé, la loupe de myrte ou encore le tigerwood, qui est le bois noble Muiracatiara. Il y a les peausseries : les cuirs de poisson, le galuchat, le chèvre velours, les cuirs de veau ou d’autruche jusqu’au parchemin. Il y a aussi les pailles : en bottes et aux couleurs des saisons, les jaunes, les oranges et les mordorés de l’automne, les vert tendres et les roses du printemps et tous les azurs de l’été jusqu’aux violines et aux noires de l’hiver. Il y a les pierres comme les micas qui s’écorcent en souples lamelles translucides du vert au rose comme des tourmalines melon d’eau. Il y a bien sûr les nacres au blanc opalescent ou rose poudré. Et puis il y a encore d’autres surprenant trésors : les plumes douces aux couleurs naturelles, les feuilles de tabac au profond terre de sienne, les coquilles d’œuf au dégradé de blanc et de vanille et le plus incroyable : les élytres de scarabées aux couleurs vives et irisées. Le deuxième secret de Rose Saneuil, c’est que sa marqueterie multi-matériaux est aussi miniature. C’est ce qui fait que les Maisons de joaillerie et d’horlogerie se l’arrachent. Depuis qu’elle a créé son studio indépendant en 2013, elle réalise des décors en marqueterie multi-matières sur des remontoirs à montres pour Charles Kaeser, sur des manchettes, des boucles d’oreille et des cadrans de montres pour Piaget et toute une collection de bagues pour la Maison Mathon Paris. Tout commence bien sûr avec un dessin. Une fois le motif créé, Rose propose une recherche de matériaux par couleur et par effet, une véritable feuille de style comme dans la Haute Couture. Puis elle remodélise le dessin et délimite les emplacements des matières. Cela ressemble un peinture de nos enfances où chaque couleur était indiquée par un numéro. Sauf que là, quand elle a composé tous les détails, elle refait une deuxième analyse en fonction des caractéristiques des éléments. Certaines matières ne peuvent par exemple pas être coupées avec suffisamment de netteté en dessous d’un certain stade du minuscule. Alors pour découper tous ces fragments, Rose met plusieurs couches du matériau et les fait tenir comme en sandwich entre 2 tranches de bois tendre, afin de pouvoir les découper précisément suivant chaque patron des micro-forme avec la scie à champtourner et elle observe ce qu’elle fait avec sa binoculaire car certains fragments sont bien plus petits qu’un quart de graine de sésame. Pour arriver à ce que chaque forme soit juste, le troisième secret de Rose c’est la planéité. Toutes les matières doivent être parfaitement planes. Parce que le merveilleux de la marqueterie est l’inscrustation, chaque élément doit s’ajuster exactement. Alors la découpe n’est utilisable que si chaque surface est complètement plane. Evidemment pour les coquilles d’œuf et les élytres de scarabés c’est compliqué ! Alors imaginer dans le cas d’un bijou ? Il est impossible d’écraser le bijou, puis de mettre la marqueterie et de redonner une forme au bijou. Rose doit donc arriver à créer chaque forme, à partir d’un dessin plat, en réalisant une découpe qui comprend en quelque sorte la marge naturelle du volume. Je m’explique, si avec un crayon vous délimitez le tour d’un petit pois, vous obtenez une surface. Vous pouvez la peindre et vous obtenez le dessin du petit pois. Vous lui faites des ombres et votre dessin ressemblera exactement au petit pois. Mais si vous écrasez ce petit pois vous obtenez la surface totale de la peau se révèlera plus grande que le petit pois. C’est cette « traduction métrique » que doit réaliser Rose Saneuil pour sa marqueterie miniature des bijoux car pour elle la retouche à la main des formes après la découpe est contraire à l’art de la marqueterie. D’ailleurs elle a même déposé ses techniques à l’INPI (l’Institut National de Propriété Intellectuelle). Après tout cela le quatrième secret de Rose Saneuil, c’est la maitrise des colles. Colle blanche, colle à métal, colle à bois, colle bi-composant, il y a au moins une douzaine de colles suivant les matériaux et les surfaces de supports. Elles les a toutes expérimenter et les conjuguent avec doigté, elle me révèle même qu’il faut parfois poser un filtre entre les incrustations et le support pour que la chimie s’opère sans désaccord. Les joailliers amateurs de savoir-faire d’excellence ne s’y sont pas trompés. Pour Mathon Paris elle a marqueté la collection « Verger » où le sycomore joue le chef d’orchestre dans les feuillages des bagues auquel s’ajoute pour célébrer le printemps frêne, platane, parchemin et paille, l’été se traduit en charme, paille et parchemin, et la bague pâquerette s’orne de loupe de myrte, paille et nacre blanche. Pour Piaget sa première collaboration date de 2014 où elle a marqueté la rose Piaget sur le cadran de montre. En 2019, c’est le département de haute joaillerie qui la sollicite. Elle incruste la manchette et les boucles d’oreille Green Aurora de sycomore, charme et paille. Et cette année, ce sont les pièces Estatic Dance qu’elle marquette de sycomore, charme, nacre blanche, paille, parchemin, veau et chèvre velours qui déclinent d’incroyable camaïeu de rose en accord chromatique avec la tourmaline rose, rubellite et diamants sur or de la collection Wings of light. Ainsi se termine cette histoire d’Il était une fois le bijou. Si cette histoire vous a plu, encouragez le podcast en vous abonnant à votre plate-forme d’écoute préférée ou sur youTube et en mettant des commentaires, ça fait vraiment une différence ! Si vous êtes sur Apple podcast mettez plein d’étoiles et partagez, les bijoux bisous tout autour de vous. Je vous souhaite une jolie semaine et vous donne rendez-vous dimanche prochain, cette fois dans le podcast Brillante, à la rencontre d’une femme de la joaillerie passionnée et cultivée, intelligente et créative, bosseuse et imaginative. Une femme brillante ! Je vous emmène à la rencontre de Violaine d’Astorg, la responsable du département joaillerie de Christie’s . A bientôt pour un prochain bijou, un nouveau bisou du dimanche soir. Rose Saneuil Site Twitter Facebook Instagram LinkedIn Musique : Allan Deschamp, 0 le Sign
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